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{RPofficiel} Si vis pacem, para bellum [Alceste, Thorvald , Démétrios, Ludmilla, Abigail, Eva et quelques PNJ]

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Message  Le Dévoreur de temps Dim 17 Aoû - 21:35

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Targoviste au petit matin...

Vladmir arpentait son bureau de long en large en contemplant le ciel chargé de nuages qui s'amoncelaient à l'horizon telle les nuées d'une sombre armée. Il avait convoqué quelques uns des voyageurs les plus aguerris aux voyages. Son fidèle Alceste qui avait payé de sa personne le prix du billet, Thorvald Gorthünson, cet homme, mais était-il juste un homme, on pouvait en douter lorsqu'on le voyait combattre et régner sur sa contrée du haut de son trône, Démétrios de Zéa, le héros qui s'ignorait encore, un fier cœur, honnête et courageux car il faut éprouver la peur pour être courageux. Sur ces trois là, il savait pouvoir compter sans limites. Il en allait tout autrement pour Christiana Von Carter, fille d'un parrain de la pègre new-yorkaise, qui ne cachait pas son caractère ambitieux. Mais la jeune femme avait du courage et du cœur, pour peu qu'on sache trouver le ressort qui la faisait avancer dans la bonne direction et ce ressort portait un nom, un nom que Stanzas avait depuis longtemps dans sa manchette, un des touts premiers voyageurs à avoir demandé à quitter l'enfer de sa réalité sur le front français lors de la seconde guerre mondiale . Cette femme était capable d'aimer, comme il l'avait dit à Ness, et elle était courageuse. Ces deux traits pouvaient en faire une alliée, du moins dans ce combat là, et peut-être dans l'autre. Kyle en était déjà un d'ailleurs, et si elle suivait Kyle ... Elle le suivrait lui, le Dévoreur. Le Roumain aux cheveux de neige espérait que son vieil ami du F.B.I aurait réussi à la convaincre et à retrouver la boîte qui contenait le fameux carnet. Si c'était le cas, elle ne tarderait pas à arriver avec son complice d'aventures, Démétrios de Zéa qui saurait certainement influencer la décision de la demoiselle dans le bon sens également. Il savait que Thorvald n'arriverait pas tout de suite car il menait ces derniers temps un combat ardu contre des hordes venues des confins du Nord, composées de guerriers  qui se battaient comme des hallucinés sans saigner. Cela semblait troubler le Roi des Loups Blancs, qui, s'il connaissait la transe berseker, n'avait jamais combattu d'ennemis en saignant pas. Stanzas avait bien une théorie sur l'origine de ce nouvel ennemi de son allié, mais celle-ci ne lui plaisait pas du tout, et plairait encore moins à Thorvald, fils présumé de Thor.

Le Professeur soupira en caressant du bout des doigts un vieux grimoire qu'il avait trouvé lors d'un voyage à Sumer. Ce manuscrit qui n'aurait pas du se trouver en ce lieu et en cette époque, les Sumériens n'usant pas encore de vélin. D'ailleurs le titre du livre n'était pas en sumérien mais dans une langue bien antérieure qu'il n'avait encore pas déchiffrée. Cet anachronisme ancien tendait à prouver qu'il faisait figure de voyageur en culottes courtes par rapport à d'anciens Arpenteurs de Temps. Il tenait sans doute là une des pièces de l'énigme des Maîtres du Temps. Qui étaient-ils ? D'où venaient-ils ? Que voulaient-ils ? Zorvan aurait peut-être des éléments de réponses, Thorvald pourrait peut-être en trouver également en fouillant méticuleusement les affaires personnelles de son père vénéré et disparu. Il fallait fédérer les renseignements et mobiliser les voyageurs qui pourraient aider à mettre en échec les intentions plutôt malveillantes de ces personnages sans visages et sans voix qu'avait décrit le Varègue. Alceste serait sans doute le premier au conseil d’État-major, et il en serait le secrétaire. Ensemble, ils conviendraient des actions à mettre en œuvre et des personnes à associer à leur action. Il y avait des apprentis voyageurs prometteurs mais Stanzas hésitait encore à les impliquer... Il n'aurait peut-être pas le choix si le terrain d'affrontement, s'avérait comme il le pensait, en toute logique être situé dans l'Antichambre. Mais pour augmenter leurs chances de réussir, ils devaient tenter de s'assurer le soutien de Zorvan. Sans lui, l'issue de la guerre, si guerre il y avait,  serait bien plus incertaine. Contre lui, elle était quasi perdu d'avance. Mais le professeur avait du mal à croire que l'Aralien puisse prendre parti pour ses bourreaux même s'ils lui faisaient miroiter un espoir d'amnistie. Il le voyait plutôt, au pire, se cantonner dans une neutralité indifférente, ce qui serait déjà très néfaste à leur cause.

- Si vis pacem, para bellum... Murmura-t-il pensif avant de faire volt-face, alerté par le déclic de la poignée qu'on tournait.
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Message  Invité Jeu 21 Aoû - 17:50

Alceste arrangea sa croate, secoua ses manchettes et rajusta le devant de sa veste de serge noire. Il détestait le laisser-aller vestimentaire quand il portait l'habit de son temps : les habitudes ont la vie longue, même quand on mène de front plusieurs vies. Il avait cependant découvert le charme d'un léger débraillé depuis son installation à Targoviste et appréciait l'agréable décontraction du vêtement que les contemporains appelaient un survêtement. Mais son sens de la hiérarchie et le respect des usages lui interdisaient de se présenter devant le Dévoreur dans son Ralph Lauren noir et vert,  pourtant très classe, qu'il mettait pour courir le matin dans la partie boisée de la propriété.
 Le Dévoreur du temps avait laissé entendre que la réunion serait très importante et avec visiteurs. Depuis le premier retour de Thorvald, maintes allusions avaient été faites à la nécessité d'une sorte de conférence pour s'armer contre un danger commun et le secrétaire n'avait pas été surpris par le bref message, apporté par Max le majordome cybernétique, d'avoir à se rendre dans le bureau des réunions où l'attendrait le Professeur. Il ignorait avec qui il allait se retrouver. Outre quelques minces dossiers, il avait donc pris son carnet de rapport où il noterait, non les paroles qui pourraient être enregistrées, mais les évènements fugitifs comme les gestes, attitudes et expressions. Ces détails permettaient parfois une autre lecture plus fine et plus juste de ce qui se serait dit, surtout quand les interlocuteurs étaient peu familiarisés avec leur hôte et demeuraient tant soit peu crispés.

Le persan blanc énigmatique récemment apparu dans les lieux avait suivi le secrétaire depuis l'ancien scriptorium. Dame Gertrude avait attribué le nom de Zăpadă au somptueux animal mais Alceste, qui avait un très mauvais accent roumain, lui parlait en français et lui donnait parfois du Monseigneur en raison de son air de prince impassible. Tout en se dirigeant vers le bureau de réunion, Alceste lui demanda :

– Monseigneur a aussi reçu une invitation ? Tu pourrais être de bon conseil bien que..

Il se tut car il ne voulait pas prendre l'habitude de parler trop longtemps aux animaux. Sa réputation de bizarrerie ne devait pas dépasser les bornes de l'acceptabilité ordinaire, bornes déjà fort incertaines dans l'enceinte du domaine Stanzas. Il poursuivit cependant dans son for intérieur :
"..bien que je te soupçonne de lire les manuscrits anciens de la bibliothèque et même d'être un chat de l'espace, introduit par fraude dans la demeure du Professeur. Serais-tu un essai raté de Zorvan pour nous espionner ? Peut-être pas si raté que cela d'ailleurs..."

Il ajouta à voix haute car il savait Zăpadă très sensible à la flatterie :

– Car tu es un très beau chat !

Il frappa deux coups secs sur la porte, restée d'ailleurs entr'ouverte, ce qui signifiait que le Professeur était disponible, mais il attendit qu' une voix basse légèrement chantante lui eût permis d'entrer - la même voix grave qui l'avait tiré hors du néant où il s'enlisait quand les manoeuvres sournoises de Zorvan l'avait abandonné inconscient dans les dérives du Temps.

– Bonjour Professeur.  Avez-vous un peu de temps à me consacrer?

Il fut satisfait de voir que Stanzas était encore seul. En tant que secrétaire, il avait deux ou trois petites remarques et questions à lui poser et, avec un être aussi volatil que le professeur, il fallait saisir l'occasion quand elle se présentait. Certes celui-ci venait souvent à Targoviste mais parfois vraiment en éclair, débarquant dont on ne savait où pour repartir dans les minutes qui suivaient, la plupart du temps sans autre explication.
Alceste s'inquiétait parfois un peu de cette continuelle activité intertemporelle de son employeur, sauveur, maître et ami (il s'efforçait de ne pas mélanger les quatre titres). L'expérience montrait que les déplacements chronologiques soumettaient les organismes à des distorsions et pressions plus ou moins bien supportées. Elles exigeaient chez de nombreux voyageurs des périodes conséquentes de récupération, en particulier des durées de sommeil anormalement longues et profondes, parfois même, disons, définitives. Lui-même n'enchaînait ses voyages qu'en observant des intervalles prudents, même si les 3,33 nano secondes que comptabilisait son horloge biologique, quelle que soit la durée de son déphasage temporel, ne lui laissait qu'un bref vertige, assez déplaisant mais vite surmonté. Il semblait que rien de tel ne se produisait chez le professeur et, à part son fameux regard pulsant et une certaine phosphorescence au moment des transferts, son corps physique,et ses capacités intellectuelles ne semblaient pas souffrir de ses incessants déplacements temporels.
L'ex-chevalier de Saint-Côme aborda les questions en suspens :

–J'ai reçu une missive d'un Voyageur par l'intermédiaire de son traducteur à qui il a lu un projet de lettre à Zorvan. Il ignorait que le Traducteur transmettrait un tel message sur le récepteur de Targoviste. Il s'agit de Démétrios de Zéa, Athènes-323 B.C

Il avait pris l'habitude d'accoler au nom des Voyageurs le lieu et la date de leur première rencontre avec le Dévoreur de Temps, ceci pour faciliter leur identification, car certains étaient vite oubliés, soit parce qu'ils n'étaient pas très intéressants, voire franchement insipides, soit parce qu'ils avaient réussi à ne pas provoquer de remous pendant leur initiation et s'étaient ensuite fondus dans l'époque de leur choix sans chercher à renouer avec le Dévoreur. Ce que Alceste trouvait hautement suspect.
Il poursuivit :

–C'est une séquelle de la soirée que vous aviez laissé Zorvan organiser dans une zone fictionnelle par lui aménagée. Des traces conséquentes en demeurent d'ailleurs dans le Multiplane.

Il se tut un bref instant. Le professeur pouvait ne pas être intéressé par ce détail en ce moment où il était préoccupé par un problème apparemment d'une ampleur toute autre.

–Démétrios voudrait récupérer le Chien Galilée avant qu'il ne disparaisse si Zorvan décide de sceller cette zone dans le no-space. Le propriétaire de l'animal ne se remet pas vraiment du choc reçu et donc Galilée s'ennuie. Démétrios a une fâcheuse propension à s'attacher aux êtres issus de l'Antichambre sans se soucier de leur peu d'existence réelle. Il veut l'héberger dans sa villa de Mégare et promet de ne pas le laisser s'échapper, étant donnée la nature particulière de cet animal, nature qui pourrait perturber les autochtones.


