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Alice Sutton {Validée}

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Message  Invité Jeu 5 Déc - 17:23

Prénom : Alice
       Nom : Sutton
       Surnom : /
       Âge : 37 ans
       Epoque et lieu de naissance : Je suis née en plein été 1976.
       Métier exercé : Sergent à la Crim' de Boston
       Référent voyageur choisi : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

       Physique, Caractère :

Je suis actuellement en train de me demander si c'est mon physique qui influe sur mon caractère ou bien l'inverse. Je crois, sans vouloir faire de philosophie de bas étage, que l'un et l'autre s'entrecroisent intimement. Petite fille, je portais les cheveux courts, à la garçonne mais ça n'était pas mon choix, seulement celui de ma mère qui ne devait pas avoir envie de jouer à la poupée en me coiffant chaque matin comme je supposais qu'adoraient le faire les mères des autres enfants que j'ai croisés pendant mes jeunes années (si je m'en réfère à des tresses africaines savantes ou à des odeurs de laque qui me chatouillaient les narines et m'étreignaient le coeur). A cette époque là il est bon de dire que je me sentais vraiment une petite fille, que j'aurais voulu avoir l'apparence d'une princesse mais que bien souvent, dans la rue, on disait à mes parents : "Quel joli petit garçon, vous avez là..." Pas facile de vivre avec une identité qui ne vous appartient pas, d'avoir envie de crier tout fort dans l'oreille de la très perspicace personne, que vous êtes presque une femme, presque. La seule chose qui semblait auréoler ces moments était le silence suscité par cette méprise honteuse, bien vite coupé par une explication tendue sur la teneur de mon sexe. Là commenca ma rancoeur contre ma génitrice. Enfant j'étais donc en quête d'une apparence physique et en colère contre le monde entier.

Ceci expliquant certainement cela, vers l'âge de 11 ans, je me rebellai et refusai catégoriquement de suivre ma mère chez le coiffeur. Mes cheveux poussèrent et le début de ma vengeance avec. J'avais pris l'habitude de couper ma frange et les pointes de mes mèches en bataille, seule. Cette sorte de traumatisme a donc fait que plus jamais je ne portai les cheveux au-dessus des épaules.
Mais avec le temps, mon métier..., mes envies se sont quelque peu inversées. Evoluer dans un milieu majoritairement masculin lorsque l'on mesure un petit mètre 70, que l'on a la carrure d'une gamine de 17 ans, oblige à adapter son comportement à défaut de qui on est vraiment. Les cheveux toujours tirés en une couette haute qui souligne mon regard noisette, je veux à présent me fondre dans le décor. J'arbore toujours des tenues pratiques, des jeans, des pulls amples, des blousons informes. Ce sont donc très ironiquement mes cheveux qui à présent me permettent de conserver mon statut de femme.
Encore quelques indices ? Yeux noisette donc, ces fameux "poils" sur le crâne tirant sur le blond foncé, une silhouette longiligne, un corps rendu nerveux par une vie sportive...

Je dois vous apparaître comme une personne peu originale et je n'ai en effet pas l'impression de sortir de ces boîtes dans lesquelles on cloisonne les gens par réconfort, facilité. Je n'ai jamais rien fait d'extraordinaire dans ma vie. J'aime la stabilité et à la fois le danger. J'aime l'humour et la causticité. J'aime tantôt la nuit, tantôt le jour. J'aime et je n'aime plus. Je suis quelqu'un d'oscillant, de changeant, de complexe, surtout pour moi. Je pense être née naïve mais la vie s'est chargée de mon éducation. Oui j'en entends plusieurs se dire "Comme nous tous" mais non ! Selon moi, j'étais vraiment naïve et je le suis resté longtemps. Je tombe et pourtant je me relève toujours, ça peut faire de moi une battante ou quelqu'un de très téméraire. Je ne suis ni asociale ni populaire. Je suis dans la norme, rangée, cataloguée et pour tout vous dire, j'en ai marre. A 37 ans, j'ai enfin envie de devenir quelqu'un, de sortir de l'ombre.

