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Edgard Dicken

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Edgard Dicken Empty Edgard Dicken

Message  Invité Lun 13 Fév - 8:21

Prénom : Edgard
Nom : Dicken
Surnom : Son groupe l'appelait Ed, pour Solange, c'était Edy.
Âge : 24 ans

Époque et lieu de naissance : L'époque présente (naissance en 1988 d'Edgard) en Grande Bretagne.

Physique : Des cheveux bruns, un regard d'un bleu délavé, Edgard sait se faire désirer par le beau sexe. Doté d'une belle voix de baryton, il est doué d'une éloquence manifeste et manie la rhétorique et la citation avec plaisir. De taille moyenne, environ 1m80, il est svelte à défaut d'être massif, mais sous son aspect chétif se cachent des muscles secs, fruit d'un entraînement journalier qu'il s'impose. Les traits de son visages sont délicats et lui donnent tantôt un air pensif, contemplatif, triste ou même doux. Son regard cependant est perçant et semble être capable de lire dans l'âme de l'homme qu'il fixe obligeant certains à baisser les yeux, faute d'une volonté nécessaire pour soutenir un tel regard intense. A l'inverse, lorsqu'il désire charmer quelque créature féminine, ce regard se fait mystérieux et les attirent inlassablement dans ses filets.

Caractère : Aux premiers abords, charmant, agréable, de très bonne compagnie, poli. Il est serviable, souriant, drôle et cultivé, néanmoins on sent toujours une certaine distance dans ses regards et ses paroles. Il n'est pas un adepte des effusion sentimentales. Ses sourires sont toujours relativement froids. Derrière ces yeux se cache un être bien plus froid. Déçu par la société dans laquelle il vit, dégoûté par la passivité de ses membres, il rêve de la changer, pour son propre bénéfice. Il est manipulateur, sournois, amorale en ce sens où n'acceptant pas la société dans laquelle il vit, il n'a même pas conscience, des principes moraux de celle ci, ou plutôt il les ignore totalement à tel point qu'il ne peut considérer qu'ils puissent s'adapter à sa personne. Ce n'est pas tant la souffrance d'autrui qu'il apprécie que le sensation de le dominer. De ce fait, il ne sera jamais celui qui, sera derrière l'arme pointé sur la victime, ni celui qui maniera les instruments de torture. Savoir la victime aux mains de ses hommes grâce à une astucieuse manipulation de sa part, ou parce que son organisation règne sur la ville suffit à son bonheur. Ayant une très haute opinion de lui sa personne, il méprise les imbéciles et n'éprouve que colère pour ceux qui vivent passivement dans la société actuelle.
Sa seule trace d'humanité, c'est sa relation avec Solange, celle avec qui il a crée les Enfants Terribles. C'est une relation fusionnelle, et pour elle, Edgard serait prêt à tout risquer, embrassant ainsi tout ce qu'il juge méprisable dans le monde dans lequel il vit, devenant ce héros des contes qu'il juge si stupide.
Edgard est également pourvue d'une âme d'artiste : pianiste virtuose. Pas un nouveau Chopin, mais il sait tirer de bouleversantes mélodies de son instrument. D'ailleurs lorsqu'il joue, il cesse d'être cet homme dur, chef des Enfants Terribles pour devenir un artiste plongé dans sa musique. Le masque qu'il porte se brise l'espace d'un instant avec de revenir sur les traits du jeune homme. Il n'a d'ailleurs jamais joué que pour Solange ou pour lui même ( c'est d'ailleurs pour ça qu'il ne dit pas à Julien sa passion pour l'instrument).

Ordre choisi : Illuminé

Métier exercé dans l'époque d'origine : Grand criminel sévissant en Grande Bretagne.

Métier ou fonction après son premier voyage : Manipulateur. Autrement dis, Edgard ne va pas se chercher un métier particulier, ce qui l'intéresse, c'est utiliser les hommes à la manière de pièces d'échec pour son plaisir. Il peut très bien devenir un Haut Prêtre du XII qu'un officiel du XXIII ( avec un minimum d'adaptation of course)



Histoire :


- Mesdames, messieurs, ce soir, nous accueillons un invité de marque, le grand psychologue Julien Lesbourge, qui a accepté de venir nous parler de son dernier ouvrage : Confession d’un Assassin. Je vous prie de lui accorder un accueil chaleureux.

Julien Lesbourge, diplômé de psychologie et spécialisé dans les cas criminels était l’un des consultants les plus demandés de sa profession. Il avait par le passé apporté son aide à des affaires particulièrement difficiles, et contribué à leur résolution. L’homme s’avança d’un pas confiant ; il était un habitué des plateaux de télévision. Bien conservé, malgré ses cinquante trois ans, il était encore séduisant et arborait un visage avenant au sourire facile. Il s’installa sur le siège, saluant Roger Vivien, le présentateur de l’émission phare du moment « Ne vous couchez pas ».

- Merci d’avoir accepté mon invitation, Julien.
- C’est un grand plaisir pour moi que d’être invité dans votre émission, Roger et je dois dire que parler de mon nouveau sujet d’étude est des plus intéressants.
- Justement, et si vous nous racontiez de quoi parle votre livre, Confession d’un Assassin.
- Avec plaisir. Il s’agit d’une compilation de mes entretiens avec le tristement célèbre Edgard Dicken, celui que les journaux ont surnommés «L’Assassin ». En tant que psychologue, le cas Dicken est très riche et intéressant. Voyez-vous, l’homme possède une personnalité complexe, et une intelligence féroce qui m’a souvent mis en échec. Je retranscris dans ce livre les entretiens que j’ai eu avec lui, et j’y fais part de mes conclusions.
Julien se tourna vers la caméra, s’adressant aux téléspectateurs. - Pour ceux qui ne sauraient pas qui est Edgard Dicken, rappela le présentateur. C’est un jeune homme de vingt cinq ans qui était jusqu’à peu, à la tête d’une des organisations criminelles les plus violentes du pays. Son organisation, Les Enfants Terribles est impliquée dans des affaires de meurtres, de braquages, de trafics de drogue et d’arnaques en tout genre à travers tout le pays. Jusqu’à peu, l’identité de Edgard Dicken était inconnue des services de police, mais c’est grâce à l’arrestation d’un de ses lieutenants que l’organisation a pu être démantelée, et que Edgard croupit derrière les barreaux aujourd’hui, attendant son jugement. Maintenant, dit-il en se tournant vers le psychologue, vous qui avez pu lui parler, dites nous donc ce que vous en pensez, Julien.
- Et bien la première chose qui m’a frappé, c’est son extrême politesse. Edgard Dicken est une personne étonnement bien éduquée. Il s’exprime très bien, et fait preuve d’une très grande maturité malgré son âge. Je ne tiens pas à l’idéaliser, mais vraiment, je dois dire qu’il m’a surpris. Je m’attendais à un être déséquilibré, peut être instable émotionnellement, mais je me suis retrouvé devant un érudit, parfaitement maître de soi.
- Dans quelles conditions s’est faite votre rencontre ?
- Je suis venu le voir en prison.
- Et de quoi avez-vous parlé ?
- De sa vie. Edgard Dicken a fait preuve d’une grande sincérité face à mes questions, et il a accepté de me raconter les évènements marquants de sa vie. En fait je n’ai que très peu parlé, c’est lui qui a plus mené nos entretiens que moi. *S’ils savaient à quel point*, songea distraitement Julien. Les questions du présentateur le ramenèrent à la réalité, et il se concentra pour y répondre.

*****

* C’est enfin fini.* songea Julien en ouvrant la porte de son appartement. Il se dirigea vers la cuisine et se servit un verre de rouge. Il en prit une gorgée et poussa un soupir de soulagement. *Mon dieu, les émissions télévisées m’épuisent à chaque fois. Les personnes ne comprennent pas à quel point ils me pompent mon énergie, mais je dois dire que cela en valait la peine. Edgard Dicken…*, pensa-t-il en contemplant les lumières de la ville qui s’étendait à ses pieds. *Je n’arrive toujours pas à savoir s’il s’agit d’une véritable confession, ou d’une représentation que tu aurais donnée.*
Julien prit la bouteille de vin, ainsi que son verre et alla dans le salon. Il s’installa sur son confortable canapé et étendit ses jambes sur la table basse. C’est à ce moment là qu’il remarqua un paquet posé dessus. L’homme fronça les sourcils et se pencha. Son nom était inscrit d’une belle écriture. Il n’y avait pas d’adresse, ni le nom du destinataire, mais Julien fut prit d’un frisson en prenant le paquet. Ce dernier n’aurait pas dû se trouver dans son appartement, mais dans sa boite aux lettres. Il dégrafa le papier kraft qui l’entourait. Il s’agissait d’une magnifique boite en bois précieux. De gracieux motifs étaient peints et le bois était laqué et doux au touché. Julien l’ouvrit et découvrit une dizaine de cigares, de première qualité à en jugé le luxe de la boite, ainsi qu’une enveloppe. Il prit l‘enveloppe, ses mains tremblant légèrement, et l’ouvrit.

