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Yoan le parapluie

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Message  Invité Lun 23 Mar - 18:38

Prénom : Yoan
Nom : .
Surnom : .
Âge : 70 ans

Époque et lieu de naissance : Atelier de forge pour sa lame et atelier de fabricant de parapluies pour le reste, né en 1908, à la fin de Złote liście

Physique, Caractère :Yoan est un parapluie à épée cachée, sa tige et ses baleines sont en aciers légers mais solides, sa lame est en acier maraging de haute qualité pour l'escrime. Elle fait 70 cm de longueur. Il a une voile noire et une poignée en bois.
C'est un parapluie à l'esprit piquant, il sait trancher dans le vif et on lui a rarement résisté sauf le jour où il rencontra Pépin, il aime se rendre utile et il aime son métier, c'est littéralement un outil d'assassinat. Il ne fait aucun bruit et on ne peut se rendre compte de la lame qu'il cache. Yoan aime tuer, il n'a jamais connu que ça dans sa vie, chacun de ses utilisateurs l'ont utilisé dans le but d'assassiner. Encore une fois, les choses ont changé depuis sa rencontre avec Pépin, jamais ses anciens propriétaires ne l'ont utilisé comme objet de collection ou comme décoration, Yoan n'a jamais ressenti la pluie rebondir sur sa toile déployée, juste le sang poisser sa lame et sa voile. Hautain et amer son caractère à lui seul pourrait repousser n'importe quel humain ou parapluie. Jamais il ne s'ouvrira de bonne volonté ou il se cachera de son propriétaire dans un coin sombre. De toutes façons on préfère éviter le parapluie taché de sang.
Depuis qu'il est avec Pépin son caractère s'est adouci : il est toujours bourru avec ses camarades et adopte un ton dédaigneux mais il les aime bien, il goûte à sa nouvelle tranquillité sans avoir perdu complètement le goût de l'action.
Quand il est utilisé en combat il est capable de synthétiser toutes les connaissances en assassinat qu'il a amassées et son propriétaire peut profiter de ses connaissances, de manière qu'un parfait débutant puisse se battre comme un expert.

Ordre choisi :

Métier exercé dans l'époque d'origine :Service de protection hydraulique et tueur à gages

Métier ou fonction après son premier voyage : Pareil


Histoire :
Entre trois et dix pages maximum.

- Les jeunes années -

Né de deux artisans, un forgeron et l'autre créateur de parapluies, il ne fallut pas longtemps pour qu'il fasse ses preuves mais en privilégiant sa qualité de fine lame. Sa première victime fut un meurtre comme il en verra bien d'autres, une histoire simple : une femme voulant faire assassiner son amant, son premier propriétaire avait grâce à Yoan promptement tranché la gorge de l'homme.
Le sang sortant de la gorge de l'homme coula à flot, ce furent les premières gouttes que connut le jeune parapluie et celles qu'il connut jusqu'à présent. Après cela il tenta de se cacher de son propriétaire à chaque fois qu'on le cherchait, ça ne servait à rien et il finissait par devoir accomplir sa sale besogne. Il tenta de s'enfuir, inutile la maison était parfaitement fermée.
Il finit par s'habituer à sa vie et le sang qui le rendait malade finit par l'enivrer.

Yoan changea une dizaine de fois de propriétaires qui lui permirent d'assouvir sa soif de sang qui, au fil des années, ne faisait que grandir, grandir, grandir jusqu'à prendre la proportion d'un monstre effroyable. Il transmit à ses porteurs son goût du sang. Quand il arrive à manquer d'humains, il s'épanche sur les animaux.
Il trouva son nom définitif à l'âge de 10 ans, chose inconcevable pour les parapluies industriels à obsolescence programmée. II en avait décidé ainsi, il serait Yoan. La signification en elle-même du nom a très peu d'importance pour les parapluies, un bon nom est un nom qui leur convient. Le nom doit avoir provoqué un déclic, c'est instinctif.
Son avant-dernier propriétaire était un tueur à gages qui avait reçu un contrat pour ramener la tête d'un jeune assassin qui remuait le milieu. Le propriétaire s'est fait tuer et Yoan a atterri dans les mains de Pépin.


- La maturation -

Voilà une semaine que je suis seul, enfermé ici par mon nouveau possesseur dans ce qui ressemble à un atelier avec une bande de parapluies bavards. Je commence à avoir soif : cela fait deux mois que je n'ai pas bu une goutte de sang, j'espère qu'il va vite revenir et me permettre de m'abreuver. Je sens que cet homme est comme moi, il émane de lui des relents morbides, il a tué et il tuera encore, j'espère juste que je serai là à ce moment. Je m'ennuie tellement ici, je devrais peut-être essayer d'engager la conversation avec les parapluies du coin. Pour le moment on m'a dit que mon nouveau propriétaire est apprenti dans cet atelier, c'est un humain très attentionné, délicat, il traite même les parapluies comme ses égaux, mais surtout il nous comprend et nous parle.
Quel homme intéressant, moi qui les pensais tous obtus, il faut avoir passer beaucoup de temps avec nous et avec le vrai désir de nous comprendre pour qu'il en soit ainsi.

-Bonjour désolé de t'avoir délaissé pendant une semaine, on m'a dit que tu t'appelais Yoan. Bienvenue parmi nous Yoan j'espère que tu te plais ici.

Ainsi c'est donc vrai : il est capable de nous comprendre, je vais essayer de lui parler dans ce cas.

-Enchanté, Pépin c'est cela, tu penses en changer ? On m'a dit beaucoup de bien sur toi, de plus tu es un assassin compétent, j'en ai été témoin, on se ressemble toi et moi."

-Merci pour le compliment Yoan. Oui je ne suis pas encore sûr du nom. Appelle moi comme ça en attendant.


Il a vraiment réussi à entendre ce que j'ai dit c'est presque aussi étrange pour moi de le voir m'entendre, que ça doit l'être pour un humain de voir un objet parler d'un seul coup sans prévenir.

"J'avoue que je suis surpris, j'y croyais à peine à l'humain capable de converser avec nous."

-Et oui, c'est étonnant même pour un parapluie. D'ailleurs aucun humain ne me croirait si j'en parlais.

Il est très cordial et souriant quand il me parle, ça ne correspond pas du tout à l'homme que j'ai vu assassiner de sang-froid il y a moins d'une semaine.

-Yoan, tu es nouveau à l'atelier et comme tu risques d'y rester longtemps car je ne confie pas quelqu'un dans ton genre à n'importe qui, autant commencer notre relation du bon pied, même si en l’occurrence tu n'en a pas. C'est pour cela que je t'emmène au cinéma demain voir le film "Singing in the rain" c'est une rediffusion mais je ne l'ai jamais vu.


Un film, pourquoi pas ? je n'avais jamais vu de film jusqu'à présent, même si je connais la télévision, on m'a raconté que c'était pareil.

-Je serais ravi d'y aller avec toi"


La séance est passée vite, le cinéma c'est assez amusant mais maintenant j'aimerais passer aux choses sérieuses.

-Ce film était plutôt ennuyeux finalement, le seul passage intéressant était quand il chantait sous la pluie. Qu'est-ce que tu en penses, Yoan ?

-Je ne sais pas, normalement un parapluie normal pourrait y voir un parallèle avec sa propre vie mais moi... je n'ai jamais connu que des pluies de sang"

-Vraiment ! La plupart des parapluies aiment l'eau, les gouttes qui tombent sur la voile, leur fraîcheur. C'est vrai que s'ils ne se sèchent pas après, cela les abîme et ils peuvent se plaindre d'être trop utilisés... mais la plupart du temps ils ne peuvent pas se passer de la pluie. Après tout c'est pour cela qu'ils ont été créés, pour protéger des assauts des cieux, comme une ombrelle, mais en mieux.


-Je vois, d'une certaine manière je comprends même si..."


-Mais je n'ai rien contre les ombrelles, loin de là, je les aime bien aussi, crois-moi et certains à l'atelier ont même des vues sur certaines qui passent dans la rue.

-Même si moi j'ai été conçu dans un esprit totalement différent, je suis différent, je suis fait pour tuer et rien d'autre.

-Tu es malin Yoan mais tu dis des sottises, sans vouloir te vexer. Si tu penses que tu n'es rien d'autre qu'un tueur furtif dont le seul talent se limite à tuer, alors tu te trompes. Si tu n'avais été fait que pour être une lame furtive, alors tu serais un simple couteau dans une manche ou un pantalon. Tu as bien d'autres talents car tu es aussi capable de protéger de la pluie, du soleil ou même servir de moyen d'auto-défense. Toi et moi on se ressemble, comme toi je pensais que j'étais différent.
Dans un sens, je l'étais et les humains m'ont rejeté, comme toi j'ai tué beaucoup d'humains, puis est venu un jour où la communauté des parapluies m'a accepté, ce jour là j'ai su que je pouvais servir à autre chose qu'être un tueur à gages. Toi aussi tu peux te trouver une autre voie, moi je m'occupe aussi de parapluies, mais ça n'empêche pas de faire ce pourquoi tu es doué, c'est à dire tuer.


Cet humain si jeune par rapport à moi, il m'a ouvert les yeux, par ses simples mots il a tout dit. C'est étrange même si on ne s'oppose pas à mon désir de meurtre, je n'ai même plus soif. Aujourd'hui je suis rassasié et pour demain aussi.




- Rupture -

Je savais que ce jour arriverait, Pépin est parti. Je ne lui en veux pas et je ne suis pas seul de toute manière. Tous ici dans l'atelier sommes attristés, nous l'avions senti il y a un moment et il nous l'a annoncé il y a quelques jours. Depuis quelques temps il était soucieux, je le voyais. Il cherchait le bon moment pour nous l'annoncer. Il est venu un jour habituel avec son sourire pour nous saluer, on le sentait heureux et même un peu excité, cependant on voyait une pointe de tristesse dans ses yeux au moment où il nous a annoncé :

-Mes amis j'ai une grande et bien triste nouvelle, c'est décidé, je pars.

-Partir mais où ? Pourquoi ? Partir sans nous, en nous laissant seuls avec la propriétaire de l'atelier.


-Je suis désolé de devoir vous quitter aussi vite.

Puis il est parti comme il était venu. Il pleurait silencieusement, difficilement les larmes avaient du mal à se frayer un passage sur son visage. De sa vie il n'a jamais versé une larme pour un humain et il pleure à l'idée de nous quitter, nous qui ne sommes même pas de chair et de sang. Il part pour être heureux c'est sa voie et on ne peut pas revenir dessus, bien entendu il part avec Jérémie.
Jérémie est l'élu, il a intérêt à bien protéger Pépin sinon je lui ferai regretter d'être venu au monde, il est le plus digne de choix. C'est un jeunot mais il a déjà de l'expérience, il na pas changé depuis la première fois où je l'ai rencontré poli, gentil et dévoué à son propriétaire. Leur destin est intimement lié, là où Pépin va, Jérémie va et si l'un est en danger ils se protègeront mutuellement.