Cela complique bien évidemment mes rapports humains qui le sont déjà tellement par essence. Je n'ai que peu d'amis, peu de rapports avec ma famille et les comptoirs de la Criminelle, comme j'aime à les appeler, ne sont pas l'espace reluisant où se dévoiler, s'épanouir, s'ouvrir à la vie. Que cette phrase nous est rabattue, sur les affiches des métros, dans les bouquins, lors de conférences. Le bien de l'individu passe avant celui de la communauté. Avec mes phrases toute faites, j'aurais dû faire de la politique, du social...mais je fais ça en fait, mon petit mix' des deux dans un box du Commissariat, au volant de ma voiture banalisée, en jouant au chat et à la souris avec un suspect ou encore en rangeant mon arme dans son holster. Je fais ma cuisine et elle est de plus en plus à ma sauce !

       
Histoire :
       

       - Les jeunes années -

J'aurais envie de vous conter combien j'ai eu une enfance heureuse ou son opposé, faire de ma vie est best seller qui ferait soit rire aux larmes, soit pleurer en silence. Mais rien de ce que j'ai pu vivre ne ferait vibrer la ménagère de moins de cinquante ans ou l'adolescente tourmentée. Mon père, commençons par lui puisqu'il a été très absent jusqu'à présent. Fils de militaire, il avait subi une enfance chaotique entre déménagements à répétition et inflexibilité de l'éducation. Il aurait pu répondre par un comportement similaire ou en totale opposition mais non, il a réagi comme moi, il s'est fondu dans la masse et est devenu comptable. Un comptable passionné de voyages et renié par son père qui le voyait, clichés obligent, embrasser une carrière dans l'armée américaine. On peut retrouver la rigueur dans les chiffres et un côté rêveur dans le besoin de s'évader en des terres lointaines. S'ancrer et s'enfuir. S'il est né à Boston et y est retourné par hasard des années plus tard, il a vécu aux quatre coins du continent et pourtant il ne se sent pas citoyen américain mais c'est une autre histoire. Ma mère...ma mère est un poème. Un poème tellement indélicat que je me demande comment mon idéaliste de père a pu s'en laisser conter. Très pieuse, très oisive, très mélodramatique, elle n'a de cesse de passer d'un extrême à l'autre. Elle est l'enfant d'une famille paysanne du Kansas mais ça n'est pas l'imagination de Dorothy qui l'a bercée, plutôt une rationalité frisant la compulsion. A se demander si elle n'aurait pas été l'enfant cachée de mon grand-père paternel... Non bon, cette pensée n'est pas glorieuse.
Autant reconnaître que rien ne prédestinait ces deux êtres aux antipodes à s'aimer et fonder une famille. Parce que oui, il y a bien eu de l'amour et tout le tintouin !

Pour savoir où leur deux pôles ont fait connaissance, tout dépend sur quelle version on veut se baser. D'après mon père, c'est à l'heur d'un voyage qu'il a effectué lors d'un rapprochement universitaire et d'après ma mère, il s'agit en fait d'une rencontre lors d'un bal. Jusque là rien d'impossible, en revanche, ils ne sont jamais d'accord sur la date, l'heure et pire, l'endroit. Mais nous avons tous renoncé à en savoir plus tout d'abord car cette divergence sur nos origines nous inquiétait et ensuite parce qu'elle nous a assommés. Je dis nous car j'ai une soeur aînée et un frère qui nous sépare de quelques années. Je suis la cadette, oui !
Pour en terminer avec le commencement, bal, université, quoi qu'il en soit, ma mère a accepté d'épouser mon père et de le suivre pour qu'il prenne un emploi à Boston, la ville où il a vu le jour. D'après les photographies qui tapissent des albums poussiéreux, les deux jeunes gens qu'ils étaient avaient l'air heureux mais les belles familles...entre un grand-père guindé dans son costume d'apparat et un couple très simple mais un peu empoté, le tableau était effectivement à immortaliser. Nous voilà à l'aube des années 70.

