Prénom : Edgard
Nom : Dicken
Surnom : Son groupe l'appelait Ed, pour Solange, c'était Edy.
Âge : 24 ans
Époque et lieu de naissance : L'époque présente (naissance en 1988 d'Edgard) en Grande Bretagne.
Physique : Des cheveux bruns, un regard d'un bleu délavé, Edgard sait se faire désirer par le beau sexe. Doté d'une belle voix de baryton, il est doué d'une éloquence manifeste et manie la rhétorique et la citation avec plaisir. De taille moyenne, environ 1m80, il est svelte à défaut d'être massif, mais sous son aspect chétif se cachent des muscles secs, fruit d'un entraînement journalier qu'il s'impose. Les traits de son visages sont délicats et lui donnent tantôt un air pensif, contemplatif, triste ou même doux. Son regard cependant est perçant et semble être capable de lire dans l'âme de l'homme qu'il fixe obligeant certains à baisser les yeux, faute d'une volonté nécessaire pour soutenir un tel regard intense. A l'inverse, lorsqu'il désire charmer quelque créature féminine, ce regard se fait mystérieux et les attirent inlassablement dans ses filets.
Caractère : Aux premiers abords, charmant, agréable, de très bonne compagnie, poli. Il est serviable, souriant, drôle et cultivé, néanmoins on sent toujours une certaine distance dans ses regards et ses paroles. Il n'est pas un adepte des effusion sentimentales. Ses sourires sont toujours relativement froids. Derrière ces yeux se cache un être bien plus froid. Déçu par la société dans laquelle il vit, dégoûté par la passivité de ses membres, il rêve de la changer, pour son propre bénéfice. Il est manipulateur, sournois, amorale en ce sens où n'acceptant pas la société dans laquelle il vit, il n'a même pas conscience, des principes moraux de celle ci, ou plutôt il les ignore totalement à tel point qu'il ne peut considérer qu'ils puissent s'adapter à sa personne. Ce n'est pas tant la souffrance d'autrui qu'il apprécie que le sensation de le dominer. De ce fait, il ne sera jamais celui qui, sera derrière l'arme pointé sur la victime, ni celui qui maniera les instruments de torture. Savoir la victime aux mains de ses hommes grâce à une astucieuse manipulation de sa part, ou parce que son organisation règne sur la ville suffit à son bonheur. Ayant une très haute opinion de lui sa personne, il méprise les imbéciles et n'éprouve que colère pour ceux qui vivent passivement dans la société actuelle.
Sa seule trace d'humanité, c'est sa relation avec Solange, celle avec qui il a crée les Enfants Terribles. C'est une relation fusionnelle, et pour elle, Edgard serait prêt à tout risquer, embrassant ainsi tout ce qu'il juge méprisable dans le monde dans lequel il vit, devenant ce héros des contes qu'il juge si stupide.
Edgard est également pourvue d'une âme d'artiste : pianiste virtuose. Pas un nouveau Chopin, mais il sait tirer de bouleversantes mélodies de son instrument. D'ailleurs lorsqu'il joue, il cesse d'être cet homme dur, chef des Enfants Terribles pour devenir un artiste plongé dans sa musique. Le masque qu'il porte se brise l'espace d'un instant avec de revenir sur les traits du jeune homme. Il n'a d'ailleurs jamais joué que pour Solange ou pour lui même ( c'est d'ailleurs pour ça qu'il ne dit pas à Julien sa passion pour l'instrument).
Ordre choisi : Illuminé
Métier exercé dans l'époque d'origine : Grand criminel sévissant en Grande Bretagne.
Métier ou fonction après son premier voyage : Manipulateur. Autrement dis, Edgard ne va pas se chercher un métier particulier, ce qui l'intéresse, c'est utiliser les hommes à la manière de pièces d'échec pour son plaisir. Il peut très bien devenir un Haut Prêtre du XII qu'un officiel du XXIII ( avec un minimum d'adaptation
of course)
Histoire :
- Mesdames, messieurs, ce soir, nous accueillons un invité de marque, le grand psychologue Julien Lesbourge, qui a accepté de venir nous parler de son dernier ouvrage : Confession d’un Assassin. Je vous prie de lui accorder un accueil chaleureux.
Julien Lesbourge, diplômé de psychologie et spécialisé dans les cas criminels était l’un des consultants les plus demandés de sa profession. Il avait par le passé apporté son aide à des affaires particulièrement difficiles, et contribué à leur résolution. L’homme s’avança d’un pas confiant ; il était un habitué des plateaux de télévision. Bien conservé, malgré ses cinquante trois ans, il était encore séduisant et arborait un visage avenant au sourire facile. Il s’installa sur le siège, saluant Roger Vivien, le présentateur de l’émission phare du moment « Ne vous couchez pas ».
- Merci d’avoir accepté mon invitation, Julien.