Très cher Julien Lesbourge.
J’ai pris grand plaisir à lire votre dernier livre, « Confession d’un Assassin ». Je dois dire que le titre est particulièrement bien trouvé, même s’il fait me fait penser à un film à grand budget, mais d’une certaine manière, vous avez raison, les hommes d’aujourd’hui ne cherchent que le spectacle. Vous possédez une belle plume, tout en finesse et loin du ton parfois rébarbatif de vos confrères. J’ai presque eu l’impression de lire un roman, et vous me connaissez, je suis un grand passionné de romans. Quoi qu’il en soit, je vous envois ce petit présent pour vous remercier de votre oreille attentive. J’ai apprécié nos discussions. Savourez ces cigares. Ils viennent de ma réserve personnelle. Vous n’en trouverez pas de meilleurs, faites-moi confiance.
Je vous prie, cher Julien, d’accepter mes remerciements les plus sincères.
Edgard Dicken

Julien Lesbourge sentit son sang se glacer. Edgard n’aurait jamais dû connaitre son adresse. Il ne l’avait jamais mentionné, et il était sur liste rouge. Il n’y avait que peu de personnes qui connaissent son adresse personnelle. Lorsqu’on voulait le joindre, on passait par son bureau, mais jamais chez lui. Voir ce paquet, sur sa table de salon, était révélateur de la puissance du jeune homme. Personne n’était à l’abri de Edgard Dicken, même lorsqu’il était derrière les barreaux. Julien se força au calme. Si Edgard avait voulu le voir mort, le psychologue le serait déjà. Il s’agissait vraiment d’un cadeau, et le jeune Edgard devait penser ses mots. *Le mystère reste entier*. Julien sourit et alluma un des cigares. Il en tira une première bouffée : délicieuse. *Tu ne mentais pas Edgard, ces cigares sont vraiment excellents*. Il se mit à glousser et cracha un épais nuage de fumé blanche. Savourant ce cadeau, il prit Confession d’un Assassin qui trainait sur la table, et se mit à le lire depuis le début.

Vous qui parcourez ces ligne, chers Lecteurs, permettez moi de vous entraîner dans les mystères de la vie d’Edgard Dicken, celui que l’on surnomme, à juste titre, l’Assassin. Venez donc découvrir les raisons qui poussèrent ce jeune garçon favorisé à devenir l’un des pires criminels de notre histoire.

****

Je me souviens parfaitement de ce premier jour. C’était un mardi, et le temps était nuageux, presque pluvieux. Une journée d’hiver classique, de celle où l’on se réveille fatigué, et où on ne rêve que du soir et de notre lit qui nous accueillera. J’étais très excité. J’avais demandé de suivre le cas Dicken, et la Cour avait accepté de m’assigner à l’affaire. J’étais le psychologue qui allait avoir la chance de m’entretenir avec Dicken. Je parle de chance, car pour un psychologue, le chef de l’organisation « Les Enfants Terribles » semblait présenter tous les éléments d’une personnalité complexe et intéressante à suivre d’un strict point de vue professionnel. C’est donc d’un pas rapide que je m’engouffrai dans le hall de la prison de haute sécurité de Brighton. Il me fallu attendre encore vingt minutes avant d’être présenté au prisonnier. On l'avait placé dans une petite salle isolée. Lorsque j’entrai, Edgard se leva pour m’accueillir, comme un véritable hôte. La première réaction que j’eus en le voyant, c’était qu’il dégageait un charisme indéniable, malgré la tenue de prisonnier orange qu’il portait. Il était également très séduisant. Brun, les traits délicats et le visage rasé de près. Il avait dû connaître de nombreuses femmes dans sa courte existence. Ce qui était le plus fascinant chez lui cependant, c’était ses yeux. D’un bleu délavé, ils dégageaient un magnétisme incroyable, presque hypnotique. On y lisait toute l’autorité dont il avait dû faire preuve pour diriger une organisation criminelle comme la sienne. Je ne pus soutenir son regard longtemps, je l‘avoue avec un peu de honte.

- Ah, Monsieur Lesbourge, dit il d‘un air joué en guise d‘accroche. Je suis content de vous rencontrer. On m’a dit le plus grand bien de vous et de vos travaux. Sa voix était chaude et agréable à écouter. Il attendit de me voir assit avant d’en faire de même.
- Bonjour, Monsieur Dicken. J’imagine que vous savez pourquoi je suis là, n’est-ce pas ?
- Vous voulez sans doute disséquer ma personnalité, peut être pour prouver que je suis fou, ou par simple curiosité. J’ai fréquenté pendant un moment un psychologue.
- Ah oui ? avais-je demandé, vivement intéressé par ce fait. Je n’avais aucune connaissance d’une consultation de sa part.
- Oh non, vous vous faites de fausses idées, Monsieur Lesbourge, reprit-il avec un petit sourire en coin. Je ne consultais pas. C’était purement amical. Nous avons beaucoup parlés de son travail, des différentes méthodes que vous employez… Quel dommage qu’il nous ait quitté si soudainement. Ce fut une grande perte, dit il avec une note de regret dans sa voix.
- Vous étiez proche ?
- Ne soyez pas pressé de découvrir tous mes secrets, Monsieur Lesbourge. Tout vient à point à qui sait attendre. Je sais ce que vous voulez, et ne vous inquiétez pas, je vais accéder à votre demande.
- Pourquoi ? Voulez vous expliquer à la population ce qui a justifié vos choix ? Ce qui vous a poussé à créer Les Enfants Terribles ?
- Je n’irais pas jusqu’à là. La vie est comme une pièce de théâtre : ce qui compte ce n’est pas qu’elle dure longtemps, mais qu’elle soit bien jouée. L’endroit où tu t’arrêtes, peu importe. Arrêtes toi où tu voudras, pourvu que tu te ménages une bonne sortie. C’est ainsi que Sénèque considère la vie. Une définition fascinante, vous ne trouvez pas, Julien ? Il me sourit et à ma grande surprise, j'en fis de même.
- Alors c’est ainsi que vous considérez la vie ? Vous êtes un acteur et vous cherchez à délivrer au monde l’acte final de votre pièce, à vous ménager une bonne sortie ?
- Oui, peut être. N’êtes-vous pas d’accord avec cette définition ? Regardez donc le monde dans lequel nous vivons. Tout n’est qu’une question de spectacle. L’homme est par définition un spectateur et rares sont ceux qui ont le courage de se lever des gradins et de monter sur la scène pour y jouer un rôle. Je fais partie de ces rares élus, et en tant que tel, je ne fais que donner au monde une remarquable pièce de théâtre, pleine de sang et de larmes. Combien sont ceux qui peuvent se targuer d’entrer dans l’histoire ? Dans cent ans, qui restera dans la mémoire des hommes ? Moi, ou Monsieur Souleymane, le prix Nobel de la paix de cette année ?
- Laisser sa marque dans l’histoire. Voila une aspiration qui a motivé l’action de nombreux hommes à travers le temps. Après tout, nous cherchons tous l’immortalité. Vous avez raison, dans cent ans, on se souviendra sans doute de vous, et non pas du prix Nobel, mais ne pensez vous pas qu’il soit préférable d’être oublié que de rester à jamais un criminel ?
- Ah, quelle délicieuse notion que celle de la criminalité. Qui est donc le criminel ? Celui qui brise les lois, mais qu’est-ce qu’une loi sinon une règle imposée par celui qui détient le pouvoir. Pensez y donc. Dans une société où la générosité est honnie, le plus grand criminel de la société serait justement Monsieur Souleymane.
- Vous jouez sur les mots, Monsieur Dicken. Vous avez tué, et dans toute société, le meurtre est puni. Il s’agit même d’un des grands tabous de toute civilisation humaine. Dans le cas de Monsieur Souleymane, il ne serait un criminel qu’à cause de lois injuste, il le serait à cause de mots. Dans votre cas, c’est l’essence même de vos actes qui fait que vous êtes qualifié de criminel. Vous ne pouvez pas vous échapper de cette appellation au nom du relativisme.

Edgard Dicken applaudit à ce moment là. J'ai d'abord pensé qu’il se moquait de moi, mais il n’y avait aucune ironie dans son regard, juste une pointe d’amusement et de contentement.

- Magnifique ! Vous êtes une perle, Monsieur Lesbourge. D’habitude, les psychologues n’osent pas montrer leur avis, de peur de brusquer leur sujet, mais vous, vous n’hésitez pas à montrer la fausseté de mon raisonnement. J’apprécie grandement de pouvoir converser avec un esprit éclairé. Vous avez raison et j’ai tort. Ce que je viens de dire est tout à fait faux.

Je le regardai sans comprendre. Sa réaction était surprenante. Je m’étais fait une première image et je pensais avoir cerné sa personnalité. J’avais cru qu’il était affligé d’un complexe d’infériorité inconscient. Peut être une enfance malheureuse, rejeté par ses camarades. Cela aurait expliqué son désir d’immortalité. Poussé par ce complexe refoulé, Les Enfants Terribles auraient été la manifestation de son désir de montrer au monde qu’il n’était pas inférieur. Il aurait donc dû se montrer irrité par ma remise en question de sa théorie, mais le fait qu’il l’applaudisse, qu’elle le ravisse même n’était pas la réaction normale d’une personne souffrant d’un complexe d’infériorité.

- Je suis un criminel, quel que soit le nom qu’on donne à ce concept, et puis qu’importe qu’on se souvienne de moi dans cent ans, après tout, à long terme, nous seront tous mort.

A ce moment là, j’étais totalement perdu, et je compris alors que depuis le début, Edgard Dicken ne faisait que me mener en bateau. Tel un maestro menant son orchestre d’une main de maître, il m’avait mené à la baguette sans que je ne m’en rende compte. Je crus comprendre la raison de cette manipulation. Il semblait vouloir me dire : voyez comme il m’est facile de vous apparaître comme je le désire. Voila qui me compliquait sensiblement la tache. Visiblement, mon trouble ne passa pas inaperçu, puisqu’Edgard me regarda avec un air satisfait.