Mon père a donc pris son emploi, ma mère a enfin pu cultiver son inertie et ils ont tant bien que mal réussi à acheter une maison. En 1969, ma soeur, Laurie est venu animer la vie du couple (youpi !). Je ne sais pas si ce sont les courbes graisseuses qui ont paré ma mère à la suite de cette première grossesse ou le labeur que demande l'éducation d'un enfant mais d'après Lau' elle était déjà aigrie. A même pas trente ans...ne vous demandez plus de qui je tiens ! Sebastien est venu parfaire la famille modèle trois ans plus tard et ajouter quelques vergetures à notre tendre maman. Il a fallu attendre quatre années pour que je pointe mon nez et que je finisse de plonger ma mère dans une déroute infernale. J'étais pourtant une enfant calme, respectueuse mais nous portons tous notre croix.
Entre des attaques grinçantes venant de tous les côtés et l'amour indéfectible que mon père portait à chacun, nous avons grandi cahin-caha. Les étés se passaient invariablement au Kansas et je crois que nous aimions ça, nous éloigner de la mégalopole plusieurs semaines, tout autant que nous ne cachions pas notre joie à notre retour.

Alors que Laurie quittait la maison pour une fac à l'autre bout du pays, je faisais ma première révolution anarchique contre le traitement réservé à ma chevelure retors. Ca a été un grand vide puisqu'elle était en charge d'à peu près tout ce qui doit être fait dans une maison : ménage, courses, cuisine, lavage, repassage... J'ai compris plus tard qu'il fallait qu'elle prenne la fuite pour mener sa propre vie, non pas loin de Sébastien et moi mais de cette vie qui l'aliénait dans un rôle qui n'était pas le sien. Et puis Lau' gardait le contact comme elle pouvait. Seb était plus indolent que nous, il savait laisser couler et à présent, il est d'ailleurs le seul qui a réussi à fonder un foyer heureux.
L'adolescence s'est passée tant bien que mal, j'ai repris le rôle abandonné avec joie par ma soeur mais en dilettante. J'ai vite tenté de rendre ma vie "normale", sortant avec des connaissances, faute d'amis et plus tard, avec un petit-ami. Je m'employais depuis longtemps déjà à ce que plus personne ne me prenne pour un garçon. Il faut dire que lorsque Sebastien a quitté la maison à son tour, la vie a changé. Mon père se tenait à sa conduite irréprochable mais ma mère et moi nous faisions vivre un enfer. J'ai vu la première larme couler sur la joue de mon père lorsque j'ai demandé mon émancipation vers l'âge de 17 ans. Il était rassuré de savoir que je vivrais tour à tour au Kansas et de temps à autres à Seattle, où son propre père avait élu domicile. Le jour de mon départ, j'ai tenté de lui laisser une longue lettre mais les discours et moi ne faisons pas bon ménage et je me suis contentée d'un mot disant "merci". Peut-être que ce fut le déclencheur de sa larme ?

           
- La maturation -

Si j'ai passé le plus clair de mon temps chez mes grand-parents maternels pour obtenir mon graduate, c'est l'université de Washington qui m'a accueillie et une transformation s'est opérée en moi. Il me fallait totalement vivre pour moi-même et par moi-même mais ma première année a été désastreuse à bien des égards. Je poursuivais une relation sans queue ni tête avec un étudiant en économie, moi qui avais un cursus indéfini. Ses longs discours me terrorisaient, il était la première personne emportée que je rencontrais, avec des idéaux et comme je n'avais jamais pris le soin de me pencher sur les miens...je me prenais régulièrement mon désert cognitif en pleine face. Nous avons rompu au bout d'un an et j'ai atterri chez mon grand-père. Sa droiture, son inflexibilité m'avaient toujours paru désuètes mais elles m'ont fourni un réconfort et une solidité auxquels je n'aurais pas cru avoir droit. C'est ensemble, enfin, après ses interminables sermons, que j'ai mûri, réfléchi à ce que je voulais vraiment. J'étais éprise de justice et de pragmatisme. J'ai donc regagné ma chambre sur le campus au second semestre après une expérience risible dans un Starbuck où j'officiais comme vendeuse, pour me lancer dans le droit. J'avais dans l'idée de devenir avocate.