Voilà je suis content pour eux et maintenant je m’ennuie, il me faut à nouveau de l'action, du combat et croiser le fer. Je me demande s'il a pensé à me trouver un nouveau propriétaire avant de partir mais je ne devrais pas trop espérer.


Possessions : Rien

Permissions :
[*]contrôlée :"j'accepte la pnjisation de mon personnage mais je souhaite que le rp me soit soumis par mp avant postage." (Cela implique un rallongement du temps d'échange surtout si vous n'êtes pas souvent disponible, veillez donc à bien choisir des comparses de RP qui ont la même disponibilité que vous )

Autorisez-vous les autres joueurs à influer sur le jeu de votre personnage via la zone RP Blue Hospel, c'est à dire à vous atteindre par le monde des rêves ? Oui

Disponibilités in RP (cadence de jeu):Une fois par semaine et plus.

Espace personnel : Vous penserez à insérer ici le lien à votre espace personnel lorsque vous en aurez un (il ne sera visible que des membres connectés)

Décharge responsabilité :

Joueurs majeurs: "Moi, joueur du compte personnage Yoan, déclare avoir pris connaissance que ce forum comporte une sous section interdite et cachée aux - 18 ans. Je prendrai soin de protéger la sensibilité des plus jeunes en usant des espaces consacrés si mes récits contiennent des propos violents, choquants ou à caractères érotiques. Toute infraction délibérée sera sanctionnée par la suppression de mon compte. Je prends connaissance de ces conditions en m'inscrivant et les accepte. L'administration du forum ne saurait en être tenue pour responsable."

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Message  Le Dévoreur du Temps Jeu 26 Mar - 21:17

Depuis quelques temps, à Targoviste se multipliaient des phénomènes qu'on qualifie de paranormaux, non de ceux où l'on peut soupçonner l'affabulation née d'un déséquilibre mental, de l'ignorance ou  de la crédulité, mais relevant de témoignages concordant qui rendaient le Professeur Stanzas de plus en plus perplexe et inquiet. Le dernier de ces phénomènes était un appel à l'aide enregistré sur son capteur et qui émanait.... d'un parapluie. En plus un parapluie qui s'appelait Yoan.

Fallait-il voir dans ces anomalies, se demandait Stanzas, les conséquences tant redoutées de ses manipulations du Temps ? Avait-il déséquilibré le monde connu, celui qui restait sa référence, qui contenait tout ce qui le motivait, que ce soit en scientifique ou en homme à la recherche de son bonheur perdu ? Le second avait poussé le premier à vouloir changer l'irrémédiable, ce que l'humanité jusqu'alors n'avait pu qu'accepter, toute révolte inutile : On ne pouvait revenir sur ce qui appartenait au passé.
Il avait toujours craint que son entreprise entraîne des catastrophes, remplaçant l'ordre rigide de la succession du temps par le chaos de tous les possibles se réalisant dans un présent démultiplié? Le professeur s'était préparé à  à entraîner des malheureux dans le sillage dangereux des ses expériences mais il semblait que  le monde entier risquait maintenant de sombrer dans le gouffre vers lequel il l'aurait finalement poussé.
Il ne fallait pas se bercer d'illusions en se disant que les nouvelles perturbations n'avaient rien d'exceptionnel. Elles n'étaient pas à confondre avec ce que les nouveaux arrivants à Targoviste appelaient des prodiges défiant les lois de la nature et qui n'étaient en fait que des succès, spectaculaires mais sans rien de miraculeux, dus à de nouvelles lois bouleversant physique et mathématiques.

Ainsi Max le bananier, né des réalisations du génial Zorvan, n'était rien d'autre qu'une machine pensante. Avec les plans, les matériaux et les instruments adequats, n'importe quelle entreprise de robotique pouvait fabriquer des dizaines de Max identiques, bien que seul Zorvan soit capable d'intégrer un modèle de pensée dupliquée sur l'humain. Max était le demi-clone d'Igor, un majordome d'origine russe qui s'était prêté avec plaisir à l'expérience. Bien entendu, Stanzas n'avait aucune intention de s'entourer d'un régiment de majordomes feuillus et encore moins de rendre publics les secrets de fabrication du cyber pensant.
Toutes ces merveilles scientifiques étaient rationnellement contrôlables. Ce qui le préoccupait actuellement, c'était l'augmentation de la part d'irrationnel, d'imprévisible, dans ce qu'il avait jusqu'ici traité en tant que sciences exactes . Aparadoxis débarquant dans la vie quotidienne.
C'était par exemple la possible invasion d'entités supérieures - divines ou démoniaques - venues de tous les horizons de l'Histoire humaine et s'incarnant lors du passage par les couloirs du temps.  Il avait su les ouvrir et les maîtriser, mais certains semblaient  se créer d'eux-mêmes et ils pouvaient se multiplier.  Anubis, Moloch, Bélial , Ahriman, Tezlcatlipoca- ou tout au moins des êtres se présentant sous ces noms redoutés- sortant de l'un de ses portails temporels …de quoi donner des sueurs froides ! Pourquoi pas la Bête du Gévaudan, l'Ankou, le Hollandais Volant ou Baba Yaga.  Stanzas avait souvent médité sur la tragédie du Docteur Faustus. Le diable n'a aps besoin d'être appelé pour s'inviter dans las affaires humaines.
De toutes façons, sur un plan moins cataclysmique, trop d'entorses au bon sens ordinaire n'était pas à prendre à la légère. Certes  ce bon sens est souvent ridiculement limité dans son approche de la réalité mais il permet d'agir selon un déterminisme efficace, assurant la permanence des choses et des êtres. Il avait entendu dame Gertie s'adresser sévèrement à Zapada, le persan blanc aux allures mystérieuses : "Toi, mon gaillard, rappelle-toi qu'un chat est un chat. Même si tu  as l'air de penser le contraire."

Il se pouvait que ces distorsions du réel ordinaire fussent l'oeuvre des Gardiens du Temps, ébranlant les assises logiques du monde auquel appartenait Stanzas pour mieux le réduret au silence. On l'avait souvent pris pour un fou. Voulait-on qu'il se persuade qu'il l'était en effet ? Quel cerveau en bonne santé pouvait enregistrer  les appels lugubres d'un parapluie insatisfait et ne pas penser qu'il ferait bien de prendre du repos ?

C'était pourtant bien ce message que ses tablettes de réception psychique venait d'enregistrer et ceci après un  candidat potentiel prénommé Pépin etqui discutait avec son parapluie. Il avait envoyé Elin Jensen s'occuper de ce premier cas et voilà qu'il lui en tombait un second sur les bras.. ou dans la main, vu la nature de l'objet .
Etait-ce un nouveau tour de Zorvan qui, un jour d'ennui, encouragé par le succès de Max, avait envoyé de par le monde humain ces parapluies pensants pour perturber le recrutement des voyageurs ?? Il fallait s'assurer que le Prisonnier de l'antichambre  ne participait pas à la vaste offensive lancée par les Gardiens du Temps contre la mainmise du Dévoreur sur leurs privilèges ancestraux.
Il se pouvait aussi que ces appels parapluviaux du nommé Yoan soient le produit d'un esprit dérangé se prenant pour cet objet nimbé d'un prestige artistique et philosophique indéniable. Et ce n'était qu'un délire obsessionnel que sa tablette venait de capter. Selon toute vraisemblance, il serait obligé de ne pas lui proposer le voyage dans le Temps comme remède à ses ennuis. L'antichambre de Zorvan n'était pas vraiment le lieu idéal pour les personnalités en rupture avec la rationalité.  Mais il fallait s'en assurer.  Si un être conscient appelait à l'aide pour sortir d'un marasme qui le faisait souffrir, on ne pouvait le négliger totalement.

Le visage un peu crispé, Stanzas entra les coordonnées de sa réglette dans un translateur spatio- temporel,  tira une tirette, s'identifia d'un index qu'il réussissait à maintenir non jauni de nicotine et dans un flouch ! léger, bleuté et vite évanoui, il disparut de son bureau sans avoir pu identifier l'endroit où il allait se matérialiser. Enfin, où son sentiment d'être soi allait se matérialiser. Rien ne prouvait qu'il n'était pas en train de devenir comme Zorvan,  doué d'ubiquité, autrement dit  capable d'être au four et au moulin.

Image fausse. Ce n'était ni un four ni un moulin. La pièce était  mal éclairée  par un lampadaire urbain diffusant sa lumière diffuse à travers des impostes grillagées. Les yeux encore légèrement pulsants de sa traversée temporelle, nimbé d'une légère phosphorescence dans la pénombre ambiante, Vladimir mit quelques secondes à découvrir qu'il se trouvait dans ce qui semblait être la réserve d'un magasin de parapluies.
Ils se tenaient très convenablement, bien rangés selon leur style et leur taille.  Certaines poignées luisaient doucement, réfractant la lumière sur le bois poli ou le métal guilloché et il pouvait distinguer toutes Les pointes posées délicatement sur le sol, ce qui leur conférait un vague air de ressemblance avec une armée de violoncelles amaigris.
Le professeur vit qu'il était seul, mais il était sûr de ses calculs. Le nommé Yoan était dans la pièce. Il  s'approcha de l'unique issue car il n'aurait pas aimé être pris pour un voleur de parapluies. Tout était silencieux, aucune lumière ne filtrait sous la poste . Il dit à voix retenue :

-Yoan ? Etes-vous là ? J'ai appris que vous vous inquiétez de votre avenir, que vous voudriez une vie conforme à  votre besoin d'action . Je puis peut-être vous aider ?  Voulez-vous me raconter votre histoire ?

Il crut entendre un petit bruissement de toile soyeuse, comme un soupir s'exhalant des silhouettes étroites et sombres qui - impression inhabituelle devant des parapluies - semblaient l'observer gravement .
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Message  Invité Sam 28 Mar - 0:07

Torpeur douce torpeur que faisons-nous ici bas ? Nos âmes enchaîner à nos corps imparfaits, nous dormons dans cet atelier en attendant que quelqu'un ou quelque chose nous sorte des bras de Morphée, nous sommes des âmes inanimés, nous profitons de l'existence pour prendre notre souffle d'essence vitale puis nous relâchons tout pour nous envoler dans le ciel et retomber ailleurs, c'est le voyage de l'âme d'un parapluie.

J'ai l'impression de sombrer dans la mélancolie, je ne suis pas encore habitué au départ de Pépin, où est-il celui-ci, peut-il voir la pluie de là où il est ? Son départ ma donné soif de changement j'ai envie de sortir de cet atelier et de bouger mais ça me semble hautement improbable qui pourrait bien débarquer et me faire voyager, qui serait apte à me donner ce que je souhaite.