- C’est un grand plaisir pour moi que d’être invité dans votre émission, Roger et je dois dire que parler de mon nouveau sujet d’étude est des plus intéressants.
- Justement, et si vous nous racontiez de quoi parle votre livre, Confession d’un Assassin.
- Avec plaisir. Il s’agit d’une compilation de mes entretiens avec le tristement célèbre Edgard Dicken, celui que les journaux ont surnommés «L’Assassin ». En tant que psychologue, le cas Dicken est très riche et intéressant. Voyez-vous, l’homme possède une personnalité complexe, et une intelligence féroce qui m’a souvent mis en échec. Je retranscris dans ce livre les entretiens que j’ai eu avec lui, et j’y fais part de mes conclusions.
Julien se tourna vers la caméra, s’adressant aux téléspectateurs. - Pour ceux qui ne sauraient pas qui est Edgard Dicken, rappela le présentateur. C’est un jeune homme de vingt cinq ans qui était jusqu’à peu, à la tête d’une des organisations criminelles les plus violentes du pays. Son organisation, Les Enfants Terribles est impliquée dans des affaires de meurtres, de braquages, de trafics de drogue et d’arnaques en tout genre à travers tout le pays. Jusqu’à peu, l’identité de Edgard Dicken était inconnue des services de police, mais c’est grâce à l’arrestation d’un de ses lieutenants que l’organisation a pu être démantelée, et que Edgard croupit derrière les barreaux aujourd’hui, attendant son jugement. Maintenant, dit-il en se tournant vers le psychologue, vous qui avez pu lui parler, dites nous donc ce que vous en pensez, Julien.
- Et bien la première chose qui m’a frappé, c’est son extrême politesse. Edgard Dicken est une personne étonnement bien éduquée. Il s’exprime très bien, et fait preuve d’une très grande maturité malgré son âge. Je ne tiens pas à l’idéaliser, mais vraiment, je dois dire qu’il m’a surpris. Je m’attendais à un être déséquilibré, peut être instable émotionnellement, mais je me suis retrouvé devant un érudit, parfaitement maître de soi.
- Dans quelles conditions s’est faite votre rencontre ?
- Je suis venu le voir en prison.
- Et de quoi avez-vous parlé ?
- De sa vie. Edgard Dicken a fait preuve d’une grande sincérité face à mes questions, et il a accepté de me raconter les évènements marquants de sa vie. En fait je n’ai que très peu parlé, c’est lui qui a plus mené nos entretiens que moi. *S’ils savaient à quel point*, songea distraitement Julien. Les questions du présentateur le ramenèrent à la réalité, et il se concentra pour y répondre.
*****
* C’est enfin fini.* songea Julien en ouvrant la porte de son appartement. Il se dirigea vers la cuisine et se servit un verre de rouge. Il en prit une gorgée et poussa un soupir de soulagement. *Mon dieu, les émissions télévisées m’épuisent à chaque fois. Les personnes ne comprennent pas à quel point ils me pompent mon énergie, mais je dois dire que cela en valait la peine. Edgard Dicken…*, pensa-t-il en contemplant les lumières de la ville qui s’étendait à ses pieds. *Je n’arrive toujours pas à savoir s’il s’agit d’une véritable confession, ou d’une représentation que tu aurais donnée.*
Julien prit la bouteille de vin, ainsi que son verre et alla dans le salon. Il s’installa sur son confortable canapé et étendit ses jambes sur la table basse. C’est à ce moment là qu’il remarqua un paquet posé dessus. L’homme fronça les sourcils et se pencha. Son nom était inscrit d’une belle écriture. Il n’y avait pas d’adresse, ni le nom du destinataire, mais Julien fut prit d’un frisson en prenant le paquet. Ce dernier n’aurait pas dû se trouver dans son appartement, mais dans sa boite aux lettres. Il dégrafa le papier kraft qui l’entourait. Il s’agissait d’une magnifique boite en bois précieux. De gracieux motifs étaient peints et le bois était laqué et doux au touché. Julien l’ouvrit et découvrit une dizaine de cigares, de première qualité à en jugé le luxe de la boite, ainsi qu’une enveloppe. Il prit l‘enveloppe, ses mains tremblant légèrement, et l’ouvrit.
Très cher Julien Lesbourge.
J’ai pris grand plaisir à lire votre dernier livre, « Confession d’un Assassin ». Je dois dire que le titre est particulièrement bien trouvé, même s’il fait me fait penser à un film à grand budget, mais d’une certaine manière, vous avez raison, les hommes d’aujourd’hui ne cherchent que le spectacle. Vous possédez une belle plume, tout en finesse et loin du ton parfois rébarbatif de vos confrères. J’ai presque eu l’impression de lire un roman, et vous me connaissez, je suis un grand passionné de romans. Quoi qu’il en soit, je vous envois ce petit présent pour vous remercier de votre oreille attentive. J’ai apprécié nos discussions. Savourez ces cigares. Ils viennent de ma réserve personnelle. Vous n’en trouverez pas de meilleurs, faites-moi confiance.