 Alceste retint un soupir.Le cheptel d'animaux Voyageurs pouvait à la longue poser problème. Il allait préparer un dossier.

-Toujours du même Démétrios : il voudrait retrouver son frère dans les couloirs du Temps, mais il ne sait où le localiser. Pour l'instant, il ne veut pas rejoindre son lieu d'origine et y attendre le dit frère. Je pense qu'il craint un choc émotionnel et aussi les heurts paradoxaux, enfin , vous voyez le genre. Je peux lui dire de m'envoyer une fiche signalétique, si vous êtes d'accord. Il semble que vous connaissiez ce frère, Lycias de Phalère et j'ai trouvé trace de plusieurs missions d'observation que vous lui avez confiées. Mais il vous les demande  plus pour ses ambitions personnelles que pour vos projets, à ce que j'ai compris.

Il fit passer le second dossier sur le dessus et enchaîna :

-J'ai aussi reçu un message de notre observateur Aménophis le Barbu, Gizeh-750 B.C. qui a dû se débarrasser d'un Voyageur pilleur de tombe s'apprêtant à "découvrir" la Tombe de Touthankhamon pour son usage personnel. Ce Voyageur était Harry Falseman, Berkeley-Août 2011. Aménophis est sincèrement désolé mais il lui a fallu se défendre et il dit que Falseman était complètement "givré ". Le terme m'a étonné de la part d'un prêtre de Râ, mais vous avez dû observer que le multilinguisme de vos Voyageurs n'est pas sans influencer les traducteurs zorvaniens. Ils vont certainement nécessiter une nouvelle génération. Je peux aller faire un tour à la Vallée des Rois si vous le jugez nécessaire. D'autant que l'époque est celle de la  XXIIIe dynastie, que je connais peu, et que le pharaon régnant est Peftjaouaouibastet. Je n'en avais jamais entendu parler avant de vérifier les coordonnées d'Aménophis le Barbu.

Alceste allait ajouter que l'épouse de Peftjaouaouibastet n'était nulle autre que la reine Irbastnoubnefou, mais il craignit de paraître lui aussi un peu "givré" et comme il n'était pas totalement sûr de ne pas l'être, il attendit avec déférence la réponse du Dévoreur.
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Message  Le Dévoreur de temps Ven 26 Déc - 20:31




Alceste se présentait à la porte, comme à son habitude, prompt à répondre à l'appel de son ami. Stanzas s'efforça de sourire mais n'eut pas à feindre la chaleur avec laquelle il accueillit son secrétaire. L'heure, si elle n'était pas à la légèreté, n'empêchait en rien l'attachement de perdurer entre complices de longue date, encore que le mot date n'eût pas grand sens concernant Alceste et le Dévoreur de Temps. Ce dernier sût gré à son commensale de ne pas l'accabler d'observations, même diligentées par la sollicitude, au sujet de sa mine affreuse et de l'éclat de plus en plus insoutenable de sa chevelure blanche qui tendait à devenir luminescente ces derniers jours.

- J'ai toujours du temps à vous consacrer Alceste, sauf quand un péril menace votre existence et celle d'autres et que je peux intervenir pour l’annihiler. Ce qui va bientôt être le cas, mais cette fois j'aurai besoin de vous et aussi de tout voyageur de bonne volonté.

Le professeur l'écouta rapporter les différentes informations portées à sa connaissance. Il secoua la tête à la mention de Démétrios.

- Démétrios est un citoyen de l'Athènes antique mais il peut tout aussi bien être un homme du XXX° siècle. J'ai rarement vu plus ouvert d'esprit et au débat que ce Voyageur. On peut donc lui pardonner sa maîtrise approximative du traducteur. Qui plus est, il n'est pas, en son époque un homme de science mais un Noble contraint par sa famille au commerce. Il a, certes, reçu un très bon enseignement de ses précepteurs, mais n'a pas pratiqué la science comme moi ou ce "cher" Zorvan.

Le Dévoreur se détourna de la fenêtre par laquelle il contemplait les jardins et abandonna sa posture mains nouées derrière le dos. Une habitude que Gala attribuait à une haute naissance ignorée. La famille Stanzas n'avait pourtant pas de noble lignage mais l'épouse, peu objective, avait toujours vu en son "homme " un leader qui s'ignore. Pourtant sous le dictat des SS, il n'avait été qu'un homme de science piégé et se débattant en vain pour achever ses travaux avant l'échéance fatidique qui lui arracherait les êtres aimés.

- Il pourra accueillir Galilée bien entendu, en prenant les précautions d'usage en attendant que je lui fabrique un collier quarktique . Par ailleurs, ajouta le scientifique en grimaçant, le coupable de cet attentat virtuel chez les Picpoul n'est toujours pas clairement identifié, bien que de forts soupçons pèsent sur ce Hussard Hongrois. Malgré les déplaisirs que son recrutement chaotique m'a occasionné, je doute encore de sa totale culpabilité. C'est un stratège avisé sur un champ de bataille conventionnel mais je le sens très désarmé face aux stratagèmes tordus du beau sexe. Je me demande s'il n'aurait pas été manipulé ...S'il est coupable, il a forcément des complices , probablement en jupon. Quoiqu'il en soit, veuillez noter, Alceste, que Thorvald devra démêler absolument cette affaire, avec votre aide, si besoin, lorsque nous aurons ... un voile d'inquiétude troubla le regard gris d'orage... lorsque nous reviendrons de la guerre ... et, le front assombri, il poursuivit pour lui-même... si nous revenons...

Le maître de maison eut un sourire las finalement et ajouta:

- Il faudra aussi que j'entretienne Zorvan au sujet des blessés lors de cette soirée. Je ne peux permettre que des personnes même appartenant à une projection de son esprit souffrent. Après tout, cette projection de son esprit n'est que la porte sur une dimension qui existe bel et bien. Quant au frère de Démétrios, faisons en sorte que Lycias puisse retrouver son cadet. Ce diable n'est pas un mauvais bougre. Il aime les plaisirs mais possède tout de même une ligne de conduite honorable. Après tout, peut-on s'étonner que certains Grecs appliquent les principes d’Épicure ?  Et surtout, il se soucie des siens malgré ses voyages et ses frasques aventurières. Avoir un frère aimant est une bénédiction en ces temps incertains et je regrette parfois de n'en avoir aucun. Il faudra que je me penche aussi sur le cas des Hongrois en temps et heures. Décidément, on en revient toujours à eux ...

Stanzas eut un des ces regards facétieux à la requête suivante d'Alceste. Non à cause des noms improbables des supposés régnants de l'époque et du lieu qu'évoquait le secrétaire, mais plutôt au sujet de ses intentions.

- Dites-moi, cette souveraine égyptienne n'était-elle pas d'une exceptionnelle beauté et ne prêtait-elle pas foi à l'existence d'entités capables de traverser les "mondes " des esprits. Ne voudriez-vous pas tenter de la séduire au cours de cette reconnaissance ? Les rares témoignages de l'époque la disent très érudite ...

Cette fois-ci, Stanzas s'assit à son bureau et feuilleta nerveusement quelques liasses.

- Alceste, nous allons réunir des voyageurs, le plus possible mais les couloirs du Temps vont être bloqués très prochainement par des entités que nous appellerons "Maîtres du Temps". Le seul qui les ait vu à ma connaissance est Thorvald Gorthünson. Il est possible que son père ainsi que Zorvan  les ait côtoyés. Par un artefact qui me demande une prodigieuse production d'énergie, j'ai pu déployer un rideau plasmatique qui protège Targoviste et les voyageurs qui ont pu y être réunis. Cette bulle les protégera dans tous leurs déplacements et leur permettra de secourir les personnes qu'ils souhaitent. Désormais Targoviste est un sanctuaire et chaque voyageur qui s'y trouve est une nef qui peut secourir des personnes en détresse. Le monde tel que nous le connaissons sera prochainement figé. Pas mort mais immobilisé entre deux périodes temporelles: le présent et l'avenir. Ceux qui voyageront quand cela se produira vont se trouver en grand péril et c'est là que les Voyageurs pourront intervenir pour les secourir.

Le regard d'acier du Roumain caressa un cadre où la photo noir et blanc d'une femme et d'une fillette était placée. Il leva un regard brillant vers son acolyte.

- Je crains bien, en essayant de sauver les miens, avoir percé à jour une réalité qui nous dépasse tous. J'ignore si je suis directement responsable des événements qui vont se produire mais que ce soit le cas ou non, je dois mettre en échec les projets de ces entités. Je ne suis pas un guerrier mais à la grâce des Dieux, j'en ai parmi mes alliés. Je mettrai ma science à leur disposition.

Disant ces mots, Stanzas actionna un panneau qui dévoila un écran blanc et pianota sur le clavier de son ordinateur portable. Une image apparut, une sorte de carte stellaire, avec un entonnoir en rotation perpétuelle.

- Vous allez informer nos majordomes que la présence des différents convives arrivés à l'Abbaye ces derniers jours est requise dans la nef  de l'Abbaye dans une heure.  Je vous charge par ailleurs de partir à la rencontre du Prince de Drogmund qui chemine à la tête de son armée,  par un vortex que j'ai crée, pour rallier Targoviste. C'est un voyage périlleux que ces braves ont entrepris, laissant leur Terre à un sort incertain. Seul un souverain ayant toute la confiance de ses sujets pouvait les convaincre de la réelle menace invisible qui pèse sur leur époque, alors qu'une bien tangible se presse à leurs frontières...


Le Dévoreur de Temps adressa un regard entendu à son secrétaire.

- Nous savons tous deux, quel souverain prometteur est Thorvald. C'est aussi mon ami. Votre présence à ses côtés facilitera ses derniers galops jusqu'à nos temps. Je vous sais par ailleurs très bon cavalier. Je n'ai pas la possibilité de chevaucher moi-même à sa rencontre. Cependant, vous saurez bientôt à quel point ses guerriers Bersekers seront un atout face au péril que nous allons affronter.

Stanzas déconnecta une clef USB  de son ordinateur et la tendit à Alceste.

- Voici les instructions pour nos cybermajordomes. Qu'ils aillent tirer nos convives de la douceur de leur chambre... Stanzas adressa à son vieil ami un regard complice. "Les Dieux" des Lois de la Physique nous gardent , mon vieil ami ! Prenez soin de vous !

