[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Prénom : Abigail, Oska
Nom : Leroy
Surnom : Abby, ou Daffy
Âge : 21 ans
Epoque et lieu de naissance : 2029, USA, Plateforme de Néo New York.
Physique, Caractère :Un visage fin, de grands yeux aux couleurs de l’océan, un sourire qui essaye de cacher une profonde blessure. C’est elle, c’est Abigail. Elle est là, plantée sur ses grandes jambes dans l’un de des ses éternels costumes noirs. Comme d’habitude, ses yeux sont trop maquillés, ses lèvres sont trop pâles, ses ongles trop courts. Ses longs cheveux blonds laissent deviner la supercherie d’une couleur au niveau des racines sur son crâne ; brunes. Le vent souffle fort sur son corps si menu, il joue avec elle, avec ses cheveux, la fait tanguer légèrement. Elle a l’air terriblement fragile. Et elle pense.
Elle pense à ce qu’est devenue sa vie depuis quelques jours. A tout ce qu’elle aime, et à ce qu’elle n’aime pas, à tout ce qui fait d’elle Abigail Oska Leroy. Elle réfléchit.
Tout d’abord, ce lapin en peluche. C'était celui de sa soeur, elle le garde précieusement comme une partie de sa mémoire. Elle pense. Dormir. Ça aussi, c’est une chose qu’elle aime. Dormir, des heures durant, des jours parfois, ça la rend heureuse. Elle aime lire aussi, lire pour apprendre les pensées des siècles dans lesquels elle n’a pas vécu. Elle est curieuse, c’est évident. C’est ce qui l’a poussée à s’inscrire dans cette prestigieuse école de Lettres et apprentissage de l’Histoire des Hommes. Dessiner. Peindre. Même si elle n’est pas très douée avec un pinceau. La musique, sa passion depuis toujours. Elle aime autant l’écouter qu’en jouer. Elle a pu, durant son enfance, apprendre les bases du piano, et quelques accords de guitare. Le reste, son talent naturel à jouer, c’est elle qui l’a appris toute seule. Cuisiner. Elle a toujours été douée pour la cuisine. Courir. Elle s’est toujours sentie libre dans ces moments de vitesse, quand le rythme de ses pas s'accorde avec les battements de son coeur. Le vent dans ses cheveux, ses muscles qui forcent, et sentir son cœur qui bat, lourd, puissant, en vie. Et les couchers de soleil. C’est tellement beau, un coucher de soleil.
Elle n’est pas parfaite, elle pense. Elle est têtue, elle l’a toujours été. Elle n’aime pas perdre non plus, et est rancunière. Un peu chiante il faut avouer. Gourmande. Elle n’aime pas danser. Quand on l’y oblige, elle se sent ridicule, elle a honte. Ah oui ; la confiance en soi. Abby ne connaît pas ce sentiment. Ou alors, il y a longtemps, quand elle était encore une petite fille, dans son corps et dans sa tête. Elle est pleine de phobies aussi, trop pour toutes les énumérer. Elle a toujours peur de quelque chose. Elle n’est pas très bavarde, même plutôt sèche. Elle peut sembler infecte au premier abord ; elle n’aime pas les gens. Du coup, elle fait de son mieux pour ne jamais se trouver au milieu de foules. Elle aime boire, peut être un peu trop, surtout du whisky. Parfois, quand elle perd la sensation d’être, d’appartenir à quelque chose de plus grand, elle se fait du mal. En se coupant, ou en se battant. Elle n’a pas peur de se mettre en danger. Certains disent que c’est du courage, elle préfère penser que c’est de l’inconscience. Elle fume. Elle a trois armes à feu chez elle, dont deux dans sa chambre.
Ordre Choisi : Mystiques
Métier exercé dans l’époque d’origine :Étudiante.
Métier ou fonction après son premier voyage :A définir, mais certainement un métier lui permettant de s’amuser.