- Pardonnez-moi Monsieur Lesbourge pour cette petite manipulation. Je voulais simplement vous tester, voir si vous êtes digne de moi. Si vous aviez été l’un de ses psychologues banals, trop professionnel, je me serais contenté de vous donner ce que vous souhaitez entendre, mais vous n’êtes pas fait de ce bois là. Je dirais même que vous êtes un authentique psychologue. Vous gagnez donc le droit d’entendre l’entière vérité.

Je plissai les yeux. Jouait-il encore un rôle ? Maintenant, il faisait preuve d’un égo démesuré. Une question pernicieuse s’insinua en moi : comment différencier le vrai du mensonge, l’authenticité du rôle ? Voila le défi que me présentait Edgard Dicken, un défi que je décidai d’affronter avec courage et passion. Cet homme, il serait ma plus grande épreuve, la première peut être qui me pousserait dans mes retranchements. Je sentis un éclair d’excitation me parcourir, et je me mis à sourire à Edgard, comme un joueur impatient de commencer la partie, et après tout, c’était tout à fait ça. Je m’engageai dans un duel qui allait m’opposer au chef des Enfants Terribles. L’enjeu : découvrir qui était Edgard Dicken.


C’est sur cette première note que je fis la rencontre de cet homme qui présentait toutes les caractéristiques d’un pur phénotype d’empereur. Je revins le lendemain, notre première séance n’ayant été qu’une approche. Edgard m’attendait, et comme la première fois, il me reçu comme s’il était chez lui.

- Bonjour Julien. Avez-vous passé une agréable soirée ?
- Très bonne oui, je vous remercie Edgard, et vous ?
- Comme d’habitude. La cellule n’est jamais assez grande, et mes colocataires ne sont guère intéressants, mais je ne vous apprends rien, vous connaissez bien ce monde. Je me souviens d’un reportage à votre égard. Il parlait de vos plus grand succès. Je dois dire que c’est assez impressionnant.

J’eus la décence de rougir avant de répondre.

- Vous êtes aimable, Edgard. Je m’installai confortablement sur ma chaise. Et si nous commencions. Vous qui avez fréquenté un collègue, avez-vous une demande particulière pour ce premier entretien ?
- Je vous l’ai dit hier, vous avez gagné le droit d’entendre l’entière vérité. Je pense que le plus simple sera de vous raconter l’histoire de ma vie, ou tout du moins les évènements marquants.

J’affichais un visage impassible, mais en réalité je bouillais d’excitation : c’était la meilleure nouvelle que je puisse entendre. J’avais déjà songé à l’amener par des moyens détournés à me raconter sa vie, mais voila qu’il me proposait tout de go de me la raconter. Pour peu, je l’aurais embrassé.

- En effet, c’est une bonne idée, répondis-je donc d’un air détaché.
- A la bonne heure. Il semblait très satisfait. Commençons donc.


*******

Je suis né dans une famille aisée, pour ne pas dire riche. Nous habitions dans le quartier Nord de la ville, celui des stars du cinéma et des riches industriels : ce qu’était mon père. Dirigeant d’une grande multinationale, il avait fait fortune dans l’exportation de citrons verts du Mexique avant de se diversifier dans des secteurs aussi variés que l’hôtellerie, le marché de luxe, ou encore de la maroquinerie ; en somme, le parfait exemple de l’entrepreneur de génie qui parti de rien avait bâti sa fortune à la seule force de ses bras et de son esprit. Ma mère quant à elle avait abandonné son travail après ma naissance. Fille d’un professeur d’université célèbre, elle avait rencontré mon père au cours du vernissage d’une galerie Newyorkaise et ce fut le coup de foudre entre eux deux. Après une relation de quelques mois à peine, ils décidèrent qu’ils étaient faits l’un pour l’autre et moins d’une année après s’être rencontrés, ils s’étaient mariés. Je crois qu’ils se sont sincèrement aimé jusqu’au bout. J’avais dix sept ans lorsqu’ils sont morts, emportés par une tempête soudaine et meurtrière alors qu’ils profitaient de leur nouveau bateau de plaisance. De fait, je devins dépositaire d’une fortune des plus conséquentes, et c’est à ce moment là que Les Enfants Terribles sont véritablement nés, mais j’y viendrais bien assez tôt. Pour comprendre pourquoi j’ai crée cette organisation, il faut que je vous parle d’une rencontre qui changea ma vie.

J’avais seize ans et tout me réussissait. Entré avec une année d’avance au lycée, j’avais les meilleurs notes, je n’étais pas si mauvais en sport, de nombreux amis et puis je plaisais aux filles. Que rêver de plus pour un jeune adolescent de quinze ans ? Tout justement. Tout ceci me paraissait affreusement vain. Les amis que j’avais étaient au mieux stupides, les professeurs bien moins intelligents que je ne l’avais imaginé. Tout était si conforme, les gens se complaisaient dans leur crasse médiocrité. Ils n’avaient aucuns buts : les enfants ne pensaient qu’à jouer, les adultes à gagner leur salaire et ne rien faire d’autre de leur vie que travailler pour leur retraite. Était ce mon avenir ? Allais-je devenir un monsieur tout le monde ? Peut être plus riche que les autres, mais si commun. C’est à ce moment là que je me tournai lentement vers la criminalité. Ah ! Quel grand mot à cet âge là. Vu mon intellect, je ne pouvais décemment pas me contenter de graffitis inutiles pour marquer mon inadéquation avec ce monde dans lequel j’évoluais, non, je devais faire quelque chose de plus grand, de plus ambitieux. Je sondai rapidement et de manière détournée mon groupe, mais ils étaient les parfaits produits de notre société, alors je décidai d’agir seul. Quelques semaines plus tard, le directeur de mon école était incarcéré pour possession d’images à caractères pédophiles, images crées de toute pièce par votre serviteur ici présent. Il y a fait cinq ans avant d’être finalement libéré. Je me souviens avoir suivi l’affaire avec une grande attention, et puis le scandale qui était tombé sur l’école avait porté un puissant coup à sa réputation. J’ai satisfait, mais j’avais également cruellement conscience que ce n’était qu’un acte isolé parmi tant d’autres. Ce n’était pas avec ça que je me démarquerai et que j’aurais enfin la sensation de vivre. Le destin allait m’apporter la réponse, en l‘occurrence une jeune fille de mon âge. Par respect pour sa vie privée, et puis parce que vous ne l’avez pas attrapé, je l’appellerai Helene. Je l’ai rencontré sur un forum destiné aux mécontents : quelle bonne plaisanterie ! Ils se contentaient de parler et de geindre sur leurs prétendus malheurs, cela transparaissait dans leur manière de s’exprimer, de leur manières de proposer des « solutions » : nous devrions brûler un commissariat, nous devrions taguer le siège du gouvernement. Dieu ! Toujours le conditionnel, toujours ce manque flagrant de volonté, mais ça m’amusait de les observer. Puis un jour, je décidai d’intervenir sur un sujet de discussion. Ils parlaient de tuer un politicien pour montrer au pays leur détermination à renverser le système. Je ne me souviens plus exactement de ce que je dis, mais je leur expliquais mon point de vue sur leur prétendue révolution. Comme il faut s’y attendre, je fus abondamment insulté, mais au milieu de leurs inepties, il y a une réponse qui m’a marqué : enfin quelqu’un qui semble faire preuve d’une certaine intelligence. Je désespérai de trouver une personne avec un cerveau, mais visiblement ce miracle existe. Je partage votre avis et votre vision de la chose. J’éprouve moi-même ce sentiment que ce qui m’entoure est sans intérêt.

Fébrile, je contactai cette énigmatique personne qui répondait à l’ironique nom d’An O’Nyme. J’appris qu’elle habitait dans la même ville que moi, et nous décidâmes de nous voir. C’est ainsi que je fis la découverte d’Helene, le premier membre des Enfants Terribles. Je l’admets, elle était belle, et délicieusement intelligente. Nous nous sommes rencontrés au cours d’un déjeuner et nous nous sommes découvert de nombreux points communs, à tel point que nous avions décidés à ce moment là de créer un groupe qui rassemblerait des personnes de notre âge partageant notre point de vue. C’est de là que vient le nom d’Enfants Terribles, enfants car c’est-ce que nous étions à ce moment là, et terribles car nous n’envisagions rien d’autre que de devenir la première organisation criminelle. Puisque le monde ne me convenait pas, autant en sortir. C’est véritablement la rencontre avec elle qui me fit prendre conscience de ce que j’étais capable d’accomplir. En soit, on peut dire que si je suis le père et créateur de l’organisation, elle en est la mère. D’ailleurs nous avons été amants, d’une attirance intellectuelle nous en sommes passés à l’attirance physique. J’ai connu d’autres relations de mon côté, et elle du sien, mais ce qu’il y avait entre nous transcendait le reste. Pas de l’amour non, ou en tout cas pas selon la conception que l’on a depuis des siècles. C’était quelque chose d’autre, de plus fondamental.