HRP:
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Message  Invité Sam 10 Jan - 23:37

Alceste était atterré. Un péril de première grandeur menaçait le principe même du monde où il éprouvait tant de satisfactions  d'esprit et de cœur.  Il en resta quelques instants totalement désemparé.
Le Voyage était au centre même des entreprises de son ami - car oui, même s'il  le reconnaissait d'abord comme son maître, au sens noble du terme, Alceste  se sentait être plus qu'un disciple de Vladimir Stanzas. L'affection, la confiance, la connivence souriante se mêlaient à la vénération respectueuse qu'il éprouvait pour son grand homme, son sauveur, le génial découvreur du plus grand pouvoir dont l'humanité ait toujours rêvé.
La maîtrise du temps risquait-elle d'échapper au Professeur et par là-même à tous ceux qui l'avaient suivi dans  les couloirs  du Temps ?  C'était, au delà d'une effroyable perspective personnelle, peut-être un effondrement possible de toute la réalité, un cataclysme aux dimensions de l'univers, un anéantissement cosmique !  Il savait que le professeur s'inquiétait, et il n'avait pas été sans remarquer l'heure inhabituelle de l'entrevue. Mais Stanzas n'avait pas d'horaires, il allait, venait, survenait, disparaissait continuellement de  Targoviste, ce havre de paix qui plaisait tant au chevalier.
L'air soucieux de Vladimir ne lui avait pas échappé mais il était rare que ce dernier ne soit pas préoccupé et quant au sommeil... le professeur était un oiseau de nuit tout autant qu'un arpenteur du jour. Alceste  avait aussi pu noter qu'il y avait davantage d'invités à Targoviste depuis que le Professeur avait modifié les coordonnées spatio-temporelles du domaine. Alceste s'en était réjoui. Faire passer les nouveaux par Targoviste les préparait certainement mieux aux aléas de l'Antichambre que de les jeter tout pantelants sur le seuil de l'acrimonieux Zorvan.
Mais il s'agissait de toute autre chose maintenant. L'ancien monastère allait devenir la forteresse où les Voyageurs soutiendraient la lutte contre des assaillants qu'on peinait à imaginer. Mais il semblait évident que le Dévoreur était la cible de cette attaque.
Alceste se sentit honteux d'être venu débiter ses préoccupations au sujet de voyageurs, certes respectables, mais tellement anecdotiques, alors que l'heure était plus que grave. Il se traita intérieurement d'âne bâté, en langue classique, et de con, en français contemporain, car il aimait le brassage des vocabulaires .
S'efforçant de rester impassible,  le moment n'était pas aux actes de contrition, il prit la clé USB un peu spéciale que lui remit le professeur et répondit  avec chaleur :

-Vous ne serez pas seul à lutter dans le combat qui s'annonce. Je suis bien incapable de mesurer l'impact scientifique de ce que vous annoncez mais je suis prêt à tout, s'il s'agit de payer de sa personne. Il m'en reste d'ailleurs si peu que je ne risque plus grand chose." ajouta -t-il  avec un petit sourire car il colorait souvent d'humour ses instants de forte émotion. Mais son ton redevint grave :

-Cependant, j'espère que s'il se déclare, le conflit aura bien lieu dans l'Antichambre ainsi que vous le pensez .  C'est un lieu où, comme à Targoviste, je  retrouve une grande part de ma matérialité et  je peux y agir  avec plus d'efficacité physique que lorsque mes particules sont dissociées.

Le secrétaire se redressa, ajusta sa croate immaculée et dit fermement :

-N'oubliez pas que j'ai servi dans l'armée de Louis le Quatorzième et que je ne suis pas sans défense. Mon épée de gentilhomme est à votre service, bien que je ne sache plus très bien où elle se trouve actuellement.  Mais j'ai aussi un Sig Sauer P228 dont j'ai appris le maniement depuis peu.

Puis il  remercia  le Professeur de ses recommandations amicales et se permit d'ajouter :

-Et vous aussi,  prenez soin de vous-même, Vladimir. Ne seriez-vous pas actuellement en survoltage continu ? Je perçois une luisance capillaire qui n'a rien de l'aura électrique bleutée qui accompagne vos départs pour les couloirs du temps. Et j'en suis sûr,  ce n'est pas non plus un début d'auréole, bien que Dame Gertie pense que vous êtes un saint, chargé d'accueillir les âmes égarées ou souffrantes de ce bas monde. Ne vous surmenez pas alors que vous allez avoir besoin de toutes vos forces.

Il sortit, plus ému qu'il acceptait de le paraître et se rendit dans le  hall d'entrée où il était certain de rencontrer Max le Bananier qui y reprenait  de nuit son rôle d'objet décoratif – plante en métal doré, splendide jatte en porcelaine chinoise de l'époque Yuan montée sur des roulettes pivotantes commandées électroniquement depuis le computeur intégré au sommet de la tige. Max détestait qu'on parlât de son tronc, car le bananier est une plante herbacée et non un arbre.
Le majordome faisait sa gymnastique robotique pour vérifier tous ses circuits, agitant ses feuilles, pivotant sur son socle. Ses leds oculaires clignotaient et les bananes- qui contenaient en fait les logiciels quantiques source de son intelligence artificielle – vibraient, pulsaient, irradiaient jusqu'à  devenir parfois presque invisibles. Il s'arrêta net quand Alceste s'immobilisa devant lui, la clé brandie entre pouce et index :

-Ah ! Bonjour Alceste. Vous avez vu le Professeur ? Une clé ? C'est pour moi ?

Il tendit une feuille munie de discrètes ventouses mais Alceste ne lui remit pas immédiatement ll'objet :

-Bonjour, mon cher Max. Oui , pour vous et pour Elymara. Il s'agit des instructions du professeur concernant la manière d'organiser le réveil des hôtes de Targoviste, de répondre à leurs besoins, parfois de les aider s'ils sont un peu perdus dans ce nouvel environnement. Dans une heure, tout le monde se retrouvera dans l'ancienne Nef. Faites pour le mieux. Je dois aller préparer mon cheval  et me vêtir convenablement. Le professeur me fait l'honneur de me charger d'accueillir et guider   le Prince de Drogmund qui arrive par un pont-vortex spécial de très grande dimension.

La voix de Max vibra d'excitation :

-Ah oui, j'ai vu ça  en sortant de veille : mon compte-quarks virait au rouge. Je m'en suis même inquiété car jamais le professeur ne dépense autant d'énergie pour un seul Voyageur. Ramène-t-il un troupeau de mammouths pour Démétrios de Zéa ?.

-Pas exactement, mais je crois que le domaine va perdre sa tranquillité pour un temps.  Je vous laisse vous brancher sur la clé,  car je sais que vous trouvez  que je vous chatouille trop la prise. Pourriez-vous  ensuite connecter Elymara ? Je suis sûr que vous êtes bien plus adroit que moi pour ces choses.

Alceste posa la clé sur la feuille tendue et prit poliment congé du majordome.


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Message  Le Dévoreur de temps Sam 12 Sep - 17:12

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Après avoir pris congé de son complice, Stanzas avait eu à mener des recrutements en urgence de voyageurs l'ayant appelé. Soit qu'ils soient en grand péril, soit que le professeur eût besoin de leur aide pour former un front de résistance face au danger qui se levait. Après avoir recruté plusieurs voyageurs, qu'il avait ramenés l'un après l'autre dans la bulle temporelle et protectrice de Targoviste, le Dévoreur de Temps n'avait guère eu le temps de s’appesantir sur les difficultés rencontrées dans ces missions. Revenu à l'Abbaye une ultime fois pour y "déposer" le dernier voyageur d'une série quantique, il avait appris le danger que courrait son ami Thorvald et dû se résoudre à chevaucher à sa rescousse, même s'il doutait d'être d'un quelconque utilité. Il s'était entouré de quelques voyageurs lui semblant aptes à faire face dans une situation de guerre. De son côté, Freyja avait aussi recruté des aventuriers. Dans l'enceinte des vieux murs de Targoviste, gravitait une faune hétéroclite de nobles cœurs, d'aventuriers remuants et d'opportunistes ambitieux . Difficile, dans certains cas, de discerner le loyal de l'arriviste. Peu importait. Stanzas savait, pour l'avoir vu, que le pire des lâches pouvait devenir un héros. Chaque vie a son parcours et sur le long chemin d'une vie, parfois, un déclic peut changer la boue en or. Ce que le scientifique savait avec certitude, c'était l'imminence du chaos. Toutes les bonnes volontés étaient les bienvenues face à la monstruosité, même celle des voyous, des maffieux. Voilà pourquoi Stanzas n’avait pas hésité à recruter la fille d'un parrain. Si celle-ci leur avait fait faux-bond, il restait convaincu que c'était plus une histoire de cœur que de loyauté. Lui qui était prêt à tout envisager pour revoir Gala et Loudna en vie ne voulait, ne pouvait juger.

Quand il avait senti le péril pour Thorvald , il avait tout laissé aux mains de ses cybers majordomes qui avaient eu fort à faire de leur côté avec le Hongrois délirant. Ainsi chacun des occupants familiers de Targoviste avait-il dû se mobiliser dans différentes actions que la menace des Maîtres Du Temps rendaient encore plus tendues. Il était même plus que probable que certaines de ces situations soient étroitement liées à leur réveil annoncé. Vladimir avait ainsi assisté à la disparition tragique de bien des voyageurs lors des transferts réussis qu'il avait pu faire. Il avait ainsi perdu Dante avant même d'avoir pu établir un contact, et Carmen Ingolson s'était proprement volatilisée entre le Reykjavik de 887 et Helheim. Alors qu'il l'avait en croupe sur Indigo, elle s'était proprement volatilisée. Le pire était que Stanzas n'avait plus aucun souvenir de l'avoir rencontrée et chargée sur son cheval. C'était comme si la rencontre n'avait jamais abouti. Là aussi Pona s'était dématérialisée à Reykjavik, une victime de plus de ces trous temporels qui aspiraient les potentiels voyageurs, comme  si les Maîtres du Temps lui fauchaient ses voyageurs sous le nez. Et à chaque disparition, Stanzas s'en voulait un peu plus de n'avoir pu sauver ces malheureux. Il n'avait, hélas, pas trop eu le temps de s’appesantir sur leur triste sort lorsque la fureur des troupes de Hel s'était déchaînée sur eux dans l'entonnoir clos.

Du mieux qu'il avait pu, il avait tenté de coordonner l'action de Luky Luke déplorant la perte de Rantanplan, d'une poignée de guerriers de Ghengis Khan perdus durant une partie de chasse, d'un duo de trapézistes à cheval qui avait franchi ce qu'ils croyaient être un simple cercle de feu , d'une amazone furieuse qui traquait à travers les couloirs du temps un certain Lycias -tiens ! tiens !- lequel l'avait apparemment séduite avec un philtre acheté à une Pythie et de quelques lanciers polonais égarés alors qu'ils étaient partis à la recherche du Comte Poniatowski disparu dans la traversée de la Néva aux ondes capricieuses ... Tiens! tiens! ... Il avait  toujours trouvé étrange qu'un homme si remarquable se fût noyé aussi bêtement. Mais s'il s'agissait d'une intervention des encapuchonnés pour faire perdre Napoléon, tout s'expliquait ... Bref, tous ces voyageurs de l'Improbable qui se tenaient cantonnés depuis quelques semaines à Targoviste avaient répondu à son vibrant appel lorsqu'il avait fait un crochet par l'Abbaye pour rassembler ce qu'il pouvait de troupes. Il ne pouvait décemment pas engager déjà les nouveaux arrivés, dont la plupart était très jeunes et inexpérimentés dans ce genre de combat. Le seul qui aurait pu être utile était l'officier hongrois trouvé dans la  forêt du Mans, mais il était dans le coma.

