En effet, tu soulignes deux points ou différencie deux types de vocations qui parfois peuvent se rejoindre : le goût du commerce ou le goût pour tel ou tel bien/service à vendre. J'imagine bien quelqu'un de passionné me faire finalement deviser avec lui de sujets qui m'indiffèrent habituellement en revanche j'aurai plus de difficulté voire un agacement à écouter quelqu'un qui vend par nécessité même si, pour avoir dû faire ces jobs par le passé, la personne le fait pour améliorer son salaire grâce aux primes qui vont avec. J'ai moins de compréhension pour les multinationales ou les chaînes.
Mais comme toi, autant je me réjouis de vendre un livre, un CD, un DVD, un produit ou un service culturel autant jamais je ne pourrai vanter les mérites des pneus Michelin ! Et on nous a pourtant appris cette année à vendre toutes sortes de choses, j'en suis capable mais pas autant car je n'ai pas l'envie et la passion derrière.
Ahh l'offre... bien sûr il faut avoir des incontournables, que ce soit parce que classiques, pointus ou bien parce que nouveaux et plébiscités par la presse, Internet etc... mais ce qui est agréable c'est de faire découvrir un livre qui ne paie pas de mine et recèle un trésor. Comme je le disais à propos des livres de Nothomb, ils se vendent seuls en revanche, arguer que "Le monde de Charlie" réédité chez Sarbacane est un bijou pour les adolescents déjà mûrs et qu'il n'a rien à voir avec le film ou que tel auteur est venu poser ses livre en dépôt et que bon sang ! il faut lire cet opus ! c'est LE plaisir de ce métier et pourtant je respecte toute lecture et tout lecteur.
Pour les livres neufs, le libraire est forcément visité par des représentants de tous les groupes éditoriaux : Hachette (le premier), Gallimard (qui a racheté Flammarion), Editis anciennement Les presses de la Cité. Chacun de ces groupes représentent 80 % des maisons d'édition que l'on connaît et je vais citer quelques exemples : Robert Laffont, Michel Lafon, le Seuil, , Point, 10/18, Grasset, Lattès, Solar, Fleurus, Actes Sud, Milan, Sonatine...je vais m'arrêter là le chiffre est impressionnant.
Ensuit si le libraire veut affiner son offre, il ouvre des comptes chez les petits éditeurs : Sarbacane, Sonatine (qui deviendra très grand), Gallmeister...et se permet un choix plus éclectique et surtout que l'on ne voit pas partout. Mais c'est compliqué du coup je me dis que si ça vous intéresse, après la création, je tenterai d'expliquer le fonctionnement d'une librairie ou au moins d'un rayon.
Pour ce qui est de l'occasion, les circuits que je connais n'ont pas de limite. Ca passe par le bouquiniste qui se déplace chez les particuliers, qui fait les brocanteurs, les collectionneurs...
Voilà, c'est ce que je recherche un lieu qui ne soit pas impersonnel, qui ne ressemble à aucun autre, qui ait du caractère avec en plus le savoir faire et le savoir-être des personnes qui y travaillent. Je n'en peux plus des lieux aseptisés comme Cultura, la FNAC, Decitre même si je regrette mon Virgin des Champs et que je grince des dents pour les employés de Chapitre et Virgin (bientôt la FNAC).
Han Démé
si tu veux commander en ligne, pas de souci, occasion comme neuf, mais fais le sur Priceminister qui livre aussi vite, au même coût mais lui paie ses impôts pour le moment et ne traite pas ses salariés comme de la viande à presser (pour le moment encore, le groupe Rakuten menace grrrr).
Non non tu as au contraire une vision très très moderne de la librairie. Les gens que j'ai interrogés pour mon sondage vont dans les librairies indépendantes pour l'assurance d'un conseil pro et un vrai lieu de partage, quelque chose de différent de toutes ces enseignes où ils sont des chiffres comme...au supermarché et encore !