Comprenant qu’à deux nous étions encore trop faibles, nous décidâmes de recruter de nouveaux membres. Un mois plus tard, nous étions six. Nous avons commencé modestement. Un peu de vente sous le manteau de drogues. Notre plus grande force était également notre plus grande faiblesse : qui irait confier une cargaison à un groupe de jeune, où se procurer des armes quand on n’est pas majeur. Cette période de ma vie fut particulièrement frustrante. Nous avions de l’ambiance et l’intelligence nécessaire pour y arriver, mais nous étions trop jeunes, et sans doute qu’après un certain temps notre organisation se serait dissoute d’elle-même. Le 12 décembre, tout changeait : mes parents mourraient et je devenais soudain riche, assez pour financer mon organisation. À partir de ce moment là tout s’est accéléré. L’argent nous offrait ce qui nous manquait ; nous n’avions plus besoin de traiter directement. Au début, nous passions par des intermédiaires qui s’occupaient de rencontrer à notre place les vendeurs et les acheteurs. Puis nous avons mit en place une véritablement hiérarchie. Nous six formions la tête pensante des Enfants Terribles, et moi j’en étais le chef. Nos intermédiaires les plus intelligents devinrent nos bras armés. Ils étaient le visage visible de ma création. Tandis que nous menions nos études dans les établissements les plus prestigieux, chacun s’étant spécialisé dans un domaine qui servirait à l’organisation, l’organisation continuait de croitre. Nous devînmes d’abord maître d’un quartier, contrôlant aussi bien le trafic que les rackets les extorsions, puis ce fut un deuxième et un troisième. Lorsque les autorités de la ville réalisèrent ce qui se passait, c’était trop tard : Les Enfant Terribles contrôlaient virtuellement l’ensemble de la ville. Tout acte criminel se faisait sous notre direction, directe ou non, et nous nous étions assurés de graisser la pate de personnes clés pour assurer nos arrières. Cela fit chou gras des journalistes, et pourtant ils n’avaient aucun nom, aucun visage. Il y a bien eu quelques arrestations, mais personne ne savait pour qui ils travaillaient. Les dealers se fournissaient auprès de personnes qui recevaient eux même leur marchandise d’un autre intermédiaire et ainsi de suite. Les journaux parlèrent alors d’une organisation de l’ombre. Je n’aimais pas ce nom, pas plus que mes confrères. Le lendemain un homme était retrouvé pendu à la porte de la maison du maire et une pancarte avait été agrafé à son ventre : Les Enfants Terribles contrôlent cette ville. C’était fait, le loup était lâché dans la bergerie. Les médias se déchaînèrent sur l’existence de cette mystérieuse organisation et les gens prirent peur. Leur beau monde s’écroulait et un climat de terreur s’installa. On était de retour à l’époque d’Al Capone qui régnait tel un monarque sur Chicago, à la différence cette fois que le gouvernement ne savait rien de nous.

24 ans, huit ans après que j’aie rencontré Helene et les Enfants Terribles avaient atteint la taille que vous leur connaissez aujourd’hui. En huit ans, nous étions devenus la plus grande organisation criminelle du pays, et l’Etat avait beau se battre, il ne pouvait rien. Nous étions trop bien implantés, nous avions corrompu trop de monde pour craindre quelque chose, et puis tout a basculé et j’avoue avoir été surpris. Rodéric Chay, sortit diplômé d’Harvard et l’un des Six fut arrêté pour possession de drogue. On fit une perquisition chez lui et on y découvrit une multitude d’éléments qui le reliait à l’organisation. Il fut incarcéré dans le plus grand secret, les autorités comprenant que si elles révélaient l’information trop tôt, nous prendrions nos précautions. Je ne pensais pas qu’il craquerait, je l’avoue, je fus donc désagréablement surpris de voir des policiers frapper à ma porte et me passer les menottes. Cet enfant de salaud avait tout dévoilé de nos identités, mais je fus le seul arrêté. Les autres étaient à l’étranger, pour préparer notre implantation dans d’autres pays et j’imagine qu’ils se sont bien cachés. Je suis donc aujourd’hui détenu, et je dois bientôt comparaître, mais les Enfants Terribles ne sont pas morts. Pareil à l’hydre, si on lui coupe la tête, deux nouvelles repoussent. Helene et les autres sont encore là. Il est facile de nos jours de changer d’identité. L’heure où les honnêtes personnes pourront dormir sur les deux oreilles n’est pas encore. Je ne regrette rien.



Julien referma le livre. Il avait sauté de nombreux éléments du récit d’Edgard, préférant relire la naissance de l’organisation. C’était fascinant de voir à quel point tout cela avait semblé facile pour le jeune homme. Il se demandait également qui pouvait être cette Helene. Les médias n’avaient parlé d’aucune femme dans le groupe qui dirigeait. Il imaginait déjà les spéculations qui allaient naître sur l’identité de cette femme. Étaient ils en fin de compte sept ? Edgard avait sans doute raison, Les Enfants Terribles n’étaient pas encore morts songea-t-il sombrement. Il finit son verre et partit se coucher.



*******

Il y avait un monde fou devant le tribunal. Tous étaient venus assister au procès d’Edgard Dicken. Il eut de l’agitation lorsqu’une voiture de police arriva et les flashs des appareils photos se déchaînèrent lorsqu’Edgard sortit du véhicule. Le jeune homme, fidèle à son habitude était habillé avec goût, et il adressa un petit sourire à la vue de l’émotion qu’il suscitait. Deux solides policiers l’encadraient et tentaient tant bien que mal d’écarter les journalistes hystériques. L’une deux, une jeune femme parvint à se glisser et colla littéralement son micro sous le nez de l’Assassin.

- Edgard ! Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? Les faits que vous évoquez dans le livre de Julien Lesbourge sont assez accablants.

Edgard s’arrêta et la regarda, son regard devenu étrangement inexpressif. Il plissa les yeux et lut le nom de la femme sur son badge.

- Eleonora Sersi, je n’apprécie pas que l'on me presse comme vous le faites à présent, dit-il d’une voix monocorde mais ses yeux brillaient d’une lueur inquiétante, et il n’est pas très malin de me déplaire.

La jeune femme devint soudainement pâle et se recula sans un mot. Quelques jours plus tard, on retrouverait son cadavres dans son appartement ; l’impression qu’avait ressentit Julien s’était avérée être vraie ; Les Enfants Terribles n’étaient pas mort. Edgard reprit sa route et pénétra dans le tribunal. Il s’installa sur le banc des accusés, son avocat à ses côtés. Il se demandait pourquoi il en avait un : au vu des preuves obtenues, il se savait condamné et rien n’y ferait, mais comme il l’avait à Julien en citant Sénèque, ce qui importait, c’était de se ménager une bonne sortie. Comme il s’y était attendu, l’affaire bien qu’extrêmement médiatisée fut rapidement conclue : il était condamné à la prison à perpétuité, mais durant tout le temps que dura le procès, jamais Edgard ne montra autre chose qu’un petite sourire satisfait et l’air calme de celui qui sait quelque chose que les autres ignorent. Il ne nia aucun des faits qui lui étaient reprochés, et lorsqu’on lui demanda s’il acceptait les faits, il eut même un grand sourire en s’adressant au juge.

- Dites moi, monsieur Loren, votre femme aime-t-elle toujours courir de bon matin dans le parc qui borde le lac ?

Ce furent les derniers mots qu’il prononça alors qu’il était amené dans le fourgon blindé chargé de le ramener à la prison de haute sécurité.

Quelques heures plus tard, Edgard observait le plafond de son étroite cellule ; au moins il était seul. * Le privilège de la célébrité * songe t-il avec ironie. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne soit libéré. Solange, le septième joueur, sa pièce maîtresse dont il avait jalousement caché l’identité aux autres. C’était elle qui dirigeait l’organisation à présent, le temps qu’elle organise une opération pour le libérer. Elle lui était totalement fidèle. Il n’avait pas menti au psychologue : ils ne formaient qu’un, comme les deux faces d’une même pièce. Si c’était elle qui était à sa place, il ferait tout pour la libérer. C’est pour cette raison qu’il était resté si calme alors qu’on prononçait la sentence, parce qu’il savait que ce qu’il vivait en ce moment n’était qu’un moment déplaisant de sa vie, un simple épisode dont il se souviendrait avec ironie. L’Assassin. Quel surnom ridicule ! Il n’avait jamais été derrière l’arme, il laissait ça aux imbéciles : il était tellement plus intéressant de manipuler. Lorsqu’ils l’avaient compris, Solange et lui-même, ils avaient enfin trouvé ce qui pourrait donner du piment à leur vie. * Est-ce vraiment le cas ? N’y a-t-il rien d’autre que je désires ? Simplement être un criminel ? Ne puis je aspirer à plus grande gloire que celle d’être l’Assassin, l’Enfant Terrible ? Si seulement je possédais plus de pouvoir, alors enfin le monde serait tel qu’il devrait être, et Solange serait à mes cotés. * se surprit il à penser.
Alors que ses pensées si étranges lui venait, il eut un bruit et un courant d’air tournoya dans la pièce, arrachant Edgard à sa méditation. Il observa avec stupeur une forme indéfinissable apparaître devant lui. Il n’aurait pu le dire, mais elle semblait l’observer. Gardant son calme, il dit simplement.

- Hé bien, qu’avons-nous là ?



Possessions : Sa tenue de prisonnier, ses sous-vêtements. Le reste de ses effets personnels lui fut retiré par le personnel de la prison.

Permissions :
Autorisez-vous la pnjisation de votre personnage par vos partenaires ? Merci de spécifier sur le pnjisomètre votre tolérance.


* libre: j'accepte la pnjisation de mon personnage et fait confiance à mes comparses de jeu pour être fidèle à son esprit général . Si jamais quelque chose me choque dans sa pnjistion, je leur signalerais sans rancune par mp et de façon polie et aimable afin qu'ils rectifient. ( la solution la plus simple et la plus conviviale, mais si vous êtes particulièrement possessif avec votre personnage et que vous ne supportez pas qu'il parle et agisse sous la plume d'un autre, il suffit de le préciser)


Autorisez-vous les autres joueurs à influer sur le jeu de votre personnage via la zone RP Blue Hospel, c'est à dire à vous atteindre par le monde des rêves ?Oui

Disponibilités in RP (cadence de jeu):: Au moins une fois par semaine, peut être plus et parfois moins en fonction de l'emploi du temps.