Histoire :
- Les jeunes années -
Extrait d’un documentaire édité en 2028 :
« Suite à la crise de 2011 qui s’est étalée, et a provoqué une sévère baisse du moral de la population ; une importante croissance démographique a été relevée. En cinq ans, les 9 milliards d’êtres humains sur la planète on été dépassés, créant de sévères troubles au niveau du logement et du travail, comme au niveau de l’écologie. Entre 2014 et 2020, les catastrophes naturelles se sont multipliées, les dégâts importants causés particulièrement par les différents tsunamis sur les côtes sud-américaines, africaines, et même européennes. En 2021, une suite de dix-huit vagues d’une envergure variant entre 150 et 1200 mètres de haut manque d’immerger entièrement le Japon. Les hauts dirigeants de tous les pays du monde se réunissent le 4 Octobre 2021, trois semaines après la catastrophe, pour discuter des évènements. Est votée la loi "Green Earth", mettant en place des mesures radicales pour la survie des peuples et de la planète. Deux mois plus tard débutent les travaux un peu partout dans le monde de « plates-formes aériennes » appelées néo-cités, qui sont des extensions habitables des capitales et grandes villes. La plus grande base est celle de Néo New York aux Etats Unis, ayant une capacité de logement de près d’un milliard de personnes. »
Faire-part de naissance :
En ce 07 Février 2029, nous June & Frank Leroy avons l’immense bonheur de vous annoncer la naissance de nos filles Brittany et Abigail.
Frank Leroy, chanteur du groupe Black Toy, qui connaît un succès planétaire fulgurant dès 2016. June Emma Perth, secrétaire principale du président de la République Américaine. Les jumelles Leroy naissent de ce couple improbable dans le grand hôpital de Néo New York. Leur venue au monde est suivie par les médias de très près. Le couple achète un duplex au sommet de la Giant Goose, une tour de deux cent cinquante étages au cœur de la cité suspendue de Néo New York. Le déménagement, lui aussi, est couvert par la presse. Pour leur premier anniversaire, les petites sont entourées de près de deux mille invités. Pour le second, les chiffres doublent. Abigail est une enfant pleine de joie, toujours souriante. Brittany est terriblement curieuse. Les jumelles sont inséparables. Trois ans, leur premier voyage hors de la plate-forme. Elles passent un mois avec leurs parents en Europe, sur les plages de la Méditerranée. Quatre ans. Abigail montre un certain talent pour le piano. Brittany préfère le violon. Cinq ans.
Extrait du New York Times du 08 Février :
« Un tragique accident est survenu le 08 Février 2034 à trois heures du matin. Le bus qui emmenait la tournée du groupe Black Toy a été percuté par un camion. L’homme qui conduisait s’était endormi au volant et est sorti de la route pour rentrer dans le bus. Ce dernier s’est sur le coup retourné et est tombé dans le ravin qui bordait la route : une chute de près de 200 mètres. Le chanteur Frank Leroy, sa femme et leur fille Brittany, ainsi que Joyce Martin, Eath Johnson et Scott O’Reggan sont morts sur le coup. Par miracle, la petite Abigail Leroy s’en sort presque indemne. L’enfant âgée de cinq ans s’était glissée dans l’une des couchettes fermées du bus, les parois matelassées l’auront protégée. Le chauffeur du camion lui n’a rien. »
Extrait du New York Time du 12 Mars :
« Madame Mary Jenna Audrey Goldstein et Monsieur Christian Goldstein sont désormais les parents légaux de la petite Abigail. Elle est sortie de l’hôpital la nuit dernière avec une jambe dans le plâtre et un bras en écharpe. Ni les parents ni les médecins n’ont voulu nous en dire davantage. »
Deux coups furent frappés à la porte de sa chambre. L’adolescente soupira. Elle ne voulait pas se lever, pas aujourd’hui. Elle avait encore fait cet horrible cauchemar qui l’empêchait de dormir depuis des années. C’était toujours la même chose, le soir de son anniversaire, elle rêvait de l’accident. Elle se souvenait de chaque détail, de sa peur, des cris, du crâne défoncé de sa sœur quand elle était sortie de la boite. Le sang. Du sang partout. Elle se réveillait en sursaut, à chaque fois, le cœur battant, mais cette fois elle n’avait pas pleuré. Cela faisait dix ans jour pour jour qu’elle avait perdu toute sa famille. Elle ouvrit les yeux. Dans son dos, la porte s’ouvrit doucement.
