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Nelson Pickett

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Nelson Pickett Empty Nelson Pickett

Message  Invité Mar 16 Oct - 23:28

    Prénom : Nelson
    Nom : Pickett
    Âge : 33 ans

    Epoque et lieu de naissance : Fin du XIXe siècle (Angleterre victorienne), naissance le 18 avril 1856

    Physique, Caractère : A quoi ressemble physiquement votre personnage ? La description doit être conforme à l'avatar qui sera exclusivement une photo noir et blanc.

    Nelson Pickett n'attire pas forcément le regard. Malgré sa grande taille (1m75) pour son époque, il reste plutôt discret. C'est volontaire de sa part, il n'aime pas se mettre en avant, car cela lui a souvent causé des ennuis par le passé. Pourtant, il aime partager une conversation avec autrui. En effet, Nelson veut tout savoir sur tout. Plutôt attiré par les sciences, il peut aussi être passionné par n'importe quel autre sujet : cuisine, littérature, musique, criminologie, etc. Son cerveau et son laboratoire sont donc remplis de toutes ces choses qu'il a pu collecter au cours de sa vie.

    Nelson a un physique plutôt agréable mais il ne cherche pas à séduire. Son regard est sombre et fuyant, ses cheveux souvent ébouriffés et ses vêtements froissés et mis de travers. Tout cela lui donnerait presque un côté savant fou qu'il ne renierait pas. Il aime cultiver son côté excentrique qui lui permet d'éloigner les importuns et les curieux. Néanmoins, c'est quelqu'un de bon, loyal et honnête. Mais il peut franchir les limites de la bienséances et de la loi, s'il estime qu'il ne porte aucune réel préjudice ou si le préjudice causé est bien moindre par rapport au résultat escompté. Par exemple, il n'hésitera pas à voler un cadavre à la morgue, s'il cherche à réaliser une expérience très importante pour lui. Il peut aussi être très naïf et facilement manipulable. Mais depuis peu, sa méfiance est bien plus importante, voire exacerbée...

    Ordre choisi : Explorateur, dans un premier temps.

    Métier exercé dans l'époque d'origine : Chercheur en chimie et physique.

    Métier ou fonction après son premier voyage : Chercheur en sciences diverses (physique, chimie, mécanique, archéologie, médecine, etc.), inventeur.

    Histoire :
    Entre trois et dix pages maximum.

    Chapitre 1 : Les jeunes années

    Il avait beau avoir des souvenirs de sa plus petite enfance, Nelson ne put jamais se remémorer ses parents. Qui étaient-ils, d'où venaient-ils, comment étaient-ils morts... La seule réponse qu'il obtenait de la vieille tante qui l'avait éduqué depuis leur disparition était la suivante : son père était tombé à la guerre et sa mère s'était laissée mourir de chagrin. Nelson n'y avait jamais vraiment cru mais il n'avait pas eu d'autre choix que d'accepter cet état de fait. Il était orphelin depuis l'âge de quatre ans. Mary Pickett, la tante éloignée qui avait obtenu la garde de l'enfant, en l'absence d'autres membres de la famille, n'était pas quelqu'un de désagréable. Elle s'était toujours occupé de Nelson avec attention et rigueur. Mais elle manquait de tendresse et de douceur, ce que seule une mère peut apporter.

    Ils logeaient dans un appartement modeste mais coquet dans un quartier populaire du vieux Londres. Le garçon apprit rapidement à jouer tout seul car il n'avait jamais l'autorisation de sortir dans la rue. Mary ne voulait pas qu'il y côtoie les « petits voyous » qui traînaient jusqu'à la nuit tombée. Ainsi, Nelson dut s'inventer des histoires, des aventures qu'il vivait dans les seuls paysages que la fenêtre de sa chambre lui offrait. Quand il fut capable de déchiffrer les phrases qui tombaient sous ses yeux, il se mit alors à lire tout ce qu'il trouvait. Fort heureusement, sa tante possédait une collection assez conséquente de livres de tous genre, héritage d'un mari cultivé mais parti beaucoup trop tôt lui aussi. Le petit garçon pouvait passer des heures entières à dévorer des ouvrages parfois bien trop complexes pour lui, mais qui lui permirent au fil du temps d'acquérir une culture générale bien au-dessus de la moyenne.

    À court terme, les effets de cette boulimie littéraire furent désastreux pour Nelson. Les autres élèves de l'école qu'il fréquentait comprirent très vite qu'ils avaient affaire à un gosse pas comme les autres. Et depuis la nuit des temps, les enfants ont cette stupide habitude de rejeter ceux qui ne sont pas comme eux. Nelson devint ainsi la tête de turc de l'établissement entier. Ces années furent peut-être les plus difficiles pour lui, mais il garda la tête haute et encaissa les coups sans pleurer. De plus, il ne s'arrêta pas de lire et d'apprendre... bien au contraire. Il continuait d'absorber une grande quantité d'écrits : des romans, des nouvelles, des traités scientifiques… Il put alors accéder à un collège de haute réputation.

    Dans cet environnement plus studieux, plus instruit et plus mature, Nelson s'attendait à être un peu plus tranquille. En effet, la plupart des collégiens étaient de bonne famille et ne voulaient pas décevoir leurs parents à propos de leurs études. Mais quand un petit prolétaire je-sais-tout s'incruste dans un tel milieu, il ne doit pas s'attendre à une haie d'honneur. Nelson le comprit très vite et fit tout ce qu'il put pour ne pas se faire remarquer. Pourtant, ses résultats scolaires attisèrent les convoitises et les jalousies et un groupe de garçons se mit à nouveau à le persécuter. Parmi eux, il y avait un grand gaillard, loin d'être bête, nommé Harold Bowers. Celui-ci avait aussi d'excellentes notes et jouissait d'une bonne image auprès des professeurs. Pourtant, tous les élèves savaient très bien la vérité : Harold était un véritable filou, prêt à tout pour parvenir à ses fins. Il profitait de son physique imposant pour voler les devoirs des très bons élèves ou carrément leur demander de rendre une copie à son nom. Ce chantage permanent tournait plutôt bien. Nelson fut le seul à refuser et son nez cassé en est encore la preuve. Cette force de caractère cachée derrière une grande discrétion surprit Harold qui mit un point d'honneur à éliminer ce rival. Cette opposition fut exacerbée au fil des années, jusqu'à la dernière de lycée.

    Les élèves les plus brillants commençaient à postuler pour les plus prestigieuses universités. De son côté, Nelson espérait intégrer Oxford et son département 'Physique-Chimie' réputé dans tout le pays. Mais les places étaient chères et peu nombreuses. Et comme par hasard, Harold avait les mêmes ambitions. Les recruteurs de la prestigieuse université vinrent rencontrer les postulants, qui avaient pour tâche de réaliser chacun un mémoire sur la physique atomique et ses débouchés, qui en était alors à ses balbutiements. Pendant des semaines, Nelson passa ses nuits à se documenter, à cogiter sur le sujet et à rédiger un exposé qu'il espérait révolutionnaire. De son côté, Harold ne semblait pas faire autant d'efforts. On le voyait traîner dans les pubs ou bien fréquenter les jeunes femmes de moins en moins prudes de l'école pour filles.

    Lorsque le jour fatidique arriva, les deux garçons se croisèrent dans les couloirs du lycée, environ deux heures avant l'entretien. Harold, qui faisait encore une tête de plus que son camarade, n'eut pas beaucoup de mal à s'emparer du manuscrit de Nelson, que celui-ci avait en main et relisait avec concentration. Le jeune garçon tenta bien de l'en empêcher mais un violent coup de poing dans l'estomac calma ses ardeurs. Plus tard, dans l'amphithéâtre du lycée, tous les élèves qui étaient candidats pour intégrer l'université étaient assis au premier rang et s'observaient exposer leur travail devant les membres du jury. Ils passaient par ordre alphabétique et Harold fut l'un des tous premiers à se présenter. Il arborait un sourire confiant et lança un petit clin d’œil condescendant en direction de Nelson, qui bouillait sur place. Pourtant, après quelques minutes, l'atmosphère changea rapidement. Harold ne put que constater l'hilarité chez les membres du jury. D'ailleurs, l'un d'eux interrompit le jeune homme, lui expliquant qu'ils avaient suffisamment perdu leur temps. Harold tourna la tête et vit alors que Nelson riait lui aussi et qu'il avait entre les mains un autre manuscrit. Le vrai, certainement. Le garçon avait anticipé le racket d'Harold et en avait profité pour l'éliminer de le course.

    La suite était cousue de fil blanc. Nelson partit à étudier à Oxford pendant de nombreuses années, alors que son rival avait néanmoins réussi à intégrer une bonne université, mais d'importance secondaire. Ainsi, leurs routes ne se croisèrent plus pendant très longtemps. Le jeune Pickett réussit de brillantes études et fit notamment la connaissance d'un des plus éminents physiciens britanniques. Le vieux professeur prit Nelson sous son aile et lui enseigna tout ce qu'il put lui enseigner. Cette époque coïncida avec le décès de sa tante Mary. La collaboration qu'il entretenait avec ce professeur lui fut très bénéfique. En fin de compte, le jeune garçon termina major de sa promotion et obtint un travail en or. Il fut employé par un prestigieux laboratoire pharmaceutique. Ce job n'avait qu'un but alimentaire : en parallèle, Nelson avait emmenagé dans un petit appartement du centre-ville londonien et avait installé un laboratoire dans la cave de celui-ci. Il y menait ses recherches en physique, surtout, mais aussi dans une multitude d'autres domaines scientifiques. Sa curiosité ne l'avait pas quitté, bien au contraire. Il mena ainsi une vie de solitaire heureux.