Je vous prie, cher Julien, d’accepter mes remerciements les plus sincères.
Edgard Dicken
Julien Lesbourge sentit son sang se glacer. Edgard n’aurait jamais dû connaitre son adresse. Il ne l’avait jamais mentionné, et il était sur liste rouge. Il n’y avait que peu de personnes qui connaissent son adresse personnelle. Lorsqu’on voulait le joindre, on passait par son bureau, mais jamais chez lui. Voir ce paquet, sur sa table de salon, était révélateur de la puissance du jeune homme. Personne n’était à l’abri de Edgard Dicken, même lorsqu’il était derrière les barreaux. Julien se força au calme. Si Edgard avait voulu le voir mort, le psychologue le serait déjà. Il s’agissait vraiment d’un cadeau, et le jeune Edgard devait penser ses mots. *Le mystère reste entier*. Julien sourit et alluma un des cigares. Il en tira une première bouffée : délicieuse. *Tu ne mentais pas Edgard, ces cigares sont vraiment excellents*. Il se mit à glousser et cracha un épais nuage de fumé blanche. Savourant ce cadeau, il prit Confession d’un Assassin qui trainait sur la table, et se mit à le lire depuis le début.
Vous qui parcourez ces ligne, chers Lecteurs, permettez moi de vous entraîner dans les mystères de la vie d’Edgard Dicken, celui que l’on surnomme, à juste titre, l’Assassin. Venez donc découvrir les raisons qui poussèrent ce jeune garçon favorisé à devenir l’un des pires criminels de notre histoire.
****
Je me souviens parfaitement de ce premier jour. C’était un mardi, et le temps était nuageux, presque pluvieux. Une journée d’hiver classique, de celle où l’on se réveille fatigué, et où on ne rêve que du soir et de notre lit qui nous accueillera. J’étais très excité. J’avais demandé de suivre le cas Dicken, et la Cour avait accepté de m’assigner à l’affaire. J’étais le psychologue qui allait avoir la chance de m’entretenir avec Dicken. Je parle de chance, car pour un psychologue, le chef de l’organisation « Les Enfants Terribles » semblait présenter tous les éléments d’une personnalité complexe et intéressante à suivre d’un strict point de vue professionnel. C’est donc d’un pas rapide que je m’engouffrai dans le hall de la prison de haute sécurité de Brighton. Il me fallu attendre encore vingt minutes avant d’être présenté au prisonnier. On l'avait placé dans une petite salle isolée. Lorsque j’entrai, Edgard se leva pour m’accueillir, comme un véritable hôte. La première réaction que j’eus en le voyant, c’était qu’il dégageait un charisme indéniable, malgré la tenue de prisonnier orange qu’il portait. Il était également très séduisant. Brun, les traits délicats et le visage rasé de près. Il avait dû connaître de nombreuses femmes dans sa courte existence. Ce qui était le plus fascinant chez lui cependant, c’était ses yeux. D’un bleu délavé, ils dégageaient un magnétisme incroyable, presque hypnotique. On y lisait toute l’autorité dont il avait dû faire preuve pour diriger une organisation criminelle comme la sienne. Je ne pus soutenir son regard longtemps, je l‘avoue avec un peu de honte.
- Ah, Monsieur Lesbourge, dit il d‘un air joué en guise d‘accroche. Je suis content de vous rencontrer. On m’a dit le plus grand bien de vous et de vos travaux. Sa voix était chaude et agréable à écouter. Il attendit de me voir assit avant d’en faire de même.
- Bonjour, Monsieur Dicken. J’imagine que vous savez pourquoi je suis là, n’est-ce pas ?
- Vous voulez sans doute disséquer ma personnalité, peut être pour prouver que je suis fou, ou par simple curiosité. J’ai fréquenté pendant un moment un psychologue.
- Ah oui ? avais-je demandé, vivement intéressé par ce fait. Je n’avais aucune connaissance d’une consultation de sa part.
- Oh non, vous vous faites de fausses idées, Monsieur Lesbourge, reprit-il avec un petit sourire en coin. Je ne consultais pas. C’était purement amical. Nous avons beaucoup parlés de son travail, des différentes méthodes que vous employez… Quel dommage qu’il nous ait quitté si soudainement. Ce fut une grande perte, dit il avec une note de regret dans sa voix.
- Vous étiez proche ?
- Ne soyez pas pressé de découvrir tous mes secrets, Monsieur Lesbourge. Tout vient à point à qui sait attendre. Je sais ce que vous voulez, et ne vous inquiétez pas, je vais accéder à votre demande.
- Pourquoi ? Voulez vous expliquer à la population ce qui a justifié vos choix ? Ce qui vous a poussé à créer Les Enfants Terribles ?
- Je n’irais pas jusqu’à là.