- Abby ? C’était la voix douce de Mary. Elle était gentille, cette dame. Toujours attentionnée, et très patiente. Mais Abigail n’arrivait pas à oublier sa vraie mère. Chaque jour elle avait l’impression de vivre avec des étrangers. Elle les admirait parfois, d’avoir assez de patience pour s’occuper d’elle. Parce qu’elle leur en faisait voir de toutes les couleurs, elle était insupportable, ingérable, et elle ne souriait plus. Presque plus du tout. Parfois, pour une blague. Mais elle ne riait pas. Elle ne parlait que rarement. Elle ne disait rien de gentil. Oui, les Goldstein étaient vraiment des gens bien.
- Abby ma chérie, tu es réveillée ? L’intéressée soupira et se redressa péniblement, avant de se tourner vers la dame aux boucles rousses. Elle lui souriait de ses lèvres peintes en rouge, et de ses yeux plus verts que l’herbe en été.
- C’est bien, chérie. Il est tard, on va manger. Tu viens ? Manger ? Quelle heure était-il? Elle consulta rapidement son réveil. Midi passé de dix – sept minutes. Ils l’avaient laissé dormir. Elle n’aurait donc pas cours aujourd’hui ? Cette idée la mit de bonne humeur, et elle décida que dix ans de silence, c’était la limite de ce que cet adorable couple pouvait supporter.
- Je viens avec vous. déclara – t – elle.
Le sourire de Mary s’agrandit jusqu’à dévoiler ses dents. Abigail savait que la femme devait se sentir fière de « sa fille ». Elle voulut lui sourire. N’y parvint pas.
- Je te laisse t’habiller. On t’attend dans la cuisine. Et elle referma la porte aussi discrètement qu’elle l’avait ouverte.
Fin prête, la jeune fille se présenta devant ses parents adoptifs qui discutaient à voix basse autour de la table familiale.
- J’suis là. Vous parliez de moi ?Christian et sa femme relevèrent les yeux de concert.
- Abby, bonjour trésor. fit monsieur Goldstein,
Oui, on parlait de toi. On a reçu un appel pour toi ce matin, et on a une surprise. L’adolescente croisa les bras. Elle était intriguée.
- Un appel pour moi ? Elle se demandait qui avait bien pu l’appeler. Pas une amie, elle n’en avait que trois qui n’avaient pas son numéro de fixe. Elle faisait l’école à la maison, donc ça ne pouvait pas être un camarade de classe. Elle eut le fol espoir que cet appel concerne son passé.
- Chérie, ton père et moi, on se disait que tu devenais grande, et que peut-être, si tu veux, tu pourrais avoir un endroit à toi, et y rester de temps en temps, quand tu en as marre de la maison… - On te fait confiance, Abby, on sait que tu es très mature pour ton âge, et c’est pour ça que j’ai… Enfin, que Mary et moi nous sommes mis d’accord. Un endroit à elle ? Quoi, un appartement ? Sérieux ? Ils allaient lui offrir un appart ? Un semblant de sourire releva les coins de ses lèvres.
- Je comprends pas vraiment … - C’est l’avocat de tes parents qui nous a appelés.Le cœur de la jeune fille rata un battement.
- Tu es assez grande pour toucher ton héritage. L’appartement où tu as grandis t’appartient désormais. - Ainsi que l’argent de ces comptes. ajouta Christian en montrant trois cartes de crédit différentes sur la table.
Le cœur de la jeune fille manquait d’exploser. Elle allait retourner chez elle !
Giant Goose, étage 249. Devant elle, une porte en acier qui lui renvoie le reflet d’une adolescente de quinze ans, vêtue de noir des pieds à la tête. Ses cheveux bruns tombent sans vie sur ses épaules, ses yeux sont cernés. Sa main tremble. Derrière elle, des parents aimants qui l’encouragent.