Crédits avatar : J'ai trouvé l'image il y a un bout de temps sur Deviant art, aussi je n'ai pas le nom de l'auteur :/
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Message  Le Dévoreur de temps Jeu 23 Fév - 0:42

Ce fut lors d'un petit voyage à Zurich que le Voyageur croisa la route d'une riche jeune femme. La grande ville helvète comptait plusieurs bars à jazz plutôt chics qu'il affectionnait et dans lesquels il glanait parfois des renseignements intéressants pour ses recherches. Il sirotait un vieux whisky en écoutant un groupe de percussions très talentueux. La belle, juchée sur un tabouret haut à l'autre bout du comptoir, n'avait jeté qu'un rapide regard à la haute silhouette aux cheveux argentés qui venait de faire son entrée. Un regard mesuré par rapport à ceux qu'il suscitait la plupart du temps. Très élégante dans son fourreau noir et sobre, elle avait juste esquissé un petit sourire en coin, à peine surprise par le contraste entre les traits encore jeunes et la chevelure de neige. Par pure politesse, il avait eu un léger mouvement de tête pour la saluer de loin, sans vouloir s'imposer. Ce n'était certes pas une façon de saluer une jeune héritière comme en regorgeait la Suisse mais il avait passé le cap du respect formel des convenances et il n'était pas là pour engager la conversation avec les jeunes femmes riches et désoeuvrées mais parce qu'un contact peu recommandable lui avait fait savoir qu'il pourrait rencontrer dans ce bar une personne qui pouvait lui être utile. Le chef d'une organisation tentaculaire, selon ses propres mots, ayant des contacts partout en Europe et aussi aux Etats-Unis. Pour lui ce n'était qu'un saut de puce. Il avait donc décidé de jauger lui-même l'intérêt que présentait cette personne dans son entreprise. Il n'avait pas pu savoir grand chose de plus au sujet de l'individu car son informateur lui avait dit n'avoir entendu qu'une voix déformée au téléphone lui demandant d'arranger un rendez-vous avec son patron. C'était risqué. Le Voyageur n'avait pas que des amis loin de là. La curiosité étant la plus forte et comme il souhaitait avancer coûte que coûte dans sa quête, il avait pris le risque comme bien souvent.

Toujours était-il qu'il attendait toujours la venue de cette mystérieuse personne. Le temps se déroulait lentement, les minutes s'égrenait au rythme de la musique, fort agréablement. Il était rare que l'homme au pardessus s'accorde une détente aussi appréciait-il, malgré l'attente, cette petite récréation. Alors qu'il commençait à se dire que la soirée se passerait finalement sans surprise, il entendit la belle solitaire commander un Cherry Vodka Sour. Ce fut à son tour d'avoir un petit sourire entendu et il fit un signe de la main au barman qui s'approcha après avoir servi la jeune femme.

- Tant que vous avez la bouteille sous la main, je vais tenter votre Cherry bi- byrrh.

Elle se tourna vers lui et leva son verre avec un air impatient qui ne devait pas être coutumier. Il se dit alors que c'était à lui d'engager la conversation même s'ils s'étaient reconnu par le code convenu. Il s'approcha d'elle, son verre à la main et se présenta sous son nom d'emprunt. Elle inclina son cou gracile sur lequel était noué un élégant chignon.

- Vous permettez que je me joigne à vous, pour partager notre dégustation, Mademoiselle ?

Elle acquiesça avec une grâce naturelle et poursuivit la conversation sans aucun embarras. Il apprit ainsi qu'elle avait besoin de son aide pour faire évader un homme. Un homme qui, aux vibrations qu'il décelait dans la voix déterminée, était de première importance pour elle, même si elle s'efforçait de ne rien laisser paraître de la nature de leur relation. Elle lui donna tous les renseignements nécessaires et lui exposa aussi en quoi elle pouvait lui être utile en contrepartie et plus encore sans doute, la personne à libérer. Elle ne chercha pas à savoir comment il allait réussir ce tour de force d'escamoter un prisonnier d'une des prisons les plus modernes au monde et a fortiori d'un quartier de haute sécurité. On lui avait dit qu'il était l'homme de la situation, elle lui promit une association fructueuse pour les deux parties. L'entretien ne dura pas aussi longtemps qu'il aurait pu. Le voyageur, comprenant qu'il n'aurait pas plus de renseignements par la bouche de la jeune femme, paya ses consommations et celles de la dame puis prit congé avec galanterie mais sobrement. Elle voulut le suivre promptement mais, le temps de récupérer son vestiaire, lorsqu'elle se rua à la sortie, elle ne trouva que la brume qui rampait sur le trottoir.

Une fois rentré à l'hôtel, dans une autre ville, bien sûr afin de n'être pas pisté par quiconque, même sa commanditaire, il eut tout le loisir de contacter ses connaissances pour compléter grandement ses connaissances au sujet d'Edgard Dicken, l'homme qu'il devait soustraire à la prison de Brighton. Il mesura, par toutes les parutions dans la presse, quel impact l'homme avait eu sur ses contemporains. Enfermé dans sa chambre durant deux jours, il se fit livrer ses repas, de nombreux volumes et lut tous les ouvrages traitant du cas Dicken. Il prit les renseignements nécessaires à son voyage, se fit transmettre les plans du Q.H.S de la prison par un informateur bien placé ainsi que les roulements des tours de garde. Même s'il était évident que personne ne pourrait les poursuivre, il valait mieux se présenter au prisonnier à une heure creuse que d'être vu par un gardien. Une balle pouvait toujours les cueillir sur le seuil du vortex. Il ne le savait que trop, lui qui avait eu des surprises lors de ses innombrables voyages. Comme celle de constater qu'un projectile pouvait entrer dans le tunnel du moment qu'il les frôlait assez et arriver de l'autre côté en même temps qu'eux. C'est ainsi qu'il avait récupéré entre ses bras le corps agonisant d'une new-yorkaise alors qu'il avait commis l'imprudence de débarquer à central park un jour d'affluence en octobre dernier. Il venait de quitter Bonnie et Clyde en mauvais état. La balle qui leur était destinée avait fait mouche sur une innocente à l'autre bout du siècle. Il portait cette bavure en mémoire comme une mortification qui hantait ses nuits et depuis, il essayait, quand il quittait une fusillade, ce qui était somme toute assez souvent, d'arriver de l'autre côté dans une zone dépeuplée. Le mieux était d'essayer d'éviter la fusillade à l'origine mais ce n'était pas toujours possible. Pour le cas Dicken, c'était possible. Il prendrait donc l'option sans échange de coups de feux.

Lorsqu'il se présenta dans la cellule bien plus luxueuse que toutes celles qu'il avait pu visiter, il était très au fait du personnage qu'il venait exflitrer. Les murs blancs -même luxueuse, une cellule conservait cette intangible couleur neutre en apparence qui mettait si bien en valeur, en temps normal, la crasse carcérale- l'éblouirent un peu. Mais ici, tout était impeccablement propre et rangé. Quelques papiers appartenant au détenu s'était soulevés à son arrivée et retombèrent dans un bruits d'ailes froissées. L'occupant manifesta sa surprise d'une façon tout à fait incongrue.

- Qu'avons nous là ? Eh bien une poudre d'escampette ! Nous avons environ vingt minutes avant le prochain passage de votre baby-sitter. Est-ce que vous êtes prêt à me suivre ? Solange m'a dit que nous pourrions nous entendre sur quelques affaires...

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Message  Invité Mar 28 Fév - 10:09

Les yeux d’Edgard se plissèrent de surprise lorsque de l’obscurité finit par émerger un homme, et encore plus lorsqu’il lui annonça venir de la part de Solange. Il jeta un rapide coup d’œil mais ne vit aucune trappe ou porte dérobée qui puisse justifier l’arrivée soudaine et inexpliquée de cette homme aux cheveux d’ivoire… cela ressemblait presque à de la magie. * Et puis pourquoi pas, après tout* songea-t-il avec une sorte de fatalisme. Il détailla un instant l’inconnu qui ne s’était toujours pas présenté. Comme c’était étrange de penser aux conventions dans un moment pareil : l’air jeune malgré des cheveux d’un blanc neigeux, une taille moyenne. Il n’avait rien de particulier, si ce n’est l’éclat qui brillait dans ses yeux, et son arrivée soudaine, bien évidemment. Bien que son visage soit resté de marbre, Edgard bouillonnait intérieurement et il sentit l’excitation monter lentement. Il n’avait jamais douté de Solange, et aujourd’hui il allait quitter cette prison. Un sourire mauvais étira ses lèvres.

- Une poudre d’escampette, alors le conte était vrai ? fit-il d’une voix calme, comme si ce qu’il vivait en ce moment était tout à fait normal. Il faudra me donner l’adresse de votre fournisseur, j’aimerais bien m’amuser un peu avec une telle poudre. Se tournant vers le petit bureau qui avait été mis à sa disposition, il chercha un papier. Vous permettez, je ne peux décemment pas quitter les lieux sans laisser une mon avis sur la qualité du service proposé ici, dit il avec ironie.

Il finit par trouver un papier vierge et prit le stylo qu’on lui avait laissé. Il aurait préféré écrire avec son propre stylo plume, véritable travail d’orfèvre réalisé par une célèbre entreprise allemande, malheureusement il n’avait pu pousser le privilège jusqu’à ce point. Qu’importe, ce Bic en plastique ferait l’affaire.