Hum... qu'est-ce qui se passe je sens une odeur étrange et les autres l'ont senti aussi, personnellement je suis doué d'un très bon odorat tous les parapluies ont leurs petits talents. L'odeur se fait plus forte, un homme sort du néant, un pied et tout le corps c'est un homme assez jeune, je suppose parce que je ne suis pas très doué en physionomie humaine, cette odeur indicible se dégage de lui. Ce n'est pas qu'un seul parfum mais une multitude de nuances volatiles, certaines ne me disent rien et d'autres me rappellent mon passé des âges éloignés pour un homme de son âge, il semble fatigué et vieillit prématurément mais pas au point de me rappeler les années de l'entre guerre.

Ce visiteur m'intrigue au plus haut point et tous les parapluies de l'atelier le sont aussi, un homme de l'ombre avec du charisme et du pouvoir, c'est peut-être celui que je cherche.

"Que pensez-vous de ce phénomène c'est étrange, que devons nous faire ?"


"Laisser moi communiquer avec lui, enfin essayer de communiquer"

Cela fait quelques temps que je n'ai pas communiquer avec un humain qui ne comprend pas le langage inné des parapluies je suis un peu rouillé.

-Yoan ? Êtes-vous là ? J'ai appris que vous vous inquiétez de votre avenir, que vous voudriez une vie conforme à  votre besoin d'action . Je puis peut-être vous aider ?  Voulez-vous me raconter votre histoire ?

On dirait que ça commence bien, pour communiquer avec un humain je me suis toujours servit de sentiments comme l'envie ou l'avidité ce genre de choses et je les transmets à celui que je veux toucher. Je vais essayer de lui transmettre mes pensées par bribes.

"Bonjour... Qui êtes-vous ? Je... suis Yoan.... un parapluie.... non vous n'êtes pas fou... et... mon histoire.... bien longue...vous allez..."

Voilà il semble avoir comprit cela maintenant nous verrons bien la suite. J'ai la plupart du temps utiliser ce genre de méthode sur des humains pour le combat ou pour me désaltérer mais jamais encore pour communiquer je n'en avais jamais vu l'utilité puisque soit ça n'en valait vraiment pas la peine soit mon dernier propriétaire en date me comprenait.
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Message  Le Dévoreur du Temps Mar 31 Mar - 1:48

Stanzas crut percevoir un frémissement  autour de lui. Pourtant rien ne bougea dans les rangées de parapluies. Il avait suffisamment d'ennemis pour  rester sur ses gardes face à l'inconnu. Tous ces parapluies pouvaient n'être qu'une machine à tuer et télécommandés d'on ne savait où, se jeter brusquement sur lui, se transformant en armes mortelles. Il aurait peut-être à disparaître aussi vite qu'il était venu et il y avait toujours le risque de manquer le passage dans le vortex. En vue d'un départ précipité il s'efforça de maintenir sa tension psychotemporelle, donnant ainsi à son regard cette pulsation bleue qui terrorisait les uns ou fascinait les autres. Il restait calme, réfléchissant aux implications de cette situation insolite.
"Hé bien, voilà qui est curieux. Je perçois des ondes mentales, dégagées par cet objet qui se présente visuellement comme un parapluie. Je le distingue parfaitement des autres rangés autour de lui de même qu'on identifie immédiatement le quidam qui se met à  vous apostropher dans une foule anonyme. C'est comme s'il avait fait un pas en avant. Mais il ne dit rien. Pourtant son appel a été enregistré. J'ai l'habitude des transmissions de pensée depuis mon premier Voyage. Et surtout, depuis que je me suis colleté avec Zorvan dans son Antichambre, quand il a non seulement tenté de m'éliminer physiquement mais aussi me pomper le mental pour m'obliger à prendre sa place.
Lle professeur ne se vantait pas en ce qui concernait la télépathie, d'ailleurs assistée par la science. Mais jusqu'alors il s'etait agi d'êtres vivants, humains le plus souvent, plus rarement d'aliens, terme pratique pour ceux venant d'autres plans d'existence, et encore plus exceptionnel, de sujets relevant du règne animal. Zorvan, toujours lui, risquait d'avoir mis la pagaïe en laissant filtrer des inventions phyto ou zoomorphes dans notre réalité et Vladimir songea avec perplexité à ces arrivées imprévues :
" En plus de Max, qui est une réussite absolue, j'ai le cas du chien télépathe Galilée que ce fichu sentimental de Démétrios s'entête à vouloir adopter et aussi ce chat qui squatte Targoviste, venu on ne sait d'où et que Gertie traite en espion. Il  faudrait l'étudier mais Alceste s'oppose  à toute manipulation sur ce félin  qu'il apprécie et m'affirme être parfaitement normal.
En attendant, cet objet cherche  à  communiquer, c'est certain. Je perçois son effort mais je ne capte que l'intention de parler. Il ne doit pas avoir l'habitude ..."

Yoan , et peut-être ses collègues, émettait à coup sûr des ondes, qu'on pouvait difficilement qualifier de cérébrales, et se focalisant sur lui, lui donnaient de plus en plus l'impression qu'on voulait lui répondre. Il attendit prudemment continuant d'estimer la situation :
"Yoan est peut-être tout bonnement un boîtier d'intelligence artificielle caché dans un parapluie. Mais il serait reconnu comme tel par mon lecteur psy or son appel a été classé comme venant d'un être conscient, doué de pensée et de la possibilité de la transmettre. Tout cela me semble de plus en plus participer à un déjantement systématique de l'ordre du monde. Et je voudrais bien connaître le responsable de ces désordres. Comme je me le demandais déjà tout à l'heure : Qui est-ce ? Moi, même involontairement ? Zorvan ? Les Gardiens du Temps ? Le côté humoristique  pointerait  plutôt  vers Zorvan, si volontiers sardoniqu . Qui que ce soit, le bocal de notre rationalité déterministe est de plus en plus fêlé. Si c'est un simple cyberparapluie, je vais vite lui démasquer les circuits. Ah.. voilà qu'il parle …" Bonjour" ?...il a de  l'éducation.

Yoan  ne s'exprimait pas très clairement. Il lançait l'équivalent de bribes de phrases comme un anesthésié qui cherche à rattraper les fils dénoués de sa conscience. Il cherchait ses mots et de surcroît , ils arrivaient à la conscience de Vladimir comme brouillés par les interférences cinésthésistes inévitables pour des esprits formés à penser à partir d'un langage articulé sous forme aussi bien orale qu'écrite. Par exemple, il s'était identifié dans son appel comme Yoan, le professeur avait reçu l'information avec l'intuition que cela s'écrivait Y.O.A.N.  Mais une part de son cerveau aussitôt traduisait phonétiquement en Johann et une autre en nasalisant la terminaison. Il eut  la fugace idée de demander :- Votre nom, vous le prononcez comment ? mais y renonça devant l'absurdité d'une telle question.
En tout cas son interlocuteur ne lisait pas dans les pensées puisqu'il ne savait pas qui se tenait devant lui - A la réflexion, cependant, ce détail pouvait être une ruse si, derrière Yoan, se cachait quelqu'un  qui le connaissait et utilisait ce subterfuge pour lui nuire. Il fallait se décider. Stanzas  déclina sa propre identité à voix audible, puisque sa première adresse avait été comprise :

-Je suis le Professeur Stanzas, surnommé le Dévoreur de Temps pour mes recherches sur le voyage temporel. Je suis capable de transporter hors de leur condition et de leur époque ceux dont je peux capter les appels. Mais votre statut de parapluie est tout à fait imprévu et je ne sais comment vous pourriez satisfaire aux exigences que suppose ce Voyage rempli de difficultés .  Votre histoire, même résumée, pourra me donner une idée de vos capacités. Pouvez-vous vous déplacer de votre propre volonté ? Le nom de Zorvan vous dit-il quelque chose ? Qui vous a fabriqué ?


Stanzas ne put s'empêcher de se sentir quelque peu ridicule à tenir de pareils discours devant un parapluie. Mais il y avait là un intéressant sujet d'études et il poursuivit :

-Je ne force personne. Si vous ne voulez pas en fait changer de vie, je repartirai aussitôt  et si vous voulez un délai de réflexion, il vous est  accordé sans problème. J'aimerais aussi savoir si vous avez une explication concernant vos pouvoirs psychiques, car les objets fabriqués ne soutiennent habituellement pas de conversations.

Il attendit une réponse, quand même assez dérouté par ce  specimen de voyageur imprévu.
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Message  Invité Jeu 2 Avr - 22:31

Le contact avait réussis l'homme surgit de nul part semblait avoir réussis à comprendre mes pensées, je ne peux malheureusement pas savoir ce qu'il pense je suis plutôt un émetteur de pensées qu'un récepteur. Je peux transmettre des envies et même faire faire des mouvements ou des coups, je peux transformer en combattant aguerris un débutant il est bien sûr beaucoup plus simple de le faire avec le consentement de celui qui me porte.

Si j'avais des oreilles elles siffleraient j'ai l'impression que quelqu'un parle de moi et à écorché mon nom à la manière de Johann ou je ne sais quoi, peut-être Pépin qui parle de moi derrière mon dos comme quand il me surnomme Yoyo...

Je peux enfin mettre un nom sur le visage de cet inconnu Stanzas, professeur, aussi connu sous le titre du Dévoreur de Temps quel titre étrange il mange le Temps c'est curieux, c'est donc un voyageur temporel comme dans les histoires fantastiques de Pépin, jusqu'à présent je n'accordais qu'à ces récits que peux d'intérêt, ce n'étais que des histoires surnaturels distrayantes en effet qui aurait crut que un jour un homme voyageant dans l'espace-temps viendrait me rendre une petite visite, je vais essayer de lui parler un peu plus clairement.

-Mon histoire est...simple...je suis un parapluie créé...fabriquant de parapluie et forgeron...en effet je possède une lame cachée dans ma poignée...j'ai 70 ans humains...Zorvan connait pas... quant à mes capacités je suis capable d'envoyer des émotions...des pensées comme vous le voyez je peux donc demander à quelqu'un de me porter...si vous avez besoin de tuer je peux vous transmettre des connaissances en combat...mes pouvoirs...vous pensez vraiment que les parapluies ont un traitement de faveur...tous les objets peuvent développer les même capacités que moi même... mais grâce à un ami humain nous avons put entraîner nos dons...au contact de personnes spéciales l'âme des objets peut maturer plus vite...d'une autre manière j'ai tuer beaucoup...les âmes d'armes particulièrement sanglantes possède une grande puissance et...une soif toujours grandissante.

Maintenant est-ce que je veux vraiment voyager ? Quitter mon nouveau foyer, reprendre les armes et peut-être passer au fil de mon épée des êtres humains, j'aimerais beaucoup ça fait vraiment longtemps en réalité que je n'ai pas bu et cette fois je suis capable de me contrôler, je ne sais même pas si ce professeur dégainera.