    Jusqu'au jour où...

    Chapitre 2 : La maturation

    Spoiler:

    (extraits du journal personnel de Nelson Pickett)

    Lundi 30 septembre 1889
    Mes recherches avancent bien. Mon travail me laisse suffisamment de temps pour mener à bien mes expériences le soir et le dimanche. Mes premiers salaires m'ont permis de m'équiper avec du matériel haut de gamme. Mes travaux sur l'atome doivent absolument rester secrets car je sais pertinemment qu'un bon nombre d'autres physiciens sont sur le coup. J'ai confiance en mes capacités et je ne peux que réussir à déterminer la constitution des éléments qui gravitent autour de l'atome.

    Jeudi 10 octobre
    Je pense avoir trouvé un angle intéressant pour obtenir une bonne piste dans mes recherches. Je vais avoir besoin d'un de ces nouveaux microscopes électriques qui coûtent une fortune. Je n'ai pas le choix, cet investissement me rapportera cent fois plus ! Mes conditions de travail au laboratoire sont toujours satisfaisantes même si les autres chercheurs ne semblent pas m'apprécier. J'en entendu dire que je serais un sauvage. Leur ignorance m'amuse et m'exaspère à la fois. En revanche, je m'entends bien avec la nouvelle. Elle s'appelle Diane Jones et, malgré sa jeunesse, elle ne manque pas d'esprit.

    Vendredi 18 octobre
    J'ai obtenu des images sensationnelles ! Mes résultats ne font preuve d'aucun doute : un courant électrique circule dans ces éléments. Je suis aussi excité qu'un enfant la veille de Noël ! J'ai fait part de mes recherches à Diane. Elle partage mon enthousiasme. Nous avons beaucoup d'affinités. C'est agréable de travailler avec quelqu'un qui partage votre vision du monde. Pour ne rien gâcher, elle a un sourire ravissant et un rire aussi pur que l'onde vibratoire du cristal.

    Lundi 21 octobre
    Ce week-end n'a pas été avare en satisfactions dans mes recherches. Les éléments observés sont remarquables et possèdent un mouvement particulier. Je suis certain de les décrypter avant la fin de l'année. Ce soir, Diane m'a invité à boire le thé chez elle. Je me moque de savoir si c'est inconvenant, j'ai accepté. C'est une jeune femme vraiment charmante. Je me demande jusqu'à quel point je l'apprécie.

    Samedi 26 octobre
    Nous sommes peut-être allés trop vite. Peu importe ! Ce que je ressens pour elle, je n'arrive pas à y mettre un nom. De plus, c'est certainement réciproque. Cette fois-ci, c'est moi qui l'ai invitée à venir prendre le thé. Je lui ai fait visiter mon laboratoire, elle a semblé drôlement impressionnée. Je ne sais pas si elle s'est rendue compte du privilège que je lui faisais. Encore personne n'avait descendu ces marches qui aboutissent à ce que j'appelle affectueusement « mon antre ». Elle a été très curieuse, s'étonnant de mes recherches sur le cerveau humain (et notamment de la présence d'un vrai spécimen), s'extasiant devant ma collection d'ouvrages de médecins grecs de l'Antiquité ou d'humanistes français du XVIIe siècle, observant avec attention mes alambics qui distillaient une solution de nitrate qui pourraient soulager les maux de tête en procurant des hallucinations, cherchant à mieux comprendre ma théorie sur la circulation de l'électricité dans les atomes. Actuellement, elle dort à mes côtés, à même le sol, sur le tapis où nous avons étalé toutes les couvertures que j'ai pu trouver. Je sens que le soleil ne va pas tarder à faire son apparition. La nuit a été courte mais intense. Je vais essayer de me reposer un peu, dans les bras de Diane.

    Dimanche 27 octobre
    Ce matin, je me suis réveillé seul, un peu perdu mais je ressentais toujours un sentiment d'extase. Elle est donc partie mais elle m'a laissé un adorable message. Elle avait des obligations mais elle espère me revoir très vite. Je vis un rêve éveillé... Seule ombre au tableau, je ne parviens pas à remettre la main sur mon carnet. Mais il faut avouer que mon laboratoire est sens dessus-dessous.

    Lundi 28 octobre
    Je n'ai pas dormi de la nuit. J'ai beau avoir retourné mon laboratoire dans tous les sens, il m'a été impossible de retrouver mon carnet. Toutes mes dernières découvertes et réflexions y étaient consignées, c'est un désastre. J'ai bien tenté de chercher aussi dans ma mémoire, mais celle-ci me fait défaut, les dernières équations étaient trop complexes. Au travail, Diane était absente. Je n'ai pas eu de nouvelles.

    Mardi 29 octobre
    Ce ne pouvait être une coïncidence et je me suis renseigné auprès du responsable du personnel. Je suis tombé de haut : elle m'a donné un faux nom. C'est Diane Bowers. Je crois que j'ai eu la sensation de perdre connaissance pendant quelques secondes. Si c'est bien ce que je crois, je suis en train de vivre un enfer. Je prie pour que ce ne soit qu'un cauchemar. Mon dieu, faites que je me réveille... Je vous en supplie...

    Samedi 4 novembre
    Je ne pouvais plus tenir. Je DEVAIS savoir. J'ai me suis procuré l'adresse de ce vaurien d'Harold. C'est lui-même qui a ouvert la porte, lorsque j'ai sonné la cloche. J'aurais voulu ne plus jamais voir ce visage de faux-jeton, de fouine, de salopard... J'ai tout de suite eu la confirmation de ma théorie, dès que j'ai vu son regard. Il me toisait avec condescendance, derrière un étonnement feint. Il a fait semblant de ne rien comprendre à ce que je balbutiais. Il est vrai que la colère m'a fait perdre toute lucidité. Il a écourté le dialogue et au moment où il me claquait la porte au nez, je l'ai vue. Elle m'a regardé une fraction de seconde avant de baisser les yeux. Je me suis assis devant la porte et j'ai pleuré pendant au moins vingt minutes. Je suis perdu.

    Mercredi 13 novembre
    Je n'y arrive pas. C'est impossible ! Je m'applique à refaire tout comme avant mais je n'y arrive pas ! Je suis bloqué inexplicablement par une variable que je n'arrive pas à intégrer. Je ne sais plus ce que je ressens. Panique, désespoir, rage ? J'ai réussi à distiller une poudre que je me suis procurée dans un lieu que je n'aurais jamais pensé fréquenter. On m'a promis qu'elle m'apporterait euphorie et lucidité. Évidemment, c'est faux. Ça m'a rendu malade, mais je vais retenter en modifiant les dosages. Et demain, je n'irai pas travailler. J'ai besoin de plus de temps.

    Lundi 25 novembre
    Il m'a fallu démissionner. On ne m'a pas laissé le choix, soit-disant que je serais trop souvent absent et que j'avais perdu toute efficacité. J'ai même parfois eu l'impression que les autres avaient peur de moi. Je dois avouer que je n'ai plus la tête à leurs conneries de sous-médecine. Je n'ai plus la foi pour concevoir des placebos pour les vieilles ladies hypocondriaques. Je suis tombé sur un miroir, j'ai vraiment une sale tête. J'ai le teint blanchâtre et des cernes de trois pouces qui tombent sur mes joues. Je ne sais pas si je m'en relèverais. Je dois me remettre au travail.

    Jeudi 5 décembre
    C'est terminé. J'ai au moins un poids qui s'envole : je n'ai plus besoin de me donner de la peine. Mes travaux, oui MES travaux, ont été publiés aujourd'hui dans le « Scientist Observer ». Signés par Harold Bowers. Évidemment, comme je l'espérais il n'y a pas si longtemps (mon dieu...), la communauté est en ébullition car c'est une découverte majeure. Et c'est cet imposteur qui récolte les lauriers. J'ai envie de crever ou d'aller l'étrangler de mes propres mains. La seule chose qui m'amuse, c'est le temps qui lui a fallu pour parvenir à déchiffrer mes notes. Faible consolation...

    Dimanche 8 décembre
    Cela faisait presque dix jours que je n'avais pas vraiment mis le nez dehors. La ville était silencieuse, recouverte d'un épais manteau blanc. Londres est à la fois envoûtante et mélancolique lorsqu'elle se pare de neige. Pourtant, nous sommes toujours en automne. Plus tard, j'ai croisé un groupe constitué d'étranges individus. L'un deux était accoutré comme dans les livres d'histoires sur la Rome Antique que je dévorais chez tante Mary. Un autre était quasiment nu et ne semblait pas souffrir du froid. Mais ce qui m'a le plus interpellé chez eux, c'était comme une insouciance impalpable, comme s'ils se foutaient éperdument de quoi demain sera fait. Je les envie, même si c'est de quoi hier est fait, qui me cause du soucis...