Il avait donc rassemblé sa dizaine de cavaliers, recrues du mois précédent et leur avait expliqué rapidement ce qui les attendaient. Aucun n'avait décliné l'appel et, courageusement, aucun n'avait tourné bride devant l'horreur de la bataille. Chacun avait utilisé ses propres armes et capacités s'il en avait, ou les armes fournies par Stanzas. Et si leur troupe hétéroclite avait moins d'allure que les Loups de Drogmünd, le Roumain n'en était pas moins fier. Ils incarnaient la diversité et la détermination des voyageurs engagés dans le combat contre le mal que fédérait depuis quelques temps celui au secours duquel ils volaient précisément. Cette coïncidence n'en était d'ailleurs peut-être pas une. L'émergence de ce roi du Nord et de sa protectrice Freyja, dont Stanzas était le seul à connaître l'identité, les autres  ne voyant en elle qu’Elin Jensen, une archiviste très affairée pour seconder Alceste et faire un peu de rangement dans le laboratoire, pouvait fort bien être le fruit de la volonté des Dieux de contrecarrer les projets des sinistres Gardiens. Si Stanzas avait encore du mal  avec les choses Divines, il devait bien reconnaître qu'il n'arrivait pas (encore) à tout expliquer par la science et surtout pas les derniers événements. Toujours est-il que le charisme fédérateur de Thorvald Gorthünson arrivait à point nommé lorsque lui, Stanzas, s'apprêtait à livrer une bataille qui serait sans doute suivie de nombreuses.

Dans celle de Helheim, chacun avait combattu avec vaillance et chaque mort avait vendu chèrement sa peau, emportant avec lui au bas mot une dizaine de créatures vers le néant. On déplorait des pertes douloureuses, dans les rangs de Stanzas, comme dans ceux des Varègues. Chacun avait vu périr qui un ami, qui un frère, qui un père ou un compagnon. Le trapéziste était mort de ses multiples blessures par exemple, laissant sa femme éplorée et soutenue par l'amazone et un des lanciers polonais. Les rangs de ces derniers avaient d'ailleurs largement souffert, tandis qu'ils s'étaient lancés dans la mêlée pour faire reculer les miasmes hérissés de lames vers le centre du piège. Les seuls qui n'eurent pas trop de pertes à déplorer, hormis quelques nez ou oreilles coupées, étaient les cavaliers Mongoles. Petits et vifs, habitués aux attaques de harcèlement, ils avaient bien tiré leur épingle de cette bataille un peu chaotique. Alceste était blessé mais pas trop sévèrement, tout comme Vladimir lui-même dont l'inexpérience au combat l'avait un peu empêché d'aller au contact de lui-même. Il avait bien entendu eu à repousser des assaillants mais ne s'était jamais isolé au point de perdre une couverture alliée sur ses arrières. Inversement, Alceste devait probablement d'être encore en vie à son expérience des champs de bataille. Mais le plus lourd tribut était payé par les Loups Blancs, dont les pelisses de fourrure claire maculées de sang témoignait de la rage qui les avait jetés au combat. Nombre d'entre eux étaient tombés et beaucoup étaient sévèrement atteints comme leur souverain dont le heaume lui-même semblait fait de cuivre tant sa couleur dorée avait viré sous les flots de sang reçus et versés. Sang de ses propres hommes ou des alliés car les ennemis en étaient dépourvus et ne laissaient couler de leurs plaies que des liquides noirs ou verdâtre, visqueux et putrides. Ce mélange sinistre de gicles avait couvert les braves d'une couche répugnante. Vision que la poussière et les mouches achevaient de rendre tout à fait apocalyptique.

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C'est ainsi qu'apparurent les premiers cavaliers de Drogmünd au seuil du portail temporel et la pureté de la neige qui recouvrait le parvis de l'Abbaye eut tôt fait d'être souillée par les suintements qui s'écoulaient des montures comme de leurs cavaliers. Hennissements de souffrance des chevaux blessés, gémissements contenus des guerriers atteints, souffle harassé de ceux qui pouvaient encore se tenir en selle. Ingmar, qui s'était jeté à corps perdu à la suite de son Roi, dans le cœur de la bataille, arborait un rictus de contrition et de colère. Il s'en voulait terriblement de n'avoir pas su protéger son souverain, le Fils de Gorthün, qu'il avait servi avant lui. Il mit pied à terre promptement en attrapant la bride du cheval royal et donna de la voix dans la tempête qui redoublait.

- Hola, des gens ! Notre Roi a besoin de repos !

Jamais un Varègue de Drogmünd n'aurait crié " A l'aide, mon Roi se meurt! " Ainsi était la vie d'un Roi qu'elle ne lui appartenait pas même dans son déclin et qu'on devait cacher le plus longtemps aux troupes son extinction. Un héros ne meurt pas, il ne peut pas mourir et encore moins lorsqu'il est d'essence divine. Aux yeux du simple fantassin ou du modeste cavalier, le décès de Thorvald serait une défaite a posteriori face aux Hordes de Helheim. Car dans le Nord, un peuple qui revient de la guerre sans son Roi, revient sans gloire, même s'il l'a gagnée. C'est sans honneur car il n'a pas su protéger son essence, son âme, incarnées dans le leader. Blessé un Roi est auréolé de la reconnaissance des Dieux, mourant, il en est abandonné. Mieux valait mourir sur le champ de bataille que revenir agoniser dans son lit. Car mort l'épée à la main, dans les affres de la bataille, on était assuré de se voir ouvrir les portes du Walhalla. Si on rentrait mourir à la maison, c'est que les Dieux ne nous avaient pas jugé digne de s'asseoir à leur côté et qu'Odin n'avait pas voulu charger l'âme sur son char. Aussi tous les chefs de guerre qui avaient survécu et formaient la garde rapprochée de Thorvald s'étaient mis d'accord tacitement.  Il était fatigué mais pas grièvement blessé. Lorsque le Roi avait senti le sang poisseux, son sang, s'écouler entre ses doigts, il avait instinctivement porté sa main au fourreau de son couteau mais une poigne forte avait arrêté son geste. Celle d'Ingmar, l’œil brillant, secouant lentement la tête en signe de refus. "Les Fils d'Odin ne s'appartiennent pas ! Tu ne peux t'accorder, comme n'importe lequel d'entre nous pourrait se l'accorder,  cette fin douce et honorable, mon Roi ! Tu seras jugé par tes pairs et devant le tribunal divin. Les Dieux décideront si tu as démérité comme tu le penses et t'accorderont, ou pas,  la vie ! " Avait-il murmuré à l'oreille de son Souverain.
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Message  Invité Dim 13 Sep - 17:56

-Ah ! Herr Gorthünson il est blessé, il saigne et par cette tempête il risque l'hypothermie ! Je vais de suite lui apporter ein paraplü !

Et Gertie se mit à courir de la manière dont on peux imaginer une femme à tout faire en jupon, mais il se peut que vous ne l'ayez jamais imaginer au par avant.
Soulevant légèrement sa cotte elle se mit à courir de manière légèrement dramatique, à la recherche d'un riflard.

Passant près du bassin elle trouva finalement ce qu'elle cherchait, une belle toile noire et élégante, avec un pommeau en bois bien lustré, avec ça même le seigneur de Drogmünd ne saurait ce plaindre et surtout ne serait le refuser, car on savait à quel point la dignité de ce roi guerrier lui tenait à coeur, dire qu'il vivait pour l'honneur ne serait pas une hyperbole, ni une exagération pour cet homme.

La servante confia la prapluie à un cybermajordome en lui disant de bien insisté pour que le Roi blessé l'accepte, la tempête se faisait de plus en plus forte et sûrement les Varègues, venant du Nord avait déjà dû affronté bien pire sans même broncher mais Gerti ne voulait prendre aucun risque avec son hôte, car si jamais le professeur Stanzas venait à apprendre que son ami était décédé sur le seuil de sa propre porte il en saurait fort attristé.

---------------------

Bon alors je suis en train de me faire transporté par une sorte d'humain en métal et encore avant par une humaine, tout ce que je sais c'est qu'il n'est pas vraiment vivant ça c'est sûr.

Hum... ils veulent se servir de moi pour protéger un homme blessé on dirait, il semble avoir une assez grand importance puisque il y a foule assemblé autour de lui, tous avec un air solennel et pensif. Ou bien c'est juste qu'il a beaucoup d'ami.

Mais celui qui gît là n'est pas le seul blessé, il y a des corps, des hommes et des femmes armés. Ce que je pensai était donc juste, huhu, une guerre à travers le temps, qui embraserait la réalité et apporterait le chaos mais je crois avoir déjà fait une envolée lyrique il n'y a pas si longtemps donc je n'en ferais pas pour le moment.

Rah j'aurais bien voulu participer à une bataille qui rassemblerait des voyageurs venuent de tous les temps, d'ailleurs je crois que tous ceux qui sont ici sont des voyageurs temporel.

Tant pis ce sera pour la prochaine fois, en attendant pourquoi ne pas tenir compagnie à l'homme mourant auquel je sert d'abri.

-Bonjour...inutile... de vous demander... comment...vous aller...je suppose.

Tous ces flocons qui tombent de plus en plus vite, ça tâche. De mon noir flamboyant je passe à un blanc scintillant, le noir flamboie si je veux t'entend ! Je pense tout seul...

-Que pensez-vous...de la neige...plutôt jolie...d'un blac immacculée...enfin jusqu'à ce que vous arriviez...du rouge...du sang...partout...huhuhu...mais vous devriez vous estimer heureux...le sang signifie certainement...la mort...mais si vous ne perdiez pas ce sang...cela signifierait bien plus encore...que fin votre fin est proche...en attendant tant que vous n'êtes...pas totalement enterré...battez-vous pour survivre...

Je me demande bien pourquoi je lui parle aussi naturellement, peut-être parce que les choses sont différentes ici, mais je ne devrais pas m'attendre à ce qu'il soit parfaitement calme après qu'une voix venut de nul part s'addresse à lui. Oh ! Je ne me suis même pas présenté, quel impair de ne pas m'être présenté, j'espère qu'il ne croit pas que je suis la voix de son ange gardien ou je ne sais quoi.

Le plus probable serait sûrement qu'il me prenne pour une hallucination dû à l'hémoragie.