-Bien j'aurais beaucoup de plaisir à voyager...dans le temps...pour vous prouver mon pouvoir essayer d'engager une joute avec moi... contre un sabreur aguerris et je vous montrerais mes talents.

Il vaut mieux que je reste sur mes gardes je n'ai pas envie de servir de sujet de laboratoire, je ne me rappelle pas qu'un objet souillé par le sang ai déjà fait parti d'une expérience, et si c'est déjà arrivé alors je plains les pauvre hères qui sont restés à son contact en continu pendant plus d'un mois. Malgré tout cela pourrait être un spectacle assez amusant.
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Message  Le Dévoreur du Temps Lun 13 Avr - 1:47

Yoan avait répondu plus ou moins précisément. Le chronomètre spécial du professeur indiquait la date actuelle de 1978, ce qui faisait remonter la fabrication du parapluie à 1908. et il y avait peu de chance que le fabricant soit encore vivant et encore moins qu'il soit à l'origine de ce système de télécommunication. L'objet avait dû être refait plusieurs fois et Stanzas était persuadé de la nature artificielle de l'intelligence qui se manifestait.
Un parapluie n'est pas un organisme vivant. Les frontières entre le physique et le mental sont certes  poreuses,  mais passée cette frange d'incertitude, il ne fallait pas se complaire dans des rêveries de  sophiste coupé de l'expérience. A un moment donné, celui de l'action, il faut distinguer la matière et la pensée - même sans savoir si elles sont essentiellement différentes au départ ou laquelle est à l'origine de l'autre. Stanzas restait fermement convaincu que les objets n'ont que l'âme qu'on leur imagine et on ne s'y attache que dans la mesure où on les voit comme des projections de nos désirs et de nos regrets, témoins muets de ce que nous avons été ou de ce que nous aimerions être. Lui, si sensible aux blessures du cœur, aux tourments des esprits, aux destins marqués du malheur, il n'éprouvait aucun sentiment pour ce parapluie, l'aurait vu mis en pièces sans frémir et au besoin l'aurait bien démonté lui-même pour voir comment ça marchait.

Il n'avait donc guère été ébranlé par les révélations de Yoan quand celui-ci se présenta comme responsable de nombreux meurtres puis lui offrit ses services sur un ton calme, comme s'il ignorait  les risques d'une telle affirmation. Ce ton anodin pour des faits qui ne l'étaient pas pouvait être révélateur d'une programmation assez limitée. L'hôtesse-robot de Targoviste, Elymara, était autrement plus complexe  à partir d'une conduite constante d'amabilité et de prévenance sans faille.
Quelqu'un voulait que le Dévoreur vienne emporter ce parapluie et pour le rendre attirant, on lui avait fait lancer ce message d'appel et maintenant l'objet à placer faisait lui-même sa promotion. L'idée n'était pas neuve: dans une annonce publicitaire, il était assez fréquent de faire parler l'objet lui-même plutôt que le fabricant, le vendeur ou le consommateur. mais on ne pouvait qu'admirer le progrès accompli dans ce passage de l'image animée à la réalité matérielle et de la voix off à une télépathie réussie.
Cependant la publicité choisit ses cibles et Stanzas s'interrogea : qui pouvait être derrière cette démonstration insolite et pourquoi lui  proposait-on un tel objet ?
Il savait que certains des Voyageurs lui devenaient hostiles car ce n'était pas toujours sur une sympathie partagée que reposait sa décision.. S'il  se donnait tout ce mal en visitant les candidats avant de leur proposer le voyage comme issue à leurs problèmes, c'est qu' il ne voulait pas choisir des êtres à la nature trop peu affirmée pour pouvoir résister au passage dans une autre réalité. S'il n'avait pas eu ces scrupules il n'aurait eu qu'à les toucher en passant, ni vu ni connu, et Hop !... dans l'antichambre ! Tant pis pour les dégâts. Zorvan  ferait le nettoyage. Non, il voulait que cette promesse de voyage salvateur ait le plus de chances de réussir et il envoyait dans le temps des êtres forts et décidés mais qui ne partageaient parfois aucun de ses idéaux et même les combattaient. Or ces ennemis connaissaient sa méthode de recrutement et pouvaient vouloir l'utiliser pour lui nuire en lui envoyant ce candidat inusité.
Cependant toute cette mascarade pouvait se révéler utile en raison de la technologie qu'elle impliquait :  ce cyber avait une enveloppe fabriquée avec des matériaux apparemment fort simples.  La prouesse résidait dans les circuits de son intelligence artificielle et le récepteur-émetteur qui  permettait  de communiquer par voie télépathique, peut-être même directement avec l'esprit de l'inventeur, le parapluie, objet physique inanimé, n'étant qu'un habillage.
Tout cela était extrêmement intéressant et il fallait donc découvrir celui qui se cachait derrière Yoan et prévenir ainsi ce qui pouvait être une tentative dirigée contre les entreprises du Dévoreur de Temps.

Yoan avait finalement accepté le principe du voyage mais assorti d'une proposition bizarre où il souhaitait un combat entre lui et "un sabreur aguerri". Le professeur hésitait, non au sujet du combat mais  allait-il  finalement maintenir sa proposition ou abandonner le parapluie pensant et commencer une enquête sur ses origines et le but de cette manipulation ? L'esprit qui inspirait les propos entendus était apparemment obsédé par l'idée de se battre pour démontrer son efficacité de tueur. Cette monomanie s'expliquait fort bien du côté du parapluie qui avait pour tout instrument d'action une lame, inerte sans une main humaine pour la commander, et la possibilité d'être ouvert ou fermé sans que cela dépende davantage de lui... C'était peu pour soixante-dix ans d'existence.
Mais le professeur était vraiment curieux d'en apprendre davantage sur celui qui faisait jaillir la lame ,ou déclenchait le déploiement des baleines. Le même avait peut-être intégré une caméra dans le manche et observait en ce moment le déroulement de la scène. Stanzas déclara enfin :

-Pour cette épreuve que vos souhaitez, vous verrez ça avec Zorvan qui s'occupe de ce genre de mise en scène. Enfin, s'il accepte de vous recevoir. Apprenez que, suite à une transformation au niveau des particules, ce qui a entraîné chez moi des répercussions cellulaires comme vous pouvez le constater …

Stanzas  n'avait qu'à se concentrer un minimum pour que son regard bleu se mît à pulser intensément, ce qui, dans la pénombre, produisit un effet saisissant.

-..ainsi que la possibilité  de voyager à volonté dans le temps et d'y entraîner un non-voyageur. Mais je dois vous prévenir :
D'abord, que je ne suis pas certain de la possibilité de votre passage hors du temps linéaire. Tout repose sur ce contact de ma part, créant instantanément un équilibre entre deux métabolismes d'êtres conscients, celui du candidat au voyage et le mien.
Ensuite, si je touche un objet, il ne disparaît pas dans l'espace-temps, pas plus que les animaux . . Heureusement d'ailleurs...la vie me serait impossible et j'aime beaucoup monter à cheval. Les objets  que je transporte sont inanimés. Or vous n'êtes pas un sujet biologique, même si vous présentez des états de pensées. Vous avez été fabriqué avec des matières inertes sans patrimoine génétique et vous n'avez pas de métabolisme. Je crains des conséquences fâcheuses pour vous si je n'étudie pas d'abord votre... hem...constitution ?
Donc il faudrait mieux que vous soyez porté par un individu volontaire non réceptif, afin d'éviter les interférences, que je  transporterai là où commence la seconde partie de l'initiation : à savoir dans l'Antichambre de Zorvan - le gardien de cet espace hors temps-  avec qui je vous laisserai vous expliquer.
Et pour conclure : Je ne suis jamais sûr de l'intégrité physique et morale de mes apprentis durant ce premier transfert. Avec vous encore moins. Vous risquez la désintégration de ..hmm.. votre âme.

Stanzas,  tout en sortant ses cigarettes et un briquet de sa poche, demanda enfin, quelque peu amusé par la situation et aussi pensant à la tête de Zorvan quand il entendrait penser le parapluie :

- Croyez-vous que je puisse fumer ici ? La fumée ne vous dérange pas ?
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Message  Invité Mer 29 Avr - 18:55

Plus j'y pense plus je trouve que ce jeune professeur Stanzas doute de l'improbabilité de ma non-existence, pourtant fut un temps où les hommes ne doutaient pas de la parole des êtres inorganique, ils étaient des véritables "animistes" comme on dit maintenant. Je n'ai pas personnelement connut cette époque mais la mémoire commune des objets nous unit d'une certaines façon à travers des contes et des légendes, au temps où les hommes pouvaient encore nous entendre ils assistaient à l'union du ciel et de la terre, par les nuages et la pluie qui tombe, par le soleil qui embrassait la terre et les hommes capables d'entendre leurs murmures étaient toujours bon, puis vint le temps de la génération sourde et muette.

J'aime bien ce genre d'histoires et le plus drôle c'est que peu de scientifiques voudrait reconnaître qu'ils ont cru en l'âme des objets ou même en l'âme des animaux et pourtant il existe un moment dans la vie de chaque homme où ils se sont rapprochés de l'aube de l'humanité c'est l'enfance. En effet quand les jeunes humains nous voient comme leur alter-ego des êtres vivants à par entière et nous considère comme des amis, au final ils grandissent et abandonnent ce en quoi ils croyaient, je ne leur jette pas la pierre après tout il faudrait être un fou dans le monde humain pour croire que les objets ont une conscience.

-Pour cette épreuve que vos souhaitez, vous verrez ça avec Zorvan qui s'occupe de ce genre de mise en scène. Enfin, s'il accepte de vous recevoir. Apprenez que, suite à une transformation au niveau des particules, ce qui a entraîné chez moi des répercussions cellulaires comme vous pouvez le constater …

Oh mon Dieu il a des diodes electroluminescentes dans les yeux la technologie a décidèmment fait beaucoup de progrès, Pépin me disait que les humains n'avaient pas encore inventé les diodes de couleurs, ça prouve bien qu'il voyage dans le temps ou que c'est un mutant mais quel est le plus probable...

..ainsi que la possibilité  de voyager à volonté dans le temps et d'y entraîner un non-voyageur. Mais je dois vous prévenir :
D'abord, que je ne suis pas certain de la possibilité de votre passage hors du temps linéaire. Tout repose sur ce contact de ma part, créant instantanément un équilibre entre deux métabolismes d'êtres conscients, celui du candidat au voyage et le mien.
Ensuite, si je touche un objet, il ne disparaît pas dans l'espace-temps, pas plus que les animaux . . Heureusement d'ailleurs...la vie me serait impossible et j'aime beaucoup monter à cheval. Les objets  que je transporte sont inanimés. Or vous n'êtes pas un sujet biologique, même si vous présentez des états de pensées. Vous avez été fabriqué avec des matières inertes sans patrimoine génétique et vous n'avez pas de métabolisme. Je crains des conséquences fâcheuses pour vous si je n'étudie pas d'abord votre... hem...constitution ?
Donc il faudrait mieux que vous soyez porté par un individu volontaire non réceptif, afin d'éviter les interférences, que je  transporterasi là où commence la seconde partie de l'initiation : à savoir dans l'Antichambre de Zorvan - le gardien de cet espace hors temps- avec qui je vous laisserai vous expliquer.
Et pour conclure : Je ne suis jamais sûr de l'intégrité physique et morale de mes apprentis durant ce premier transfert. Avec vous encore moins. Vous risquez la désintégration de ..hmm.. votre âme.