    Chapitre 3 : Rupture

    Avec quelques semaines d'avance, l'hiver prenait place au cœur de la capitale anglaise. Les rues sombres typiques de la période victorienne, les mêmes rues où un certain Jack avait fait tant de bruit, prenait une teinte plus claire, plus gaie. Pourtant, après la neige, vient la boue. Et le sombre quotidien des petites gens perdure. Pour Nelson, rien ne s'arrangeait. La propriétaire de l'immeuble dut lui demander de rendre son appartement pour cause de loyers impayés. Néanmoins, elle accepta de lui laisser l'usufruit de son laboratoire pour une somme modique. Officiellement, elle se moquait de ce local peu utile dont on n'accédait que par une trappe au fond de la cour privée de l'immeuble. En réalité, elle avait été terrifiée par ce qu'elle y avait vu et avait préféré ne plus avoir à y mettre les pieds.

    Ainsi, l'ancien chercheur prometteur vivait dans cette grande pièce où il entreposait tout son matériel et menait encore de nombreuses expériences. Il y dormait aussi, sur un vieux divan qui trônait dans un coin. Nelson se sentait bien dans ces lieux. C'était son jardin secret.

    Il croisa encore de nombreuses fois les étranges étrangers. Il comprit rapidement que ces gens avaient pour habitude de se rendre dans le pub qui se situait dans sa rue : Le MacLaren's. C'était un établissement sordide où le Nelson du passé n'aurait jamais pensé mettre les pieds. Mais aujourd'hui, ces personnages étaient trop intrigants et les quelques bribes de conversation qu'il avait interceptées avaient attisé sa curiosité. Ainsi, un soir où la pluie faisait disparaître les derniers morceaux de neige qui survivaient sur la chaussée londonienne, Nelson poussa la lourde porte en bois du pub. Il faisait presque plus sombre à l'intérieur qu'à l'extérieur, mais ses yeux s'habituèrent vite à l'obscurité. Il put alors distinguer le comptoir derrière lequel se tenait un vieil écossais à la mine patibulaire. Celui-ci était en conversation avec un homme assez jeune, qui portait un costard élimé et délavé. Au fond de la pièce, un petit groupe de personnes semblait jouer aux cartes. Quand Nelson mit le pied dans le pub, les conversations stoppèrent et ceux du fond se retournèrent pour le regarder. Puis au bout de quelques secondes pesantes, tout ce petit monde reprit son activité, comme si de rien n'était, comme si le nouveau venu était accepté. Celui-ci s'approcha du comptoir et grimpa sur un tabouret, devant le regard interrogateur de l'écossais.

    Un scotch, please. Double.

    L'homme à ses côtés, avait quelque chose d'étrange dans le regard. Ses habits abîmés étaient presque anachroniques. Nelson n'était pas tellement à l'aise.

    Possessions : Des vêtements, bien entendu, la clé de son laboratoire et quelques pièces de monnaie.

    Permissions : Autorisez-vous la pnjisation de votre personnage par vos partenaires ? Merci de spécifier sur le pnjisomètre votre tolérance. Libre.

    Autorisez-vous les autres joueurs à influer sur le jeu de votre personnage via la zone RP Blue Hospel, c'est à dire à vous atteindre par le monde des rêves ? Oui !

    Disponibilités in RP (cadence de jeu): Grosso modo 3 fois par mois

    Espace personnel : ?

    Décharge responsabilité :

    Joueurs majeurs: "Moi, joueur du compte personnage Nelson Pickett, déclare avoir pris connaissance que ce forum comporte une sous section interdite et cachée aux - 18 ans. Je prendrai soin de protéger la sensibilité des plus jeunes en usant des espaces consacrés si mes récits contiennent des propos violents, choquants ou à caractères érotiques. Toute infraction délibérée sera sanctionnée par la suppression de mon compte. Je prends connaissance de ces conditions en m'inscrivant et les accepte. L'administration du forum ne saurait en être tenue pour responsable."

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Message  Le Dévoreur de temps Mer 17 Oct - 19:25

L'homme venait de faire irruption dans la salle à moitié pleine du Mac Laren. Il était habillé avec la classe de l'époque mais son costume respirait les odeurs de sommeil de l'homme qui dort tout habillé et était passablement froissé. C'était bien celui qu'on lui avait signalé. Un individu étrange qui regardait souvent les Voyageurs avec une curiosité bien différente de celle des autres badauds, ce qui n'avait pas manqué d'attirer l'attention des plus observateurs d'entre eux. D'ailleurs, un égyptien qui avait été l'un des nombreux scribes d'Amon Rhâ secoua sa barbichette, qui n'était pas sans rappeler à Stanzas celle de Zorvan, pour signifier au Grand Voyageur que c'était bien l'âme en perdition. Ce brave Athopé avait peu changé depuis qu'il l'avait fait quitter Thèbes où il était menacé de mort pour avoir vu la femme d'un notable se baigner nue dans une anse du Grand Nil avec un garde. Il avait juste acquis un pantalon dans lequel il marchait encore bizarrement et un blouson de motard orné d'un patch " Sons of Hell" qui détonnait fameusement avec sa coiffure et ses larges bracelets de cuivre.

Mais Athopé avait le nez pour sentir les potentiels candidats au suicide ou au voyage, ce qui était souvent la même chose d'ailleurs. C'est aussi ce don qui l'avait poussé à aller au devant du couple enlacé dans les eaux infestées de crocodiles. Il voulait les dissuader de se laisser dévorer mais ils ne voulaient rien entendre, s'étant juré de se livrer au grand fleuve sacré puisque leur amour était impossible. Horrible mort s'il en est. Pourtant ils n'eurent pas le temps de se faire dévorer que, surgissant de derrière un rideau de papyrus, une cohorte armée menée par un homme bedonnant aux yeux porcins, s'emparait d'eux et sur un signe de leur maître, leur ouvrait le ventre d'un coup de machette. A moitié dissimulé dans la bambouseraie, Athopé vit tout et entendit tout. Les viscères tomber de l'abdomen des malheureux et la promesse du mari outragé qu'ils seraient dévorés vivants par les poissons avant de finir dans le ventre d'un crocodile. On les attacha à quatre piquets, le corps à moitié immergé, sur les berges du fleuve et on s'apprêta à les abandonner là. Le bon scribe se demandait déjà comment il allait pouvoir leur porter secours et reculait pour se mettre à couvert quand son pied se posa sur un bambou mort qui craqua sinistrement. Bien sûr il n'eut qu'une idée, courir courir, sur le lit de bambous qui lui entaillait les pieds.

Au moment où les gardes allaient le rattraper, une grande silhouette sortit de derrière les ajoncs et le happa. Il se retrouva dans Londres en plein XXIième siècle où son sauveur s'arrangea pour le cacher le temps de mener certaines affaires avec un dénommé Edgar. Le jeune égyptien apprit plus tard qu'il n'était pas le seul à avoir été sauvé ainsi mais que son sauvetage n'était pas le fruit du hasard. Le Dévoreur venait pour aider les amoureux, mais il était arrivé trop tard et Athopé sut à quel point cet échec hantait le Grand Voyageur. Il avait même l'impression de le lui rappeler cruellement par sa présence, quand ils se croisaient, aussi s'employait-il à l'aider à "détecter" les âmes en détresse, un peu pour se racheter de n'avoir pas, lui aussi, pu aider le jeune couple. Il était devenue depuis lors un précieux indicateur pour le Dévoreur de Temps.

Athopé, petit brun à la peau cuivrée, s'assit non loin de l'homme au costume en désordre et les deux hommes offraient un tableau aussi désassorti que leur teint.

- Une Guiness s'il te plait, Ron !

- Espèce de sale indien, tu m'as bien regardé ? Ici on sert de la bière écossaise, tu sais pas lire ?

- C'est bon, Ronnie, sers-lui sa bière et qu'on n'en parle plus. Et pour moi ce sera comme le monsieur, un scotch ! Et laisse-nous la bouteille, s'il te plait !

Le grand écossais sourcilla quelques peu, puis voyant l'étrange lueur bleutée dans le regard de l'homme au cache poussière élimé, il obtempéra en grommelant. L'homme, comme tous les autre hurluberlus, était un habitué et faisait marcher le commerce, même si sa clientèle habituelle avait depuis son arrivée, fait la malle. A part les frères Mac Gregor, que le diable lui-même n'aurait pas réussi à déloger et qui jouaient aux cartes entre eux pour déterminer qui taperait sur les autres à la fin de la partie, tous les autres écossais du quartier hésitaient à franchir le seuil de l'établissement si bizarrement fréquenté à présent. La superstition avait la vie dure.

Le Dévoreur adressa un clin d'oeil à Athopé qui sourit de soulagement et se tourna vers le nouveau.

- Permettez que je me présente, monsieur ... Clovis Copernic alias C.C. pour les intimes. Mentit-il, utilisant l'une de ses nombreuses identités improbables. Et mon ami, à votre gauche, c'est Athopé. A qui avons-nous l'honneur ?