La vie est comme une pièce de théâtre : ce qui compte ce n’est pas qu’elle dure longtemps, mais qu’elle soit bien jouée. L’endroit où tu t’arrêtes, peu importe. Arrêtes toi où tu voudras, pourvu que tu te ménages une bonne sortie. C’est ainsi que Sénèque considère la vie. Une définition fascinante, vous ne trouvez pas, Julien ? Il me sourit et à ma grande surprise, j'en fis de même.
- Alors c’est ainsi que vous considérez la vie ? Vous êtes un acteur et vous cherchez à délivrer au monde l’acte final de votre pièce, à vous ménager une bonne sortie ?
- Oui, peut être. N’êtes-vous pas d’accord avec cette définition ? Regardez donc le monde dans lequel nous vivons. Tout n’est qu’une question de spectacle. L’homme est par définition un spectateur et rares sont ceux qui ont le courage de se lever des gradins et de monter sur la scène pour y jouer un rôle. Je fais partie de ces rares élus, et en tant que tel, je ne fais que donner au monde une remarquable pièce de théâtre, pleine de sang et de larmes. Combien sont ceux qui peuvent se targuer d’entrer dans l’histoire ? Dans cent ans, qui restera dans la mémoire des hommes ? Moi, ou Monsieur Souleymane, le prix Nobel de la paix de cette année ?
- Laisser sa marque dans l’histoire. Voila une aspiration qui a motivé l’action de nombreux hommes à travers le temps. Après tout, nous cherchons tous l’immortalité. Vous avez raison, dans cent ans, on se souviendra sans doute de vous, et non pas du prix Nobel, mais ne pensez vous pas qu’il soit préférable d’être oublié que de rester à jamais un criminel ?
- Ah, quelle délicieuse notion que celle de la criminalité. Qui est donc le criminel ? Celui qui brise les lois, mais qu’est-ce qu’une loi sinon une règle imposée par celui qui détient le pouvoir. Pensez y donc. Dans une société où la générosité est honnie, le plus grand criminel de la société serait justement Monsieur Souleymane.
- Vous jouez sur les mots, Monsieur Dicken. Vous avez tué, et dans toute société, le meurtre est puni. Il s’agit même d’un des grands tabous de toute civilisation humaine. Dans le cas de Monsieur Souleymane, il ne serait un criminel qu’à cause de lois injuste, il le serait à cause de mots. Dans votre cas, c’est l’essence même de vos actes qui fait que vous êtes qualifié de criminel. Vous ne pouvez pas vous échapper de cette appellation au nom du relativisme.
Edgard Dicken applaudit à ce moment là. J'ai d'abord pensé qu’il se moquait de moi, mais il n’y avait aucune ironie dans son regard, juste une pointe d’amusement et de contentement.
- Magnifique ! Vous êtes une perle, Monsieur Lesbourge. D’habitude, les psychologues n’osent pas montrer leur avis, de peur de brusquer leur sujet, mais vous, vous n’hésitez pas à montrer la fausseté de mon raisonnement. J’apprécie grandement de pouvoir converser avec un esprit éclairé. Vous avez raison et j’ai tort. Ce que je viens de dire est tout à fait faux.
Je le regardai sans comprendre. Sa réaction était surprenante. Je m’étais fait une première image et je pensais avoir cerné sa personnalité. J’avais cru qu’il était affligé d’un complexe d’infériorité inconscient. Peut être une enfance malheureuse, rejeté par ses camarades. Cela aurait expliqué son désir d’immortalité. Poussé par ce complexe refoulé, Les Enfants Terribles auraient été la manifestation de son désir de montrer au monde qu’il n’était pas inférieur. Il aurait donc dû se montrer irrité par ma remise en question de sa théorie, mais le fait qu’il l’applaudisse, qu’elle le ravisse même n’était pas la réaction normale d’une personne souffrant d’un complexe d’infériorité.
- Je suis un criminel, quel que soit le nom qu’on donne à ce concept, et puis qu’importe qu’on se souvienne de moi dans cent ans, après tout, à long terme, nous seront tous mort.
A ce moment là, j’étais totalement perdu, et je compris alors que depuis le début, Edgard Dicken ne faisait que me mener en bateau. Tel un maestro menant son orchestre d’une main de maître, il m’avait mené à la baguette sans que je ne m’en rende compte. Je crus comprendre la raison de cette manipulation. Il semblait vouloir me dire : voyez comme il m’est facile de vous apparaître comme je le désire. Voila qui me compliquait sensiblement la tache. Visiblement, mon trouble ne passa pas inaperçu, puisqu’Edgard me regarda avec un air satisfait.
- Pardonnez-moi Monsieur Lesbourge pour cette petite manipulation. Je voulais simplement vous tester, voir si vous êtes digne de moi. Si vous aviez été l’un de ses psychologues banals, trop professionnel, je me serais contenté de vous donner ce que vous souhaitez entendre, mais vous n’êtes pas fait de ce bois là. Je dirais même que vous êtes un authentique psychologue. Vous gagnez donc le droit d’entendre l’entière vérité.