Je ne sais pas si ce blanc-bec me prend vraiment au sérieux et j'hésite à lui intimer l'ordre de me m'emmener sans déblatérer tout son jargon scientifique, la voyage dans le temps comme il me l'explique me semble très proche du principe de téléportation par désintégration et réapparition des molécules, je me demande si ce serait au point bientôt parce que ça me semble assez pratique, en gros même si je suis détruit je réapparaitrait de l'autre côté avec mon âmetant que je suis à peu de choses près le même.

- Croyez-vous que je puisse fumer ici ? La fumée ne vous dérange pas ?

-Moi non...

Oh non trop tard

-Mais...les exctincteurs automatiques...
Pshiiit pshiit
Si il était passé par la porte il aurait vu le panneau marqué "Défense de fumer" avec un nuage de pluie dessus comme pour dire ne fumez pas parce que c'est pas bien.

-Pas grave...tout est imperméable ici...et vous avez prit votre douche...

L'eau qui tombe sera donc le symbole d'un nouveau départ, l'eau fraiche tombe sur ma toile c'est agréable mais j'ai autre chose à faire. Le professeur na pas l'air très bien pauvre humain.
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Message  Le Dévoreur du Temps Jeu 14 Mai - 1:06

Tout voyageur devait connaître les pièges à éviter quand il changeait brusquement de période historique. En plein XXe siècle et de nuit, on n'allumait pas étourdiment une flamme dans un local commercial forcément sécurisé. Stanzas avait agi  délibérément pour sortir de l'impasse où il se trouvait concernant Yoan.

Le dialogue avec les candidats au voyage lui avait toujours permis non seulement de juger de leur aptitude à supporter le départ mais aussi de cerner leur personnalité. Le physicien était devenu fin psychologue mais avec l'entité inconnue qui habitait ce parapluie, il n'avançait pas dans sa recherche. Il hésitait toujours entre un système-espion purement matériel  et une création mentale réellement extraordinaire, faite pour attiser sa curiosité et le pousser à l'expérimentation,  c'est à dire à la prise de risques.  Pour le Dévoreur, le plus redouté était de se retrouver coincé dans une boucle du temps et à la merci de ses ennemis déclarés.
Le professeur avait donc décidé de provoquer l'alerte incendie, ce qui  pourrait gêner l'éventuel manipulateur de parapluie s'il était à proximité, tandis que lui-même en profiterait pour s'échapper dans le Hors-temps avec Yoan. Une délocalisation brutale dans le Vortex, ça vous secouait même les plus résistants des surdoués et si le parapluie était une machine réglée pour le tuer, il  avait toutes les chances de devenir inopérant, transporté dans un espace quantiquement différent. S'il était réellement doué d'une pensée propre, il serait comme les autres, pris dans un tel tourbillon d'anormalités qu'il serait incapable d'aligner deux idées cohérentes.
Le déclenchement des sprinklers avait entraîné celui de l'alarme. Le propriétaire, les pompiers ou la police débarqueraient sous peu dans l'atelier des parapluies et, en l'absence d'effraction,  concluraient à un déclenchement accidentel.
Le professeur dégoulinant  eut à peine le temps d'apprécier l'humour de la situation : se faire tremper au milieu de parapluies et nota que Yoan n'avait pas eu l'idée de proposer ses services  en déployant sa toile dès les premières gouttes. N'avait-il aucun moyen d'action sur ce qui lui servait de corps ? Dépendait-il entièrement de la volonté de son porteur ?  Etait-il superstitieux ?
Mais Stanzas saisit Yoan et ils disparurent tous deux du magasin dans un petit frisson bleuté trouant la pénombre et qui, se réflétant sur les  jets d'eau qui fusaient du plafond, créa un joli effet de fontaine lumineuse.  

Le Vortex les happa, Yoan serré à deux mains devant le Dévoreur dont les cheveux mouillés avaient pris une teinte verte phosphorescente en  entrant dans le vortex.
Il ne se serait pas permis d'agir ainsi avec un être humain, sauf cas de mort imminente menaçant le malheureux. Les risques étaient trop grands de détériorer à jamais un esprit ne s'attendant pas au choc de la détemporalisation. Le pauvre Alceste en avait fait l'expérience et en restait partiellement dématérialisé. Certes le secrétaire ne s'en était jamais plaint jusqu'alors, y trouvant de grands avantages intellectuels et satisfait de vivre en marge de la société humaine dont il avait reçu tant d'amères expériences. Mais enfin, Alceste avait été privé d'une partie de lui-même. Et si Zorvan le responsable n'avait manifesté aucun regret du sort infligé à celui qu'il considérait comme un simple cobaye, le professeur au contraire tenait à respecter certaines valeurs humanistes. Bien que mû par la farouche volonté de réaliser le projet qui le hantait depuis des décennies, il s'efforçait d'obtenir l'accord réfléchi et librement consenti de celui à qui il proposait le grand saut hors du  temps et de l'espace. En particulier, il offrait souvent un délai pour que le candidat règle ses affaires en suspens. Cependant, dans les circonstances actuelles, on pouvait  considérer que le " j'aurais beaucoup de plaisir à voyager dans le temps", émis par Yoan peu auparavant, valait acceptation. Pour les risques encourus, il était prévenu. Et puis qui a jamais demandé à un parapluie s'il était d'accord pour vous suivre ? Un parapluie, ça se prend.
Stanzas restait cependant partagé sur la conduite à tenir avec celui-là. Les phénomènes télépathiques étaient indéniables, enregistrables scientifiquement.  Le phénomène était du domaine du réel et non le fruit de son imagination brusquement déréglée.
Quant à la destination de ce saut dans la pluralité des mondes et des temps, le plus simple aurait été de suivre la démarche habituelle et de l'emmener faire son apprentissage chez Zorvan. Le Génie de l'Antichambre aurait vite fait de savoir ce que le parapluie avait dans les baleines, s'il était susceptible de devenir parapluie voyageur ou s'il fallait plutôt l'offrir au candidat suivant en cas de météo pluvieuse dans le ciel d'Aparadoxis.
Si la porte-sphincter de l'Antichambre avait comporté une poignée, Stanzas y aurait volontiers accroché Yoan sans autre précaution. Mais conseiller à un parapluie de ne pas regarder derrière lui et de rester le nez plaqué contre la porte, c'était quand même assez dérangeant et il lui faudrait adapter préalablement les conseils d'arrivée sur le seuil zorvanien à la morphologie de Yoan si finalement, il se décidait à l'envoyer pour examen chez l'ex prêtre-guerrier d'Aralian. Il demeurait d'ailleurs possible que Yoan soit une de ses créations et ce n'était pas sans risque de le lui renvoyer si ce parapluie était une taupe, un mouchard, un drone d'observation. Il s'était finalement fort peu exprimé sur lui-même à part sa soif de sang et son désir de combat mortel. Et même si le Dévoreur avait d'autres soucis en ce moment, il fallait mieux l'interroger encore un peu. Et voir s'il était possible de l'expédier à Targoviste où il rassemblait ses forces.
Il sortit donc du Vortex deux rues plus loin et vingt-quatre heures plus tard, ayant extrapolé sa prévision d'arrivée à partir du lampadaire aperçu depuis le magasin des parapluies. Il avait calculé le temps pour retrouver l'heure nocturne et dissimuler plus aisément sa rematérialisation. Un arrêt de bus lui offrit un banc pour s'asseoir et y accoter Yoan à qui il demanda comment il se sentait après le vortex et s'il était toujours décidé au départ. Il ajouta:

- Dites-moi, ma collaboratrice s'occupe actuellement d'un Monsieur Riflard, citoyen se déplaçant avec un parapluie qu'il appelle Jérémie. Vous connaissez ? A part votre âge et votre euh.. spécialité.. vous n'avez guère parlé de vous et des motifs de votre appel.
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Message  Invité Jeu 14 Mai - 11:43

L'eau jaillit des exctincteur avait subitement détrempé le professeur qui l'instant d'après l'avait transporté dans le temps sembllerait-il.

Heureusement que à la dernière seconde j'ai eu le temps de dire au revoir aux autres dans l'atelier qui eux aussi doivent être bien trempé en ce moment. Le voyage temporel c'est indéniablement une drôle d'expérience, je me sens bizarre c'est une question d'habitude je suppose. Il semblerait qu'aucune de mes facultés n'ai été affecté par le voyage enfin j'espère.

Je crois reconnaître la rue où nous sommes en ce moment d'ailleurs on a indéniablement voyager dans le temps puisque c'est le soir de la promenade de Mr et Mme. Smith le couple de parapluie et d'ombrelle, le Devoreur souhaite sûrement me poser quelques questions avant d'aller plus loin on ne sait jamais, je ne sais pas s'il est au courant de ma capacité à influencer l'esprit. Il s'en doute peut-être au vu de mes capacités télépathiques mais ce n'est pas instantané plus l'esprit est puissant plus c'est dur de lui insuffler le désir que je souhaite, d'après Jérémie j'aurais les même pouvoirs que le Horla une histoire de Maupassant un auteur assez populaire qui serait mort fou, la créture dans ce récit aurais le pouvoir de parle dans l'esprit des gens et de leurs faire faire des choses, c'est vrai que la ressemblance entre mes pouvoirs et cette chose est troublante mais après tout je ne suis pas le seul à savoir faire ça.

-Oui toujours prêt...ça va bien mais...je me sens...bizarre...

- Dites-moi, ma collaboratrice s'occupe actuellement d'un Monsieur Riflard, citoyen se déplaçant avec un parapluie qu'il appelle Jérémie. Vous connaissez ? A part votre âge et votre euh.. spécialité.. vous n'avez guère parlé de vous et des motifs de votre appel..

Comment ! Il connait Pépin et Jérémie, quelle drôle de coincidence je serais donc capable de les revoir bientôt si le professeur accepte de me faire voyager encore. Il veut en savoir plus sur mes motivations...il a capté mon appel ? Un cri télépathique lancé trop fort peut-être c'est vrai que je m'ennuie ferme depuis quelques temps.