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Message  Invité Sam 20 Oct - 8:11

Alors qu'il posait son auguste derrière sur le haut tabouret du MacLaren's, Nelson ignorait qu'un ballet de signes et de regards avait lieu entre son voisin de comptoir et l'homme à la barbichette. D'ailleurs, celui-ci s'approcha pour venir s'installer à son tour sur un siège. La vision qui s'offrait au vieil écossais devait être particulièrement pittoresque mais celui-ci ne réagit qu'au moyen de son caractère bourru. En entendant cette bribe de dialogue enlevé, Nelson se pencha discrètement en avant pour apercevoir celui qu'on avait appelé « indien ». Effectivement, cet homme arborait un teint basané peu commun pour l'époque et le jeune savant retrouva sa position initiale au bout de deux longues secondes. Le barman, lui, ne partageait pas sa curiosité. Il semblait animé d'une rage intérieure et contenue. Il servit ainsi l'indien en grommelant. Étrangement, il avait rapidement obtempéré lorsque l'individu qui se trouvait au centre du trio avait pris la parole. Nelson s'intéressa alors plus à lui. Il dut reconnaître qu'il dégageait de cet homme, pourtant habillé comme un vagabond, une certaine aura, un charisme presque palpable. Et pour ne rien gâcher, celui-ci avait réussi à récupérer directement la bouteille de scotch pour qu'ils puissent la partager. Nelson ne put s'empêcher de lâcher une remarque d'approbation tout en prenant l'initiative de remplir à ras bord les deux petits verres posés devant eux.

- Je suis bien d'accord. Supprimons les intermédiaires, c'est une perte de temps. C'est précieux le temps.

Évidemment, le jeune londonien ne pouvait pas percevoir la justesse de son commentaire. Il trinqua rapidement, sans demander l'avis de son voisin et vida cul-sec le verre, alors que l'autre se présentait poliment ainsi que son camarade. Alors qu'il commençait à se servir un deuxième verre, Nelson fut stoppé dans son élan.

- Copernic ? Comme le grand Nicolas Copernic ? Hm. Voila un homme de sciences qui a réussi a marqué l'histoire.

Et hop ! Il vida intégralement son deuxième verre. Son coude droit, apposé sur le comptoir, ripa légèrement, et Nelson perdit l'équilibre. Mais il se rattrapa facilement. Il leva la tête en direction de son interlocuteur qui fut sûrement rassuré de voir que le regard de l'anglais n'avait pas perdu de sa lucidité.

- Whoops. J'ai pas trop l'habitude, en fait. Je ne me suis même pas présenté. Nelson Pickett. Et... personne ne m'est intime, donc appelez moi comme bon vous semblera. Je suis de Londres. Un vrai de vrai.

Cette dernière remarque, clamée sur un ton ironique, était clairement destinée à l'écossais. Nelson se redressa, un peu gêné de l'impression qu'il avait donné aux étrangers. Il poussa son verre et tenta d'engager la conversation. Après tout, il n'était pas venu dans ce pub ténébreux pour se payer une cuite. Cela faisait plusieurs semaines qu'il avait repéré ces personnes singulières. Pas vraiment des individus en particulier... Non, il ne se souvenait d'aucun visage. Mais il n'avait aucun doute : les deux types assis à ses côtés en étaient. Et la bonne nouvelle, c'est qu'ils ne montraient aucun signe d'animosité et semblaient même ouverts à la conversation. Nelson décida d'assouvir sa curiosité, particulièrement en direction de celui à la peau sombre.

- Je n'ai pas bien compris votre nom. « Had to pay » ? Héhé. Cela a peut-être une signification particulière chez vous, en Inde ? Il paraît que c'est une province particulièrement charmante, bien que terrifiante, je dois l'avouer.

Le jeune homme se souvint des récits d'explorateurs qu'il dévorait chez sa tante Mary, le soir, en cachette sous sa couette. Puis, il toussa un peu dans sa main, comme pour cacher sa nervosité ou sa gêne, puis enchaîna.

- Excusez-moi d'être direct, mais... Que faites-vous à Londres ?

Le regard de Nelson suggérait bien que la question s'adressait autant à l'indien égyptien qu'à Copernic.

- Enfin, je veux dire... Ça se voit que vous n'êtes pas d'ici. Vous êtes qui ?

Le savant tenta de cacher la suspicion qui aurait pu apparaître dans son regard. Le but du jeu n'était pas d'effrayer ou de braquer ces gens qui avaient eu la gentillesse de lui adresser la parole. Il est vrai que Nelson n'avait pas une apparence très attirante. Il était décoiffé, sa chemise sortait de son pantalon (sacrilège !) et une barbe de trois jours jalonnait son visage. Mais sa curiosité toute scientifique avait toujours eu raison de son savoir-vivre, et l'occasion était trop tentante.
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Message  Le Dévoreur de temps Mer 24 Oct - 22:01

Le Dévoreur de Temps ne pouvait qu'approuver la maxime au sujet du temps et l'avis sur le grand Copernic qui avait eu des idées si avancées pour son époque. Il hocha donc silencieusement la tête en se laissant servir par le jeune homme et sans pouvoir s'empêcher de penser qu'il avait une sacrée descente ou ... une grosse soif.

- Copernic, comme le fameux Nicolas, oui ! Bien que nous n'ayons aucun lien de parenté avéré. Enfin, il faut relativiser, l'héliocentrisme était déjà une théorie avancée à son époque et il n'a fait que reprendre les travaux en cours, les analyser, en tirer le concept après avoir synthétisé de façon remarquable les idées foisonnantes qui remettaient en question la vision de Ptolémée. C'était un brillant esprit qui avait le don de rendre les choses claires. Répondit le Grand Voyageur assez surpris de voir que l'homme semblait mal encaisser le cul-sec.

Il eut un geste pour prévenir une chute éventuelle du malheureux. Les tabourets de bar étaient assez hauts. Pourtant, il se ravisa juste à temps. " Un peu plus et je l'expédiais à Heilsberg ! " Leurs regards se croisèrent à défaut de leurs mains et ce qu'y lut le Dévoreur était une soif à étancher, un orgueil blessé, un coeur peut-être, des illusions perdues, la trace d'une si grande fatigue. De celles qui délavent les plus beaux regards et les rendent plus poignants encore. Cet homme avait du être brillant. Cela valait bien une cigarette pour faire passer le rappel de sa propre déchéance et le Dévoreur en extirpa une de son paquet sous l'oeil toujours surpris d'Athopée qui se demandait encore, pour y avoir goûté, ce que son "patron" trouvait à ces petits tubes blancs consumés trop vite. Le barman, quant à lui, avait tiqué la première fois, mais après tout le client était roi et cela ne puait pas plus que la pipe de l'agent Smithey qui passait faire sa ronde tous les soirs à vingt et une heures tapantes. Copernic pouvait bien fumer son acte de naissance, si ça lui faisait plaisir... Du moment qu'il payait ses consommations et celles de ses amis. Et il payait toujours. A se demander où il trouvait l'argent et quel travail un clochard si spécial pouvait bien faire. Un sale boulot sûrement. Et l'indien qui l'accompagnait, pas mieux. Ses airs mielleux ça ne prenait pas.

- Nelson Piquet ? C'est incroyable. J'ai croisé un homme qui conduisait des voitures de rallye et qui ... porte le même nom que vous. D'ailleurs son fils porte aussi le même nom. Curieux destin que celui de cet homme.

Le Dévoreur faillit lui demander s'ils avaient un lien de parenté mais se rendit compte de l'inanité de la question juste à temps. C'est qu'à force de remonter et descendre le fil du temps, on ne savait plus dans quel sens allaient les choses.

- Je vous appellerai simplement Nelson, si cela ne vous dérange pas. Prenez garde au scotch Mac Laren! Il est terriblement traître pour les novices. Je me trompe mais vous n'êtes pas vraiment un habitué. Si nous sommes en effet tous plus ou moins étrangers, je vous retourne la question: vous n'êtes pas du genre à passer vos soirées dans les pubs, non ? Qu'est ce qui vous amène ici Nelson ?

Athopée rougit légèrement en entendant qu'on parlait de lui et ne se formalisa pas de la déformation de son patronyme. Il salua Nelson et répondit timidement.

- A-tho-pée. Je crois qu'on le prononce a-to-pay dans votre langue. Et je ne suis pas indien comme cet aimable hôte le laisse entendre, mais égyptien. Je ne connais pas bien l'Inde mais je suis né au bord d'un très grand fleuve comme le Gange, le Nil Divin. Je suis honoré de vous parler Monsieur Picket.

Le Dévoreur de Temps ne put s'empêcher de sourire à la gentillesse dont faisait toujours preuve le jeune scribe envers les âmes égarées et le laissa finir avant de répondre.

- Je suis un voyageur qui vient de loin et Athopée m'accompagne parfois. Nous sommes plusieurs à voyager plus ou moins ensemble et parfois seuls. Et vous, que faites-vous dans la vie, Nelson ? Questionna le Grand voyageur en resservant un verre de scotch à son invité.
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Message  Invité Mer 7 Nov - 10:02

Nelson écouta Copernic expliquer que son homonyme n'avait finalement rien inventé. Le jeune savant ne put qu'opiner du chef.

- Évidemment. Mais je crois que, dans les domaines des sciences ou même des arts, rien n'est jamais vraiment inventé. On part toujours d'influences conscientes ou pas, pour les transformer, les mettre à sa sauce, en y ajoutant parfois un petit grain de sel qui fait toute la différence.