Je plissai les yeux. Jouait-il encore un rôle ? Maintenant, il faisait preuve d’un égo démesuré. Une question pernicieuse s’insinua en moi : comment différencier le vrai du mensonge, l’authenticité du rôle ? Voila le défi que me présentait Edgard Dicken, un défi que je décidai d’affronter avec courage et passion. Cet homme, il serait ma plus grande épreuve, la première peut être qui me pousserait dans mes retranchements. Je sentis un éclair d’excitation me parcourir, et je me mis à sourire à Edgard, comme un joueur impatient de commencer la partie, et après tout, c’était tout à fait ça. Je m’engageai dans un duel qui allait m’opposer au chef des Enfants Terribles. L’enjeu : découvrir qui était Edgard Dicken.
C’est sur cette première note que je fis la rencontre de cet homme qui présentait toutes les caractéristiques d’un pur phénotype d’empereur. Je revins le lendemain, notre première séance n’ayant été qu’une approche. Edgard m’attendait, et comme la première fois, il me reçu comme s’il était chez lui.
- Bonjour Julien. Avez-vous passé une agréable soirée ?
- Très bonne oui, je vous remercie Edgard, et vous ?
- Comme d’habitude. La cellule n’est jamais assez grande, et mes colocataires ne sont guère intéressants, mais je ne vous apprends rien, vous connaissez bien ce monde. Je me souviens d’un reportage à votre égard. Il parlait de vos plus grand succès. Je dois dire que c’est assez impressionnant.
J’eus la décence de rougir avant de répondre.
- Vous êtes aimable, Edgard. Je m’installai confortablement sur ma chaise. Et si nous commencions. Vous qui avez fréquenté un collègue, avez-vous une demande particulière pour ce premier entretien ?
- Je vous l’ai dit hier, vous avez gagné le droit d’entendre l’entière vérité. Je pense que le plus simple sera de vous raconter l’histoire de ma vie, ou tout du moins les évènements marquants.
J’affichais un visage impassible, mais en réalité je bouillais d’excitation : c’était la meilleure nouvelle que je puisse entendre. J’avais déjà songé à l’amener par des moyens détournés à me raconter sa vie, mais voila qu’il me proposait tout de go de me la raconter. Pour peu, je l’aurais embrassé.
- En effet, c’est une bonne idée, répondis-je donc d’un air détaché.
- A la bonne heure. Il semblait très satisfait. Commençons donc.
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Je suis né dans une famille aisée, pour ne pas dire riche. Nous habitions dans le quartier Nord de la ville, celui des stars du cinéma et des riches industriels : ce qu’était mon père. Dirigeant d’une grande multinationale, il avait fait fortune dans l’exportation de citrons verts du Mexique avant de se diversifier dans des secteurs aussi variés que l’hôtellerie, le marché de luxe, ou encore de la maroquinerie ; en somme, le parfait exemple de l’entrepreneur de génie qui parti de rien avait bâti sa fortune à la seule force de ses bras et de son esprit. Ma mère quant à elle avait abandonné son travail après ma naissance. Fille d’un professeur d’université célèbre, elle avait rencontré mon père au cours du vernissage d’une galerie Newyorkaise et ce fut le coup de foudre entre eux deux. Après une relation de quelques mois à peine, ils décidèrent qu’ils étaient faits l’un pour l’autre et moins d’une année après s’être rencontrés, ils s’étaient mariés. Je crois qu’ils se sont sincèrement aimé jusqu’au bout. J’avais dix sept ans lorsqu’ils sont morts, emportés par une tempête soudaine et meurtrière alors qu’ils profitaient de leur nouveau bateau de plaisance. De fait, je devins dépositaire d’une fortune des plus conséquentes, et c’est à ce moment là que Les Enfants Terribles sont véritablement nés, mais j’y viendrais bien assez tôt. Pour comprendre pourquoi j’ai crée cette organisation, il faut que je vous parle d’une rencontre qui changea ma vie.