-Pépin et Jérémie...bien entendu je connais...Jérémie est un...petit gars qui ira loin...il est poser et intelligent...bonne constitution...il vivra longtemps et il est utile...Pépin si vous vous êtes renseigné sur lui...c'est une personne qui me ressemble...en somme un tueur...mais différent de moi en certains...aspect.

Les motifs de mon appel et mon passé, ça va être compliqué de trouver un truc intéressant je n'ai pas fais grand chose dans ma vie d'un point de vue humain.

-Comme vous l'avez remarqué... je suis télépathe...mais pas empathe...d'ailleurs je ne ressens pas les même émotions...ou sentiments que vous...cela va de soit...je suis également capable d'influencer le corps de quelqu'un...de réceptif...et d'influencer les esprits...faibles ou forts mais cela demande...du temps...pourquoi j'en ai envie de voyager...échapper à un quotidien pesant...me rendre utile...n'allez pas croire que tous les objets...vivent pour être utile...mais j'aimerais trouver un domaine ou je pourrais aidé...j'ai déjà voyagé à travers une dizaine de pays...voyagé dans le temps a quelque chose...de trépidant encore une fois c'est différent de votre définition...sinon j'aimerais bien faire d'autres rencontres...vous n'avez pas dû...rencontrer beaucoup d'objets télépathes...mais il y en a d'autres j'en suis sûr...bref j'aimerais bien rencontrer plus de personnalités différentes.
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Message  Le Dévoreur du Temps Dim 24 Mai - 23:45

Yoan avait une excellente résistance aux déplacements temporels. Peu d'humains auraient supporté le choc d'un franchissement aussi improvisé que celui-là avec, comme seul effet, de se sentir un peu bizarre.
Son aspect n'avait pas changé, ce qui aurait pu se produire s'il s'était agi d'un objet truqué comme un accessoire d'illusionniste ou même un hologramme nouvelle génération ajoutant l'illusion tactile à l'illusion visuelle. Il aurait pu se désarticuler quelque peu, confronté aux chocs, heurts, tourbillons et déphasage moléculaire engendrés dans le vortex. Mais non, il restait là, inerte, bien droit, sa toile roulée- belle qualité d'ailleurs, grain lisse et serré, comme on en fabriquait au début du vingtième siècle.
De même il continuait à transmettre ses messages télépathiques, performance notable s'il s'agissait en fait d'un interlocuteur resté en arrière dans le temps. Le physicien ne savait trop ce qu'il aurait préféré découvrir concernant la nature réelle de Yoan : un artefact doué d'étonnants programmes de transmissions ou une créature totalement nouvelle, un objet pensant, le produit d'une mutation inouïe de la matière inerte devenue soudain capable, en l'absence de cortex cérébral, de produire une activité neuronale .  Les objets qui pensent en toute indépendance n'avaient jusqu'ici jamais quitté le domaine de l'imaginaire, littérature fantastique et dessins animés. Le professeur décida d'en rester là de ce questionnement. il fallait qu'il rentre à Targoviste.
Stanzas jeta un regard néanmoins perplexe sur le parapluie. A quoi pourrait-il servir ? Aucun moyen apparemment de faire le moindre geste, de se déplacer, d'exprimer une intention autrement qu'en introduisant dans la conscience de son interlocuteur un discours par ailleurs assez cohérent, ni délirant ni stéréotypé.
Il avait d'abord pensé l'envoyer à Zorvan, à la fois parce qu'il savait le mage-guerrier très versé dans les sciences fondées sur l'exploitation avancée des pouvoirs spirituels et aussi pour neutraliser ce qu'il continuait à soupçonner être une machine-espion dirigée contre lui et ses expériences. Mais pouvait-on faire confiance au Gardien de l'Antichambre ? Si ce parapluie était une arme téléguidée et télépathe d'un nouveau genre, quel usage personnel en ferait-il ? D'ailleurs il n'était pas prouvé que Zorvan ne fût pas à l'origine de cette invention, peut-être lui-même manipulé par les Gardiens du Temps.
Autant l'envoyer à Targoviste. Il pourrait l'étudier plus à loisir dans son laboratoire et s'il  devait s'absenter, Max serait chargé de surveiller le comportement du dit Yoan. Hyper équipé de sensors dépendant uniquement de la physique appliquée aralienne, le cyber-majordome apporterait un appui certain à l'enquête sur la véritable nature de Yoan.
 La vision surréaliste du parapluie en conversation mentale avec un bananier chatouilla un bref instant le penchant humoristique qui était dans la nature de Vladimir Stanzas. Mais l'heure n'était pas aux loufoqueries et l'horizon de l'avenir s'assombrissait trop pour prendre incidents et bizarreries sous l'angle de la plaisanterie.
Stanzas décida de tester encore un peu le parapluie. Il n'allait pas risquer de mettre en danger son refuge de Targoviste en y introduisant un objet peut-être plus dangereux qu'il n'y paraissait
Qu'il soit programmé ou en possession de son libre-arbitre, Yoan avait réagi vivement aux noms de Jérémie et Pépin Riflard.
Pépin Riflard ! un pseudonyme c'était à peu près certain, ou alors une de ces détestables plaisanteries de parents, heureusement  rares, qui trouvent très drôle d'appeler leur fils  Ray si leur patronyme est Pons et leur fille Anna- Lise s'ils sont pharmaciens. Sauf en cas de carrière dans le music-hall, ce nom devait être lourd à porter.  En tout cas, Yoan connaissait Pépin . Le fait qu'ils l'aient contacté presqu'en même temps , la présence d'un autre parapluie, tout cela donnait à réfléchir.
En tout cas, l'anthropomorphisme  de Yoan était net : Jérémy était un" bon petit gars" et les différences avec Pépin se résumaient à "certains aspects". Cependant, il affirma ensuite ne pas avoir la même affectivité que les humains, affirma qu'il pouvait influencer les corps et les esprits et en vint à sa motivation concernant le Voyage. C'était somme toute assez conventionnel : échapper au quotidien,
exister de façon plus "trépidante". Il était sûr qu'à part se faire tapoter ou fouetter par la pluie, ou se sentir retourné par la bourrasque, les occasions de vibrer de toutes ses baleines devaient être rares pour un parapluie. Il avait aussi émis le désir d'être utile- tiens, une notion morale...plus le sentiment de sympathie affectueuse pour Jérémie : des points en sa faveur. De même, une curiosité intellectuelle qui le poussanit à rencontrer d'autres êtres ou objets pensants et communicants. Bref, les raisons habituelles de ceux qui veulent voyager.
Le professeur répondit sans regarder Yoanet sans élever la voix, car il n'aurait pas aimé être surpris en train de discuter avec un parapluie :

-Je retiens votre désir d'être utile . J'ai en effet besoin de rassembler des Voyageurs et je vais peut-être vous épargner les épreuves de l'Antichambre du moins pour le moment. Des affaires urgentes m'attendent en un lieu dont j'ai fait ma résidence principale.  Je ne crois pas à votre prétention de manipuler les esprits par la seule force de votre volonté.   Vous pouvez toujours essayer. Et si vous avez dans l'idée de semer le trouble parmi mes hôtes, je vous préviens que vous ne garderez pas longtemps l'apparence d'un parapluie et que l'incinérateur dans ma demeure est prévu pour des matériaux autrement plus dangereux que ceux qui vous constituent. A propos, la douleur physique , cela a-t-il un sens pour vous ?

Stanzas se leva et ajouta d'une voix plus nette :

-Autre chose. J'ai besoin de combattants, non d'assassins sadiques. Si vous pensez être doué de pouvoirs de contrôle, il faudra d'abord les exercer  sur vous-même.
Dans ces conditions, êtes-vous prêt à me suivre ?
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Message  Invité Lun 25 Mai - 3:33

Je me demande ce à quoi le professeur Stanzas peut bien penser à mon propos. Peut-être me prend-il pour une machine développé ou un truc du genre mais je dois l'avouer, cela a peu d'importance pour moi. Il peut me considérer comme un danger et il en serait bien avisé, je vivrais très bien avec ça, enfin pas au sens propre bien sûr puisque je ne suis pas vivant.

Et maintenant c'est à moi de m'interroger, qui est ce Vladimir ? Trève d'humour il semble avoir subit des mutations à en juger par ses cheveux blancs et ses yeux qui brillent en bleus, ce qui est assez impressionnant, il a la trentaine d'après ses traits et sa posture. Il a une sorte de charisme qu'on peut voir en lui si on l'observe en face à face, il semble avoir vécu pas mal d'expériences en ses années d'existences limités, les voyages dans le temps sont sans doutes la cause de tout ceci. Il a dû se faire pas mal d'ennemis et quelques alliés comme n'importe quel homme investit d'autant de pouvoirs. Je sens des émanations diverses et inconnus venant d'autres époques surement ses voyages, les époques ont une odeur particulière ça n'a rien à voir avec le lieu visiter, ça a quelque chose de plus différent encore que l'atmosphère dont on s'imprègne en sortant d'une épicerie.

Ce que j'arrive à sentir ce ne sont pas les effluves de piment, de cumin ou de poudre de curry, c'est le "temps" qui s'est déposé sur lui et qui à ajouté encore une note de complexité à une partition bien chargée. A travers des lieux, des temps, je sens très bien une certaine époque... la mienne c'est cela même. quelque chose comme la première moitié du XXème siècle ou après je ne sais pas trop il y a les autres odeurs qui se mêlent et m'embrouille ce qui me sert de nez que l'on pourrait qualifier de développer.

Niveau personnalité il me semble pragmatique en s'occupant de moi par étapes pour me jauger, il me semble assez cathésien pour ne pas croire d'un coup tout ce que je dis c'est un scientifique, il y a une pointe de mise en scène pour se faire appeler le Dévoreur de Temps un outil pour se faire respecter je présume, il n'a pas d'expérience dans le domaine des objets télépathes mais ne semble pas surpris outre-mesure peut-être est-il habitué à la télépathie vu qu'il dit avoir capté mes pensées. Il semble être au courant pour Pépin et donc il a dû mené sa petite enquête sur lui sans doute un agent de la DGSE cela peut servir c'est sûr.

-Je retiens votre désir d'être utile . J'ai en effet besoin de rassembler des Voyageurs et je vais peut-être vous épargner les épreuves de l'Antichambre du moins pour le moment. Des affaires urgentes m'attendent en un lieu dont j'ai fait ma résidence principale. Je ne crois pas à votre prétention de manipuler les esprits par la seule force de votre volonté. Vous pouvez toujours essayer. Et si vous avez dans l'idée de semer le trouble parmi mes hôtes, je vous préviens que vous ne garderez pas longtemps l'apparence d'un parapluie et que l'incinérateur dans ma demeure est prévu pour des matériaux autrement plus dangereux que ceux qui vous constituent. A propos, la douleur physique , cela a-t-il un sens pour vous ?

Bonne question...