Il eut un regard presque mélancolique, dans le vide, ou plutôt dans le fond de son verre vide. Il ne parlait presque que pour lui-même.

- Et moi... Je suis destiné à quoi... ?

Nelson haussa les épaules et remarqua que son voisin avait sorti une cigarette. Cet homme avait vraiment des attitudes étranges plus qu'étrangères. Il semblait comme appartenir à un autre monde.

- Un autre Nelson Pickett ? C'est amusant.

Il eut du mal à cacher son manque d'intérêt. De plus, il ignorait ce qu'étaient des voitures de rallye. Tout ce qu'il remarquait était que Copernic tournait autour du pot et ne répondait pas à ses questions. Celui-ci travaillait-il volontairement son aspect mystérieux ? Nelson aimait habituellement les énigmes mais il n'appréciait pas trop qu'on le fasse tourner en bourrique. L'alcool ingéré ne l'aidait pas vraiment à patienter, d'autant plus que Clovis lui retournait ses questions. Heureusement, pour l'instant, la curiosité du savant avait encore l'avantage sur son impatience. Il s'appliqua ainsi de répondre avec amabilité.

- Well... La vérité, c'est que je suis quelqu'un de très occupé en général. Jusqu'à récemment, je menais des recherches très poussées. Malheureusement, je suis quelqu'un de faible. Le résultat de mes recherches m'a été volé par une personne, heu... fort malhonnête. Du coup, j'ai tout perdu. Je suis perdu. Et je me retrouve ici à tout raconter à des inconnus alors que j'aurais voulu tout oublier.

À bien y penser, Nelson avait parfaitement résumé sa situation désespérante. Il ne savait pas définir ce qu'il ressentait vraiment. Avait-il toujours le goût de vivre ? Probablement. Mais, comme il l'avait dit, il se sentait perdu. Il n'avait plus aucune direction à donner à son existence. Et pour un homme aussi avide de connaissances, ce manque de motivations était un réel vertige. Le sourire de l'Indien lui redonna le sourire. Celui-ci se présenta et précisa qu'il était égyptien.

- Aah le Nil... J'ai toujours rêvé d'entrer dans l'une de ces formidables pyramides en compagnie de Champollion pour y découvrir d'incroyables trésors.

Pendant un bref instant, Nelson retrouva son regard rêveur qui le définissait si bien d'habitude. Copernic l'interrompit dans sa rêverie. Décidément sa curiosité frôlait l'indécence. Mais qu'avait-il à perdre en lui répondant ?

- Si vous ne l'aviez pas encore compris, je suis un savant. La physique est mon domaine de prédilection mais je suis un vrai un touche-à-tout, en toute modestie. Et vous, quels voyages avez-vous fait dernièrement ? J'adore les histoires dépaysantes !

Nelson était vraiment intrigué par ces singuliers voyageurs. En effet, il ne leur avait pas avoué qu'il était ici car il se posait déjà des questions à leur sujet depuis quelques jours. Il attendit la réponse de son interlocuteur en remuant légèrement le verre qu'il venait de lui remplir à nouveau, mais sans y tremper ses lèvres, cette fois-ci.
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Message  Le Dévoreur de temps Dim 11 Nov - 19:18

L'homme semblait à présent plongé dans une sorte de tristesse palpable, une âme à qui on aurait ôté sa raison d'être, en perdition. Ses réflexions faites à mi voix, comme s'il se confiait plus à son verre d'alcool qu'il n'entretenait la conversation n'échappèrent pas au Dévoreur. Il avait tenté d'attiser sa curiosité en mentionnant des détails qui auraient du l'interpeler parce qu'inconnus de son époque mais la morosité de Nelson était telle qu'il ne paraissait guère intéressé par le sujet. Le Grand Voyageur comprit alors qu'il avait déjà un besoin de se confier à quelqu'un même s'il était prêt à entendre ce qu'il avait à lui dire et aussi que l'humour serait à garder pour plus tard. Athopé avait vu juste: le moral du savant était au plus bas. Bien sûr le Dévoreur avait quelques renseignements. Il avait consulté le dossier universitaire du jeune chercheur et épluché les coupures de presse de l'époque mais il voulait avoir la version des faits de sa bouche. Et puis, il devait bien se l'avouer, la curiosité scientifique chevillée à son esprit était aussi en campagne. Il considéra son interlocuteur avec acuité un long moment puis reprit la parole:

- Je crois que je vous dois des excuses. Copernic n'est pas mon véritable nom. Peu importe en vérité comment je m'appelais à l'origine. Ce que vous devez savoir, c'est que je suis connu de tous ces gens qui sont dans le fond de la salle, là bas... sous le nom de Dévoreur de temps. C'est ainsi que je me suis moi-même baptisé depuis que je voyage dans le temps et les mondes parallèles. Je suis un de vos confrères en quelque sorte. Mon domaine est ce qu'on appelle la physique quantique et relative. J'ai commencé mes travaux il y a fort longtemps déjà. Ma présence ici ce soir est une résultante d'une semi réussite ou d'un semi échec, voyez-vous. Je suis né en 1909 à Budapest et avant de vous rejoindre, j'étais en 2012 à Hong Kong, pour répondre à votre question.

Avouer tout de go ce qu'il était pouvait faire fuir Nelson, du moins n'importe quelle personne dotée d'un peu de bon sens, mais le Dévoreur voulait croire que l'homme de science avait l'esprit suffisamment ouvert pour entendre ce qu'il avait à lui révéler.

- Je sais que vous pouvez me prendre pour un fou mais ce n'est pas à vous que j'apprendrai que la matière est constituée d'atomes et vous avez peut-être touché du doigt que si elle ne peut se déplacer dans le temps et dans l'espace instantanément lorsqu'elle est un agglomérat, les atomes eux ont ce pouvoir indépendamment les uns des autres. Enfin, tout est histoire de vitesse en fait, vous le savez peut-être. Un atome seul, peut dans certaines conditions, être propulsé plus vite que la lumière... Enfin ce n'est plus un atome mais un ensemble de particules plus petites. Appelons-les des quarks pour simplifier. Beaucoup de choses sont possibles aux quarks qui ne le sont pas pour l'atome et encore moins pour nous en notre entier. Acheva-t-il en souriant.

Il joua avec son verre d'un air pensif et regarda les gouttes de scotch qu'il y avait au fond.

- C'est un peu comme l'eau d'une rivière. Elle coule, dévale bien plus vite dans son lit que si elle était sous forme de glaçons. Enfin, la métaphore n'est peut-être pas très appropriée si on considère la taille d'une molécule d'eau mais tout est dans la densité et la possibilité de fragmenter l'atome. Tout est dans la taille de ce qui compose un tout. La seule raison pour laquelle l'homme a mis du temps à s'apercevoir qu'il pouvait voyager dans le temps et l'espace, c'est parce qu'il se heurtait au facteur vitesse. La lenteur induit du temps et trop de lenteur fait que l'objet a dépéri avant d'arriver à destination. Mais ... je m'égare. Revenons à vous. Ce que vous me dites me choque profondément ! On vous a volé le fruit de vos recherches ? Hélas ... Là d'où je viens c'est pratique courante et même les services de sécurité les plus sophistiqués n'empêchent pas tout. Certains s'en font même une profession à temps complet...

Le Dévoreur tira une autre cigarette de son paquet et l'alluma. Il eut un sourire nostalgique en songeant à son ancien laboratoire à Holographic Journey. Que de ruses il avait du déployer pour mettre en échec les hackeurs et les curieux malintentionnés, comme il avait du se méfier de ses relations et garder pour soi l'avancée de ses travaux.

- J'avais un chat ... Commença-t-il. Cet animal était mon seul confident. Cela va vous paraître stupide. Je l'avais appelé Bozon... Je lui racontais comme à un ami mes travaux du jour ou mes échecs. Jusqu'au jour où j'ai remarqué qu'il faisait grésiller le poste de radio lorsqu'il passait à proximité. Une interférence curieuse. Je l'ai examiné sous toutes les coutures pensant qu'il s'était sans doute blessé et fiché un fragment métallique quelque part. Dites vous bien qu'en le radiographiant j'ai décelé un microphone très élaboré implanté à l'intérieur de son corps. J'aurai pu porter plainte contre le vétérinaire mais cela n'aurait fait qu'attirer encore plus l'attention sur mes travaux. J'ai donné mon chat à une charmante vieille dame et les espions n'ont eu droit qu'à des astuces sur la technique du poker car c'était une joueuse invétérée. Mais cette sacrée bestiole m'a manqué plus que je ne saurai dire.

Le Voyageur se gratta la barbe en réfléchissant au fait qu'en l'état actuel des connaissances il parlait sans doute chinois à Nelson. Il revint à tout ce que le malheureux lui avait confié. Il y avait moyen de redonner espoir à cet homme, de l'aider à retrouver ce qui donnait de la saveur à sa vie, moyen de redresser le cours des choses. C'était risqué mais possible. Mais pour cela il devait en savoir plus sur le voleur et sur l'impact qu'il avait eu dans le monde scientifique.