À John Adams, Directeur de la prison de Brighton.
Monsieur, c’est avec une fureur légitime que je dois vous annoncer que je quitte dès à présent votre établissement. La qualité et le confort que l’on m’avait promis en ventant les mérites de cet endroit ne correspondent pas à mes critères de qualité. Vous comprendrez donc que je ne désire pas rester ici un instant de plus, et qu’en outre je refuse de payer pour ce qu’on peut qualifier au mieux de prison de seconde zone. Étant cependant bonne âme et doté d’un caractère avenant, je vous laisse les quelques affaires que je possède ici et vous promet de vous rendre visite prochainement afin que nous puissions sceller le mauvais souvenir que m’inspire votre établissement.
Amicalement

L’Assassin
Il avait hésité entre mettre son nom ou son surnom, mais puisque la presse avait décidé de l’appeler ainsi, autant poursuivre la plaisanterie jusqu’au bout en signant à la manière d’un vengeur masqué ce qui s’annonçait être l’une des évasions les plus spectaculaires de ces dernières années. Il posa le papier en évidence sur son bureau, et au regard que lui lança l’homme, il répondit.

- Il est important de toujours justifier les raisons d’un départ précipité, vous ne pensez pas ?

Dans le silence profond qui régnait dans cette partie de la prison, les deux hommes entendirent clairement un bruit de pas se dirigeant par ici. Le garde avait visiblement décidé de raccourcir son tour de garde, peut être pour se moquer d’Edgard. Ce dernier regarda l’homme que lui avait envoyé Solange, et si intérieurement ce changement de programme soudain provoqua une certaine hausse de son excitation, il n’en montra rien.

- Je crois que ma nourrice m’aime un peu trop et a décidé de voir si tout allait bien pour moi. Il lui fit signe de le précéder d’un geste de la main. Je vous en prie, après vous mon cher.
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Message  Le Dévoreur de temps Mar 28 Fév - 22:35

L'oiseau était un peu trop à l'aise et habitué à poser ses conditions à toute situation. L'arpenteur de siècles eut un petit sourire en coin en se disant que sa nouvelle condition lui ferait bientôt changer d'attitude surtout le temps qu'il maîtrise un peu ses déplacements. Rien n'était plus aléatoire que la trajectoire solitaire d'un voyageur qui posait ses premiers pas dans les couloirs du temps. Cela forçait l'humilité des plus arrogants. Bien sûr cela ne durait qu'un temps relatif suivant le talent du sujet à se concentrer sur sa destination et il ne doutait pas que ce sujet-là serait plutôt rapide à comprendre les rouages des explorations temporelles. Il le pressentait aussi prometteur que ce fameux prestidigitateur qui fut son ami un temps, avant de commettre l'erreur fatale qui le ferait se noyer dans sa cage de verre. Même passé maître dans l'art de l'escamotage, on n'était pas à l'abri d'un excès de confiance et prendre une substance hallucinogène était fort risqué avant un voyage. Oudini l'avait compris trop tard quand la porte avait refusé de s'ouvrir alors qu'il faisait son numéro devant une salle comble. Sa mort avait peiné le Dévoreur de Temps car il voyait en lui un artiste. Cet Edgard en était-il un à sa façon ? Un génie du crime organisé et bien pensé, de l'anticipation meurtrière, du vol orchestré. Tout virtuose qu'il fût, il risquait tôt ou tard de chuter dans les trappes du temps ou du néant par excès d'orgueil.

Etait-ce le problème de notre voyageur ? Oui et non. Oui, parce qu'il n'avait pas vocation à précipiter les gens dans l'oubli du temps surtout s'ils pouvaient lui être utiles. Edgard Dickens aurait-il le temps de le servir dans ses desseins avant de se faire happer par une chausse trappe temporelle par manque d'humilité et de respect des règles de navigation élémentaires ? Lorsque notre voyageur exauçait une requête, il y avait toujours une contrepartie le servant, qu'elle fût d'ordre pratique et concret ou plus abstraite. Il en retirait toujours une satisfaction même si elle n'était que d'ordre moral. L'homme aux cheveux d'argent avait une ligne de conduite et une logique qui lui étaient propres. Que lui apporterait de faire passer cet individu par le trou de la serrure chronologique ? Des renseignements, des recoupements, des documents, peut-être. Il escomptait bien récolter la part que la belle Solange lui avait promis. Or, elle n'avait pas mentionné trop fort un détail d'importance, qu'il avait, fort heureusement découvert au fil de ses lectures. L'absolue arrogance du jeune homme qui pensait pouvoir contrôler absolument tout et se tirer de toute situation. Il fallait donc faire une mise au point. L'homme se racla la gorge discrètement.

- Je ne pense pas que nous allons pouvoir conclure l'affaire ce soir, Monsieur Dickens. Voyez-vous, je suis le douanier, le commandant de bord du premier vol et aussi l'examinateur qui validera votre brevet de pilote. C'est une lourde responsabilité. Je crois que je vous dois un délai de rétractation avant de vous accorder ce prêt. Il me faut des garanties que, peut-être, vous ne pourrez me fournir.

Il extirpa une paire de lunettes de soleil de sa poche, et avisant une autre paire qui appartenait au jeune homme et était posée sur le bureau, il s'en saisit et procéda à un échange .

- J'emmène la votre. Rassure-vous, elles sont de même qualité et en tout point identiques à un détail près. Celles que je vous offre, lorsque vous pressez votre index sur la partie entre les deux verres, devient un projecteur d'images sur écran intégré. Vous trouverez en détail les conditions du contrat qui vous liera à moi si vous acceptez de sortir d'ici avec mon aide. N'essayez pas de les exhiber comme preuve, elles sont programmées pour ne fonctionner que sur votre nez. Appelez cela la science de la reconnaissance ADN. Seuls vos iris pourront déclencher le défilement des images devant vos yeux. Pour tout autre être humain, ces lunettes sont de simples lunettes de soleil de grande marque.

Les pas de l'homme se rapprochaient dans le couloir et le Dévoreur ne pouvait s'attarder plus longtemps.

- Je vous conseille de détruire votre message même s'il est certainement plein de verve, il n'est pas bon de courroucer son logeur avant d'avoir trouvé plus belle auberge. Je vous propose certes la liberté, mais je ne vous ouvrirai pas les portes du monde dans sa plus grande acception sans quelques garanties. On ne lâche pas la bride à l'Ebola sans s'assurer qu'il n'est pas désactivé de sa morbidité. Les termes du contrat sont dans les lunettes. Ouvrez l'oeil et mesurez bien les implications.

Un bruit de trappe qu'on tire, un grincement, des yeux derrière le guichet. L'homme au regard irradiant de cobalt s'était déjà évanoui, laissant un Edgard qui n'avait pas manifesté le moindre étonnement, peut-être par manque de temps, quelle ironie. Les yeux du gardien ne virent que l'assassin seul, accoudé à son bureau, le bras sur ses feuilles et pensa que le type parlait tout seul. La main de l'ennemi public numéro un était demi tendue vers ses lunettes de soleil. Le surveillant les avait repérées depuis longtemps. Il faudrait qu'il les lui pique à l'occasion car on pouvait en tirer un très bon prix sous le manteau, assurément. Mais le risque de représailles le faisait hésiter. Le chef des Enfants Terribles avait la réputation d'avoir le bras long.

Dans le vortex qui ne dura pas très longtemps, car notre voyageur se transporta juste dans un hôtel charmant de la périphérie de Brighton, l'homme aux cheveux de neige se remémora se qu'il avait enregistré sur la mémoire holo des lunettes. Bien pratique ce petit gadget mis au point par la Nasa et commercialisé à peine une décennie plus tard. Edgard y verrait le Dévoreur lui exposer les termes du contrat.



~°~°~°~°~°~


- Edgard si vous êtes en train de m'écouter c'est que nous avons été interrompu dans notre discussion ou que des choses sont à préciser entre vous et moi. Le voyage que je vous propose n'est pas un aller simple vers la liberté mais un contrat entre deux parties, vous et moi, mais aussi entre vous et le temps. Ce n'est pas la porte de votre cellule que j'ouvrirai si nous tombons d'accord mais celle des couloirs du temps. Vous allez pouvoir vous y déplacer, au départ de manière assez aléatoire et au fil du temps - l'image de l'homme aux cheveux blancs laisse échapper un rire sardonique- de façon plus contrôlée, du moins si vous survivez jusqu'à ce stade.

Deux choses peuvent empêcher que vous parveniez à ce stade de maîtrise qui permet aux voyageurs du temps de choisir leur destination. La première est que votre fatuité vous égare dans les méandres de l'espace et du temps par excès de confiance. La seconde est que vous usiez du don que je vous fais à des fins malsaines ou crapuleuses sans m'en référer. Soyons clairs, je ne tolérerais de votre part une incartade, un irrespect des lois des lieux que vous foulerez qu'aux fins de me servir. Si vous vous avisez d'utiliser ce pouvoir dans une intention d'étendre votre industrie du crime, vous me ferez votre pire ennemi. Vous avez doublé bien des gens, je n'allongerai pas la liste qui a été porté à ma connaissance sans que vous en subissiez les représailles et soyez sûr que, dans quelque repli du temps que vous vous cachiez, je vous retrouverai. Menez vos affaires dans votre époque et ne voyagez qu'à des fins touristiques dans les autres, et pour servir mes desseins et je serai votre meilleure relation d'affaires. Tentez d'utiliser ce pouvoir à des fins lucratives ou criminelles et je vous ferai regretter amèrement le charme douillet de votre cellule au Brighton - sourire caustique. Je reviendrai bientôt quérir votre réponse mais voici déjà la liste des documents et renseignements que vous aurez à subtiliser pour moi.