-Mais je ne me suis...pas présenté...je suis Yoan...et je suis actuellement...celui qui se prend la neige à votre place...huhuhu...et vous...qui êtes-vous ?
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Message  Invité Sam 19 Sep - 1:00

Les sorties du vortex était aussi imprévisibles et variées que les façons d’y pénétrer. Ce n’était pas pour déplaire à Alceste qui tenait à jour un petit cahiers de ses expériences et s’extasiait sur  les possibilités d’une réalité démultipliée. Alceste était un homme à petits cahiers et cette habitude s’était encore développée depuis que sa pratique du voyage temporel risquait de lui faire perdre toute notion de chronologie et le fil de ses souvenirs, lequel n’était d’ailleurs plus un fil mais un vrai écheveau toujours sur le point de s’emmêler.
Cette fois-ci, sous le choc de la fermeture brutale du portail sans doute, il se retrouva projeté avec Tonger droit au milieu du bassin devant l’escalier d’entrée principal de la résidence du professeur Stanzas. L’activité quarkienne faisait vibrer l’air, les antennes s’affolaient sur les toits ; au sol l’agitation humaine et animale  étaient à leur comble.
Tonger manifesta sa désapprobation en hennissant et en s’élançant aussitôt par dessus bord avec une fougue qui faillit faire passer son cavalier entre ses deux oreilles. Il s’arrêta net, surpris par la neige et Alceste se rétablit de justesse, espérant que personne n’avait vu la déplorable façon dont il s’était raccroché à l’épaisse crinière en perdant les étriers..
Mais ce sentiment mesquin s’effaça aussitôt devant le spectacle que présentait l’habituellement si paisible parvis.
Retrouvant son assiette et ses esprits, le chevalier chercha aussitôt où était Thorvald et il l’aperçut emporté par ses guerriers, sous le parapluie brandi par un Max survolté. Le cyber-bananier avait rentré ses roues et circulait sur le coussin d’air qu’il expérimentait depuis quelque temps. Il ne s’en servait pas, trouvant le dispositif encore trop bruyant. Mais dans l’urgence de la situation, il lui fallait absolument ne pas se bloquer les roues dans la poudreuse. C’est en le voyant ainsi léviter dans un bruit de ventilateur asthmatique qu’Alceste se rendit compte de l’épaisseur de la neige. Or, quand il était parti ce matin de bonne heure à la rencontre de Thorvald, cela floconnait à peine. Des heures avaient dû s’écouler...
Alceste était habitué au décalage de 3,33 nanosecondes lors de ses incursions dans l’hyperespace. Il y avait donc passé bien plus de temps cette fois-ci. En plus des événements extraordinaires qui avaient accompagné l’ouverture par le Professeur de ce pont exceptionnel, s’étaient produits, de mystérieux ajustements – ou déréglements ?- auxquels les révélations du Professeur conféraient une tonalité des plus inquiétantes. Des forces antagonistes contrariaient le flux du temps ; était-ce pour contrecarrer les projets du Professeur ? Il repensa à ce tohu-bohu de cadavres chevauchants qui avaient tenté de happer Thorvald. Le Professeur lui avait révélé l’existence d’entités inconnues qui lui déclaraient la guerre.  Etaient-ce ces "Maîtres du Temps" qui lâchaient ainsi des pans entiers de fantasmagories destructrices dans le splendide édifice de physique et de mathématique élaboré par Vladimir Stanzas ? Cette construction vertigineuse lui avait permis d’atteindre à la maîtrise du déplacement dans le temps mais aussi dans ces plans parallèles entrevus seulement par quelques physiciens visionnaires comme Everett. Avait-il fait des jaloux ?

Un combat de cette taille dans un couloir temporel, Alceste n’en avait jamais entendu parler en dehors des univers dirigés par Zorvan, en particulier en Aparadoxis. Et puis, cette intervention inopinée de puissances divines - le mot faisait tiquer Alceste, gassendiste, voltairien et depuis peu intéressé par la pensée libertaire de Bertrand Russell et l’existentialisme athée.
Inédit aussi le fait que sa joue balafrée lui fît un mal de chien alors qu’il sortait toujours indemne de ses dommages physiques acquis pendant ses aventures hors-temps et cela, dès qu’il sortait du Vortex. Son métabolisme retrouvait automatiquement son état précédent, car rien ne se produit de décisif dans un métabolisme en 3.33 nano secondes, sauf la mort sur place qui arrête définitivement le temps. Et il en était de même pour les autres voyageurs qui lui avaient raconté leurs expériences.
Alceste eut une pensée grave pour tous ceux qu’il avait laissés derrière lui, gisant dans la lueur sinistre qui avait envahi le bel univers bleu contemplé juste en entrant dans le portail, avant que n’apparaissent les hordes de Hel. Ah, il avait enfin retrouvé le nom de la déesse des enfers.

A ce moment un fringant quadragénaire vêtu comme James Garner dans le film Grand Prix sortit d’un petit tas de lanciers polonais étalés dans la neige et qui reprenaient conscience. L’homme paraissait assez inquiet et s’adressa à Alceste avec un léger accent méditerranéen.

-Dites-moi, vous n’avez pas vu une dame .. tenue grecque, lance, arc ..?..  à cheval ...très belle femme.. Max m’a dit qu’il l’avait vue partir avec la troupe du Professeur.

Il lança un coup d’oeil gêné à Alceste qui le regardait du haut de Tonger et qui se disait que l’homme avait un petit air de ressemblance mais avec qui ? Et puis il avait une sorte de radiation verdâtre autour de sa silhouette , ce qui n’est pas un très bon signe de stabilité temporelle.

-Une tenue grecque, dites- vous ? Non, je n’ai rien vu de tel. Là-bas, c’était plutôt le genre Walkyrie...  vous arrivez aussi du Portail ?

-Non, pas vraiment. Pas du vôtre en tout cas. En fait, j’ai  été dérouté ici. Je me rendais au Mans-1966, ...je voulais rencontrer Mac Laren. Et puis il y a eu une secousse quantique phénoménale... j’ai été drôlement secoué. Heureusement, Targoviste est un ancrage dans ce genre d’accident … enfin, pas toujours. Il faut de l’expérience pour se raccrocher en cas d’ennui mais j’ai eu de la chance.  Cependant je venais à peine de me matérialiser que ces lascars me sont tombés dessus, au sens propre.  Portail fermé en catastrophe ? On dirait que vous vous êtes battu ?

Alceste  retira un bout  de phalange moisie resté coincé dans sa croate.

-Oui. Ces lascars sont des lanciers polonais de la Grande Armée. Des hommes braves s’il en fut. Avez-vous besoin d’aide ? Vous semblez un peu désynchronisé...

-Oui, je dois remonter le vortex pour me réintégrer au plus vite. C’est vraiment très instable en ce moment. Pourriez-vous dire au Professeur de me rappeler s’il a besoin de moi ? Je resterais bien si j’étais moins dissocié.  Surtout, si vous rencontrez Myrina, ne lui dites pas que vous m’avez vu. Ah je ne me suis pas présenté : Lycias, Lycias de Phalère.  

- Lycias !  Vous  êtes le frère de Démétrios ? Savez-vous qu’il vous cherche ?


Mais avec un petit crissement ionisé,  Lycias vacilla, pâlit et se fondit dans l’air ambiant.

Alceste  descendit de cheval, il fallait participer aux secours et les lanciers se mettaient péniblement debout, rattrapant leurs chevaux qui s’étaient égayés en bordure des bosquets. Alceste aida à les conduire aux écuries avec Tonger et les confia aux deux palefreniers.
Un des lanciers avait le bras entaillé et Alceste le guida vers la résidence principale, les autres ne voulant pas laisser leurs montures avant qu’elles ne soient  calmées et en sûreté. Ils traversèrent le parvis où ne restaient plus que quelques Varègues qui s’occupaient de rassembler leurs chevaux du côté des hangars et des communs de la vaste propriété. Comme les Polonais, ils étaient sombres, pensant à leurs camarades restés  de l’autre côté du portail. Certains des berserkers, rassemblés près d’un grand feu allumé à même la terrasse, au milieu de la neige piétinée, psalmodiaient des chants rythmés de coups sourds donnés du plat de la main sur les boucliers, semblant insoucieux des blessures où le sang avait noirci.
Assombri lui aussi, Alceste était cependant presque sûr que ces blessures allaient disparaître avec l’ajustement au temps local. En tout cas il espérait fortement que les Gardiens du Temps n’avaient pas réussi ce coup-là : supprimer l’effet curateur de la sortie des ponts temporels. Que ferait le Dévoreur si le prince de Drogmünd et les autres blessés avaient devant eux des semaines de convalescence ?
Il fallait rejoindre le Professeur.
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Message  Invité Dim 20 Sep - 19:24

Tout s’était mis à trembler. Le sol, les murs, la soupe dans les bols, et Abigail avait ressentit cette vague nausée qu’elle avait eut durant le voyage avec le professeur Stanzas. Quelque chose se passait. La blonde releva les yeux, suivant du regard Dame Gertie qui se précipitait vers la fenêtre. C’était lui. Il revenait. Le cœur de la jeune femme se serra. Est-ce qu’il allait bien ? Allait-il lui accorder encore un peu de son précieux temps ? Elle songea que Lou venait d’aller se coucher, et qu’il allait rater le retour de Vladimir. Mais peu importait. Un peu égoïstement, elle le savait, elle aurait aimé que personne ne fut là, car ainsi elle aurait eu tout le temps du monde pour lui poser des questions. Pour lui parler. Pour essayer de comprendre un peu mieux ce mystère qui l’entourait, et ce regard triste qu’il avait eu quelques fois ; cette attitude toute à la fois si distante et si impliquée, cette promesse d’une possible guérison… Après tout, il était parti si vite. Elle échangea un regard avec les autres voyageurs : une voix puissante venait de retentir, demandant de l’aide. La jeune femme ne s’était pas encore rassise suite au départ de son ami, et elle fléchit légèrement les genoux en se demandant si elle devait se ruer dehors ou non. Il faut sortir Abby, Vladimir est là, il est revenu ! Va lui dire bonjour !

- Je… On devrait aller voir, vous ne croyez pas ?

Tout le monde se leva. Abby prit cela comme une invitation, et elle s’élança vers le grand hall. Elle espéra que les autres ne trouvent pas étrange sa précipitation. Mais après tout, ils penseraient surtout qu’elle voulait aider. Ce qui était le cas, bien sur. Mais rien n'était aussi important que de le trouver, lui. Elle avait besoins de se prouver que tout était vrai. Et elle aurait aimé savoir si le voyage pouvait causer des hallucinations. Old-Brittany lui revint en mémoire. Oui vraiment, elle avait tout un tas de questions.

Dans le hall, elle se souvint qu’il faisait vraiment froid dehors. Elle jeta un regard derrière elle, se demandant si elle devait ou non prendre le temps d’aller chercher sa combinaison thermique. Mais du bruit lui parvint de l’extérieur, faisant battre son cœur plus fort. Non. Non tant, pis, elle aurait froid. Elle approcha sa main vers la poignée de la porte. Et s’il était blessé ? Son sang se glaça. Non, elle avait trop de choses à comprendre. Elle ne pouvait pas le perdre déjà. Elle était inquiète maintenant. Et s’il avait autre chose à faire ? S’il devait repartir, encore, ou n’avait pas le temps de répondre à ses questions ? Il y avait d’autres voyageurs. Ils avaient aussi peut-être des questions. Et ils étaient surement arrivés avant elle. Alors peut-être… Peut-être qu’il lui faudrait encore attendre. C’était plus sage. Elle détendit son bras, portant une main à sa bouche. Devait-elle sortir, alors ? Ou remonter se cacher dans sa chambre ? Retourner dans la sécurité apportée par quatre murs et une lourde couette. Comme elle l’aurait fait sur Néo New York. Retourner se terrer dans ce petit nouveau chez-elle temporaire. Oui, c’était diablement tentant. Se cacher pour échapper à ses questions.

- Tu crois vraiment que ça marcherait ?

Abby sursauta. Sa tête lui fit soudainement horriblement mal, encore plus que depuis les quelques dernières heures. Cette voix… Elle leva sa main et la posa sur son front.