-Autre chose. J'ai besoin de combattants, non d'assassins sadiques. Si vous pensez être doué de pouvoirs de contrôle, il faudra d'abord les exercer sur vous-même.
Dans ces conditions, êtes-vous prêt à me suivre ?

Voilà qui fait encore avancer mon raisonnement, il fait preuve d'autorité et semble toujours vouloir contrôler la situation, c'est assez important de contrôler les choses quand on nage dans ce genre de purée de pois, il en était ainsi pendant les deux grandes guerres c'est ainsi que les gradés au milieux de ce chaos essayait tant bien que mal de se faire respecter. Pour finir il est intéressant d'aborder le terme de la guerre, oui je me lance des fleurs, il a besoin de voyageurs temporels, de volontaires et il en a besoin maintenant. Peut-être est-ce à cause de mon statut quelque peux déroutant mais il semble faire sauter une ou deux étapes de formations à ses voyageurs, non pour être précis ses combattants, j'extrapole dans les grandes largeurs qui sait, mais pour moi cela ressemble à une guerre.

Oui j'extrapole beaucoup pourtant c'est logique maintenant si j'ai raison, vaut-il la peine que je l'accompagne dans sa guerre ? Je ne ressens pas la douleur et si mon corps est détruit j'aurais peut-être la chance de me réincarner, la guerre est une option en ce cas. Je pense que du point de vue humain c'est la même chose, les conflits humains nous ont beaucoup affecté psychologiquement, nous avons versés le sang et certaines armes de guerres sont devenus comme moi dans des cas extrêmement rares.

Pas à prendre à la légère donc... tiens il semble douter de mes capacités à influencer l'esprit. C'est vrai que en ce sens je suis limité il me faut un ou deux mois pour arriver à influencer de manière à faire exécuter des actions qui ne sont pas naturels à des personnes de faibles esprits. De toutes manières je me suis spécialisé dans le combat cela tombe bien.


-La douleur physique n'a aucun sens pour moi effectivement si vous voulez savoir. Bien j'ai une question...partez-vous en guerre...professeur Stanzas ?


Voyons maintenant comme la nouvelle va être prise mais je ne doute pas qu'un gros conflit se prépare.
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Message  Le Dévoreur du Temps Sam 13 Juin - 22:06

Toute cette histoire fleurait l'entourloupe, ne ressemblait à rien de ce qu'il avait expérimenté. Pourtant, il en avait rencontré des étrangetés depuis qu'il avait renversé les barrières du temps. Mais justement, l'inhabituel de la situation l'obligeait à la prudence,  donc à un certain attentisme et ce n'était pas la seule cause de son incertitude. Prudence certes, mais aussi curiosité.
Il se sentait  pris dans une série d'illogismes le faisant douter du sérieux de l'affaire et penser parfois à un canular d'étudiant en mal de distractions. Mais le phénomène Yoan présentait un indéniable intérêt scientifique.
Ce qui le faisait surtout hésiter devant ce Yoan apparemment parapluie, était  qu'ignorant sa nature réelle, il puisse mettre en danger toute son entreprise et ceux qui se dévouaient à son service... Et ce n'était vraiment pas le moment, alors qu'une puissance au moins égale à la sienne, et probablement supérieure, menaçait l'équilibre même du monde. Un monde parmi tant d'autres possibles, ce qui expliquait le peu d'importance accordé par les Gardiens à celui-ci en particulier. Mais c'était celui  où s'était écrite  son histoire, fixé ce qui était sa réalité, le monde de ses amours et de ses peines, celui où sa volonté s'exerçait et où vivaient ses semblables, un monde enfin où, malgré les affirmations des poètes, tout n'était pas toujours possible. Un parapluie naturellement télépathe relevait de ces impossibilités ou alors le sourire sardonique du chat du Cheshire pouvait apparaître à tout moment entre une cafetière géniale chantant l'opéra et le chapeau de Napoléon racontant ses mémoires.
Stanzas, tout en posant ses questions, avait gardé les yeux fixés sur le parapluie appuyé sur le banc et qui le laissait s'exprimer sans rien manifester. Le contraire eût été étonnant, mais le professeur ne pouvait s'empêcher de regarder l'objet censé être son interlocuteur comme pour lire d'avance ses réactions. Force de l'habitude.. regarde-moi quand je te parle... l'imagination s'autosuggestionne facilement, faussant la réalité à la lumière des  sentiments et des fantasmes.
Yoan ne semblait pas pressé d'émettre son avis, comme s'il analysait au fur et à mesure toutes les informations qui lui parvenaient et ne voulait s'exprimer que lorsqu'il serait sûr que l'autre avait fini de parler.. Ce qui s'échangeait était-il enregistré et quelqu'un, quelque part, décryptait-il le message, attendant d'avoir le maximum d'informations avant de lancer une réponse?  La pensée de Stanzas vagabondait dans ce laps de temps. Le côté cocasse de la situation ne lui échappait pas et il commençait même à y prendre goût. Cela humanisait un peu Yoan de susciter les plaisanteries faciles.
Peut-on assommer un objet conscient et lui en faire voir trente-six chandelles ?...  puis lui jeter un verre d'eau sur la toile pour qu'il retrouve ses esprits, ensuite, lui brandir sous le nez - pardon, devant le manche- le pouce, l'index et le majeur en demandant, avec le ton ferme du secouriste  breveté : - Vous voyez combien de doigts ?

Mais l'esprit pratique de l'homme d'action et de savoir reprenait vite le dessus.

De toutes façons, ses possibilités d'agir semblent nulles. Pour qu'il soit utile, il faudrait le rendre mobile, capable de préhension et d'intervention physique sur l'environnement, lui greffer une boîte vocale avec traducteur intégré... On pourrait lui fabriquer une enveloppe avec des membres articulés, pourquoi pas des tentacules ou des pattes d'arachnoïde à fonctions différenciées ou bien encore  réutiliser les plans conçus pour Elymara, la robote. Mais en virilisant le prototype : ce pébroque pense à lui-même comme à un mâle.  ...Sans doute l'influence du genre masculin en français. Un parapluie... une ombrelle.  Si Yoan avait été fabriqué sur les bords de la Tamise, il serait asexué.  Je me demande ce que cette détermination générique peut signifier pour lui en l'absence d'attributs physiologiques...

Pris dans la tranquillité de la nuit citadine, l'insolite de la situation le laissait perplexe et méfiant mais aussi de plus en plus intéressé. Le banc de l'abri-bus semblait comme hors du temps, juste là, à la fois banal et unique, comme tout objet en ce monde, comme Yoan le parapluie.  Peut-être ce banc avait-il lui aussi des choses à dire...Quel tintamarre cérébral si tout ce qui était fabriqué se mettait à vouloir se faire entendre. Le professeur se leva brusquement. Ce genre de rêverie ne conduisait à rien. Soit il prenait l'objet, soit il le laissait sous l'abri-bus..

La pensée de Yoan se fit de nouveau perceptible.
Ah, il ne sentait pas la douleur.. donc, s'il ne mentait pas, il n'éprouvait pas de plaisir physique non plus...on pouvait se demander, s'il n'avait pas de sensations, d'où il sortait la perception de son entourage. Il avait décrit l'affiche interdisant de  fumer et aussi parlé de son besoin de boire du sang. On verrait plus tard à vérifier toutes ces données parapsychologiques et à en tirer des conclusions.
Et il voulait des renseignements sur la "guerre". Le mot "combattant" avait dû éveiller des échos.. Fallait-il lui résumer la situation ? Dans ce décor banal, ce qu'il exprimerait risquait fort de paraître le  synopsis d'une nouvelle guerre des étoiles et il ne se sentait pas trop d'annoncer tout à trac qu'il s'agissait rien moins que de sauver le monde menacé par les Gardiens du Temps.
Finalement, Vladimir se dit qu'il allait retourner à Targoviste en emportant ce parapluie émetteur  d'ondes. S'il n'avait pas le temps d'étudier tout de suite comment il fonctionnait, il le neutraliserait au besoin dans un container blindé anti électromagnétique. Pas question de le laisser espionner tout ce qui se passait dans le labo, de dérégler Max ou ses autres appareils à intelligence artificielle - et puis il faudrait veiller à sa sécurité. Depuis son transport dans le temps, le chien Chapka était assez réceptif aux objets de type cellulaire et plutôt sur le mode hostile. Il aboyait après les portables, se hérissait quand il passait à portée d'une distorsion passagère du continuum. Max avait dû lui enseigner le respect en  créant un arc électrique sitôt que le molosse s'était approché de son tronc pour s'assurer caninement de la maîtrise du territoire. Chapka serait bien capable de dépecer Yoan si Gertie le rangeait dans le porte-parapluie.
Stanzas se leva. Son manteau l'avait bien protégé de l'aspersion et ses cheveux séchaient vite. Il se sentait prêt à l'action et ne se laisserait pas dépasser par ce genre d'évènement.

-Très bien. Je n'aurai donc aucun scrupule à vous soumettre à des tests physiques. Vous représentez une énigme et je suis un chercheur scientifique. Rassurez-vous, je prends grand soin de tout le matériel et je respecte le libre-arbitre de la pensée. Nous parlerons de votre avenir plus tard si vous décidez de rester.
 En ce qui concerne mon besoin de combattants motivés et capables, je n'ai pas le temps d'entrer dans les détails, c'est long et compliqué. Mais oui , j'ai des ennemis et il nous faudra combattre.  Mes amis pourront tout aussi bien répondre à vos questions. Vous ferez votre choix en connaissance de cause si je devais m'absenter à peine rentré chez moi où je compte finalement vous déposer. Alors, des objections ?  Une dernière question ?- et même plusieurs, si vous vous contentez de réponses succinctes- Nous partons ?
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Message  Invité Lun 15 Juin - 10:50

-Très bien. Je n'aurai donc aucun scrupule à vous soumettre à des tests physiques. Vous représentez une énigme et je suis un chercheur scientifique. Rassurez-vous, je prends grand soin de tout le matériel et je respecte le libre-arbitre de la pensée. Nous parlerons de votre avenir plus tard si vous décidez de rester.
En ce qui concerne mon besoin de combattants motivés et capables, je n'ai pas le temps d'entrer dans les détails, c'est long et compliqué. Mais oui , j'ai des ennemis et il nous faudra combattre. Mes amis pourront tout aussi bien répondre à vos questions. Vous ferez votre choix en connaissance de cause si je devais m'absenter à peine rentré chez moi où je compte finalement vous déposer. Alors, des objections ? Une dernière question ?- et même plusieurs, si vous vous contentez de réponses succinctes- Nous partons ?



On dirait qu'il attend de moi que je lui serve docilement de cobaye pour ses expériences abracadabrantesque, passer dans les mains d'un apprentis sorcier qui tente de découvrir d'où viens mon essence, très peu pour moi. De plus je ne suis pas n'importe quel parapluie fabriqué à la chaîne en usine, je viens d'un temps où on respectait encore les parapluies comme pièce d'artisanat, pas question qu'on tente des expériences physiques sur moi.