J'ai vraiment bossé pour obtenir un premier diplôme et ai poursuivi afin d'obtenir le droit de plaider. Le fait est que si j'avais gagné en assurance et en détermination, j'avais gagné aussi sur d'autres terrains. J'avais eu quelques relations par le passé mais jamais rien de vraiment sérieux et épanouissant. Et c'est là que le démon vous rattrape sous la forme d'un professeur enthousiaste aux relents paternels. J'étais aimée, au chaud, je l'aimais aussi. Je me pensais comblée entre mes études et notre histoire, je devenais femme à l'aube de mes 23 ans et adulte. Et il n'avait pas peur de s'afficher avec moi auprès de ses amis qui m'avaient plutôt bien acceptée dans leur cercle moi qui avais toujours été assez solitaire. C'est lui qui m'a convaincue de retourner voir mes parents l'été suivant. Il me restait une année et selon lui, je leur devais des nouvelles. Je me fiai à son jugement plus éclairé de 10 ans et il me rejoignit même pour quelques jours. Les retrouvailles furent difficiles. On se rend compte du manque, du temps qui a passé, on voit une seconde larme rouler et puis que finalement rien n'a changé. Cela a été très difficile de vivre à côté de ce couple qui avait dépassé la cinquantaine en ressentant qu'on ne le connaissait pas vraiment. Quelque chose s'est fortement brisé en moi. On aurait pu penser que j'aurais retrouvé Jeremy au lit avec ma mère, sordide mais faux, Jeremy en pleine dispute avec mon père, impossible donc faux. Non, je pense que ce sont les mots de ma mère qui m'ont précipitée : "je sais pas où tu l'as trouvé celui-ci mais garde le bien, tu auras un avenir !". J'ai conscience que ce qu'elle disait était vrai, que Jeremy était sincère, amoureux mais j'ai eu peur. De toute ma vie je n'ai jamais voulu contenter ma mère donc mon avenir se trouvait forcément ailleurs.

De retour à l'université de Washington les choses se sont envenimées et j'ai repris ma liberté si durement gagnée. J'ai tout quitté une nouvelle fois et j'ai intégré l'école de police. A peu près tout ce que ma mère aurait détesté. J'avais gardé la forme, je possédais une bonne vue et j'étais diplômée en droit. Pire que tout j'étais une tête brûlée qui aimait la discipline. Difficilement ébranlable j'ai dû leur convenir car à tout juste 25 ans, j'ai pris mon premier poste dans une ville près de Seattle. Je pense que pour la toute première fois, j'étais satisfaite de ma vie donc j'ai voulu que les rendez-vous très occasionnels avec ma soeur et mon frère deviennent plus fréquents. Nous avons effectué ce rapprochement en douceur et depuis j'ai à nouveau une famille. Lau' vit sur la Côte Ouest et Sebastien près de Boston. Il était déjà papa d'une petite fille et les deux tantes se sont pâmées devant elle. Les années ont passé très vite entre ma vie personnelle peu trépidante et ma carrière qui elle, s'envolait. Un an aux stups de Seattle avant d'intégrer la Crim', mon Eldorado. J'y ai beaucoup appris et j'ai même réussi à me faire une amie, moi qui n'avais jamais eu de confidente, à part ma soeur. La trentaine me souriait mais la vie m'a bousculée. Mes grand-parents sont morts successivement en quelques mois, il ne me restait plus qu'un aïeul et mon père qui sans jamais le dire, me suppliait de venir épauler ma mère. J'ai vu ça comme une régression mais j'ai accepté en demandant ma mutation à Boston. Au vu de mes états de service, elle a été acceptée après une longue argumentation et le prétexte de problèmes familiaux.