Un écran s'alluma derrière l'image du Dévoreur et révéla un répertoire de données et dossiers à subtiliser qui semblait purement ahurissant.

- Datei Médusa/ klass 19.102 / Block 10
- Μέδουσα Αρχείο / Πέρα από το τμήμα Μύθος / αρχαιολογία / Πανεπιστήμιο Αθηνών 1870
*
Spoiler:
- Scientific reports of hallucinations around Salem. 1890 Massachusetts Institute of Theology
- Another reading of the sacred tablets of Ashur. 1650 / Ishman Taer
- Black folders / NSA. 1940 Experience of mass hypnosis
- Rainbow project report dematerialization and molecular fusion 1943
- доклад 2028/6 офис / исследование ракет руководствоваться человеческой воли
*
Spoiler:
- Myytti Iphigenia tai miten ostaa voittoon kohtaloon / tieteen lähteitä järkevää selitystä järjettömän uhrauksen./ Professori Itola Kaarva. Helsinky Institute of Anthropology
*
Spoiler:


Je crois que ce sera un bon début pour me prouver votre loyauté dès que vous aurez goûté à l'air du dehors et retrouvé votre liberté. En échange de quoi vous bénéficierez qui plus est de mon aide et de ma protection. Vous me direz que vous vous en êtes fort bien passé jusqu'à présent mais, mon cher, jusqu'à présent vous voyagiez dans trois dimensions.


~°~°~°~°~°~

Alors qu'il se laissait tomber sur son lit après avoir soigneusement retiré ses bottes et son manteau, le Dévoreur savoura la sensation commune aux hommes qui vont bientôt acquiérir une pièce maîtresse dans l'édification de leur projet. Il s'accorda un soupir de satisfaction et un sourire douloureux en serrant un médaillon qu'il avait autour du cou.
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Message  Invité Jeu 1 Mar - 12:03

Edgard regarda l’homme disparaître sous ses yeux sans un mot, mais la rage bouillonnait, une rage comme il n’en avait pas ressenti depuis bien longtemps. Il l’avait fait passer pour un imbécile, pire, l’ironie qu’il avait employée le fit serrer les poings, et cette manière de s’exprimer, comme s’il était plus qu’un simple homme engagé pour le libérer, comme s’il détenait des secrets qui lui conféraient une stature supérieure à celle de l’Assassin teintèrent son esprit d’un désir de meurtre. Cependant aussi vivifiante que soit la rage qui l’animait, elle lui était pour le moment inutile. C’est un regard torve qui répondit à celui du gardien, et si en d’autres occasions le maton n’aurait pas hésité à lâcher une plaisanterie, face à Dicken, il n’osa pas et referma la trappe en silence avant de poursuivre sa ronde. Edgard se retrouva seul avec dans la main cette paire de lunette que lui avait remis l’homme, semblables en tous points à celles qu’il possédait. Il déchira le petit mot qu’il avait préparé à l’intention du directeur et le jeta dans les toilettes avant de tirer la chasse, puis il s’allongea sur son lit et détailla un instant le cadeau laissé. Tout était identique jusqu’à la petite marque d’usure qu’il savait se trouvait sur l’une des branches. Qu’avait il dit déjà ? Des lunettes avec des écrans intégrés… décidément, la technologie faisait des bonds incroyables nos jours. Il passa les lunettes au nez et pressa sur le bouton puis s’installa confortablement pendant que le message laissé à son intention défilait devant ses yeux.
Il se garda de formuler tout jugement avant la fin du message et il arrêta la machine lorsqu’une liste de documents défila devant ses yeux.

*C’est absurde* fut sa première pensée. * Un voyageur du temps, rien que ça ? Cela m’étonne qu’il ne m’ait pas demandé de voler l’œuf d’un dragon et de charmer une princesse de l’océan.* Il devait le reconnaître, l’appareil qu’il avait reposé sur la table était bien fait, et ils avaient réussi d’une manière ou d’une autre à repérer jusqu’à la marque d’usure, mais bien qu’impressionnantes, Edgard était persuadé que de telles lunettes existaient déjà, leur monde disposait de la technologie suffisante. Si cet homme était vraiment ce qu’il prétendait être, il lui aurait sans doute donné quelque chose de vraiment hors du temps… et puis c’était Solange qui l’envoyait et comment aurait elle fait pour trouver un Maître du Temps ? Non, c’était tout simplement ridicule. Il avait passé l’âge de croire aux contes de fées. Edgard se releva et se planta devant la fenêtre qui était encadrée par des barreaux et il jeta un regard à la nuit couverte de nuages à qui la lumière des projecteurs de la prison donnait une couleur grise. * Et pourtant, il s’est matérialisé et s’est évaporé de ta cellule comme par magie.* Dicken se mordilla la lèvre, en proie à une intense réflexion. Ce que venait de lui révéler l’homme était impossible… tout comme la manière dont il l’avait abordé, et l’idée que c’était sans doute lui qui avait trouvé Solange plus qu’elle ne l’avait trouvé le gênait. Et cette histoire d’ordres à suivre et de mise en garde. Edgard ne se soumettait pas à l’autorité, il était l’autorité… Dans tous les cas cependant, mieux valait jouer selon les règles de l’inconnu dans un premier temps plutôt que de rester dans cette prison. Edgard avait pris sa décision : il allait accepter sa proposition, encore sceptique quant à l’idée de pouvoir voyager dans le temps, mais préférant quitter l’endroit où il se trouvait. Il regagna sa place sur le lit et s’endormit rapidement : une fois qu’il prenait une décision, l’homme ne revenait pas dessus sauf en cas de nouvelles informations, et des informations, il n’en possédait pas à cet instant précis.

Edgard marchait dans la cours de la prison de haute sécurité de Brighton. C’était l’heure de la promenade et l’homme n’avait pu résister à l’envie de profiter de la douceur du printemps. Il savait qu’il ne resterait pas longtemps : maintenant qu’il avait accepté de passer ce contrat, il attendait qu’on le contact de nouveau pour qu’il puisse transmettre sa réponse. Ledit contacte arriva plus tôt que prévu lorsqu’un des détenus s’approcha de lui alors qu’il était assis à l’une des tables de la cour. Les autres criminels, dont certains d’entre eux avaient travaillés pour lui sans qu’ils ne le sachent, connaissaient sa réputation et lui vouaient un certain respect, de celui qu’on accorde à un adversaire qu’on sait mortellement dangereux. Dicken n’était pas très large d’épaule, mais il dégageait cette aura qui faisait que les autres détenus préféraient le laisser tranquille plutôt que de se risquer à un combat où ils pourraient souffrir autant que lui. L’Assassin bénéficiait donc d’une relative tranquillité, et il fut surpris de voir quelqu’un l’approcher.

- Edgard ?
- Lui-même.
- Quelle est ta réponse ?

Il hésita un instant, mais son esprit vif fit le lien rapidement.

- Oui.

L’homme acquiesça de la tête et repartit vaquer à ses occupations. Alors l’organisation de l’homme s’étendait au point de mettre plusieurs de ses agents dans la prison ? Il fallait que des matons soient dans le coup s’il voulait faire transmettre les messages, puis Edgard se souvint de la manière dont l’homme lui était apparu et il se dit que ce n’était pas nécessaire. Il suffisait qu’il ait promis à ce prisonnier de le libérer s’il faisait ce qu’il voulait. Un sourire paresseux étira les lèvres du jeune homme. La libération risquait d’être plus rapide que prévu.
Le destin allait lui donner raison quelques heures plus tard lorsqu’au milieu de la nuit la même obscurité qui semblait l’observer apparut. Edgard se leva de son lit pour accueillir son visiteur.

- Je vous attendais plus tôt.
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Message  Le Dévoreur de temps Dim 18 Mar - 19:01

Le voyageur releva à peine la remarque sarcastique et garda un visage impassible malgré les questions qu'il se posait sur cet individu. Il connaissait beaucoup de choses sur Edgard Dickens mais la seule donnée qu'il ignorait était pourtant essentielle. Quel était le point de rupture de cet homme ? Qu'est ce qui pouvait l'ébranler et lui faire quitter cet air de suffisance dont il se drapait. Le Dévoreur aurait pu rétorquer qu'il avait bien d'autres voyageurs à guider et à éprouver, qu'il n'était pas à sa disposition ou encore qu'il avait jugé bon de lui accorder un délai de réflexion somme toute assez court, mais il n'en fit rien. Il n'en fit rien parce qu'il se doutait qu'Edgard était du genre à nourrir sa suffisance de l'importance qu'on prêtait à ses propos et que le rabrouer ne le ferait pas renoncer à ses airs supérieurs. Non, la seule chose qui pourrait secouer les certitudes du malfrat serait peut-être bien de vivre les affres du couloir intemporel. S'il ne parvenait à se montrer humble devant un homme qui lui présentait un tel pouvoir, peut-être le fait d'en faire l'expérience secouerait-il un peu sa conviction qu'il était un être invulnérable qui maîtrisait toutes les données de chaque situation dans laquelle il se trouvait.