Dans un autre répertoire on dirait que j'avais raison, le professeur se préparait bel et bien au conflit. Mais quel genre de conflit ? Une nouvelle guerre mondiale, une guerre entre les époques ? Il allait sûrement se préparer quelque chose d'extraordinaire qui changerait le monde. A moins que ce ne soit qu'un simple pétard mouillé et qu'il ne s'agisse que de conflit mineur que Stanzas compte régler avec des mercenaires, ce qui pour avoir lu Machiavel n'est pas une bonne chose. Une guerre du temps voilà qui paraît grandiose, un combat qui opposerait toutes les époques, toutes les nations, cela aboutirait à une destruction inégalable.

Et si toutes les nations, tous les peuples de toutes les époques venaient à faire la guerre, que ce passerait-il ? De cette fleur de sang cramoisie, nacarat et vermeil, tomberait une aurore, un levant, un couchant, un crépuscule éternel qui baignerait les cieux et la terre de capucines et coquelicots, la mer ne rendrait plus que l'image de fond illuminé par le corail et de feux jamais ne s'éteignant illuminé perpétuellement nourrit par un sang d'ébène profond.

Mais trêve de lyrisme tout cela n'est pas encore fait et loin de l'être, pourtant je sais que au moins une fois dans votre vie vous l'avez craint et admiré la possibilité que ce feu sanglant, cette flamme perpétuel ne frappe à votre porte avec sa bonne amie toujours habillé de noir. Vous l'avez contemplez ou du moins entendu parler de cette orgie sanglante au moins une fois, car il y a toujours des guerres partout et même quand on ne les voit pas, elles sont dans vos foyers et dans vos cœurs. Plus vous luttez contre cette tragique destiné plus elle à d'emprise sur vous, elle s'insinue en vous, telle la folie rampante ce n'est qu'une question de temps.

Toute cette réflexion je ne la tiens pas que de mes meurtres, pas que de mes anciens propriétaires, mais d'une rencontre fortuite entre une machine à coudre et moi-même sur une table de dissection. Je me souviendrais toute ma vie de cette rencontre je crois, je ne sais pas si elle s'en souvient, si cette rencontre à autant compté pour elle que pour moi, si elle est encore de ce monde de nos jours, je ne veux garder dans ma mémoire que cette rencontre fugace seule point d'ancrage à la réalité.

-Nous partons professeur, je retiendrais mes questions pour l'instant. Dépêchez-vous car on va vous prendre pour un fou à parler tout seul.

La connexion avec son esprit semble être parfaittement opérationnel maintenant, même si je venais à ne pas le revoir j'aurais toujours un moyen pour communiquer avec lui si il n'est pas trop loin de moi.
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Message  Le Dévoreur du Temps Ven 26 Juin - 12:54

Dans la légende qui se constituait autour du Dévoreur les réactions étaient parfois discordantes quand il s'agissait de sa personnalité, depuis l'admiration fanatique jusqu'à la haine absolue. Cependant on s'entendait assez sur son apparence physique, qu'on la jugeât attirante ou non.
Par exemple, tous s'accordaient sur la fameuse prise en main du sujet pour entrer dans le Vortex, mais chacun y allait de ses variantes personnelles, certains la qualifiaient de poigne brutale, tyrannique et implacable, d'autres la jugeaient d'une fermeté rassurante et d'une parfaite courtoisie.
De même le non moins mythique regard bleu pulsant était selon les uns, dérangeant ou pervers. selon les autres, fulgurant et rempli de bonté, mais pour tous, inoubliable. Un seul voyageur, ophtalmologiste de profession, l'interpréta comme un début de Basedow, amplifié par une vraisemblable exposition à la radioactivité, le tout exigeant un traitement immédiat. Il conseilla au professeur de venir le consulter et, le cas étant intéressant, ce serait sans dépassement d'honoraires.

Autre détail plus ou moins fantasmé : la chevelure de neige  parfois légèrement scintillante et dont seules la longueur et la coiffure variaient selon l'époque où l'on était contacté.
Plus généralement l'accord se faisait sur la tenue, un long manteau un peu flottant, style duster fatigué, des bottes ni surannées ni futuristes, rien d'excentrique dans cette haute silhouette noire, fixée dans la mémoire de tous ceux qui l'avaient vu apparaître un jour dans leur marasme ou leurs tourments. On parlait parfois de cheval, d'automobile, souvent de cigarettes mais aucun voyageur n'avait jamais signalé de parapluie.

Débarquer à Targoviste armé de cet instrument pouvait surprendre les habitués et aussi bien les nouveaux arrivés qui continuaient de répondre à son appel. L'ancien monastère était rempli de monde et il fallait soigneusement fixer son point d'émergence afin d'éviter les commentaires de Gerta (ah, enfin, vous vous décidez ! Depuis le temps que je vous disais qu'il vous en fallait un !), la surprise amusée d'Alceste pensant que son patron se prenait pour John Steed et peut-être même Gene Kelly. Sans compter les crocs de Chapka et aussi l'empressement d'Elymara qui, percevant les ondes mentales d'un nouvel hôte, d'une voix charmante souhaiterait la bienvenue à Monsieur le Parapluie.
Si Yoan était un artefact espion, aller directement au labo était aussi à éviter. Le parc était donc préférable, il contacterait immédiatement Max qui viendrait se charger de l'objet et pourrait commencer à l'étudier, voire à en détecter les dangers potentiels.
L'accepter comme candidat au voyage posait des problèmes d'organisation : il lui faudrait un porteur pour se déplacer. L'idée de pseudopodes rétractables effleura de nouveau l'esprit du professeur. Les roulettes de Max avaient induit une mobilité rejaillissant sur ses programmes de façon tout à fait remarquable dans le sens de l'autonomie des réactions. Après tout, pourquoi douter de la nature pensante du parapluie et non de celle du Bananier ? Mais Yoan venait du début du XXe siècle humain, du temps des postes à galène et des débuts de la TSF. Max était sorti de la science aralienne, infiniment plus avancée que la terrienne en ce qui concernait la maîtrise des forces psychiques.
L'envoyer à Zorvan selon la technique habituelle aurait vraiment présenté des avantages, en plus du plaisir de refiler le bébé à l'Aralien.
Mesquin, le grand Professeur Stanzas ? ?  Pour être un génie des sciences, on n'en est pas moins homme. Zorvan ne perdait jamais une occasion de le contrarier et de dresser les futurs voyageurs contre lui. Sa morgue habituelle et sa mauvaise humeur auraient du mal à s'exercer sur un riflard, fût-il aussi classe que Yoan.
Mais outre ce petit plaisir narquois, expédier Yoan dans l'Antichambre aurait présenté un réel avantage, Zorvan étant l'organisateur d'un système idéal pour découvrir la nature cachée d'un être, ses motivations et ses capacités.
Plongé dans l'espace onirique de Blue Hospel, que ne sortirait-on pas des Rêveries d'un Parapluie Solitaire, des songes, jusque là sans clé, d'un inconscient parapluvial enfin libéré ?
Cependant en l'absence d'hypothalamus, Yoan ne dormait sans doute pas et donc ne pouvait pas rêver. Bah. deux épreuves suffisaient pour passer et Blue Hospel écarté, Zorvan ouvrirait le Champ des Oublis. Cela permettrait de remonter peut-être jusqu'à l'origine de Yoan – astucieux fabricant ou démiurge un peu barge? -
Et dans Aparadoxis, alors là... !!! Imaginez Zorvan devant se débrouiller pour lancer un parapluie dans une aventure le révélant à lui-même ! Puisque Yoan se définissait en tant que Tueur, lui donner comme propriétaire des monstres homicides ! Yoan rencontrant Landru, Jack l'Eventreur ou Gilles de Rais, Erzsébet Báthory, Caligula !  Et même, pour aller au fond des choses avec une pointe de sadisme très zorvanien, inverser soudain le test et accrocher l'assassin au bras de Gandhi ou l'offrir à Mère Thérésa .

Soudain, le Dévoreur étant capable de déceler des flux d'émotions se croisant avec ses propres préoccupations, il perçut une aura rouge qui se répandait autour du parapluie.
Images de l'enfer qui se déchaîne dans les entrailles de la terre comme dans le cœur des hommes et vomit la mort en  fleuves couleur de sang. Visions de guerre, de villes qui flambent et s'écroulent, de fin du monde. Yoan avait-il deviné la dimension cosmique du combat qui se préparait ? Ce qui inquiéta Stanzas fut que l'exaltation transmise avait pour lui un relent de satisfaction morbide, de plaisir méchant et désespéré tiré de la violence et de la mort. Lui-même partageait ce pressentiment de lutte immense et dramatique, mais c'était dans l'angoisse et non avec cette délectation d'esthète appréciant le spectacle de la souffrance et de la destruction. Néron devant l'incendie de Rome...
Et puis passèrent des images surréalistes : une machine à coudre... Une table de dissection... et des pensées obscures autour d'une rencontre inoubliable...Yoan se déréglait-il ?
Finalement, c'était bien à Targoviste qu'il fallait rentrer. Des dangers se dessinaient, de plus en plus proches. Le passage vers son domaine restait le plus sûr, surtout si les Gardiens étaient derrière tous ces signes annonciateurs de catastrophe. Le vortex de Zorvan n'était déjà peut-être plus aussi accessible et si Yoan manquait la porte de l'Antichambre, on ne saurait jamais qui se cachait dans, derrière, ou sous ce parapluie.
Saisissant brusquement Yoan, le professeur disparut avec lui dans une mince fente irisée qui scintilla un bref instant devant le banc déserté.

0~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~0

Les arbres enneigés de Targoviste sortaient à peine des brumes du temps que la montre connectée de Stanzas se mit à vibrer. Des messages d'alerte venaient du portail établi vers Drogmünd. Il appela immédiatement Max :

-Max ! Je laisse un parapluie spécial près du petit bassin. Pourriez-vous le ranger confortablement dans mon bureau ? Je vais au Portail voir ce qui se passe. Je vous tiens au courant.

Notant au passage l'emploi du mot confortablement qui lui avait échappé, Stanzas, tout en s'excusant mentalement auprès de Yoan, appuya le parapluie contre la fontaine toute ourlée de neige fraîche et s'éloigna. Des flocons voltigeaient. Mais un parapluie est fait pour résister aux intempéries comme il est habitué à attendre parfois longtemps qu'on vienne le chercher. Néanmoins, Vladimir se retourna au moment de tourner le coin de l'allée et leva la main dans le geste familier montrant qu'on pense encore à celui qu'on vient de quitter.
Mince silhouette raide, figée, comme dessinée à l'encre de Chine sur la blancheur ambiante, la vue du parapluie le déçut presque. A quoi s'attendait-il ?
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