Je suis donc revenue il y a près de 6 ans dans cette ville que je trouve grise, que je n'ai pas reconnue, un voile la recouvrait. Comme je l'avais prévu, deux choses se sont passées : mon père a versé une troisième larme (du moins de celles que j'avais vues) et ma mère n'a trouvé aucun réconfort dans mon retour. Je constatai tout de même qu'elle était dans un réel état de dépression et non plus de laisser aller.
J'ai pris mes nouvelles fonctions sans trop de peine même si la ville de Boston est bien différente de celle de Seattle. Je pense que je suis restée consciencieuse mais de plus en plus froide. J'alternais entre mes postes, mon appart' et des visites à mes parents. Lau' se déplaçait aussi souvent que possible et Sébastien semblait vivre dans son ancienne chambre malgré femme et enfants. Finalement cette mère dénuée d'amour a toujours été bien entourée. Et pourtant, un peu avant Pâques 2009, elle s'est éteinte après avoir passé de nombreuses années en recluse, elle est partie sans se battre, comme elle l'a fait toute sa vie. Il m'a fallu faire un deuil en tentant de comprendre cette femme que j'avais toujours vue comme une étrangère mais elle n'avait rien laissé, rien d'assez intime et les amis de mes parents n'avaient que le rang de connaissances. Je ne trouvai donc que quelques livres insipides mais aucune correspondance. Je fis le seul point que je pouvais faire face à ce mystère, en aucun cas je ne voulais d'une vie pareille et si j'avais déjà fait des efforts en ce sens, j'allais encore moins me ménager.

Mon père versa une quantité de larmes astronomique mais trouva dans sa retraite de bien belles occupations, il continua sa vie légèrement, avec cette lueur de souffrance cachée dans son regard et ma tendresse pour lui ne fit que s'accroître. A la Crim' j'étais respectée et j'y avais vraiment fait ma place. Mon coeur s'ouvrit à nouveau lorsque mon coéquipier partit à la retraite. Il était l'archétype d'un flic américain de 60 ans, un vrai nounours dont la grosse voix effraie autant que la bedaine mais c'était un homme en or. Il me traitait comme son égale, m'avait prise sous son aile mais sans jamais m'infantiliser. Lui seul savait me faire sourire mais uniquement quand nous étions en tête à tête. Il avait pour habitude de dire que j'étais attirée par les hommes plus âgés que moi et pourtant...son départ qui laissa un grand vide à tout l'étage mais surtout en moi, trimballa aussi son lot de bonnes "choses". On m'affecta un nouvel équipier. James...James est un peu plus jeune que moi, de trois ans mais on pourrait parfois penser plus, physiquement parlant. Je le prenais vraiment pour un bleu mais très vite il se montra à la hauteur, vraiment à la hauteur.

       
- Rupture -


Le changement dans mon travail était tout de même radical. Arthur était un vieux de la vieille et James n'avait comme moi, que quelques années d'expérience. Je crois que mon premier regard pour lui n'a pas dû être amène car j'étais peinée du vide laissé par Arthur. Mais une affaire très glauque sur le meurtre d'une présentatrice de télé nous rapprocha immédiatement. Nous enchaînions les planques, les nuits blanches, le foutu tueur avait soigné son crime et nous piétinions. Les engueulades fusaient mais le respect que j'éprouvais pour James augmentait à chacune parce que lui aussi me traitait d'égal à égale. Au terme de cette enquête fastidieuse, pendant laquelle nous avions commencé à glisser des détails sur nos vies respectives, à accepter de rire dans un autre registre que sur les blagues bien grasses de nos congénères, nous avons voulu fêter ça et comme les flics savent le faire, nous l'avons fêté. Jusqu'au matin, dans le même lit... Je me souviens de mon réveil, horrifiée et à la fois attendrie. Nous avions passé une nuit inespérée, respectueuse mais il n'y avait pas de place pour le sexe entre nous, pas dans le même commissariat. Et je me rappelai qu'il était marié et père de famille... "Oh génial Alice" m'étais-je dit ! Je l'avais foutu à la porte sans ménagement et déjà il me manquait.
A travers un café bien noir qu'il m'apporta dans un gobelet dès le lendemain, je vis une trêve. Elle ne dura pas longtemps, nous étions trop attirés l'un par l'autre et la liaison commença.