- Prends ton temps Abby. La jeune fille glisse la clef dans la serrure. Elle ouvre la porte. Entrer dans un chez-soi que l’on attend depuis dix ans, ça fait une grosse dose d’émotion d’un coup quand même. Tout est propre, tout est rangé. Le ménage a récemment été fait. Elle soupçonne Mary et Chris d’être venus mettre de l’ordre le matin même. C’est trop beau, comme un rêve. Une à une, elle redécouvre les pièces de l’appartement. L’étage aussi, la grande terrasse. Elle en a les larmes aux yeux. Elle regarde l’horizon.
- C’est beau. - C’est chez toi, ma chérie. Mary s’approche de sa fille et la prend dans ses bras. Le contact est d’abord bancal, l’adolescente n’aime pas les câlins. Et puis finalement, timidement, elle resserre ses bras autour du cou de la femme qui l’a élevée ces dix dernières années, et elle ressent soudain un profond sentiment de reconnaissance.
- Merci… Maman. Mary rit et se met à pleurer en même temps. Jamais sa fille ne l’avait appelée maman. Elles se séparent. Et pour la première fois depuis dix ans, Abigail éclate de rire, d’un vrai rire de joie, comme si tout son bonheur s’était caché ici tout ce temps et qu’elle l’avait enfin retrouvé.
Deux ans plus tard, la jeune fille n’avait pas quitté l’appartement. Au contraire, elle avait définitivement emménagé, s’était inscrite dans une école près de chez elle, avait changé de look. Elle était enfin heureuse. Et pour la seconde fois elle fêtait son anniversaire chez elle. Elle avait passé la journée avec Christian et Mary, et se retrouvait enfin seule pour une petite fête en solitaire. Elle sortit une bouteille de champagne, une de whisky, et un saladier de tomates. Son repas préféré en temps de chaleur ! Elle déboucha la bouteille de Dom Pérignon et avala une gorgée à même le goulot. Elle grimaça en reposant la bouteille sur la table. Elle n’aimait pas le champagne. Vraiment pas. Elle attrapa la bouteille de Jack Daniel’s avant de grimper rapidement sur la terrasse. Il faisait clair en cette nuit de février, et inexplicablement chaud. Le temps partait vraiment à vau-l’eau. La jeune fille se laissa tomber lourdement sur un pouf et soupira. Ses cheveux nouvellement teints en blond lui volèrent dans la figure, elle les dégagea rapidement. La lune était cachée par les volets mécaniques de la plate-forme, et seules les étoiles artificielles étaient visibles. Elle soupira. Quand elle observait les plaques de métal qui formaient le « ciel » de la cité, des images vieilles de plusieurs années lui revenaient en mémoire. Elle était toute petite à cette époque. Elle revoyait sa sœur, ses parents, et une plage de galets. Au-dessus, la lune, majestueuse. Elle baissa les yeux, posant la bouteille sur les dalles de la terrasse. Un fulgurant mal de crâne venait de la secouer. Elle serra les dents. C’était étrange d’être aussi mal, elle n’avait pourtant encore rien bu. Elle grogna, se leva à grand peine, et décida de fêter son anniversaire plus tard. Chancelante, elle tituba jusqu’à son lit, et s’y endormit comme une masse.
- La maturation -
« Bulletin d’information 13 octobre 2049. De nouvelles disparitions inexpliquées sur le globe. La police continue d’enquêter. Météo. Il est déconseillé de sortir aujourd’hui aux alentours de New York. Néo New York, la ventilation de la plate-forme sera lancée d’ici midi, en attendant n’oubliez pas votre combinaison thermique pour sortir. Information de l’armée. Les dirigeant se réunissent pour discuter des émeutes qui … »
Abigail tourna le bouton de la radio sur off. Les problèmes mondiaux, elle s’en fichait pas mal. Elle, elle n’avait pas dormi de la nuit. Et pour une fois, sa thèse en préparation n’était pas la fautive. Non, cette fois c’était autre chose. Elle avait passé une nuit épouvantable partagée entre nausées et maux de tête, le tout lui causant des crises de larmes et de spasmes tant elle souffrait. Elle avait aussitôt appelé les Goldstein, mais ces derniers n’avaient pas pu faire grand chose pour la soulager. Ils avaient d’un commun accord décidé de l’emmener chez le médecin dès que possible le lendemain. D’ailleurs, elle allait bientôt devoir quitter son appartement. Elle attrapa une veste, l’enfila. Pour deux pas, elle se passerait de combinaison. Au même moment, on sonna à la porte. Abigail attrapa ses clefs au vol et dévala les escaliers. Direction le grand hôpital.