- Tu devrais y aller. Il y a eu une guerre. Des gens sont blessés. Ils ont besoins d’aide.

Une guerre ? De quoi parlait la voix ? Abby était perdue, et le sang dans sa tête lui semblait pulser de plus en plus fort.

- Vas-y Abigail. Papa serait fier de toi, si il savait tout ce que tu vas faire !

Papa ? La blonde se retourna d’un seul coup. Assise en tailleurs sur la pierre froide du sol de l’abbaye, la Brittany adulte la regardait d’un air calme. Abby déglutit.

- Qu’est-ce que … Qu’est-ce que tu fais là ?
- Sors je te dis !
- Mais ça ne sert à rien !
- Des gens ont besoins de toi.

Elle sembla se pencher pour regarder quelque chose, mais la blonde savait que derrière elle, il n’y avait qu’un mur, et la porte.

- Je … Tu dis n’importe quoi ! De quelle guerre tu parles ? Et puis de toute façon, je ne peux pas les aider, je n’ai aucune notion de soins …

Brittany haussa les épaules, le regard toujours loin derrière sa jumelle. Doucement elle se leva, et s’avança.

- Tu pourrais au moins essayer. Tu sais ce que c’est d’avoir mal. Tu n’aurais pas aimé que quelqu’un soit là, juste après l’accident ?
- … Si. Tu as surement raison.

L’accident… Brittany est morte ! Comment pouvait-elle se tenir si près de sa sœur, comment Abby pouvait-elle la sentir, lui parler, la voir, alors que… Elle devait halluciner. Encore. Elle se souvint de la vision dans la chambre, qui lui était sortie de la tête un moment sans qu’elle ne sache pourquoi.

- Tu ne devrais pas être ici, elle murmura.
- Je ne suis pas là, Abby. Je sors.

Et la jeune femme entendit sa sœur faire quelques pas, ouvrir la lourde porte, sentit un courant d’air glacé dans son dos, et la porte se referma. Qu’est-ce que c’était ? Que venait-il de se passer ? Elle se retourna.

- Attends !

Avait-elle vraiment rêvé ? Si elle sortait, est-ce qu’elle trouverait Brittany devant la porte ? Des bruits de pas dans son dos la firent frissonner. Elle ouvrit la porte à la volée, paniquée de devoir affronter d’éventuelles questions, et se prépara à s’enfuir à toutes jambes à travers la poudreuse, quitte à se perdre pour un moment dans le froid. Mais au lieu de cela, elle dû s’arrêter net pour ne pas renverser dans sa course deux hommes aux visages inconnus, tous deux vêtus de façon relativement étrange, et blessés. Abby s’inquiéta encore plus de l’état du professeur Stanzas. Elle jeta un regard sur le jardin, qui n’avait plus rien du désert blanc où Spiderman avait manqué de mourir aplatit au sol, mais ressemblait bel et bien à l’idée que se faisait Abby d’un champ de bataille après l’attaque. Pas de trace de sa jumelle-hallucination-fantôme. Seulement ces deux hommes qu’elle avait faillit renverser. Elle s’empourpra, faisant un pas en arrière, et repoussant la lourde porte pour leur ouvrir le passage.

- Dé-désolée ! Passez, je vous en prie.

Elle esquissa un semblant de sourire, encore déboussolée.

- Je devrais faire plus attention quand je marche, ajouta-t-elle plus bas.

Le souvenir de sa rencontre avec le professeur Stanzas sur le pont et sa chute mémorable la fit sourire un peu plus. Puis elle se rendit compte que tenir la porte, c’était bien, mais peut-être pas encore suffisant.

- Euh… Vous voulez peut-être de l’aide ?

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Message  Invité Jeu 24 Sep - 10:44

J’avais regagné à dos de ma monture la butte sur laquelle le passage entre les deux mondes s’apercevait encore. Tous les guerriers, les combattants et les Voyageurs avaient fini par traverser le portail temporel. Je savais que les blessés étaient nombreux tout comme je m’inquiétais pour la vie du roi de Drogmünd. J’avais foulé la Terre des Mortels pour être sa gardienne et sa protectrice. Ma mission dans l’ancienne France pour récupérer un nouveau voyageur m’avait fait me détourner de ma priorité. J’étais arrivée bien trop tard sur les lieux du combat. Thorvald était tombé, vaillamment, sous les coups des spectres et des âmes damées de Hel. J’avais vu tous ces valeureux alliés, ces chefs de guerre former la garde rapprochée du Roi et dissimuler la réalité aux autres. C’était ainsi que l’on devait agir pour la continuité de la descendance d’Odin.  

Mon armure aux plumes chatoyantes avait disparu pour laisser place aux vêtements plus simples de l’archiviste qui aidait le Professeur Stanzas dans sa recherche de Voyageurs et dans ses diverses missions. Le collier des Brísingar qui n’avait cessé de scintiller à mon cou reprit une forme plus rationnelle, retrouvant les courbes de l’artefact bleuté qui me permettait d’ouvrir des vortex temporels sans l’aide du Dévoreur. Freyja, Vane du panthéon nordique, déesse de l’amour et de la guerre, laissa sa place à Elin Jensen. Je pensai être la dernière à franchir le tourbillon lumineux, mais ce ne fut pas le cas. Pépin Riflard attendait mon retour. J’aurai cru qu’il fasse le voyage avec un guerrier qui l’aurait pris sur sa monture, mais non, il était bien là. Qu’avait-il vu de ma transformation ? Certainement beaucoup de choses et une conversation allait devoir s’imposer, pas tout de suite, mais dans les prochaines heures. Alwine s’arrêta près de lui et  je lui fis signe de monter derrière moi. J’avais deviné qu’il n’aimait pas être touché ou toucher quelqu’un d’autre. Je lui laissai le choix de finir le voyage avec moi ou de le faire à pied.

- Venez Pépin, il est grand temps de partir de cet Enfer. Vous vous êtes battu courageusement face à ces créatures d’un autre monde. Vous verrez que l’incroyable se mélange très souvent à la réalité. Ce n’est que le début de l’histoire. Retournons à Targoviste. Tous les Voyageurs nous attendent et nous avons des blessés à soigner.

En quelques secondes, nous fûmes loin du décor brumeux et morbide de Helheim. La silhouette de la Déesse de la Mort s’était dématérialisée. Pourquoi avait-elle attaqué Thorvald et ses hommes ? Une vengeance envers Odin ? Une conspiration qui nous dépassait tous ? Était-elle l’instrument d’une abomination plus puissante et qui nous manipulait ?  Il fallait que j’en parle avec Vladimir et Alceste dès que toute cette situation se tasserait un peu et que le fils de Gorthün  nous revienne des ombres de la Mort.  Un autre décor nous attendait, celui que nous avions à peine perçu à notre arrivée : la neige et le froid. La force de la tempête était toujours aussi violente. Des lampadaires éclairaient le chemin vers l’Abbaye dont on pouvait, au loin, percevoir les lumières ainsi que la grande porte d‘entrée ouverte. Les guerriers s’engouffraient à l’intérieur certainement aidés par les Voyageurs déjà présents ici-même.  Je descendis d’Alwine et ce qui me frappa en premier, ce fut ces traces de sang qui se dessinaient sur ce blanc manteau, conséquence d’un combat épique où beaucoup y avait perdu la vie. Une tape sur la croupe de mon cheval et il s’en alla dans les écuries, seul, retournant là où il m’attendait tranquillement lorsque j’avais besoin de sa présence. J’avançais à grands vers l’Abbaye en compagnie de Pépin, remontant la capuche de ma longue cape sur mes cheveux. La force du vent était intenable et nous avions des difficultés à avancer.

- Je suppose que vous avez compris que le Professeur Stanzas ne pourra pas tout de suite discuter avec vous. Je sais que c’est une rencontre que vous attendiez avec impatience. Cela peut-être frustrant, je le comprends très bien, mais un ami du Professeur est gravement blessé et il faut s’occuper de toutes ces personnes. Néanmoins, on vous donnera une chambre et de quoi vous sustentez. On aura aussi besoin de vous, de toutes les bonnes volontés pour soigner nos valeureux combattants.

Je fus la première à atteindre l’intérieur. La chaleur me grisa instantanément. Elymara, Max et Gertie s’affairaient avec d’autres personnes à installer les plus mal en point un peu partout dans les différentes pièces. Ce fut la vieille dame qui me reconnut et son accent inimitable se fit alors entendre.

- Dame Jensen, vous étiez là aussi parmi tous ces guerriers ? Il y en a partout ! partouuut !

- ça va bien se passer Gertie. Où est passé le Professeur Stanzas ? Bien que cela ne soit pas le moment, nous avons un nouvel invité. Pépin Riflard, voici Gertie, la Dame de la Maison. Ce bananier qui agite ses feuilles, se nomme Max. Oui, il est bien vivant, je peux vous l'assurer. Et à côté, c'est un mannequin en plastique qui est doté de langage aussi. C'est Elymara. 

Je retirai ma longue cape que j’accrochai au porte-manteau. Les lamentations de tous ces blessés et leurs douleurs me vrillèrent le cœur. Je pouvais me servir de mes pouvoirs divins pour les soulager, mais j’allais devoir rester discrète.

- Je vais vous aider à soigner tout ce monde.
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Message  Invité Mar 6 Oct - 2:14