L'homme en noir se pensait sans doute encore trop humain malgré ses péripéties temporelles pour en imposer à l'Assassin, comme l'appelaient ses contemporains, mais qu'en serait-il face à Zorvan ? Comment Edgard trouverait-il ses aises dans l'Antichambre d'une entité qui n'avait à présent plus grand chose d'humain ? Le Dévoreur se dit qu'il n'en saurait que ce que le gardien des temps paradoxaux voudrait bien lui dire, c'est à dire très peu ou pas grand chose, suivant son humeur du moment. Il était rare que son complice lui fasse un rapport détaillé sur la façon dont les sujets qu'il lui soumettait passaient l'épreuve. Bien souvent, il ne savait qu'ils avaient passé le cap avec succès qu'en les croisant plus tard dans les couloirs du temps. Quant à ceux qui ne coupaient jamais plus sa trajectoire, il valait mieux ne pas savoir. Toujours est-il qu'il entendait parler tout au plus du comportement des personnes qui avaient réussi à distraire Zorvan le reclus de sa solitude ou de son ennui ou encore, plus rarement à le faire rire. A peine quelques bribes d'ailleurs, lâchées par le sombre, lorsqu'au fil des aventures, il lui ramenait un "client" déjà connu. "Tiens, revoilà le comique qui m'a diverti l'autre fois en me racontant comment il avait cuisiné son voisin au gingembre ! " ou encore "Ohh mais c'est celui qui était conteur et que j'ai retenu plus de six mois pour qu'il me raconte ses histoires à dormir debout! " et aussi " Il est encore vivant, lui ? Il était d'une telle maladresse que je me suis dis qu'il pourrait être divertissant de le lâcher dans les couloirs et de voir ce qu'il deviendrait. J'aurai parié qu'il allait se mettre des gens de toutes les époques à dos !" mais le plus souvent c'était " Il a tellement pleuré la première fois que je suis surpris qu'il ne soit pas mort de déshydratation avant la fin de son premier voyage" ou bien " Il a du faire quelque chose qui vous dérange pour que vous me le rameniez, Dévoreur! ". Décidément, non, on ne pouvait pas dire que Zorvan était très loquace au sujet des épreuves qu'il imposait aux âmes qui avaient velléité de voyager dans le temps mais selon les quelques témoignages ou confidences de certains qui les avaient réussies, le Dévoreur avait pu conclure qu'elles différaient pour chaque individu, que le gardien de l'Antichambre savait sonder les esprits pour s'appuyer sur leur faiblesse afin de mieux les éprouver. Il était redoutable. L'homme aux cheveux blancs le savait fort bien du reste, puisqu'il avait lui-même du se soumettre au test. Il en avait d'ailleurs perdu le noir corbeau originel de sa chevelure mais gagné un statut qui le plaçait au dessus du reclus. Un étrange sourire se dessina sur ses lèvres à l'évocation de ce combat épique qui les avait opposés, âmes contre âmes, esprit affûté contre intelligence redoutable. Le défi de deux êtres qui n'avaient plus rien à perdre et espéraient gagner ce qu'ils convoitaient.

- Vous êtes donc prêt. Des objets à emporter avec vous ? N'oubliez rien, car il clairement peu envisageable que nous revenions sur les lieux. Vous avez la réputation d'un homme aux nerfs solides mais je dois toutefois m'en assurer en vous faisant passer une sorte d'épreuve. Je ne m'acquitterai pas de cette tâche moi-même mais je vais mettre votre vie entre les mains d'un de mes complices. Hé oui, vous n'êtes pas le seul à en avoir.

Le grand voyageur se mit à scruter le plafond comme si son esprit pouvait franchir cette limite tangible pour s'envoler bien au delà de ce que pouvait discerner le regard.

- Vous avez fait de brillantes études. Je vais donc vous résumer les choses rapidement ainsi. L'examen que vous allez passer se déroule en deux temps. Il y a un entretien durant lequel vous devrez soutenir votre candidature et convaincre que vous êtes apte. Cet entretien se déroule dans un lieu qui est le domaine de Zorvan. Qui est Zorvan, me direz-vous ! Qui peut savoir ? "Qu'est-il ? " serait une question plus appropriée mais qui restera probablement sans réponse également. Toujours est-il que je vais vous mener à son Antichambre. Vous devez déjà connaître ce terme dans l'expression " antichambre de la mort" en qualité de prisonnier (rire sec) . On pourrait fort bien, dans certains cas, reprendre l'expression entière pour désigner ce lieu hanté par Zorvan. Mais cet examinateur a toutefois la bonté de vous laisser une chance et également le choix de votre option pour l'entretien. Vous avez envie de voir des périodes de votre vie défiler à l'envers, vous êtes prêt à être questionné sur votre passé mais à rebours ? Alors choisissez [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

Le Dévoreur de Temps s'arrêta net. Peut-être et même probablement qu'un personnage tel qu'Edgard Dickens ne goûterait guère une expérience de ce genre. Il était curieux de voir laquelle des trois options cet arrogant choisirait.

- Sinon, vous pouvez aussi explorer le temps des rêves en sa compagnie, bien que cela puisse parfois déboucher sur quelque expérience cauchemardesque, en optant pour [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Encore que je me demande si [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ne vous séduirait pas davantage. Un monde qui ressemble au notre à première vue mais en est pourtant bien éloigné dans l'essence, puisque toutes les surprises y sont possibles.

Le Dévoreur eut un sourire intérieur en imaginant Edgard complètement déstabilisé soudain, se croyant en terrain connu puis, soudain, privé de ses repères dans ce monde parallèle, devant affronter un imprévu qu'il n'aurait jamais pu envisager.

- Passé ce cap, vous serez "lâché "sur le terrain et devrez faire vos preuves en collaboration avec un autre apprenti voyageur dans un autre de ces trois lieux. Cette confrontation, cette collaboration également, s'achèveront dans les couloirs de l'Infini. Mais c'est une autre histoire ... Vous devez tout d'abord choisir votre destination première pour un tête à tête avec Zorvan.

L'homme au long cache poussière noir haussa un sourcil interrogateur, un petit sourire ironique masquant son envie de se pourlécher les lèvres trop ostensiblement à la perspective d'une confrontation entre l'arrogance d'Edgard et la force intangible du gardien de l'Antichambre.


[HRP]
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Message  Invité Mar 17 Avr - 9:00

Edgard ne put s’empêcher de rire doucement à la première question de son improbable magicien sauveur et il l’interrompit.

- Quelque chose à emporter ? Il montra sa cellule d’un geste du bras. À moins d’emporter le lit et quelques barreaux, je n’ai que ce que je porte sur moi, dit il d’un air ironique.

Il écouta ensuite très attentivement ce que cet homme lui disait. Plus le temps passait, et plus cela relevait d’une fable destinée à amuser les enfants. Des mondes parallèles, une entité qui allait le juger… Allait-on le présenter à l’Oracle du Temps et de l’Espace pour que ce dernier décide s’il était digne où non d’accueillir en son sein un pouvoir inimaginable ? Pour peu, il en aurait ri. Une image remonta des profondeurs de sa mémoire. Un film qu’il avait vu lorsqu’il était petit, quel était son nom déjà ? Impossible de s’en souvenir, mais dans l’histoire, le héro devait affronter un oracle qui, s’il lui donnait une mauvaise réponse, ou pire, posait une mauvaise question, le tuerait, à la manière du Sphinx.

L’homme finit par se taire, et Edgard resta silencieux, pensif. Qu’importe tout ce verbiage pseudo mystique, en réalité, cela se résumait à quelque chose de très simple, comme c’était souvent le cas pour des situations qui semblaient inextricables. Dicken était fier de sa capacité à prendre du recul dans les moments importants et de dégager d’un véritable nœud de vipère des lignes directrices, lui permettant de prendre la meilleure décision possible au vu de ses connaissances. Ici, lorsqu’on décidait de faire abstraction du cadre - la prison, l’arrivée presque magique de cet étrange visiteur, l’existence d’êtres qui pouvaient manipuler le temps- tout se résumait alors à une histoire simple de choix. Edgard considéra lesdites choix, pour peux qu’ils soient réalisables : vivre sa vie à l’envers, entrer dans un monde de rêve, bien qu’il ne sut pas ce que cela voulait dire, ou bien tenter sa chance dans le monde du paradoxe…
Son orgueil lui susurraient doucement à l’oreille de choisir l’Aparadoxis. On voulait le tester, voir si son esprit était assez puissant, quoi de mieux alors que de leur montrer à quel point ils se faisaient du souci pour rien en explorant un monde familier et pourtant radicalement différent. L’Assassin n’en était pas encore à croire à tout ce que venait de lui dire cet homme, mais quitte à jouer le jeu, alors mieux valait y aller jusqu’au bout. L’homme qui avait crée les Enfants Terribles et quelqu’un qui aimait les défis, et il était prêt à opposer à son esprit toutes les contradictions possibles et imaginables. Il savait qu’il triompherait, comme il l’avait toujours fait au cours de sa vie. Un petit sourire étira ses lèvres lorsqu’il braqua son regard sur son invité.

- Ce que vous me dîtes là est tout bonnement incroyable, fit il d’un air amusé. Vraiment, il y a là matière à écrire quelques bons livres de fantastique et puisqu’il m’est donné la possibilité d’y incarner le héro, et bien soit. Je ne pense pas vous surprendre, vous qui semblez me connaître si bien, en vous annonçant que je choisis d’affronter ce Zorvan, être énigmatique et mortel, si je vous ai bien compris, dans le monde du paradoxe, en Aparadoxis.

Derrière eux, le bruit de pas du maton faisait sa ronde se fit entendre, mais lorsqu’il vint vérifier la cellule du criminel, il ne découvrit qu’une pièce vide…

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Message  Le Dévoreur de temps Lun 1 Oct - 0:06

Fiche archivée pour non activité depuis le Dim 24 Juin 2012 - 19:20 et non réponse au MP de recensement.
suite du RP archivé dans Tace sed memento [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
La fiche pourra être désarchivée sur demande si tu recrées un compte pour ce personnage

Bonne continuation à toi.
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