- Qui vous a dérobé le fruit de vos recherches ? N'avez-vous aucune preuve que vous en êtes le propriétaire ? Que diriez-vous si je vous proposais de rétablir la justice ?
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Message  Invité Ven 16 Nov - 18:19

Nelson Pickett avait beaucoup parlé. Peut-être ne s'était-il jamais autant confié à un inconnu. Il ignorait encore s'il aurait à regretter ses paroles. Bah... Qu'avait-il à perdre désormais ? Sa mésaventure – et le mot était faible – avec Diane l'avait rendu méfiant à tout jamais. Tout comme dans la fable d'Esope ou de cet étonnant français, Nelson jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. Et pourtant, voilà que cet individu pour le moins singulier cherchait à en savoir plus sur lui. Et comme un idiot, le jeune savant lui répondait. Saloperie de scotch... Même l'alcool était son ennemi.

Puis Copernic se lança à son tour dans un grand discours. Dans un premier temps, Nelson ne l'écouta qu'avec distance, lorsque tout à coup ses propos prirent une dimension inattendue... L'homme avait du également abuser de la boisson. Il racontait qu'il voyageait dans le temps, qu'il venait de l'an 2012, qu'il n'était pas encore né... Du charabia d'ivrogne... Néanmoins, le londonien écouta ce que l'autre avait à dire, plus pour se divertir qu'autre chose. En tant que scientifique sérieux, il ne pouvait donner aucun crédit à de telles fariboles. Et même les explications techniques n'avaient aucun sens. Le Dévoreur du temps (quel nom ridicule!) partait dans des conjectures absurdes et antinomiques. La patience de Nelson commençait à s'amenuiser sérieusement. Heureusement, il n'était pas homme à vite éclater de colère.

Et à nouveau, les dernières tribulations du jeune savant revinrent sur le tapis. Écoutant l'homme disserter sur la notion de trahison, Nelson oublia temporairement les propos sur les voyages temporels, qu'il n'avait pas réussi à digérer. Puis, quelques questions étonnantes vinrent conclure le long monologue de l'étranger.

- Votre chat... ne vous a pas trahi. Il était digne de votre confiance, lui. L'espionnage a toujours existé et j'avais pris mes dispositions. C'est juste que... j'ai été faible devant une femme. J'ai cru, j'ai vraiment cru en elle, en ses sentiments. Parce que je ne doutais pas de ceux que j'avais pour elle. Et c'est elle qui m'a dérobé mes travaux. Tout était consigné dans un petit carnet. Elle l'a donné à son frère, qui est mon rival depuis... au moins quinze ans. Il m'a tout volé ce fils de... Bref. Je ne peux rien faire. Je ne peux rien prouver. Et comme il est loin d'être un abruti, la seule preuve, mon carnet, a dû être brûlé depuis un bon moment...

Nelson soupira et leva les yeux au ciel. L'homme lui proposait de rétablir la justice. Qui n'avait jamais souhaité de réécrire son passé ? Tous ceux qui l'avaient espéré s'étaient heurté à l'impitoyable et unique réponse : on ne pouvait pas. On devait vivre avec ses erreurs et ses regrets. Et le jeune anglais n'appréciait que modérément que l'on se moque de lui. Et il le fit comprendre à son interlocuteur d'un ton soudain abrupt mais sans agressivité, presque hautain, comme s'il avait surpris un voleur en flagrant délit. Il doutait réellement des motivations de cet homme.

- Écoutez, je crois que vous m'avez fait assez perdre mon temps pour ce soir. C'est quoi votre but ? Me détrousser ? J'ai plus un penny en poche... Alors arrêtez vos balivernes, vous insultez mon intelligence. Votre baragouinage m'a bien amusé, cela dit. Mais quand même... des particules plus petites que l'atome... Comment les avez-vous nommées ? Les Couacs ? Vous y êtes allés un peu fort. Renseignez-vous un peu sur les limites de la physique avant d'essayer d'embobiner quelqu'un qui s'y connaît vraiment. Quand à votre allégorie sur la rivière de glaçons, où je ne sais quoi, tout ce qu'elle a réussi à me faire comprendre, c'est que j'ai soif.

Et Nelson remplit à nouveau son verre pour le vider instantanément. Puis tout à coup, le jeune homme descendit de son tabouret. Il tangua et tituba sur quelques pas avant de retrouver son équilibre. Sa lucidité semblait disparue, mais il restait une petite lueur dans ses yeux, comme s'il se trouvait au bord du précipice et qu'il se préparait à sauter avec allégresse. Enfin, s'appuyant contre le comptoir, il pointa du doigt l'étranger, mais les tremblements incontrôlés de sa main donnèrent l'impression que Nelson pointait l'ensemble du bar. Malgré sa voix hésitante, il n'en restait pas moins sûr de lui.

- Hey ! Le bouffeur de temps... ou j'sais plus quoi ! J'vais... te dire... un truc ! Va au bout... de ton... business ! Faisons comme si... j'avais marché... à ton baratin ! Vas-y ! Fais moi voir... tes voiture volantes... de l'an 2000 ! Fais moi... rencontrer Copernic ! Je suis prêt à croire... tout ce que je... verrai!

Restait-il une part du savant alcoolisé qui avait envie de gober une histoire aussi invraisemblable ? Il fallait croire que oui.
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Message  Le Dévoreur de temps Ven 16 Nov - 23:20

Il devait s'y attendre! Cela s'était déjà produit ! L'inconcevable se heurtait à la raison rationnelle et se voyait relégué au rang de fadaises. Nelson demeura pourtant correct et ne lui sauta pas à la gorge comme ce policier qu'il avait voulu aider en le faisant remonter le temps pour empêcher le massacre de sa famille par la maffia. Fort heureusement pour le savant, d'ailleurs, car le malheureux inspecteur s'était retrouvé propulsé en plein règlement de compte entre deux clans rivaux de Détroit et avait pris une balle perdue. Le Dévoreur avait réussi à lui sauver la vie in extremis en le transportant à demi mort dans le futur où des médecins avaient pu remplacer les organes trop endommagés par des implants synthétiques. L'homme en était resté profondément traumatisé et avait mal viré, devenant un de ses pires ennemis, un de ceux que les voyageurs bien informés nommaient les "Illuminés". Nelson, lui, se cantonna dans une colère contenue et outrée qui montrait bien qu'il était convaincu d'une duperie de la part du Grand Voyageur et pensait qu'on se moquait de lui.

Il le laissa s'épancher et laisser exprimer son dépit, son déplaisir et son incrédulité. Il s'attendait à des insultes, à plus de véhémence comme il en avait déjà fait les frais avec d'autres mais le jeune chercheur finit par noyer son dépit dans un supplément de scotch qu'il négocia sans réfléchir en descendant son verre d'une traite. Déjà bien imbibé, le Dévoreur lui-même se sentant un peu trop détendu, Nelson voulut se lever sans doute pour prendre congé en lançant une ultime phrase assassine à l'égard du curieux homme qui lui racontait des fables mais il avait sous estimé la puissance du titre Mac Laren et tituba lamentablement avant de pointer un doigt incertain vers l'assemblée. Le silence s'était fait dans le bar. Athopée lui-même était mutique, roulant des yeux ronds du Dévoreur à Nelson, se demandant sans doute comment le "patron" allait convaincre ce candidat. Mais le scotch du rugueux écossais fut un allié inattendu et si le savant rationaliste et pragmatique s'était fermé à l'invitation du Dévoreur, l'homme ivre d'amertume, de déception, désabusé et gris épousa la folie de son interlocuteur.

Mais le Dévoreur secoua la tête négativement et répondit en levant la main comme pour dissuader Nelson de l'approcher.

- Pas maintenant, pas ce soir ... Voyager dans le temps requiert plus de lucidité qu'aucune autre expérience. Il ne s'agit pas d'aller faire un tour à la Foire. C'est votre vie que vous jouerez. Un voyage dans les couloirs de l'Infini se prépare, nécessite un entraînement et un examen, une épreuve. Je veux votre entière adhésion et pas une lubie d'homme ivre. Vous pouvez relever le défi, certes, mais en pleine jouissance de vos moyens ... intellectuels.

Puis il fixa avec intensité le jeune homme éméché qui se dressait devant lui et glissa sur le comptoir une petite carte portant l'adresse de l'hôtel où il descendait lorsqu'il "visitait" le Londres de cette époque.

- Dormez une bonne nuit, dégrisez-vous et venez me trouver demain avant la tombée de la nuit à l'Amphitrion. Mettez de l'ordre dans vos affaires, rendez-visite à vos proches, rassemblez l'essentiel de vos documents de recherches qui ont été épargnés et n'emportez que ce que vous pouvez porter dans vos bras comme effets personnels. Il ajouta en le regardant droit dans les yeux. Aucune arme !

Enfin, il se leva, paya les consommations et se dirigea vers la porte, suivi de l'égyptien et d'une petite troupe hétéroclite dont chaque membre passa en souriant devant Nelson. Athopée fit un petit signe à l'anglais en lui disant aimablement.

- A bientôt, qui sait ?

La main sur la poignée de la porte, le Dévoreur se retourna, ses yeux pulsant une lumière bleue irréelle.