Hot Hypnotic

Revigoré, réchauffé et content de voir le grand braillard au sabre se décider désormais à découper du jambon plutôt que des convives, Démétrios se laissait  aller à l’observation des hôtes extraordinaires de l’extraordinaire Targoviste.
Ils étaient tous plus différents les uns que les autres, inclassables, uniques. Cette diversité affirmée lui semblait le signe même de la liberté individuelle conquise par les hommes au cours de leur évolution. Les hommes, et encore plus les femmes. A leur sujet, l’Athénien demeurait cependant dubitatif quant à savoir si c’était un progrès. Aucune des dames du futur qu’il avait rencontrées ne semblait être consciente de son infériorité naturelle. Dans le passé il n’avait jamais remis en question cette vérité universelle que le principe mâle était seul actif et créateur. La femme n’était qu’un réceptacle nourricier, ce qui justifiait certes le prix qu’on devait attacher à son existence, mais aussi que, soumise à ses humeurs et ses instincts animaux, elle n’avait pas la faculté de juger sainement des choses, ce qui rendait inévitable sa subordination à l’homme seul doué de raison.
Cette analyse avait été confortée par les observations physiologiques d’Aristote. Mais en déclarant que selon les lois de la nature, l’air devait devenir du feu en altitude, Aristote s’était bel et bien trompé. D’après Eliot Ness, habitué des transports aériens, en traversant le ciel, c’était le froid que les avions rencontraient. De même, Démétrius se demandait si l’illustre philosophe rencontrant Christiana Van Carter dirigeant sa bande d’assassins ou Miss Eva organisant le sauvetage du colonel Istvan, sa vision de la femme n’en aurait pas été modifiée. Il lui faudrait vraiment réfléchir là- dessus. Mais pour l’instant il se laissait aller à une douce torpeur, sirotant un vin d’une belle couleur rubis et il se contenta de sortir son précieux carnet où, dans les Sujets Prioritaires, après"Electricité, usages et dangers","Machines à Moteur, principe et conduite" et le tout récent "Nature de l’Air et des Avions", il nota un sobre " Femme".
Il eut un petit soupir. Que de complications en perspective ! Et son carnet ne cessait de s’augmenter de découvertes ! Il le feuilleta, trouva la partie "Alimentation"et après les spaghettis, le hamburger- frites et le chocolat, il ajouta le pastrama roumain et le Rosso de Valachia, un vrai délice qu’on n’avait pas à couper d’eau pour le rendre buvable.
Ce qui lui procurait aussi beaucoup de plaisir dans ce nouvel épisode de sa vie de voyageur était le changement incessant des situations, tourbillon d’imprévus et de rencontres que son arrivée chez le Professeur n’avait en rien fait retomber. Dans sa première vie, tout était réglé par un jeu de rites reflétant la volonté des Dieux. Là aussi le vent de la liberté soufflait avec ceux de l’insolite, du paradoxal, de l’extraordinaire. Tout était source d’interrogations, d’excitations et de nouveaux savoirs.
Source de bonne humeur et de convivialité aussi.Tous ces inconnus d’hier se trouvaient maintenant rassemblés, d’abord par le danger et les rigueurs du sauvetage, et maintenant, dans la bonne chaleur de la cuisine fabuleuse de Dame Gertie. Tous connaissaient le Dévoreur qui les y avait appelés et cela semblait créer par avance une sorte de fraternité entre eux. Il avait été très choqué de voir son acolyte de premier voyage abandonner le Dévoreur dès qu’elle avait eu l’occasion de poursuivre seule ses ambitions personnelles. Mais c’était une femme, et en ce qui concernait l’illogisme féminin, au moins sur ce point, elle donnait raison à Aristote. Les autres avaient accepté de venir aider le Dévoreur qui avait besoin d’eux et cette entente était aussi plaisante que ce lieu de cocagne.
Ainsi se sentait-il non seulement en sympathie avec Max le Bananier, déjà rencontré chez Zorvan et heureusement réapparu ici, mais intéressé par le vociférant Colonel en chaussettes dont la verve révélait un homme décidé à ne pas se laisser faire et à profiter des plaisirs de la vie, et aussi par le mystère du garçon qu’on prenait pour une fille, à moins que ce ne soit le contraire et qui venait de se retirer pour aller dormir.
Du côté des femmes, dame Gertie était une sorte de déesse de l’abondance : nectar et ambroisie apparaissaient dès qu’elle ouvrait une porte. Miss Eva s’était présentée de manière directe et agréable et,fille de voyageurà la recherche d'une soeur disparue, son histoire méritait l'attention. La jeune fille blonde avait une réserve rassurante. Il existait encore des femmes qui savaient se taire et qui baissaient les yeux quand leur regard croisait celui d’un homme ! Elle arrivait cependant du futur, ce qui était fort encourageant pour l’ego masculin, et elle était très jolie, ce qui l’était aussi. Il se prit à rêver béatement sur le sujet, tout en sentant la somnolence le gagner.

Retour de bataille

C’est alors que l’air trembla, que Zeus tonna et qu’une voix retentit. Démétrios sursauta et s’exclama  Ingmar ! en se levant d’un bond.
La basse grondante du grand Varègue roux était inimitable. Même puissance, même accent... C’était Ingmar, le guerrier du clan des Ours, qui avait d’abord failli le trancher en deux devant Constantinople, avant de combattre puis de festoyer à ses côtés. Par réflexe Démétrios chercha son épée byzantine  mais ne trouva rien à son flanc que le tweed de son blazer 1945, prit à tout hasard un coutelas de cuisine posé près d’une terrine de pâté, renversa ce faisant son verre de vin cuvée 2014, jura par Hercule et sainte Pélagie  et ne retrouva un peu ses esprits qu’en entendant  Dame Gertie, déesse  de l’âtre flamboyant et des bouillons magiques, annoncer avec émotion l’arrivée du professeur et de barbus à cheval. Démétrios était sûr que la plupart de ces barbes étaient rousses et que Thorvald était arrivé. Mais ce n’était pas comme la dernière fois, l’arrivée triomphale du roi blond entouré de ses Loups sauvages. Quelque chose s’était produit... Il y avait des victimes. Démétrios saisit sa parka  qui achevait de sécher devant l’âtre et se précipita dehors.
La cour du monastère était remplie d’agitation, d’appels, de plaintes. Là, des groupes en désordre refluaient vers le grand hall. Ici  des chevaux  soufflaient  dans le froid  pendant que leurs cavaliers les désanglaient, des blessés se traînaient appuyés sur des bras amis, des berserkers en transe invoquaient Odin en frappant leurs boucliers. Mais ce qui retint immédiatement son regard fut le sanglant cortège de guerriers varègues entourant le cheval qui portait leur chef inanimé et qu’Ingmar conduisait par la bride.
Démétrios fut submergé de douleur à l’idée que son noble ami était mort puis se rassura un peu : Ingmar demandait place pour l’arrivée de son prince, Thorvald était vivant. Le Dévoreur apparut un peu plus loin  ce qui ajouta au soulagement de l’Athénien. Le Professeur saurait à coup sûr soigner le blessé. Max  survint lévitant à toute vitesse  en brandissant un parapluie pour protéger Thorvald de la neige tombant drue.  
Démétrios ne savait trop qui aider et, craignant d’interférer dans les usages vikings en se faisant reconnaître d’Ingmar en ce moment, n’osant pas déranger le Dévoreur qui l’impressionnait toujours autant, il décida d’aller demander des ordres à Gertie qui retournait vers la résidence tout en distribuant des directives au personnel qui se rassemblait autour d’elle.
C’est en se dirigeant vers elle qu’il aperçut Alceste, le secrétaire qui l’avait accueilli la veille au soir. L’homme avait l’air épuisé, marchant péniblement dans la neige piétinée et glissante en tenant à la main une épée roulée dans un baudrier. Ses longs cheveux étaient emmêlés, des coulées suspectes, verdâtres, poisseuses, mêlées de détritus visqueux, le salissaient entièrement. La joue sillonnée d’une vilaine balafre remplie de sang noir et figé, il n’avait plus rien de cet aspect soigné et raffiné, bien que fort étrange, qu’avait remarqué l’Athénien.
Alceste l’aperçut également et s’arrêta pour l’attendre :

-Ah ! Démétrios.Triste réveil pour votre première nuit à Targoviste... Mais ne craignez rien. Vous pouvez rendre son couteau à Gertie. Les monstres qui ont tenté de capturer Thorvald n’ont pas réussi à passer et ici, ce sont les pouvoirs du Professeur qui règlent nos destins. Attendons qu’il nous rassemble. L’heure est grave mais gardons confiance. Ne restons pas dans le froid. Regardez, tout le monde est pris en charge et va être conduit à l’abri.

Démétrios se mit en marche, loin d’être rassuré et un peu gêné avec son couteau de cuisine en main :

-Est-ce là le danger contre lequel le Dévoreur  cherchait de l’aide ? Des monstres ? Et Thorvald ? Est-il grièvement blessé ? Vous-même ?  

-Je crains que ce ne soit sérieux pour le roi de Drogmünd. Mais c’est un trompe-la-mort et la science du Professeur est immense. Je suis sûr que le Loup Blanc va se remettre très rapidement. Pour moi, ce n’est rien .. je crois que je me reconstitue déjà. Ah, savez-vous que je viens de voir brièvement votre frère Lycias ? il était entre deux vortex et n’a pu demeurer.

Démétrios eut un éclair de joie malgré son coeur soucieux :

- Vous connaissez mon frère ! Je voudrais bien le rencontrer maintenant que je suis voyageur. Vous savez où il partait ?

- En principe pour1966, mais il cherchait surtout à ne pas rencontrer une certaine dame grecque, Myrina.

-Myrina ? Mais c’est un nom d’Amazone ! Des femmes terribles. Oh, je crains qu’il ne soit en danger.


-Hélas, mon cher Démétrios, nous sommes tous en danger, y compris les  Amazones. Le Professeur vous expliquera. Rentrons vite.
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Message  Invité Sam 24 Oct - 23:23

Jérémie tu crois qu'elle me fait signe de monter derrière elle ? Non parce que je te ne l'ai pas dit auparavant mais en montant son cheval la dernière fois j'ai très fortement faillit tomber...sur toi.

Oui bah tu n'as rien au final alors ne commence pas.

-Je ferais le voyage à pieds non pas que votre charmante présence me dégoûte, hahaha.

J'ai un sourire hypocrite c'est clair, mais la question est jusqu'à quel point peut-on lire le malaise et le mensonge sur on visage.

Merci mais c'était rhétorique.

Dans ma tête ça sonne rhétorique en tout cas.

Non mais non, mais...


- Venez Pépin, il est grand temps de partir de cet Enfer. Vous vous êtes battu courageusement face à ces créatures d’un autre monde. Vous verrez que l’incroyable se mélange très souvent à la réalité. Ce n’est que le début de l’histoire. Retournons à Targoviste. Tous les Voyageurs nous attendent et nous avons des blessés à soigner.


-D'accord mais qui est Targoviste ?

Ah oui c'est vrai que moi j'ai toujours mal à la tête en plus, allez soit un gentil portail et ne me fait pas exploser la tête.

-Raaaah.


Un léger râle de douleur cela veut dire simple migraine, merci mon petit tu as fait de ton mieux je suppose.

Ma très chère guide m'a l'air de se porter plutôt bien tant mieux pour elle, j'ai froid, j'ai des refroidissements avec tout ça, par "ça" j'entends le marteau qui me frappe dans mon crâne, la lumière qui m'agresse et chaque pas de plus en plus dur à faire.


Je dois bien avouer que la tempête est agréable, ce froid qui me mord, qui me pique, qui passe en moi à travers tous les pores de ma peau et qui brûle mes poumons. C'est délicieux, sauf que j'ai des frissons dû à mon refroidissement.

Après il y a un coup à prendre, j'ai d'ailleurs entendu parler que c'était une sorte de forme méditative et je ne suis pas encore un hippie Jérémie.

Fwwwwwwwwwshhhh

Le vent souffle bien fort, une vraie tempête.

Ah non !
Aaaaaaaaaah !

Huff huuufff

Je suis parti ailleurs pendant une seconde me remémorer une scène horrible.

C'est le vent.

Un jour de grand vent pareil qu'à aujourd'hui je me promenais tranquillement au bord de la mer près de flots intenables qui arrivaient même à m’éclabousser, ce jour là j'ai vu un parapluie voler allègrement à travers la tempête, porté par des vents surpuissants. Il volait en direction de la mer en furie, il était si léger je l'ai rattrapé au vol mais j'avais les mains mouillés et il m'échappa.

Je me souviens tellement clairement de ce qu'il me dit ce jour là.

-Laisse moi partir mon ami, fais-moi cette faveur laisse moi voler jusqu'aux confins du monde, jusqu'au repère des vents là est ma place et non pas sur cette terre mon frère.

Et je m'en veux Jérémie, je m'en veux. Je m'en veux d'avoir resserrer ma poigne en vain sur le malheureux, je m'en veux de ne pas avoir put le retenir.