J’avais seize ans et tout me réussissait. Entré avec une année d’avance au lycée, j’avais les meilleurs notes, je n’étais pas si mauvais en sport, de nombreux amis et puis je plaisais aux filles. Que rêver de plus pour un jeune adolescent de quinze ans ? Tout justement. Tout ceci me paraissait affreusement vain. Les amis que j’avais étaient au mieux stupides, les professeurs bien moins intelligents que je ne l’avais imaginé. Tout était si conforme, les gens se complaisaient dans leur crasse médiocrité. Ils n’avaient aucuns buts : les enfants ne pensaient qu’à jouer, les adultes à gagner leur salaire et ne rien faire d’autre de leur vie que travailler pour leur retraite. Était ce mon avenir ? Allais-je devenir un monsieur tout le monde ? Peut être plus riche que les autres, mais si commun. C’est à ce moment là que je me tournai lentement vers la criminalité. Ah ! Quel grand mot à cet âge là. Vu mon intellect, je ne pouvais décemment pas me contenter de graffitis inutiles pour marquer mon inadéquation avec ce monde dans lequel j’évoluais, non, je devais faire quelque chose de plus grand, de plus ambitieux. Je sondai rapidement et de manière détournée mon groupe, mais ils étaient les parfaits produits de notre société, alors je décidai d’agir seul. Quelques semaines plus tard, le directeur de mon école était incarcéré pour possession d’images à caractères pédophiles, images crées de toute pièce par votre serviteur ici présent. Il y a fait cinq ans avant d’être finalement libéré. Je me souviens avoir suivi l’affaire avec une grande attention, et puis le scandale qui était tombé sur l’école avait porté un puissant coup à sa réputation. J’ai satisfait, mais j’avais également cruellement conscience que ce n’était qu’un acte isolé parmi tant d’autres. Ce n’était pas avec ça que je me démarquerai et que j’aurais enfin la sensation de vivre. Le destin allait m’apporter la réponse, en l‘occurrence une jeune fille de mon âge. Par respect pour sa vie privée, et puis parce que vous ne l’avez pas attrapé, je l’appellerai Helene. Je l’ai rencontré sur un forum destiné aux mécontents : quelle bonne plaisanterie ! Ils se contentaient de parler et de geindre sur leurs prétendus malheurs, cela transparaissait dans leur manière de s’exprimer, de leur manières de proposer des « solutions » : nous devrions brûler un commissariat, nous devrions taguer le siège du gouvernement. Dieu ! Toujours le conditionnel, toujours ce manque flagrant de volonté, mais ça m’amusait de les observer. Puis un jour, je décidai d’intervenir sur un sujet de discussion. Ils parlaient de tuer un politicien pour montrer au pays leur détermination à renverser le système. Je ne me souviens plus exactement de ce que je dis, mais je leur expliquais mon point de vue sur leur prétendue révolution. Comme il faut s’y attendre, je fus abondamment insulté, mais au milieu de leurs inepties, il y a une réponse qui m’a marqué : e
nfin quelqu’un qui semble faire preuve d’une certaine intelligence. Je désespérai de trouver une personne avec un cerveau, mais visiblement ce miracle existe. Je partage votre avis et votre vision de la chose. J’éprouve moi-même ce sentiment que ce qui m’entoure est sans intérêt. Fébrile, je contactai cette énigmatique personne qui répondait à l’ironique nom d’An O’Nyme. J’appris qu’elle habitait dans la même ville que moi, et nous décidâmes de nous voir. C’est ainsi que je fis la découverte d’Helene, le premier membre des Enfants Terribles. Je l’admets, elle était belle, et délicieusement intelligente. Nous nous sommes rencontrés au cours d’un déjeuner et nous nous sommes découvert de nombreux points communs, à tel point que nous avions décidés à ce moment là de créer un groupe qui rassemblerait des personnes de notre âge partageant notre point de vue. C’est de là que vient le nom d’Enfants Terribles, enfants car c’est-ce que nous étions à ce moment là, et terribles car nous n’envisagions rien d’autre que de devenir la première organisation criminelle. Puisque le monde ne me convenait pas, autant en sortir. C’est véritablement la rencontre avec elle qui me fit prendre conscience de ce que j’étais capable d’accomplir. En soit, on peut dire que si je suis le père et créateur de l’organisation, elle en est la mère. D’ailleurs nous avons été amants, d’une attirance intellectuelle nous en sommes passés à l’attirance physique. J’ai connu d’autres relations de mon côté, et elle du sien, mais ce qu’il y avait entre nous transcendait le reste. Pas de l’amour non, ou en tout cas pas selon la conception que l’on a depuis des siècles. C’était quelque chose d’autre, de plus fondamental.