Je passai mon temps entre me détester et me sentir en vie. J'acceptai finalement d'être la maîtresse, pas d'engagement sur le long terme, pas d'histoire de faire des enfants et la possibilité d'aimer sans les tracas du quotidien. Oh ça aurait pu continuer des mois et des mois. Mais deux choses se produisirent presque au même moment. La première fut l'annonce de notre liaison de James à sa femme. Cela eut l'effet escompté, du moins, elle le quitta sans préambule puisque leur couple survivait déjà difficilement et je fis la même chose en l'insultant presque. Pourquoi lui non plus n'avait-il pas compris qu'il y a des femmes qui sont faites pour être des épouses et d'autres...pas ? Je m'en ouvrais à ma soeur qui avait fini par s'installer avec sa compagne et je crois qu'elle eut peur pour moi et me conseilla de m'éloigner et de voir un psy. Génial !
Pour tout dire j'avais décidé de faire les deux. Je cherchai déjà une autre affectation mais une vieille affaire remonta à la surface. Un dealer que j'avais relâché pour non participation à un crime sans le refourguer aux stups sinon je faisais une croix sur son témoignage venait d'être arrêté pour le meurtre de 4 gamines, par overdose. Je fus convoquée sans rien dire à James. Et ce fut le deuxième événement.

Je me voyais déjà faire mes cartons mais une instance supérieure (oh non ! pas Dieu) était intervenue. Après une putain de scène avec mes supérieurs, je me préparai à plier bagages et pointer au chômage mais je fus à nouveau convoquée dans un petit bureau. Je ne pouvais oublier que nous étions en pleine campagne électorale mais avec toutes les merdes qui m'étaient tombé dessus, j'avais relégué cela au second plan. Et on me proposa LE deal. Un chargé de campagne de l'opposition achetait ma contribution contre le maintien de mon travail. La petite fille de militaire en moi s'insurgea mais le charmant monsieur me fit comprendre que je ne serais pas la seule à payer si je refusais...et il ne parlait pas de ne plus trouver d'emploi... Je me recroquevillai, moi la petite fille de Edward Sutton, très consciente de tout ce à quoi ma famille était exposée à cause de moi. J'ai donc accepté de devenir un flic ripoux même si on me présenta les choses bien autrement : le bien de tous, le bon parti, la justice doit être mieux faite...
Je gardai donc mon poste, me sentant épiée comme jamais, traquée...


       Possessions : Son arme de service, un carnet, son téléphone portable, son portefeuille, ses clés.

       Permissions : Autorisez-vous la pnjisation de votre personnage par vos partenaires ? Merci de spécifier sur le pnjisomètre votre tolérance.
       

                                
  • libre: j'accepte  la pnjisation de mon personnage  et fait confiance à mes comparses de jeu pour être fidèle à son esprit général . Si jamais quelque chose me choque dans sa pnjistion, je leur signalerai sans rancune par mp et de façon polie et aimable afin qu'ils rectifient. ( la solution la plus simple et la plus conviviale, mais si vous êtes particulièrement possessif avec votre personnage et que vous ne supportez pas qu'il parle et agisse sous la plume d'un autre, il suffit de le préciser)
           



       Disponibilités in RP (cadence de jeu): C'est très variable mais une fois par semaine me semble bien.