- Demain, je vous expliquerai tout. Vous comprendrez l'essentiel, j'en suis convaincu, car vous êtes un homme curieux, un aventurier. N'oubliez pas, l'Amphitrion, avant la tombée de la nuit.
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Message  Invité Jeu 22 Nov - 17:53

°°°°°°°°°°°°°°°° °°°°°°°° °°°°°° °°°° °° °

Un rayon de soleil vint se poser sur le visage de Nelson. Il râla et se retourna en grommelant. Mais il était trop tard. Son léger sommeil venait d'être interrompu et son cerveau se mit tout doucement en marche. Néanmoins, il resta quelques minutes les yeux fermés, sous sa couverture. Il sentait déjà un mal de crâne absolument terrible qui lui enserrait la tête comme un étau et sa bouche collait comme s'il avait ingéré de la guimauve salée. Peu habitué à cette sensation de gueule de bois, le jeune savant commença à se redresser, la tête entre les mains. Puis il ouvrit les yeux.

Il se trouvait dans son bon vieux laboratoire. Évidemment... Où pourrait-il se trouver hormis dans son antre ? Il tenta de rassembler ses souvenirs mais un verrou mental l'empêchait de se remémorer les derniers événements. Il haussa les épaules. Chaque chose en son temps. Le jeune homme se leva et put remarquer qu'il portait toujours ses vêtements de la veille... Bon sang, mais quel était ce mystère ? Alors qu'il se préparait un café, l'esprit toujours embrumé, Nelson se mit à bloquer sur un livre qui traînait négligemment sur son bureau. Il s'en approcha.

Materia Hieroglyphica de Sir John Gardner Wilkinson

L’Égypte... Pourquoi Nelson était-il attiré soudainement par ce pays ? Il ne comprenait pas et finit par reposer le bouquin alors que sa vieille horloge se mit à sonner. Déjà trois heures de l'après-midi ? Depuis quand Nelson se réveillait-il quasiment à l'heure du thé ? Il poussa son fauteuil pour y grimper et jeter un œil par la lucarne qui se trouvait être la seule source de lumière naturelle du laboratoire. Il eut la confirmation que le soleil était en phase descendante. Il ferait bientôt nuit. Encore un dimanche de gâché. Mais après tout, qu'est-ce que cela changeait ? Cela faisait des semaines que le londonien ne faisait plus rien de ses journées, de sa vie. Il décida que la seule chose à faire était de s'allumer un bon feu de cheminée et de se plonger dans un bouquin. Il ramassa la couverture et la posa sur ses épaules. Il frissonna et se versa une tasse de café.

Lorsqu'il porta le liquide brûlant à ses lèvres, Nelson fut prit d'un haut-le-cœur puissant. Il vomit sur le plancher dans un bruit de hoquet douloureux. Immédiatement, une désagréable odeur d'alcool lui remplit le nez et lui donna envie de vomir une seconde fois.

Depuis quand se saoulait-il ? Décidément, la liste des questions croissait exponentiellement. Après avoir nettoyé ses dégâts, il se jeta sur son vieux fauteuil en velours vert et posa ses pieds sur la petite table, proche des flammes de la cheminée qui lui chatouillaient délicieusement les orteils. Préalablement, il avait saisi l'un des livres de sa bibliothèque. Celui-ci était posé sur ses genoux. Nelson rejeta sa tête en arrière et ferma les yeux. Il sentit la torpeur l'envahir et il commença à lutter contre le sommeil. Sa tête dodelinait et il jeta pourtant un coup d'oeil rapide sur le livre qu'il avait choisi au hasard.

Paris au XXe siècle de Jules Verne

Son cœur s'était arrêté de battre, il l'aurait juré. Et tout à coup, ce fut comme un feu d'artifice d'images et d'émotions contradictoires. Les visages étrangers, les paroles insensées et son scepticisme : tout lui revint instantanément. Et surtout le principal : la proposition du Dévoreur du temps. Nelson s'en souvint et n'hésita pas une seconde. Aussi improbable que semblait être cette histoire, il devait en savoir plus. Mais il manquait de temps. Il éteignit tous ses appareils ainsi que la cheminée et, après avoir revêtu un manteau épais, sortit de son laboratoire. Il ignorait s'il y reviendrait dans une heure, un an ou jamais, mais il ne lança aucun regard en arrière alors qu'il débouchait dans la rue, toujours recouverte d'une fine couche de neige.

Quelques minutes plus tard, Nelson débarqua devant l’Amphitryon, complètement essoufflé. Il n'avait rien pris d'autre que les vêtements qu'il portait sur lui. Malgré les nombreux immeubles qui se trouvaient dans le quartier, le londonien comprit qu'il était l'heure pour le soleil d'ouvrir le bal de la nuit. En espérant qu'il ne serait pas trop tard, il pénétra dans l'hôtel d'un pas à la fois fébrile et décidé...
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Message  Le Dévoreur de temps Mer 28 Nov - 21:49

Installé dans le salon qui jouxtait le hall d'entrée de l'hôtel, le Dévoreur observait les allées et venues des clients en dégustant un cognac et lisant distraitement la presse londonnienne. Il avait réglé sa note et s'apprêtait à repartir dans les couloirs du temps. La fin de l'année approchant et soulevant les éternelles questions existentielles, l'affluence des nouveaux voyageurs s'était accélérée. Il était fort étrange d'ailleurs, de lire les nouvelles de ce siècle, celui de Nelson en songeant à l'an 2012 dont il venait et qui allait prendre fin. Il pensa à la prophétie maya dont les hommes du XXIième siècle avaient encore fait une interprétation douteuse. Pourquoi fallait-il qu'à chaque annonce d'un changement majeur, les hommes pensent que leur extermination avait été programmée par des instances supérieures ? Il se souvint aussi de Michel de Nostredame, encore un homme plus avisé que les autres qui avait été pris, pour sa plus grande satisfaction, d'ailleurs, pour un prophète. Rien n'était advenu d'irrémédiable en 2000 si ce n'est que l'argent avait été confirmé comme le nouveau veau d'or et la bourse le sacrosaint temple du monde. Bien sûr, toute dévotion avait ses limites et transformer l'économie mondiale en une immense table de poker où chaque joueur misait plus qu'il n'avait et bluffait en faisant croire que ... avait abouti bien naturellement à un effondrement des marchés et à une crise sans précédent. C'était peut-être bien cela que les Mayas avaient vu venir du haut de leurs montagnes et de leurs pyramides. La fin d'un cycle, l'avènement d'un nouveau. Vladimir Stanzas, connu à l'Université de Berkeley sous le nom de son "petit fils" Radu Stanzas, n'avait jamais eu peur des changements et des grands vents tournants du Destin. Heureusement pour lui, heureusement pour les voyageurs... Il croyait en l'extraordinaire faculté d'adaptation de l'espèce humaine. Malgré les dérapages et les erreurs dramatiques d'aiguillages. Il regardait ses semblables avec le recul qui était le sien, embrassant un phénoménal tableau global qui comprenait le passé, le futur et les possibles inconnus, les alternatives du Temps.

Nelson Picket avait été victime d'un de ces dérapages de conscience de la part de son rival. L'homme pouvait être mauvais et trouver cela normal. Le Dévoreur avait pourtant une faille. Il pensait qu'aucun homme ne pouvait vivre sans prendre un jour la mesure de son égarement. Tôt ou tard, il y avait un matin ou un soir, peu importe, où il se penchait sur le reflet du miroir et se contemplait sans concession. Les effets de cette prise de conscience, il l'avait observé à de multiples reprises, se manifestaient soit par une perte de contrôle pouvant déboucher sur la mort, la révélation étant trop insupportable à assumer, ou une rédemption douloureuse et complexe qui n'aboutissait pas toujours. Si le voleur de Nelson ne faisait pas amende honorable, il aurait toujours moyen de le faire glisser vers plus d'honnêteté mais le Dévoreur avait bien l'intention de ne pas trop en dévoiler à son candidat au voyage. La vengeance ou encore la correction d'une injustice flagrante ne devaient pas être les seuls leviers pour le pousser à arpenter les couloirs du Temps. Le Dévoreur en avait acquis la certitude en se voyant lui-même piétiner dans l'avance de ses projets. Tendu au départ vers un seul but, sauver sa femme et leur fille, il avait rapidement compris en sautant d'une époque à l'autre à la recherche du moment idéal pour enrayer la marche inexorable du Destin, qu'il devait donner pour recevoir de l'aide et qu'il ne pouvait se contenter de frôler les vies brisées qu'il croisait au cours de ses voyages. L'épisode Berkeley avait été l'apogée du retournement de conscience du Dévoreur. Tant d'injustices et de souffrances à travers le temps ! Et il avait le moyen de soulager ces gens, il avait constaté sans le vouloir qu'une simple main posée sur une épaule, au détour d'une conversation malheureuse lui permettait d'envoyer le novice là où tout avait commencé pour lui, la fameuse Antichambre de Zorvan et une fois la formation accélérée accomplie, le voyageur patenté là où lui, Dévoreur le souhaitait, et sans passer chaque fois par la case Zorvan. Bien évidemment, cela avait des inconvénients et il y avait eu des ratées, des impatients qui l'avaient pris par le bras et s'étaient retrouvés dans des endroits incongrus. Il avait fallu corriger, réexpédier, sans compter les interrogations que cela pouvait soulever. Le Grand Voyageur avait fort heureusement l'esprit et le coeur occupés par une seule femme et ne se souciait guère d'un commerce charnel avec les dames, même si le besoin pouvait s'en faire sentir quelques fois. Il arrivait à s'en accommoder. Mais qu'adviendrait-il s'il parvenait enfin à son but et ne pouvait effleurer l'objet de sa quête ? Il ne voulait pas s'appesantir trop sur ces questions. Il trouverait bien, le moment voulu, le moyen de ne plus être l'arpenteur de temps. Dès lors, et plus que jamais, il avait arpenté les couloirs du Temps pour aider ces errants, ces victimes, ces désabusés et au fil des jours de voyage, croisant certains habitués, il s'était vu affublé du titre de "Dévoreur de Temps". Une simple référence à une petite phrase lâchée à l'attention d'un de ses premiers voyageur. "Du temps ? Mais j'en dévore depuis que j'ai percé le mystère des voyages ! "

Alors qu'il était perdu dans toutes ces réflexions, il reconnut, passant le tourniquet rétro qui ne l'était pas encore, la silhouette de Nelson, qui semblait lui aussi courir après le temps. Il l'interpela d'un signe de la main et l'invita à venir le rejoindre en prenant place dans le confortable fauteuil qui lui faisait face.