On lui avait fait passé un scanner. Un
scanner bon dieu ! On lui avait dit de ne pas s’inquiéter. Très drôle. Dans les films, c’était toujours mauvais le coup du scanner ! Ses parents étaient morts d’inquiétude, mais sûrement pas autant qu’elle pouvait l’être. Et ce foutu mal de crâne qui la relançait … Elle attendait, assise sur un tabouret inconfortable, bras croisés. Elle n’avait de cesse de se demander à quelle sauce elle allait être mangée. Puis finalement, le "gentil" docteur qui s’était occupé d’elle entra dans la salle d’examen. Abigail se redressa d’un seul coup, faisant tomber le pauvre tabouret.
- Mademoiselle Leroy, vous devriez vous rasseoir. Il avait dit ça sur un ton qui n’espérait aucune réponse. Un ton qui ne plut pas du tout à Abby. Elle déglutit, resserra la pression de ses doigts sur ses bras.
- Merci, je préfère rester debout. elle lâcha dans un souffle.
- Je me vois dans l’obligation d’insister. - Je ne veux pas. Le médecin soupira, mais n’essaya pas de discuter. Il avait un air si grave… Abigail ne le lâchait pas du regard.
- Ecoutez, je ne vais pas tourner autour du pot. Je pense que ça vaut mieux. - Soyez direct, je suis capable de comprendre. Il afficha les clichés de son cerveau sur un panneau lumineux.
La blonde frissonna.
- Que vous compreniez je n’en doute pas, j’ai seulement peur que ce soit dur à encaisser, surtout pour une jeune femme de votre âge. Nouveau frisson.
- Je vous épargne tout le blabla scientifique. Pour la faire courte, vous allez mourir.L’annonce percuta la jeune fille de plein fouet. Cependant, elle déglutit et hocha la tête dignement, indiquant à son médecin qu’il pouvait continuer.
- Vous avez une forme rare de tumeur sur une partie du cerveau qui gère votre équilibre. Cependant, elle semble étrangement endormie. - Ce qui veut dire ? - Ça signifie que vous pouvez aussi bien mourir dans une heure que dans dix ans. Abigail haussa un sourcil. Ça pour sûr c’était pas commun. Avait suivi tout un tas de recommandations et des listes de médicaments qu'il lui était conseillé de prendre. Et enfin, l’affrontement avec ses parents. Leur annoncer qu’elle était mourante, et que rien ne pourrait prévenir ses derniers instants. Sa mère s’effondra sur le sol en l’apprenant, et se mit à pleurer ; elle pleura tout le long du trajet pour ramener sa fille dans son duplex de Giant Goose, et elle pleurait encore lorsqu’elle referma la porte sur eux.