       Espace personnel : Vous penserez à insérer ici le lien à votre espace personnel lorsque vous en aurez un (il ne sera visible que des membres connectés)

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Alice Sutton {Validée} Empty Re: Alice Sutton {Validée}

Message  Le Dévoreur de temps Ven 13 Déc - 20:20

Bonsoir Alice,

Après lecture de cette fiche de présentation, qui fut agréable et laisse présager un personnage complexe et torturé, je ne vois que des raisons de la valider. Je pense qu'Alice sera passionnante à jouer, même si elle pense avoir une vie "presque" banale. Je m'en remets toutefois à deux autres regards: celui d'Alceste, qui sait débusquer comme personne les fautes éventuelles et les incohérences les plus infimes, ainsi que celui, tout aussi essentiel de James lui-même, qui va vivre des aventures à rebondissement (n'y voyez aucune allusion douteuse ^^) avec Alice.

La parole leur est donc donnée avant que je valide officiellement la belle Alice qui nous promet bien des merveilles avec ou sans lapin.

D'ores et déjà, Alice sois la bienvenue parmi les aventuriers d'Autres Vies. Je souhaite à la personne qui lui donne vie tout le plaisir d'écrire parmi nous ! N'hésitez pas James et toi, à échanger par mp et à utiliser l'espace de discussion dédié aux rps pour mettre au point vos enquêtes, j'ai nommé [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
La plume : Genèse et Philosophie des lieux.
Empreinte : L'histoire de Vladimir Stanzas ou comment on devient le Dévoreur de Temps
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Alice Sutton {Validée} Empty Re: Alice Sutton {Validée}

Message  Invité Ven 13 Déc - 20:27

Un personnage qui promet avec une histoire intéressante. J'aime beaucoup le concept qu'elle soit ripoux, cela va complexifier les relations entre nos deux personnages.

En tout cas je me réjouis en pensant au rps avenirs qui nous attendent, même si je ne sais pas du tout comment on va s'organiser pour cette enquête.

Je valide donc et ouvrirait prochainement notre premier sujet commun!
AnonymousInvité
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Alice Sutton {Validée} Empty Re: Alice Sutton {Validée}

Message  Invité Sam 14 Déc - 10:16

Je valide sans aucune hésitation. C'est une fiche  menée avec entrain et une dose d'humour appréciable. Voilà  une Alice bien imaginée pour un RP animé dans le style Je t'aime moi non plus et Les mystères de la Ville.

J'ai bien entendu à soutenir la réputation que le Dévoreur me fait de débusqueur de ci ou de ça. Alice recevra donc un mp pour lui signaler les quelques oublis échappés à la relecture. En attendant, qu'elle reçoive ici mes souhaits de bon jeu et happy RPs.
AnonymousInvité
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Alice Sutton {Validée} Empty Re: Alice Sutton {Validée}

Message  Invité Sam 14 Déc - 11:02

Le Dévoreur de temps a écrit:
La parole leur est donc donnée avant que je valide officiellement la belle Alice qui nous promet bien des merveilles avec ou sans lapin.

Oh alors ça Dévoreur, c'est joli ! Merci beaucoup pour cette validation, la joueuse prendra beaucoup de plaisir, le personnage, ça va dépendre...

Merci James pour la latitude que tu m'as laissée, j'ai moi aussi hâte de commencer l'enquête.

Alceste, merci beaucoup aussi. Je vais traquer encore quelques fautes que j'ai vues par ci, par là pour vous simplifier le travail.
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Alice Sutton {Validée} Empty Re: Alice Sutton {Validée}

Message  Invité Lun 16 Déc - 10:32

Tout est parfait. Nous avons maintenant deux joueurs validés enregistrés dans Les Citoyens non Voyageurs, en attendant possiblement qu'ils le deviennent.

Revêtu de son plus bel habit à la française, Alceste sort un bouquet de fleurs de derrière son dos et l'offre à Alice pour fêter son entrée in RP .

Spoiler:
AnonymousInvité
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Alice Sutton {Validée} Empty Re: Alice Sutton {Validée}

Message  Invité Lun 16 Déc - 18:31

Oh c'est très gentil Alceste, je suis touchée. Je ne manquerai pas de vous faire un bisou sur la joue  Embarassed 
AnonymousInvité
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Alice Sutton {Validée} Empty Re: Alice Sutton {Validée}

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