Comprenant qu’à deux nous étions encore trop faibles, nous décidâmes de recruter de nouveaux membres. Un mois plus tard, nous étions six. Nous avons commencé modestement. Un peu de vente sous le manteau de drogues. Notre plus grande force était également notre plus grande faiblesse : qui irait confier une cargaison à un groupe de jeune, où se procurer des armes quand on n’est pas majeur. Cette période de ma vie fut particulièrement frustrante. Nous avions de l’ambiance et l’intelligence nécessaire pour y arriver, mais nous étions trop jeunes, et sans doute qu’après un certain temps notre organisation se serait dissoute d’elle-même. Le 12 décembre, tout changeait : mes parents mourraient et je devenais soudain riche, assez pour financer mon organisation. À partir de ce moment là tout s’est accéléré. L’argent nous offrait ce qui nous manquait ; nous n’avions plus besoin de traiter directement. Au début, nous passions par des intermédiaires qui s’occupaient de rencontrer à notre place les vendeurs et les acheteurs. Puis nous avons mit en place une véritablement hiérarchie. Nous six formions la tête pensante des Enfants Terribles, et moi j’en étais le chef. Nos intermédiaires les plus intelligents devinrent nos bras armés. Ils étaient le visage visible de ma création. Tandis que nous menions nos études dans les établissements les plus prestigieux, chacun s’étant spécialisé dans un domaine qui servirait à l’organisation, l’organisation continuait de croitre. Nous devînmes d’abord maître d’un quartier, contrôlant aussi bien le trafic que les rackets les extorsions, puis ce fut un deuxième et un troisième. Lorsque les autorités de la ville réalisèrent ce qui se passait, c’était trop tard : Les Enfant Terribles contrôlaient virtuellement l’ensemble de la ville. Tout acte criminel se faisait sous notre direction, directe ou non, et nous nous étions assurés de graisser la pate de personnes clés pour assurer nos arrières. Cela fit chou gras des journalistes, et pourtant ils n’avaient aucun nom, aucun visage. Il y a bien eu quelques arrestations, mais personne ne savait pour qui ils travaillaient. Les dealers se fournissaient auprès de personnes qui recevaient eux même leur marchandise d’un autre intermédiaire et ainsi de suite. Les journaux parlèrent alors d’une organisation de l’ombre. Je n’aimais pas ce nom, pas plus que mes confrères. Le lendemain un homme était retrouvé pendu à la porte de la maison du maire et une pancarte avait été agrafé à son ventre : Les Enfants Terribles contrôlent cette ville. C’était fait, le loup était lâché dans la bergerie. Les médias se déchaînèrent sur l’existence de cette mystérieuse organisation et les gens prirent peur. Leur beau monde s’écroulait et un climat de terreur s’installa. On était de retour à l’époque d’Al Capone qui régnait tel un monarque sur Chicago, à la différence cette fois que le gouvernement ne savait rien de nous.
24 ans, huit ans après que j’aie rencontré Helene et les Enfants Terribles avaient atteint la taille que vous leur connaissez aujourd’hui. En huit ans, nous étions devenus la plus grande organisation criminelle du pays, et l’Etat avait beau se battre, il ne pouvait rien. Nous étions trop bien implantés, nous avions corrompu trop de monde pour craindre quelque chose, et puis tout a basculé et j’avoue avoir été surpris. Rodéric Chay, sortit diplômé d’Harvard et l’un des Six fut arrêté pour possession de drogue. On fit une perquisition chez lui et on y découvrit une multitude d’éléments qui le reliait à l’organisation. Il fut incarcéré dans le plus grand secret, les autorités comprenant que si elles révélaient l’information trop tôt, nous prendrions nos précautions. Je ne pensais pas qu’il craquerait, je l’avoue, je fus donc désagréablement surpris de voir des policiers frapper à ma porte et me passer les menottes. Cet enfant de salaud avait tout dévoilé de nos identités, mais je fus le seul arrêté. Les autres étaient à l’étranger, pour préparer notre implantation dans d’autres pays et j’imagine qu’ils se sont bien cachés. Je suis donc aujourd’hui détenu, et je dois bientôt comparaître, mais les Enfants Terribles ne sont pas morts. Pareil à l’hydre, si on lui coupe la tête, deux nouvelles repoussent. Helene et les autres sont encore là. Il est facile de nos jours de changer d’identité. L’heure où les honnêtes personnes pourront dormir sur les deux oreilles n’est pas encore. Je ne regrette rien.
Julien referma le livre. Il avait sauté de nombreux éléments du récit d’Edgard, préférant relire la naissance de l’organisation. C’était fascinant de voir à quel point tout cela avait semblé facile pour le jeune homme. Il se demandait également qui pouvait être cette Helene. Les médias n’avaient parlé d’aucune femme dans le groupe qui dirigeait. Il imaginait déjà les spéculations qui allaient naître sur l’identité de cette femme. Étaient ils en fin de compte sept ? Edgard avait sans doute raison, Les Enfants Terribles n’étaient pas encore morts songea-t-il sombrement. Il finit son verre et partit se coucher.
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Il y avait un monde fou devant le tribunal. Tous étaient venus assister au procès d’Edgard Dicken. Il eut de l’agitation lorsqu’une voiture de police arriva et les flashs des appareils photos se déchaînèrent lorsqu’Edgard sortit du véhicule. Le jeune homme, fidèle à son habitude était habillé avec goût, et il adressa un petit sourire à la vue de l’émotion qu’il suscitait. Deux solides policiers l’encadraient et tentaient tant bien que mal d’écarter les journalistes hystériques. L’une deux, une jeune femme parvint à se glisser et colla littéralement son micro sous le nez de l’Assassin.
- Edgard ! Qu’avez-vous à dire pour votre défense ? Les faits que vous évoquez dans le livre de Julien Lesbourge sont assez accablants.