- Nelson ! Je suis content que vous soyez venu ! Vous prendrez bien un rafraîchissement avant le départ ou même sans cela si vous êtes venu m'annoncer que vous restez et me dire adieu ! Enfin, il est rare que les candidats se déplacent pour me dire non ou par simple courtoisie. Je suppose donc que vous souhaitez tenter l'aventure ? Ou peut-être me demander un délai de réflexion supplémentaire. Je pourrais aussi repasser plus tard. Mais asseyez-vous mon cher confrère. Que voulez-vous boire ? On va éviter l'alcool bien sûr ! Un thé ? Ce sera peut-être le dernier thé anglais authentique que vous consommerez ?

Le Dévoreur replia son journal et se redressa dans son fauteuil, croisa les mains en posant ses bras sur les accoudoirs et considéra son visiteur avec acuité. Zorvan lui avait une fois fait remarquer qu'un voyageur avait dit qu'il "se la pétait un peu, le Dév ". C'était un jeune rappeur avec les écouteurs visés aux oreilles et qui écoutait 50 cents ou quelque chose dans le genre. Une autre histoire bien compliquée ... Le grand voyageur prit donc un air modeste et tira sur la couture de son slim noir. On ne se refaisait pas.

- Avez-vous pu vous reposer un peu et y voyez-vous plus clair ? Je me demandais justement quel serait votre choix pour passer les épreuves nécessaires afin de devenir un voyageur. Revivre certains de vos rêves, vous souvenir de votre passé, du plus récent au plus lointain, ou encore voyager dans un monde qui parait en tous points identique au vôtre mais qui, pourtant, vous réservera des surprises complètement inimaginables ? Quelque soit votre choix, sachez une chose : vous en apprendrez infiniment sur vous même ...

Stanzas appela le barman du salon afin qu'il prit leur commande et espéra que Nelson avait des choses "encourageantes" à lui annoncer, des choses qui justifiaient qu'il fût encore là à siroter un cognac Louis XIII comme s'il était un rentier en goguette plutôt que de botter le train du barbichu de l'Antichambre qui tergiversait avec le Grec et faisait des crises de jalousie déplacées au sujet d'un voyageur chevelu et blond.
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Message  Invité Lun 3 Déc - 17:45

Nelson Pickett entra dans l'hôtel. Le calme qui régnait dans le hall contrastait avec la terrible course qu'il avait dû entreprendre et continuait à se manifester par son rythme cardiaque et sa respiration haletante. L'homme sentit le besoin de s'appuyer quelque part, de reprendre son souffle. Il n'était pas spécialement un grand sportif, ses bronches le brûlaient et les battements de son cœur résonnaient dans ses tympans. Alors qu'il était accoudé au comptoir de la réception, il chercha celui qu'il était venu voir. Même s'il était incapable de se souvenir de son visage, il sut qu'il n'y était pas. Il ressentit une certaine fatalité. Toute cette histoire était trop improbable pour être vraie et il était dit que rien d'agréable ne pourrait lui arriver. Il regretta son comportement de la veille. Si l'offre du Dévoreur était réelle, celui-ci avait dû la regretter en voyant le profil lamentable qu'offrait Nelson. Et le jeune savant n'aurait pas pu lui en vouloir.

Le temps passant, le cœur de Nelson ralentit enfin et cessa de lui parasiter son sens auditif. L'homme se redressa car il percevait des voix. En tournant la tête, il remarqua qu'une large porte ouverte donnait sur une pièce qui, d'après le peu qu'il pouvait discerner, ressemblait à un salon privé. Sans trop y croire, Nelson s'avança à pas de velours et glissa la tête discrètement pour observer les lieux. Il y avait en effet quelques personnes présentes. Certains devisaient autour d'un verre, au comptoir du bar de l'hôtel, un homme semblait faire la cour à une jeune demoiselle, alors qu'il arborait une alliance à son annulaire. Et dans un coin de la pièce, presque isolé, le Dévoreur du temps lisait tranquillement un journal en dégustant ce qui ressemblait à un cognac.

Nelson fut, pour la seconde fois de la journée, submergé d'émotions. Ce visage lui fit remémorer tous les détails entendus la veille. Toutes ces promesses follement excitantes, tellement incroyables qu'il aurait regretté toute sa vie de ne pas avoir tenté d'y croire. Son esprit cartésien lui ordonnait une attitude à la fois prudente et ouverte d'esprit. Et dans sa situation actuelle, le londonien n'avait rien à perdre à faire confiance à cet étrange individu. Il s'approcha timidement, toujours honteux de sa mésaventure du McLaren's, alors que le Dévoreur levait la tête et lui fit un signe de la main. Nelson fut frappé par le fait que l'homme semblait réellement heureux de le revoir, comme s'il attendait un ami. N'étant pas habitué à tant de chaleur humaine, le jeune homme ne parvint pas à placer un mot. Ainsi, il s'assit en silence sur le fauteuil qu'on lui désignait. Ayant compris que son offre était acceptée, le Dévoreur était réellement enthousiaste et proposa à Nelson de boire quelque chose. Après l'effort violent qu'il avait dû fournir pour arriver avant la tombée de la nuit, il ne pouvait pas refuser de se désaltérer.

- Oui, un thé, ce sera très bien.

Il répondit d'une petite voix, mais il reprit rapidement confiance. Savoir qu'il était autant attendu lui rappelait qu'il avait peut-être une certaine valeur, malgré le fait que ce soit ce salaud de Bowers qui ait récolté tous les lauriers. Nelson voulait croire que l'homme assis en face de lui avait réussi à capter chez lui ce petit quelque chose qui le rendait... différent. C'était toujours agréable pour l'ego. Le Dévoreur enchaîna avec la description de la prochaine étape. Il était question d'une épreuve. Mais il restait un blocage, une interrogation qui empêchait Nelson de se projeter dans cette aventure.

- J'aimerai comprendre quelque chose. Pourquoi faites-vous ça ? Qu'est-ce qui vous pousse à venir chercher des voyageurs ? Vous y gagnez quoi ? J'ai du mal à croire que c'est par pure philanthropie...

L'objectif n'était pas de déstabiliser son interlocuteur. Mais, désormais, Nelson ne croyait plus à la générosité gratuite. Cet homme avait peut-être le pouvoir qu'il affirmait maîtriser. Mais s'il le partageait, c'était forcément dans un but précis.
Puis, il repensa à cette épreuve. La bonne nouvelle, c'était qu'il aurait le choix. Néanmoins, ce choix n'en était pas un. Immédiatement, Nelson élimina les deux premières épreuves. Revivre son passé ? Non merci. Que ce soit à l'endroit, à l'envers, ou tenter de réécrire l'histoire, tout cela ne l'intéressait pas. Hormis les derniers événements, il n'avait jamais rien regretté dans sa façon de vivre sa vie. Il n'avait peut-être pas été l'homme le plus heureux sur Terre, mais il assumait ses décisions. Quant à la trahison de Diane... c'était encore trop chaud pour aborder le sujet. Ainsi, il fit part de son verdict.

- Je vais être clair. Si j'ai vraiment l'opportunité de voyager dans le temps, ce n'est pas vraiment ma propre vie que j'aimerais parcourir... Je préfère votre troisième proposition. Cela pourra être intrigant et amusant.... même si ça ressemble surtout à un piège.

Nelson commençait presque à ressentir du plaisir en affrontant le danger qui guettait. Il ignorait toujours si le Dévoreur était un affabulateur, un escroc ou un mage. Mais, pour la première fois de sa vie, il se lançait dans une aventure en mettant en jeu son intégrité physique et mentale sans en mesurer les risques... et cette perspective l'excitait diablement.
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Message  Le Dévoreur de temps Jeu 21 Aoû - 18:25

Fiche archivée et verrouillé, en l'absence de réponse du joueur au mail et mp concernant sa disparition du forum

Étant donné son implication passée, son compte n'est pas supprimé mais conservé dans le groupe des inactifs.

S'il souhaite reprendre le jeu un jour, il lui suffira d'en faire la demande.
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