Il était si jeune Jérémie, j'étais si jeune.


Comment ça il faut que j'arrête la boisson !?


- Je suppose que vous avez compris que le Professeur Stanzas ne pourra pas tout de suite discuter avec vous. Je sais que c’est une rencontre que vous attendiez avec impatience. Cela peut-être frustrant, je le comprends très bien, mais un ami du Professeur est gravement blessé et il faut s’occuper de toutes ces personnes. Néanmoins, on vous donnera une chambre et de quoi vous sustentez. On aura aussi besoin de vous, de toutes les bonnes volontés pour soigner nos valeureux combattants.

-Oh oui j'étais proprement en train de trépigner d'impatience et puis je me suis retrouvé face à face avec des morts épée à la main pour me tuer, là mes priorités ont changés sur le coup. Enfin maintenant que je suis dans ce petit bijoux architectural entouré de tous ces blessés je me sens plus posé et je me remet mes priorités en ordre.

Douce chaleur qui n'arrange malheureusement pas ma migraine mais qui m'enlève une partie de mes frissons.

-Bonjour madame Gertie.

"Bonjour cher Max et chère Elymara, j'espère que je n'ai pas d'accent je ne parle pas beaucoup aux plantes, ni aux mannequins de plastiques."

Hum, si ça se trouve ils ne m'ont même pas entendu, peut-être sont-il trop habitués aux paroles humaines directes.


-Juste une chose on parle de soigner des gens très bien, très bien, j'ai appris des bases dans l'armée, mais même si ça ne se voit pas je souffre moi même. Connaissez-vous l'algie vasculaire cérébrale ? J'en ai eu une crise en traversant le portail pour la bataille et pour rentrer je me suis pris une belle migraine en passant, donc je vous en prie une petite aspirine pour moi avant que je ne me mette au travail.


Je me masse la tête mais ça ne part pas, je me masse les yeux mais j'ai toujours mal, oooooh, j'ai la nausée.

-Et j'ai quelques questions pour vous mademoiselle Jensen... par contre pour votre prénom j'hésite entre Elin et Freyja, voyez Elin est plus mignon, plus léger mais Freyja est un nom qui a plus de caractère, plus de force et en cela vous sied indiscutablement mieux. Héhéhéhé.

Rah ma tête. Oulah je tangue.

-Ahahaheh. Je dois vous avouez que Freyja m'est inconnu, Hel je connais déesse des Enfers Nordiques, cela implique que vous êtes Nordique donc.
Héhé, arrrrgh mon crâne, en autre chose vous venez du nord de l'Europe.


Il me faut un siège, le sol sera bien suffisant.


-Allez soigner les gens j'attends deux secondes d'aller mieux. Huhu. Mais rester dans le coin.
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Message  Invité Jeu 5 Nov - 10:22

Qui a dit qu’il fallait à TOUT PRIX dormir hein ? Qu’il fallait reprendre des forces pour être en forme demain matin ? Mon œil ouais !! Je pensais qu’après la petite aventure sur le toit de l’Abbaye sous le déluge des flocons de neige on serait tous un peu tranquille. Et bien nan ! Raté ! Le bouillon de Dame Gertie et les flammes de l’âtre m’avaient réchauffées et redonnaient un peu de mon énergie perdue. J’avais encore mal aux mains et aux bras  tant j’avais dû tirer cette corde avec mes comparses pour récupérer un zigoto en chemise de nuit. Tout le monde s’était présenté et nous avions échangé nos avis, nos ressentiments sur tout cela. Certains étaient allés se coucher tandis que d’autres comme moi bavardions avec notre charmante hôtesse.  Un bruit à l’extérieur la fit se tourner immédiatement vers la fenêtre de la cuisine et ses mots me glacèrent le sang.

- Mein Gott! Der Professor!  Ohhh il y a aussi toutes les grandzs barbuuus à cheuvalll! Je vais avoir de la cuisine ! Mais  mais !!

Max me fit sursauter lorsqu’il arriva dans la cuisine, suivit de près par Elymara :

-  Vite vite! Il y a des blessés! Beaucoup de blessés! Tous les valides avec moi ! Il faut aller les aider !

Et ça recommence ! Je me levai comme les autres précipitamment de mon petit tabouret  et je reposai le bol sur la table de la cuisine. J’enfilai mon blouson, mes gants et mon bonnet pour courir sur le pas de la porte déjà ouverte certainement par Max. La tempête s’était légèrement radoucie même si les flocons continuaient toujours à tomber. Mais ce n’était plus ce paysage immaculé que j’observais, mais bien ce passage qui s’était ouvert et qui laissait passer des … guerriers … blessés avec leurs montures. La vision était presque cauchemardesque. Plus ils avançaient vers l’Abbaye, plus les traces de sang apparaissaient dans la neige. C’était la première fois que je restais figée ainsi.

- Hola, des gens ! Notre Roi a besoin de repos !

La voix de cet homme qui gardait encore sa prestance, sa fierté de combattant malgré l’angoisse qui se lisait dans ses yeux, me donna un coup de fouet. Je devais me ressaisir. Gertie passa devant tout le monde et lui indiqua de la suivre jusqu’à l’étage, là où il pourrait déposer son Roi dans un lit pour le soigner. J’ai déjà vu des prises d’otages, des carnages fait par des fous, des meurtres d’une folie indescriptibles … mais là c’était irréelle. Je déglutis alors que les autres blessés étaient aidés par les plus valides.  Max arriva près de moi.

- C’est qui ce Roi ? …

-  C’est Thorvald, Roi de Drogmünd  et un ami cher au professeur Stanzas.

- Vous croyez que c’est ce même Roi qui connait mon père ? Le Professeur m’en avait vaguement parlé à notre rencontre ?

- C’est bien cela Mademoiselle Mills. Vous avez raison. Mais il faut avant tout aider tous ces gens. il faut les guider vers le salon, la bibliothèque et l’étage.

- Euh oui bien sûr !
Par là, tout droit vous avez le salon, installez les  blessés là où vous pourrez.


Je les regardais tous passer devant nous et mon cœur se serra devant autant ces guerriers, ces combattants, ces voyageurs. Qu’est ce qui a bien pu se passer ? Au loin, je venais d’apercevoir le Professeur Stanzas, peut-être qu’il nous donnerait plus d’informations quand tout sera un peu plus calme. Elymara s'était approchée de moi et c’était le moment de trouver des idées pour aider toutes ces personnes. Tout le petit groupe avec lequel j’avais partagé la pause dans la cuisine se dépatouillait comme il le pouvait avec nos invités. Une femme brune venait elle aussi d’apparaitre aussi suivit d'un jeune homme qui ne semblait pas être en grande forme. Elle avait était du voyage d’après ce que je pouvais entendre de sa conversation avec Gertie. Je me tournai vers Elymara.

- Est-ce que vous avez une trousse d’urgence ? Une pharmacie ? On a besoin de de produits et de matériel pour soigner tout ce monde au plus vite.

- Je sais où elle se trouve, je vous l’amène dans la cuisine !

Ses capteurs semblèrent s’affoler et elle disparut en marchant rapidement vers une direction qu’elle seule connaissait. Je regagnai la cuisine comme elle me l’avait suggéré et quelques minutes après elle réapparut avec une petite mallette qu’elle posa sur la grande table. En l’ouvrant, je m’aperçus qu’on allait avoir des difficultés à soigner tout ce monde. Il n’y avait pas assez de bandes, de compresses, d’antiseptiques et autres pour nous permettre d’apporter les premiers soins. Je n’étais pas magicienne. Je ne possédais aucun pouvoir pour faire apparaitre tout ce qui allait nous manquer au fil des heures. Je levai la tête et j’étudiai avec attention la cuisine et tous les placards. Ma grand-mère me disait, quand j’étais toute petite que la cuisine était la seule pièce qui regorgeait de secrets qui n’avait rien avoir avec de bonnes recettes à faire mitonner.  Elymara ne bougeait pas et m’observa ouvrir chaque porte, chaque tiroir pour en sortir deux pots de miel et deux petits flacons de poivre.

- Est-ce qu’il y a d’autres pots de miel et du poivre ?

- Dans le garde-manger, il y en a encore !

- Rapportez tout ce que vous trouverez ici dans la cuisine. On va diviser les denrées entre le rez de chaussée et l’étage. Il faut trouver des draps et des torchons, coupez des petits bouts pour en faire des compresses et des bandes plus longues qui nous servira pour les bandages quand on en manquera. Il faut aussi faire bouillir de l’eau, ça nous servira à nettoyer les plaies lorsqu’on n’aura plus d’antiseptique.

Dans ce grand tourbillon, j’espérai que quelques membres du petit groupe m’avaient entendue sur la manière de procéder. Peut-être que d’autres trouveraient de nouvelles idées encore plus meilleures que la mienne. J’espérai .... J’étais ensuite montée à l’étage. J’avais dans mes bras tout le matériel nécessaire pour les soins. J’avais laissé l’autre moitié pour les combattants qui étaient resté en bas et qu’il allait aussi falloir aider. Gertie dispatchait les soldats blessés dans les dernières chambres inhabitées. C’était encore plus impressionnant et plus oppressant ici que dans le salon. Toutes les portes étaient ouvertes sauf une et je compris que c’était le fameux roi qui reposait dans cette pièce.

- Gertie ! Elymara a sorti la mallette d’urgence  que vous gardez ici. On a fait l’inventaire de ce que nous avions et ce qui va nous manquer à la longue …

- OOOH ma trousse d’urgence n’est faite que pour soigner quelques personnes pas pour tous ces grandzs barbus ! Le Roi avait avoir besoin de bien plus que cela …

Je fis une moue désagréable. J’avais horreur d’entendre ce genre de propos.  Depuis que j’étais arrivée à Targoviste, c’est-à-dire, depuis quelques heures, je n’avais pas imaginé voir cette bonne dame paniquée et inquiète. Je déposai tout ce que j’avais dans mes bras sur un petit meuble dans le couloir. Un guerrier sortit au même moment de la chambre fermée, celle du roi. Il s’avança vers nous très inquiet par l’état de santé de son monarque. Puisqu’il était là autant que j’explique comme le soigner.

- Bandes, compresses, antiseptique et du miel. Ils ouvrirent tous les deux de gros yeux perplexes.  Oui, faute d'antiseptiques, on se servait de miel pour soigner les soldats blessés ou amputés durant la seconde guerre mondiale. Il y a plusieurs petits pots qu’Elymara a sortis du garde-manger. Tout ceci sont pour les blessés. Il faut l’utiliser sur les grosses blessures les plus inquiétantes. J’ai du poivre aussi. Non, ça ne pique pas comme le sel. Cela arrête le saignement. On pourra faire des sortes de cataplasmes avec les compresses. En bas, ils sont en train de faire bouillir de l’eau et de couper des bandes et des petits morceaux de tissus dans des draps. On va vite être à court de bandages et de compresses.

Merci à ma grand-mère maternelle de m’avoir appris tout cela quand j’allais en vacances en Espagne, chez elle. Toute cette ambiance chaotique, tous ces blessés me donnaient l’impression d’être impuissante. J’étais flic moi ! Pas infirmière ou coordinatrice de la fin d’une apocalypse.
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