Edgard s’arrêta et la regarda, son regard devenu étrangement inexpressif. Il plissa les yeux et lut le nom de la femme sur son badge.
- Eleonora Sersi, je n’apprécie pas que l'on me presse comme vous le faites à présent, dit-il d’une voix monocorde mais ses yeux brillaient d’une lueur inquiétante, et il n’est pas très malin de me déplaire.
La jeune femme devint soudainement pâle et se recula sans un mot. Quelques jours plus tard, on retrouverait son cadavres dans son appartement ; l’impression qu’avait ressentit Julien s’était avérée être vraie ; Les Enfants Terribles n’étaient pas mort. Edgard reprit sa route et pénétra dans le tribunal. Il s’installa sur le banc des accusés, son avocat à ses côtés. Il se demandait pourquoi il en avait un : au vu des preuves obtenues, il se savait condamné et rien n’y ferait, mais comme il l’avait à Julien en citant Sénèque, ce qui importait, c’était de se ménager une bonne sortie. Comme il s’y était attendu, l’affaire bien qu’extrêmement médiatisée fut rapidement conclue : il était condamné à la prison à perpétuité, mais durant tout le temps que dura le procès, jamais Edgard ne montra autre chose qu’un petite sourire satisfait et l’air calme de celui qui sait quelque chose que les autres ignorent. Il ne nia aucun des faits qui lui étaient reprochés, et lorsqu’on lui demanda s’il acceptait les faits, il eut même un grand sourire en s’adressant au juge.
- Dites moi, monsieur Loren, votre femme aime-t-elle toujours courir de bon matin dans le parc qui borde le lac ?
Ce furent les derniers mots qu’il prononça alors qu’il était amené dans le fourgon blindé chargé de le ramener à la prison de haute sécurité.
Quelques heures plus tard, Edgard observait le plafond de son étroite cellule ; au moins il était seul. * Le privilège de la célébrité * songe t-il avec ironie. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’il ne soit libéré. Solange, le septième joueur, sa pièce maîtresse dont il avait jalousement caché l’identité aux autres. C’était elle qui dirigeait l’organisation à présent, le temps qu’elle organise une opération pour le libérer. Elle lui était totalement fidèle. Il n’avait pas menti au psychologue : ils ne formaient qu’un, comme les deux faces d’une même pièce. Si c’était elle qui était à sa place, il ferait tout pour la libérer. C’est pour cette raison qu’il était resté si calme alors qu’on prononçait la sentence, parce qu’il savait que ce qu’il vivait en ce moment n’était qu’un moment déplaisant de sa vie, un simple épisode dont il se souviendrait avec ironie. L’Assassin. Quel surnom ridicule ! Il n’avait jamais été derrière l’arme, il laissait ça aux imbéciles : il était tellement plus intéressant de manipuler. Lorsqu’ils l’avaient compris, Solange et lui-même, ils avaient enfin trouvé ce qui pourrait donner du piment à leur vie. * Est-ce vraiment le cas ? N’y a-t-il rien d’autre que je désires ? Simplement être un criminel ? Ne puis je aspirer à plus grande gloire que celle d’être l’Assassin, l’Enfant Terrible ? Si seulement je possédais plus de pouvoir, alors enfin le monde serait tel qu’il devrait être, et Solange serait à mes cotés. * se surprit il à penser.
Alors que ses pensées si étranges lui venait, il eut un bruit et un courant d’air tournoya dans la pièce, arrachant Edgard à sa méditation. Il observa avec stupeur une forme indéfinissable apparaître devant lui. Il n’aurait pu le dire, mais elle semblait l’observer. Gardant son calme, il dit simplement.
- Hé bien, qu’avons-nous là ?
Possessions : Sa tenue de prisonnier, ses sous-vêtements. Le reste de ses effets personnels lui fut retiré par le personnel de la prison.
Permissions :
Autorisez-vous la pnjisation de votre personnage par vos partenaires ? Merci de spécifier sur le pnjisomètre votre tolérance.
* libre: j'accepte la pnjisation de mon personnage et fait confiance à mes comparses de jeu pour être fidèle à son esprit général . Si jamais quelque chose me choque dans sa pnjistion, je leur signalerais sans rancune par mp et de façon polie et aimable afin qu'ils rectifient. ( la solution la plus simple et la plus conviviale, mais si vous êtes particulièrement possessif avec votre personnage et que vous ne supportez pas qu'il parle et agisse sous la plume d'un autre, il suffit de le préciser)
Autorisez-vous les autres joueurs à influer sur le jeu de votre personnage via la zone RP Blue Hospel, c'est à dire à vous atteindre par le monde des rêves ?Oui
Disponibilités in RP (cadence de jeu):: Au moins une fois par semaine, peut être plus et parfois moins en fonction de l'emploi du temps.
Crédits avatar : J'ai trouvé l'image il y a un bout de temps sur Deviant art, aussi je n'ai pas le nom de l'auteur :/