- Rupture -
Son cerveau avait décidé de se déconnecter. Comme si une seule information ne pouvait être traitée à la fois. Comme si plus rien n’avait véritablement de sens. Dans l’appartement, elle se mit très vite à tourner en rond. Elle ne savait pas quoi faire. Elle montait. Redescendait. Elle étouffait. Lassée de ce décor soudainement trop grand pour elle, elle se saisit d’un vieux sac de toile pourpre, et envisagea de le remplir de tout ce qui lui passait sous la main. Aussitôt, elle fit le tour de l’appartement, fourrant dans le sac qui avait appartenu à sa mère tout ce qui pouvait y entrer. Ses clefs, des livres, une peluche, une fourchette … Un nombre incalculable de choses inutiles qui sur le moment lui semblaient d’une importance capitale. Et finalement, le sac fut plein. Il pesait sur l’épaule d’Abigail, et c’était exactement ce qu’elle voulait. Elle le posa devant la porte, fila à l’étage. D’un geste expert, elle ouvrit la porte coulissante de son dressing et en tira sa combinaison thermique. Le vêtement était tout à fait hideux. Ça ressemblait à une doudoune argentée qui descendait tout le long du corps et ne s’arrêtait qu’à un centimètre du sol. Et évidemment, il y avait la capuche. C’était vraiment ridicule de porter ça, mais elle avait pour but unique de survivre dans n’importe quel climat : en effet, elle permettait de se réchauffer quand il faisait trop froid, et de se refroidir quand il faisait trop chaud. Rapidement, elle l’enfila, remonta la fermeture éclair jusque son menton et se tourna face à son balcon. D’un mouvement saccadé, elle se hissa sur la terrasse, et s’approcha du bord jusqu’à se coller à la barrière de sécurité. Et elle se mit à fixer l’horizon. A penser. Un faible sourire étira ses lèvres trop pâles. Elle resta plantée là, comme ça à penser une heure durant. Elle voulait autre chose. Être quelqu’un d’autre, à une autre époque. Vivre une autre vie. Avoir une autre chance. Elle se le répétait sans cesse, pour oublier qu’en vingt années d’existence elle avait tout perdu, y compris son « Moi » intérieur. Et maintenant, elle allait mourir. Un sanglot menaça de la faire céder, mais elle le ravala, et retourna en trombe à l’intérieur, dévala les marche sans même prendre le temps de refermer la porte fenêtre, attrapa son sac qu’elle passa en bandoulière, et finalement, elle sortit en claquant la porte derrière elle.
Deux cent cinquante étages à descendre c’est long, même en ascenseur. On aurait tout le temps de penser à ses problèmes, à qui on est qu’on ne voudrait pas être … Mais Abby ne pensait pas. En ce moment elle ne pensait plus. Elle savait juste qu’elle étouffait, qu’elle avait besoin de se trouver dehors, dans les rues de Néo New York. De courir. Partir. Loin. Une sonnerie lui indiqua le rez-de-chaussée. Elle sortit du hall comme si elle avait voulu fuir.
Dehors, la chaleur lui brûla la peau. Rapidement, la combinaison fit retomber la chaleur de son corps. Et elle se mit à avancer, sans regarder devant elle. De toutes les manières, par des temps pareils, personne ne sortait pour une ballade. Elle avançait, essayant de ne pas penser, de ne pas réfléchir. Mais il y avait toujours ces mots qui tournaient dans sa tête, sans relâche.
Elle voulait autre chose. Être quelqu’un d’autre, à une autre époque. Vivre une autre vie. Avoir une autre chance.Possessions :- ses vêtements (Débardeur, pull à poils, leggings, bottes)
- sa combinaison thermique
- le sac de toile de sa mère
- les clefs de son appartement
- deux livres : un de recettes, et Le Petit Prince
- la peluche « lapin » de sa jumelle
- une fourchette
- une petite bouteille Tupperware remplie d’eau
- un Ipod et des écouteurs
- le chargeur de son ordinateur
- une chaussette rouge
- une brosse à dents
- un crayon de khôl
- un feutre vert
- une éponge
- une tasse
- un petit album de photos
- ses trois cartes de crédit
- un porte – feuille
- 138 dollars
Permissions :Libre : « j’accepte la pnjsation de mon personnage et fait confiance à mes comparses de jeu pour être fidèle à son esprit général. Si jamais quelque chose me choque dans sa pnjsation, je leur signalerais sans rancune par mp et de façon polie et aimable afin qu’ils rectifient. »
Autorisez-vous les autres joueurs à influer sur le jeu de votre personnage via la zone RP Blue Hospel, c'est à dire à vous atteindre par le monde des rêves ? Oui.
Disponibilités in RP : Faut être réaliste QmQ Une à deux fois par semaine. *dépression soudaine*
Espace personnel : -
Décharge responsabilité : « Moi, joueur du compte personnage Abigail Oska Leroy, déclare avoir pris connaissance que ce forum comporte une sous section interdire et cachée aux – 18 ans. J’ai été avertie que son contenu pouvait heurter la sensibilité du jeune public et je n’en demanderai pas l’accès en mentant sur mon âge. Toute infraction avérée sera sanctionnée par la suppression de mon compte. Je prends connaissance de ces conditions en m’inscrivant et les accepte. L’administration du forum ne saurait en être tenue pour responsable. »
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Crédits signature : -