Ton article sur Nowhere Man m’a beaucoup intéressée et a remué bien des souvenirs..
Je ne vais pas vraiment commencer un débat, n’ayant pas regardé l’Homme de Nulle Part. Mais j’ai beaucoup aimé autrefois ce genre télévisuel, écho des feuilletons dans les journaux ou les radios d’antan ( la suite au prochain numéro..) et je viens de m’y remettre par le biais des coffrets DVD. avec Doctor Who, que je ne connaissais pas non plus. Donc ce sont plutôt des échos personnels à ton texte qu'une discussion en bonne et due forme.
Les thèmes qui t’ont fait apprécier Nowhere Man et que tu analyses avec beaucoup de clarté "La paranoïa, la théorie du complot, le "big brother", la mémoire ou encore la liberté." sont justement ceux qui m’ont fait apprécier ces séries d’autrefois : Le Fugitif et Le Prisonnier,que tu cites comme de la même veine que Nowhere Man.
Ces titres m’ont alors rappelé de très bons moments, surtout Le Prisonnier.
J’ai regardé en leurs temps ces séries célèbres et leurs rediffusions. J’en ai gardé des images très précises, surtout du Prisonnier, et je repense parfois à l’effet si simple et si efficace du Rôdeur, ce gros ballon courant sur la plage et avalant les évadés du mythique Village. Et puis toutes ces phrases-fétiches...."Je ne suis pas un numéro ! Je suis un homme Libre !"
Cela m’incite donc fort à inscrire l’Homme de Nulle Part après Doctor Who dans ma reconquête des Séries télévisées !
Tu écris :
"certains épisodes développent une morale vraiment intéressante et recherchée. "
Pourrais-tu préciser davantage l'orientation de cette morale ?
Dans le Prisonnier, par exemple, la morale était centrée sur la seule nécessité de la liberté pour qu’un homme puisse se dire réellement conscient, responsable, inventif, unique et existant dans le vrai des choses. Pour le reste, c’était la morale consensuelle autour d’une certaine sympathie pour l’individu qui a besoin d’aide, pour le courage de celui qui résiste à une autorité absurde et décervelante, utilisant la peur pour étouffer ceux qui seraient tentés de dire Non.
Tu écris également :"Le plus marquant est l'évolution du personnage, qui, déboussolé, traverse l'Amérique en quête de réponse. Il est dans un danger permanent, et chaque personne qu'il rencontre est un ennemi potentiel,..."
Cela me rappelle Les Envahisseurs dont la séquence répétitive d’introduction était devenue l’occasion d’un rite parodique dans la famille. Nous scandions pendant que la séquence se déroulait.(Ah, les phares de la voiture, la nuit, la brume, le visage brusquement ébloui du conducteur qui lève le bras pour se protéger de la lumière venue d’ailleurs..).et la voix off :Les envahisseurs : ces êtres étranges venus d'une autre planète. Leur destination : la Terre. Leur but : en faire leur univers. David Vincent les a vus. Pour lui, cela a commencé par une nuit sombre, le long d'une route de campagne, tandis qu'il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva...... Chacun y allait de son bruitage en agitant le petit doigt pour montrer que nous n’étions de ces affreux faux humains. Mais après cette mise en condition, on se taisait...Je me demande si cela peut encore se regarder.... mais Doctor Who est ancien aussi et ce sont des jeunes qui me l'ont recommandé.
Série, quand tu nous tiens !...
Pour conclure